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     Cette nuit d’hiver, à la lisière de la forêt, le froid fut déchiré par deux cris. L’elfe, patient, regardait. Au bord de la rivière gelée, on venait de tuer. Une femme venait de mourir en couche, mettant bas un monstre, un énorme bébé.

Le fils avait tué la mère, le père, lui, allait tué le fils. " _ Tu l’a tué salop ! Ma belle, tu l’a tué, sale gros meurtrier ! " L’homme en pleur élevait une hache qu’il allait abattre sur le cou du bébé géant. Mais au moment précis ou il allait asséner le coup, une flèche traversa sa gorge. Puis l’elfe vola le bébé, pleurant.

 

" _… Pour acte de trahison, toi le prénommé Xebeche " celui qui parle très fort sans ne jamais rien dire ", par ce décret, tu es banni ! ".

     Le feu crépitait devant l’elfe, au fond du bois, mâchonnant des racines séchées, et remuant de vieux souvenirs. La vie seul au fond de la forêt était plus que morne, mais elle l’avait endurcie, tant physiquement que moralement. Mais elle l’avait plus que tout renfermé, lui, jadis si ouvert sur les autres. Mais le bébé, tel une clef, l’avait délivré de la solitude. Il l’avait nommé comme l’avait nommé le père, " Golseche ", ou " meurtrier " en langage d’homme, sans jamais lui révéler ce sens, ni celui de son nom à lui. Puis il l’avait élevé comme un fils, un énorme fils, et puis, quand le géant eu dépassé l’adolescence, il lui apprit les rudiments du combat et de la survie. L’élève ne devait pas tarder. Aujourd’hui s’achevait une des épreuves par lesquelles le maître l’avait fait passé, c’était la dernière : vivre un an dans la forêt en autonomie. Ce fut tout autant une épreuve pour Xebeche qui s’était habitué à la présence joyeuse du jeune géant, sans compté l’inquiétude d’une mère qu’il nourrissait pour son fils adoptif. Mais bientôt, la cime des arbre en face de lui s’agitât et Golseche en sortit tout heureux de revenir là où il avait passé son enfance. Il ramassa son père elfe et le serra, sans trop forcer, contre sa poitrine. Puis Xebeche exigeât un récit précis de chaque jour s’étant écoulé cette dernière année. L’élève avait dépassé les exigences du maître et s’était aventuré quelque peu dans la plaine entourant la forêt, là, il avait vu nombre de choses étranges, notamment des gens qui ressemblaient par certains points à Xebeche mais différents et vivants dans d’étranges grande boîte, plus grandes parfois que le géant lui même !

" _ Ces gens que tu as vu étaient des hommes, ils ne sont en effet pas comme moi, comme je t’ai déjà dis, je suis un elfe, je ne peu mourir que par la violence, les hommes eux vivent très peu de temps, ils se dessèchent petit à petit et ils finissent par mourir dans leur lit, sans raison, pour cela tu es comme eux, mais tu vivra plus longtemps, plusieurs générations d’entre eux seront mortes quand cela t’arrivera, à moins que tu ne meurt par la violence. Les hommes sont des gens étranges, tu le verra, ils sont tout le temps pressés, ils sont maladroits, et peu sages. "

     L’elfe hésita puis repris :

" _Tes parents, je veux dire, ceux qui sont à l’origine de ton existence, étaient des hommes

_Des hommes ! s’exclamât le géant interloqué, je suis sortit de si petites choses ? Comment cela est-il possible ?

_C’est un mystère Golseche… Toujours est-il qu’il existe bien d’autres peuples, il y a même d’autres géants tels que toi, mais ils sont encore plus bêtes que les hommes, nous autres elfes croyions que la bêtise des géants était liée à eux, mais tu es la preuve que c’est leur manque d’éducation dans leur jeunesse, à moins que se soit ton ascendance, qui cause cette bêtise… Tu es toi même plus sage que bien des hommes, mais tu ne connais que cette forêt, nous allons la quitter d’ailleurs, je dois retrouver des gens…

_Bien d’autres peuples, dis-tu, parle m’en ! "

     Golseche était encore jeune, il ne connaissait rien du monde, et était empli de curiosité depuis qu’il avait observé la plaine depuis la lisière des bois.

