Chapitre premier
Oyez, Oyez braves gens cette terrible légende. Celle d’un roturier devenu chevalier qui perdit son honneur au sommet de sa gloire.
Ghislain naquit sur les terres de Quenelles, pas très loin de la forêt des fées. Ces fées qui l’enlevèrent à ses parents en gage de la perte d’un de leurs arbres sacrés. Cet enfant revint sur nos terres en tant qu’un homme mur et fort bien fait, il avait alors dix-huit ans. Son père fut surpris de la force de ce gamin qui achevait en une journée le travail de quatre hommes bien portants. Il se distingua très vite de la roture et atteint le grade de sergent monté à une vitesse incroyable.
Un jour, en plein combat, il fut renversé de son cheval par un Wargor. Alors que le monstre s’approchait de lui pour l’achever, Ghislain eu le réflexe de rouler sur le coté. La vouge de son adversaire se fixa d’une bonne coudée dans la terre ce qui laissa assez de temps au sergent monté pour saisir une hache. Et, d’un moulinet net et sans bavure il décapita la tête exposée du Wargor.
Le roi, ayant observé ce combat au dessous et, tout en se félicitant de ce roturier fit descendre son pégase. Il se posa prés du roturier et exhorta tous les hommes présents a se battre. Devant une telle incarnation de la noblesse, Ghislain saisit fermement la hache qui lui répondit par un chant mélodieux que lui seul put entendre et qui lui redonna foi en la victoire. Pour la première fois de sa vie, il se battit avec toute sa fougue, il ne pouvait pas se permettre de perdre. Une fois la bataille remportée, le roi fit se réunir les ducs, tout du moins ceux encore en vie. Il vanta le courage et le mérite de ce roturier. Lequel fut appelé en grande pompe et fut adoubé a couronne. Par le roi en personne.
Cette cérémonie grandiose fut pour l’ancien roturier un moment de liesse, qu’il était seul a pouvoir apprécier. La fête de la victoire fut donnée dans les murs de Couronne. Durant cette fête ou se succédèrent joutes et bals,
Le jeune chevalier ne savait que faire, il ne savait que dire, seul les habits avaient changé, l’âme aussi avait changé. Mais l’éducation était la même, Ghislain ne connaissait rien aux bonnes manières, et tout le monde s’aperçut du trouble ainsi causé chez le jeune chevalier.
C’est alors qu’avança vers lui dame Eléonore, une prophétesse de la dame, le symbole que tout chevalier doit respecter. Ghislain ne manqua en rien une telle occasion de rencontrer cette icône vivante. Il s’agenouilla et baisa la main que lui présenta cet être sacré, laquelle lui dit avec une voix mélodieuse :
« Jeune chevalier, je tenais a vous féliciter pour votre courage. Vous avez apprit au roi que l’impossible est possible, ce que je m’entêtait a lui apprendre depuis quatorze longues années ! Ce que vous avez donc fait est un geste dont je saurait me souvenir, sachez que vous aurez mon soutien dans chacune de vos idées si il faut les soumettre a notre grand monarque. »
Et dame Eléonore s’en alla rejoindre la table du roi ou elle siégeait toujours a sa gauche. Intrigué, Ghislain se rendit vers les écuries, ou il trouva parquée sa nouvelle monture. La vision de ce noble destrier, lui fit chaud au cœur. Décidé, il prépara son bagage, et s’endormit dans la paille près de son cheval avec la conviction qu’une vie magnifique l’attendait.
CHAPITRE DEUXIEME
Ce fut en une belle journée de printemps que commença la vie chevaleresque de Ghislain. Ce dernier s’ était arrêté sur le bord de la route, à’ l’ombre des pins, et, tandis qu’il sortait d’une de ses sacoches un morceau de pain et un peu de viande séchée il se remémora les dernières quarante huit heures qui s’étaient écoulées. En réalisant l’exploit de tuer le meneur des hommes bêtes il s’était fait remarquer par le roi. Lequel, pour le récompenser de cette exploit lui donna le droit de rejoindre la noblesse Bretonnienne, d’atteindre l’élite. Il s’était fait une alliée dans la cour du roi en la personne de dame Eléonore, une des prophétesses de la dame du lac les plus influentes. La parole de cette icône vivante était elle fondée ?
