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     Le jour suivant se passa sans encombres ; les festivités battaient leur plein et les occasions d’étonner les hauts elfes ne manquaient pas pour Girian l’éclaireur avec qui Findil était devenu ami.

     Girian aimait voir les citadins s’extasier devant les prouesses acrobatiques des danseurs de guerre ou encore devant l’habileté des archers sylvains durant leur entraînement. Pas un ne ratait le centre de la cible.

     Pour Findil, le plus grand moment de son séjour aux Havres (à part son entrevue avec dame Lirianna) fut quand un homme arbre l’invita à monter dans la paume de sa main. Il voulait lui faire admirer la forêt de haut. Poussé par Girian, il grimpa dans la main du géant de bois. Celui ci monta son bras qui creva le toit de branches et Findil se retrouva plus haut que la cime des arbres. Il se rendit alors compte à quel point la Loren était immense et magnifique. La sensation de dominer la forêt magique était délicieuse. Au loin, en suivant une rivière, Findil pouvait voir Tor-Avahli et ses petits villages alentours assiégés par les troupes impériales. Cette vision emplit son cœur de tristesse et il cria à l’homme arbre de le redescendre.

     Le second jour vit arriver les troupes qui devaient partir pour défendre la colonie. Findil fut agréablement surpris de savoir que Girian partait aussi. Tous deux étaient enchantés de savoir qu’ils allaient combattre ensemble. Ils passèrent une bonne partie de la journée à se raconter des souvenirs de batailles et des légendes guerrières.

     Le troisième jour, Girian réveilla Findil à l’aube. Avec l’aide de Girian, il réveilla ses compagnons. Ils s’habillèrent et s’équipèrent ensemble puis, après avoir grignoté un peu de Lembas (pain de voyage elfe) amené par Girian, ils sortirent de la hutte dans laquelle ils avaient dormi.

     A son grand étonnement, Findil découvrit que Lirianna n’avait pas tenu ses promesses.

     En plus des mille archers qui se préparaient, il vit une vingtaine de dryades se chamailler autour d’un homme arbre qui calmait les esprits. Plus loin, un grand nombre de gardes sylvains affûtaient leurs lances et leurs couteaux.

     Dans un coin de l’immense clairière, plus de trente oiseaux gigantesques pépiaient de nervosité. Des elfes qui semblaient être leurs cavaliers les dorlotaient.

-Des guerriers faucons, expliqua Girian quand il vit l’étonnement de Findil. Ils nous accompagnent.

-Comment se fait-il qu’il y ait tant de monde ? demanda Findil. Lirianna m’avait simplement promis un millier d’archers.

-Notre maîtresse a réussi à rassembler beaucoup plus de troupes. Elle est allée voir Orion pour lui demander de l’aide. C’est lui qui nous a envoyé les gardes sylvains et les guerriers faucons. Vous avez vraiment les faveurs de Lirianna.

-Je voudrais la remercier avant de partir.

-Pas la peine, elle vient vers nous !

     En effet, la petite-fille d’Ilthirion se dirigeait rapidement vers eux. Elle montait un coursier elfique blanc crème.

-Merci beaucoup dame Lirianna. Girian m’a informé de tout ce que vous avez...

-Vous aurez tout le temps de me remercier en route Findil, coupa Lirianna. Je pars avec vous. Cette armée me semblait quelque peu... terre-à-terre, fit elle avec un sourire d’excuse. Un peu de magie lui fera le plus grand bien.

     Elle repartit au petit trot à l’autre bout de la clairière. Là, elle monta sur une petite estrade avec son cheval pour que tout le monde la remarque. Tous les bruits cessèrent et l’attention se reporta sur elle.

-Gentils elfes ! Nous allons partir pour Tor-Avahli dans dix minutes. Les fondateurs de cette colonie sont venus nous porter secours quand nous en avions besoin pour repousser ces maudits orcs. Il est de notre devoir de les aider. Ils sont attaqués par des humains mieux organisés et mieux équipés que les peaux vertes. Mais je pense que nous pouvons, avec toute notre force et notre ruse, triompher des impériaux.

(une fanfare sort des taillis en jouant l’hymne américain. De grandes pancartes rayées de bleu, blanc et rouge tombent des arbres, avec noté en gros caractère dorés "Vote for Lirianna senator of New York")

-Bonne chance et faites vos adieux à Loren que vous aimez car vous ne la reverrez peut-être plus.

(un elfe sort de sous l’estrade avec un grand panneau "Applause")

Lirianna descendis de l’estrade sous un tonnerre d’applaudissements et donna le signal du départ.

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