" _Tu te feras ta propre idée, mais je vais quand même t’en parler. Les elfes qui étaient mon peuple il y a fort longtemps vivent non loin d’ici, dans une très grande forêt, les elfes sont sages et vieux et pleins d’amour les uns pour les autres, mais le peuple elfe est orgueilleux et égoïste envers les autres peuples. J’ai été expulsé car je dérogeai à la règle. Les nains sont des personnes fiers. D’apparence, ils sont plus petits que les hommes, mais plus forts, et moins maladroits, et vivent très vieux et très sages, mais ils subissent le même sort que les humains. Ils vivent sur, et dans les montagnes, qu’ils sculptent. Se sont de grand artisans et font du commerce avec les hommes. Je vais t’y amener, si les nains t’acceptent, tu continuera là bas ton apprentissage.

     Ils attendirent l’été dans la forêt où Golseche avait toujours vécu, puis partirent. Ils prirent au nord puis allèrent vers le levant pour franchire les montagnes grises. Les paysans fuyaient devant le géant vêtu à la mode des gens des bois, transportant un elfe dans ses mains. Une fois à l’est des dernières collines des montagnes grises, ils prirent au sud et arrivèrent à l’un des domaines nains, accroché dans la troncature de la montagne. Ils s’arrêtèrent hors de vue de la forteresse et Golseche mit l’elfe sylvain sur le sol qui lui demanda d’attendre son appel pour approcher des nains.

" _Les nains ont peurs des géants, car ceux-ci les attaques. S’ils te voient, ils te tueront, je vais leur expliquer. "

     Xebeche s’approcha de l’énorme porte fortifier, hélant les gardes.

" _Ils fut un temps où les portes restaient ouvertes la journée durant !

_Mais cela fait bien longtemps qu’aucun elfe ne c’est aventuré à l’est des montagnes, cria un garde, les choses ont bien changées ! Retournez d’où vous venez ! Les elfes ne rentrent pas ici !

_Même ceux qui sont de vieux amis des nains, disant cela, il tendit le point vers les remparts. "

     Il portait un anneau de toute évidence de fabrique naine mais une rune elfique y était gravé a coté d’une rune naine. Le garde hésita puis repris la parole :

" _Qui me dis que vous n’avez pas tué sont propriétaire et pris l’anneau d’alliance !

_C’est grotesque ! Aller ! Soyez raisonnable et amenez moi à Pimpur " manche de pioche " "

     L’elfe vit les yeux du nain s’écarquiller et les portes s’ouvrirent.

     Xebeche fut conduit sur un long escalier montant vers la sale du trône, la populace naugrim s’assemblait autour de lui, on avait plus vu d’elfe ici depuis des décennies. Mais l’elfe ne reconnaissait pas la cité. Elle était autrefois barbouillée de couleur, des étincelles jaillissaient des nombreuses forges, et les nains étaient jeunes et nombreux, en armures dorées. Aujourd’hui, on n’entendait plus que quelques rares coups de masse sur l’enclume, et les jeunes étaient rares. Le garde n’avait pas menti, les choses avaient bien changé, des malheurs s’étaient abattus ici. Seule la salle du trône était inchangée, ornée de nombreuse pierreries et de dorures. Sur le trône était assis un nain d’âge avancé mais encore fort. Quand le nain aperçut l’elfe s’approchant, son visage s’éclairât et il sauta au bas du trône.

" _Feanoïl ! S’exclama t’il, après tant d’année, je ne t’attendais plus !

_Pimpur ! Ta barbe à bien poussé depuis le temps ! En effet j’ai longtemps disparu, et tout semble avoir changé ici. "

     Sur ces mots, le visage du nain se fit triste, et s’il n’avait que peu changé, mis à par sa barbe qui blanchissait à la pointe, il sembla à l’elfe qu’un fardeau pesait sur les épaules du nains.

" _En effet, après ta disparition, tout alla de travers ici bas, les terres autrefois sûres sont devenus sauvages et dangereuses, et le commerce s’écroula. Puis nous furent nombre de fois assiégés par les orques et les skavens, maudits soient ils ! Mais nous tenons bon, malgré les assauts redoublés que nous subissons actuellement . Où étais-tu Feanoïl, durant toutes ses années ?

" _Je me suis retiré en ermite durant bien longtemps et l’on me nomme maintenant Xebeche… Mais on parlera de cela plus tard… J’ai un élève, et je l’ai amené avec moi.

_Et bien où est-il ?