Ghislain se reprit, comment pouvait-il penser pareille chose ? La parole d’une dame de la dame n’était pas à mettre en doute, il s’en voulait d’avoir put penser ça. Décidé à ne plus laisser son esprit divaguer, il ramassa ses affaires : sa sacoche de provisions, sa couverture et sa hache... Sa hache, celle qui lui avait permis d’arriver ici, celle qui avait chanté pour lui, pour lui redonner courage. Une minute, elle avait CHANTE pour lui ?
Mais qu’est-ce qui se cachait dans cette arme ? Que s’était il passé ? Décidé à tirer ça au clair, il empoigna la hache, se mit en position de combat, adressa une courte prière a la dame et décrivit de puissants moulinets dans les airs, sans aucun succès. Il essayât toutes les bottes possibles, poussant toujours plus loin ses prières. Rien, absolument rien, résigné il remis la hache dans son étui et remit pied à l’étrier. Sa direction était simple, il se rendait a Gisorieux, un des principaux duchés de Bretonnie, ou, comme chaque année se déroulait une multitude de petits tournois en parallèle du prestigieux tournoi de Gisorieux dont les inscriptions étaient closes depuis longtemps. Cette manifestation était l’idéal pour un jeune chevalier errant en quête de gloire et de ce faire remarquer par la roture comme par la noblesse.
Ghislain avait deux possibilités pour rallier Gisorieux, soit il passait par les montagnes, soit il longeait la forêt d’Arden. Si il choisissait la deuxième option il gagnait du temps, car Gisorieux était située à la bordure de la forêt d’Arden. Mais il risquait alors de se voir confronter aux hommes bêtes et aux Orques qui infestaient les bois. Alors que si il passait par les montagnes il serait ralentit et ne risquerait rien, à part peut être une rencontre avec un ou deux trolls en maraude ! A choisir, Ghislain préférait les hommes bêtes, en effet, ces horribles créatures sont les ennemis jurés des Elfes Sylvains. Ces « fées » comme les appellent les paysans Bretonniens, ces fées ont accueilli Ghislain, et, lui ont appris l’art de la guerre selon les Elfes Sylvains cependant, Ghislain s’était toujours refusé a l’usage de l’arc long, arme favorite des Elfes. Il se rappelait avoir tissé un lien très fort avec un forestier Elfe nommé Yalendir Githern, lequel le mena au combat et lui appris les raisons d’être des rancœurs des Elfes Sylvains.
Tout en se rappelant cette époque bénie, Ghislain se lança en direction de la forêt d’ Arden, après tout, même si ce fut un coup de chance, il avait quand même réussi a battre un Wargor ! Pourquoi ne réussirait-il pas à désarçonner un chevalier lors d’un tournoi ?
Cela faisait près d’une semaine que Ghislain avait quitté Couronne, il était maintenant quasiment arrivé a Gisorieux, il avait passé près d’une semaine a dormir a la belle étoile, et les courbatures infligés par les racines lors de ses nuits eurent raison de son enthousiasme, de plus il avait plut trois jours durant, ce qui avait eu pour effet de mouiller ses provisions.
Il jouait de malchance car il dut combattre non pas des hommes bêtes ou des orques comme il s’y attendait, mais seulement des voleurs. Aigri par la désillusion qu’avait provoqué ce voyage, Ghislain mis pied a terre et, s’agenouilla pour adresser une courte prière à la dame du lac. Il sortit ensuite le peu de viande séchée qui lui restait et s’assit pour savourer son maigre repas.
Le chevalier désemparé se releva par la suite et scruta l’horizon, il distinguait une fumée derrière un affleurement rocheux. De deux choses l’une, soit c’était un pillage récent ou alors une auberge. En tout cas, Ghislain se décida a aller voir de quoi il retournait. Il éperonna alors sa monture et s’élançât au triple galop en direction de cette fumée. Le brave chevalier arriva en quelques minutes face aux escarpements rocheux qui lui bloquait le passage vers son objectif, contourner l’obstacle lui prendrait trop de temps. Alors il se mit en tête de chercher un passage sur pour lui et sa monture, il le trouva rapidement, et gravit donc la route pavée qui menait au col. Une fois sur le col, il aperçut l’endroit d’ou parvenait cette fumée, c’était une auberge, ou, plus exactement un relais postal. L’estomac dans les talons, le chevalier ragaillardi fit de nouveau faire un galop au destrier, qui manqua de tomber de fatigue une fois arrivé au relais postal.