_C’est à dire… C’est quelqu’un de spécial…

_Peu importe, tu seras toujours un ôte privilégié ainsi que ceux qui t’accompagnent, qu’ils soient spéciaux ou non ! "

     Sur ce, toute l’assistance, et surtout les rares qui avaient connus Xebeche acquiescèrent, mais l’elfe reprit, gêné :

" _Oui mais son apparence vous rappellera vos ennemis, c’est un géant… "

     Toute la salle hurla d’étonnement et de colère, quelle injure, amener un géant chez les nains ! Mais Pimpur calma l’assistance levant la main :

" _En effet, les géants marchent d’habitude au coté de ces sales peaux vertes ! Comment peux-tu en avoir un comme élève !?

_Je l’ai adopté à sa naissance et éduqué toute sa vie durant, il ne vous fera aucun mal, en fait, je pensais que vous pourriez parfaire son éducation et lui montrer les choses de l’artisanat durant mon absence, vous avez rien à craindre de lui, au contraire, il combattra à vos cotés.

_C’est un bien étrange service que tu nous demande, c’est même le plus inacceptable qu’il m’eut été d’accorder. Mais j’ai une entière confiance en toi. Qu’il approche de la porte et nous verrons. "

     Cette décision remua moult critiques, mais, le seigneur descendant les marches, toute la cours suivie. Ils arrivèrent à la muraille et Xebeche passa la porte pour aller rejoindre Golseche qui attendait assis dans un bosquet non loin. L’étonnement gagna la foule sur le rempart quand ils virent le géant avancer, l’elfe assis dans la paume d’une des grandes mains. Arrivé à quelques distances du mur, il déposa l’elfe au sol et s’inclina respectueusement vers Pimpur et dit :

" _C’est un honneur pour moi de rencontrer le roi d’une si belle montagne. "

     Tous les nains furent amusés, le roi le premier, et on fit rentrer le géant dans l’enceinte de la cité creusée. Elle était battit au flanc de la montagne, percée de milles galeries et fendue par l’escalier montant jusque dans la salle du trône, mais aucune caverne ne pourrait abriter Golseche. Mais à peine était il rentré qu’un cris perçant vint de la plaine, au delà du mur. Un nain accourait avec les plus grandes enjambées qu’il lui était permis d’entreprendre. On ouvrit les portes, mais à peine les avait-il franchi qu’il faisait demi tour pris de terreur devant le géant. On le rattrapa par le col et il fut mené au roi. Après qu’on lui ai expliqué brièvement la présence du géant on lui demanda de s’expliquer :

" _Nous somme attaqués, une grande armée de peaux vertes se dirige droit ici, les autres éclaireurs tentent de les retenir pour gagner du temps ! Il y a des milliers d’orques et gobelins !

_C’est impossible, nous aurions eu des échos du déplacement d’une telle armée ! S’exclama le roi !

_Je ne mens pas, je les ai vus, ils ont des machines et des échelles ! Il faut combattre, encore un fois !

_Oui encore, une fois, mais si tu dis vrai, jamais nous n’avons subit une telle attaque, quand arriverons t-ils ?

_Dans deux heures, peut être trois au plus !

_Deux heures ! Vite tous ceux qui peuvent se battre sur le mur !

     L’ordre du roi était tombé et tout les guerriers se rassemblaient sur la muraille extérieure. Quelques nains accoururent de la plaine portant la même nouvelle, mais ils étaient les derniers éclaireurs qui reviendraient. Et en moins de deux heures, tout les nains furent prêts pour combattre, les canons étaient chargés et le maître des runes chantait des prières de défense. Déjà le soleil passait derrière la montagne et l’ombre s’étendait lentement sur la plaine devant eux. Mais bientôt, le vacarme des orques vint aux oreilles des nains, rapidement suivi par la masse sombre de leur armée. Une armée loin d’être cohérente d’ailleurs, et cela car elle était constituée de multiple tributs rivales, un seigneur de guerre fort charismatique avait dû les rassembler, expliquant l’apparition soudaine de la waaagh géante. Les peaux vertes n’avaient pas vraiment le choix, ils devaient chargé droit dans la cuvette pour aller se briser contre la muraille. Et c’est ce qu’ils firent dans un gigantesque flot de guerriers. Les canons nains entrèrent en jeu, éclairant l’armée tel un orage et creusant des tranchés sanglantes au milieu des rangs orques, tranchés aussitôt comblées par d’autres guerriers. Puis ils arrivèrent à distances des arquebuses et autres arbalètes d’une grande qualité. De nombreux ennemis tombèrent percés par des projectiles mais ce n’était rien en comparaison à l’armée et le moral de ces êtres étranges tint bon, à par quelques gobelins rapidement ramenés dans le droit chemin par quelques coups de pieds habilement distillés par les chefs. Et déjà, le pied du mur avait disparu sous la masse et les échelles se plaçaient contre les créneaux, et quand il n’y eu plus d’huile pour ébouillanter les orques et gobelins, le combat à la hache commençât sur le rempart. Au milieu de la waaagh s’avançât deux rangé de grands trolls des montagnes, ils poussaient un fort bélier de siège. Il atteint bientôt la porte et les trolls commencèrent leur œuvre de destruction. Xebeche faisait chanté son arc depuis un bon moment, mais les trolls ne mourraient qu’une flèche dans l’œil, vites remplacés par d’autres en pleine forme. Cette porte venait des jours anciens où les nains étaient les maîtres de la pierre et du métal, et jamais elle n’avait fait défaut, on la disait plus résistante que la muraille elle même, mais c’était faut, et face à la force des trolls, elle craqua, et ses s’affala, avec un grand fracas. Tout de suite, un torrents d’ennemis s’engouffra difficilement contenu par les nains. Les combats étaient d’une férocité effrayante et les nains ne lâchaient pas un centimètre de terrains sans abattrent un grand nombres d’ennemis. Et bientôt, les peaux vertes se battant à la porte firent demi tour, car leur seigneur allait entrer, perché sur son sanglier. Il chargea accompagné de sa garde, renversant tout sur son passage et ils passât derrière le mur, la bataille ne pouvait qu’être gagné. Il exultait, combattant sur l’escalier, tuant tout ses ennemis. Mais dans la pénombre, il ne vis pas s’approcher son trépas. Le seigneur regardait le combat en contrebas, se délectant du massacre, mais quand il voulu y reprendre pare, lançant ça monture, un choc terrible les fit voltiger, lui et sa monture qui venait de recevoir un magistral coup de pied dans l’arrière train, si bien que les deux créatures désarticulées passèrent dans le ciel, et par dessus le mur. Les peaux vertes, voyant leur seigneur pendant un infime instant couvrir la lune pour aller s’abattre des dizaines de mètres plus loin, comme un seul orques, prirent leurs jambes à leur coups, hurlant que la montagne était ensorcelée. On vint à bout des derniers survivants et les cors résonnèrent dans la vallée, annonçant la victoire du roi.

 

     Ainsi, Golseche le géant fut admis comme ami des nains. On creusa pour lui une grande caverne, et on lui appris durant de longue années les arts de la mine et de la forge. Des outils à sa taille furent forgés ainsi que la plus grande côte de mailles jamais assemblée, les anneaux s’y enchaînaient par milliers, interminable entrelacement. Quand il se sentit près, il se forgea lui même un heaume géant et d’autres pièces d’armure à ça taille. Enfin, il se forgeât un gigantesque marteau de guerre, rond d’un coté, carré de l’autre, comme les nains lui en avaient montré. Cette entreprise nécessitât beaucoup de ressources, mais les peaux vertes n’étaient pas près de faire du mal avant longtemps, et Golseche, Xebeche et l’armée naine sécurisèrent la région, rouvrant ainsi les anciennes routes, vers l’ouest, l’est et le nord. Et le commerce repris, ainsi que l’activité de la ville. Golseche se battit pendant cette période de nombreuses fois au coté des nains, remportant à chaque fois la victoire, il était d’ailleurs souvent l’élément déterminant, brisant les sièges ou écrasant les tunnels d’où s’infiltraient les ennemis. Il devint rapidement aimé par les nains, et il fut nommé Golkom " croque montagne " et prénommé le nain géant. Xebeche restât là quelques années comme ôte de Pimpur, mais bientôt, appelé par quelque mission impérative, il fit ses adieux au roi, aux nains, ainsi qu’a Golseche lui disant : " _J’ai un travail à accomplir, cela va prendre du temps, attend moi ici si tu veux, mais tu peux partir découvrir le reste du monde si tu en a l’envie. Je reviendrai Golseche, je reviendrai ! "

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