Après avoir dessellé son destrier et l’avoir mis dans un enclos il pris ses affaires et poussa la porte de l’auberge.
Une fois assis a une table placé vers l’âtre Ghislain eut le temps d’observer les autres clients. Accoudés au bar (fait a leur taille) trois Nains contestaient le vin de Bretonnie ; près de l’âtre trois bourgeois discutaient des charmes de la serveuse ; pour en finir avec les individus notables, Ghislain fut intrigué par un homme, qui se tenait seul, accoudé a la fenêtre, il semblait très nerveux, comme si il attendait quelque chose.
La serveuse, charmante au demeurant, se présenta a la table de Ghislain. Et lui dit :
« -Que prendrez vous Chevalier ?
-Je prendrai le gîte et le couvert, accompagné d’un pichet de vin. Dit-il froidement. »
La serveuse partit en direction des cuisines, troublée par les regards des trois bourgeois. L’attitude des bourgeois choqua profondément Ghislain, qui détourna son regard pour ne pas y trouver à redire.
Trois minutes après, son repas était servi, la satisfaction produite par une nourriture chaude fut quelque chose d’indescriptible pour Ghislain. Après que les repas furent terminés, les Nains s’assirent au coin de l’âtre et régalèrent l’assemblé de chansons et de légendes. Seul l’homme mystérieux semblait impassible, il n’avait que peu mangé et était toujours accoudé à la fenêtre, plus attentif que jamais.
Personne ne s’en soucia et tous continuèrent a écouter les Nains. Un des trois bourgeois, ivre comme un orque, essayât de profiter des charmes de la servante. Laquelle apeurée se réfugia derrière l’aubergiste qui rappela au roturier que son établissement n’était pas une maison close par un bon revers du gauche. Alors que l’odeur de l’herbe à pipe saturait la salle, les pensionnaires allèrent se coucher les uns après les autres, si bien que, rapidement il ne restait plus que Ghislain, l’aubergiste et l’homme mystérieux.
Pour dire de bien finir la soirée, l’aubergiste ouvrit une de ses meilleures bouteilles, puis il s’assit en face de Ghislain et lui servit un gobelet de son vin. Ghislain entama alors les discussions :
« -Alors, dit il, vous voyez beaucoup de monde en ces temps-ci ?
-Oh de temps à autre, voyez-vous entre les montagnes et la forêt d’Arden, beaucoup préfèrent les montagnes !
-C’est assez compréhensible, pour ma part je ne cherche qu’a me rendre à Gisorieux pour le tournoi. C’est donc pour gagner du temps que je suis passé par ici !
-Je comprends, vous êtes chevalier depuis longtemps ?
-Non cela ne fait qu’environ une semaine que je fus adoubé, à Couronne, par le roi ! dit Ghislain avec orgeuil.
-C’est vous le chevalier dont tout le monde parle alors ? Remarquez, tout ceux qui viennent de Couronne en parlent ! »
A ce moment, l’homme accoudé a la fenêtre se défit de sa cape découvrant ainsi de fines étoffes teintes en noir, une simple tresse sur son crâne rasé ainsi qu’une longue vouge. Et, tout en poussant la table ou il était assit pour barricader la porte, s’écria « Orques !!!! ».
CHAPITRE TROISIEME
L’aubergiste se retourna vers la provenance des cris, il eut a peine le temps de voir un orque défoncer la porte en chêne et se ruer sur le guerrier noir.
Ghislain ne fit ni une ni deux et se saisit de sa hache pour se jeter dans la bataille et épauler le guerrier, qui savait ce qu’il faisait. En effet, chacune de ses redoutables passes d’armes trouvait un adversaire. Le chevalier quand a lui, se rua sur un orque particulièrement volumineux, il le frappa sans discontinuer, mais chacun de ses coups ricochaient sur l’armure de son adversaire. Ledit adversaire se contenta d’envoyer Ghislain ricocher sur le comptoir de la taverne d’un coup de poing.
Seul, a un contre vingt, le guerrier noir commençait a perdre l’avantage que lui procurait son agilité. Et il finit par recevoir un coup glissant sur la jambe. Ce coup le fit s’effondrer, et seul le chef resta s’occuper de lui tandis que ses sous-fifres se rabattait sur le reste des combattants.
Soudain, trois fortes détonations se firent entendre, suivies par les cris d’agonie du chef des Orques. Les Nains, sur les escaliers, rechargeaient leurs arquebuses pour une nouvelle rafale. Ghislain en profita, il se releva péniblement, reprit sa hache et chargea sur les orques. Ceux-ci, ne s’attendant pas a la mort de leur meneur furent pris d’un vent de panique. D’un coté, un chevalier les écorchaient, devant la porte se tenaient le guerrier noir et sur les escaliers les Nains les prenaient en joue. Cette situation déplaisante fut stoppée par les efforts de l’intellect d’un orque, qui se retourna et fit face au guerrier noir, puis, il chargea.
L’homme ne s’attendait pas a cela et laissa l’orque s’empaler sur sa vouge. Les autres, se chargèrent du reste, il enjambèrent facilement les tables et emportèrent la serveuse tandis qu’ils fuyaient par les écuries.
« Aubergiste, ils emportent votre fille ! s’époumona ghislain » et sur ce, il se releva et courra vers les écuries a la suite des orques. Arrivé dans les boxes, il croisa le chemin d’un orque resté en arrière. Le monstre se rua sur l’infortuné chevalier, le frappant de taille et d’estoc, Ghislain paraît les coups avec un certaine crainte ; voyant a chaque fois son adversaire frapper de plus en plus fort.
Après un quart d’heure de duel ghislain glissa et l’orque se précipita pour l’achever. Une nouvelle détonation se fit alors entendre et l’orque fit un vol en arrière, les Nains avaient encore fait des leurs !
CHAPITRE QUATRIEME
Ghislain revint dans la salle commune de l’auberge ; le désordre était à peine descriptible. Le comptoir était éventré par la chute de Ghislain, quatre table étaient fracassés et les caves de l’aubergiste étaient vidées. Les occupants de l’auberge avaient tenu le siège, l’aubergiste et les Nains avaient aidés le guerrier noir a s’allonger sur une table tandis qu’un des bourgeois ; le seul qui soit descendu, pansait la blessure de l’homme.
« -Alors chevalier, les nouvelles sont elles bonnes ? demanda le blessé.
-L’ironie est ton fort on dirait ! Je me nomme Ghislain, et toi ?
-Mon nom est Raphaël, et je suis toujours d’humeur joyeuse quand on me soigne.
-On aurait dit que vous saviez qu’ils allaient arriver, comment ce prodige est il possible ? demanda l’aubergiste
-J’ai pris un contrat avec un marchand de Gisorieux, il y a deux semaines une de ses caravanes fut attaqué par une bande orque, et il y a perdu un bien précieux, un coupe en or .
-Et tu as été chargé de la retrouver dans la forêt d’Arden je suppose ? coupa Ghislain
-En effet, mais je crains que la coupe n’ait été déjà enfouie au plus profond de cette maudite forêt ! Et les orques ne doivent pas vouloir que j’honore ce contrat.
-C’est bien les umgi ça ! grommela un nain ; Des que c’est précieux ils ne sont même pas fichu de le garder !!
-Merci de votre intervention maître nain mais on s’éloigne du sujet la,
Ma fille a été enlevée ; qui va s’en occuper ? J’aimerais bien le savoir ça ! s’écria l’aubergiste
-Merci de nous le rappeler, en temps que chevalier, mon devoir est de la sauver ! Ghislain s’agenouilla et dit Je jure de ne pas cesser ma quête tant que votre fille ne vous aura pas été rendu ; par la dame, par, par le roi, j’en fais le serment !
-Je suis responsable de la venue des orques, expliqua Raphaël, aussi j’accompagnerai Ghislain dans sa quête pour pardonner mes fautes !
-Merci mes seigneurs, dit l’aubergiste la larme a l’œil, vous me trouverez a Gisorieux chez mon frère, Yvain, ma fille sait ou cela est.
Que la dame vous protège ! »
Après la nuit, Ghislain sella son cheval et partit avec Raphaël en direction de la forêt, sur les traces des orques. Qui sait ce que ces deux hommes allaient découvrir, avant de s’engouffrer dans le sous-bois, Ghislain leva un dernière fois les yeux vers la lumière ; ne sachant pas quand il reverrait le soleil.
CHAPITRE CINQUIEME
Voilà maintenant trois jours que les deux comparses recherchaient activement la pauvre fille enlevée par les orques. Raphaël se remettait très bien de sa blessure a la cuisse. Ghislain ne désespérait pas de retrouver l’infortunée, tandis que son compagnon recherchait activement les traces des orques.
Ils ne progressaient pas vite, les bois s’épaississait tandis qu’ ils se dirigeaient vers le cœur de la forêt. Le chevalier se refusant a abandonner sa monture. Les traces se firent plus rares des le deuxième jour, les orques avaient dus prendre conscience qu’on les suivaient. Les pistes qu’ils suivaient étaient de plus en plus étroites et la monture du chevalier montrait beaucoup de difficultés a cette marche lente et silencieuse.
Au détour d’un chemin, ils repérèrent enfin le campement des orques, les tentes étaient organisées autour d’un autel frappé des glyphes des divinités orques. Sur ce même autel, était attaché une jeune fille, la serveuse ! Ghislain fut stoppé dans son élan de sauveur par la poigne de Raphaël qui lui enserra le bras avec un force inouïe.
« -Quoi ? Que se passe t’il ?
-Regarde un peu mieux imbécile ! Les orques sont en tout une bonne cinquantaine et nous ne sommes que deux, réfléchi avant d’agir !
- Bien mais cela ne nous avance pas, que suggère tu ?
-Il nous faut attendre la nuit ! »
Et ils attendirent la nuit, pour Ghislain, cette attente fut une vraie torture, l’objet de sa quête était a deux centaine de mètres de lui et il devait attendre !! Raphaël avait de nouveau repris sa position de guetteur, a l’affût du moindre bruissement de feuille, ce qui permit a son compagnon de dormir un peu, histoire d’être en forme.
La nuit vint enfin, et les deux combattants se rapprochèrent doucement du campement orque, lesquels dormaient pour la plupart, seul deux orques montaient la garde. Ghislain et Raphaël les débordèrent par les flancs et les égorgèrent proprement. Raphaël surveillait les environs tandis que son associé libérait la jeune fille.
On entendit un rugissement, Les orques se réveillèrent, sortirent et virent leur chamane aux prise avec deux aventuriers. Fidèle a leur habitude, les peaux-vertes s’élancèrent en vociférant de grands WHAAAG !!!!
Ghislain et Raphaël se démenaient comme des démons pour leur survie et celle de la petite. Raphaël tomba de douleur sur un coup de bouclier porté sur sa cuisse, apparemment les orques ne l’avaient pas oubliés ! Ghislain parvint a faire fuir la fille vers son cheval, mais lui fut retenu par la vision de Raphaël mis a terre et roué de coups. Mettant de coté ses envies de fuir, il marcha vers le premier orque a portée et lui enfonça sa hache dans le ventre.
Les orques se retournèrent a la suite de leur chamane, délaissant Raphaël, et formèrent un cercle autour du preux chevalier, lequel était baigné d’une aura éblouissante du la nuit. La dame du lac le protégeait, comme elle le fait avec chaque chevalier, mais cela était autre chose. Quelque chose de plus ancien émanait du chevalier, son aura était de plus en plus forte et il ne prononça que deux syllabes : « Fehu ».
A ce mot, son corps se couvrit de flammes, sa hache se fondit a sa main, il leva la main en direction des orques et il en jaillit une tempête de flammes. Les orques touchés étaient carbonisés en une fraction de secondes, sourire aux lèvres, il se retourna vers les autres orques. Le massacre alors perpétré fut presque trop horrible pour être décrit.
Raphaël se releva péniblement, les Orques l’avaient jeté a terre et roué de coup. Il sentait son corps implorant le repos, il avait un mal de chien. Sa cuisse était quasiment en lambeau. Le grand et fier guerrier trouva néanmoins la force de lever les yeux vers son compagnon, lequel trônait sur un tertre fait d’orques calcinés.
« - Ghislain ! Comment as-tu fait ? Qu’est ce qui s’est passé ?
-Je...je n’en sais rien. bafouilla le chevalier »
Sur ce, les flammes rentrèrent en Ghislain et le héros tomba à la renverse, inconscient.