[Mai 2007] Flammes - Feurnard
- Krycek
- Auteur du sujet
- Hors Ligne
- Messages : 2935
lol: (joke)).Feurnard écrit: Les regards fouillaient des assiettes vides, personne ne bougeait, déglutissant au mieux, puis l’oncle marqua et toute la famille à sa suite.
Impressionant comme les morceaux en gras prennent une autre tournure après cette "balade digestive" en ville. Ici on se rend compte qu'il y a un rapport (évident ?) à la maladie, la contagion et la préoccupation qu'ils ont de leur santé.Feurnard écrit: - Le cœur est inconstant, vous devriez l’apprendre ! Santé à vous, mon frère, et prenez garde.
Lui se permit de toucher sa main
Prémices d'un sentiment d'étonnement chez le lecteur... je crois qu'ici on commence à s'inquiéter vraiment pour leur santé mentale. C'est assez surprenant, car le narrateur de porte pas un regard particulier sur ce fait, il ne juge pas et c'est ce qui rend l'évènement d'autant plus impressionant pour le lecteur qui remet d'abord en cause ce qu'il a compris, puis l'explication avant de poursuivre sa lecture. Ceci pour saluer la manière dont c'est amené...Feurnard écrit: Aussitôt la rumeur se fit orage et l’orage brasier dans les têtes des jeunes gens : « L’épée est tirée ! » Leurs cœurs bondirent à cet appel, exultant de joie, d’un mélange de tristesse sublimée.
C'est un fait : ils sont barjes !!! C'est intéressant comment, nous lecteur, on se désolidarise de leurs actions et on se dit "non, j'suis pas con à ce point moi"... et on relativise... vis à vis des extrémistes (de toutes confessions, de tous pays). Ce qui est intéressant c'est que tu ne parles pas de malheur mais que de bonheur, pas de remise en question de cet acte à venir.Feurnard écrit: - Largen va arriver pour te remettre tes armes. Ce soir, enfant, tu glorifieras notre maître, notre famille et la cité.
Cette déclaration la fit vaciller. Il n’y aurait pas pour elle de lendemain, pas de rire, pas de soupir, pas même la lumière de soleil au travers de la fenêtre. Le voile glacial de la mort lui fouetta le visage dans un frisson. Mais déjà elle imaginait son maître et cette simple pensée, pleine d’affliction et de culpabilité, lui rendit le comble du bonheur. Elle alla se presser contre son oncle, lui faisant lâcher son épée, puis contre Karine qui pleurait de joie, et toutes les cousines et son cousin voulurent participer à la réjouissance. Ils l’applaudissaient avec le plat de leurs armes.
Tout va bien, suicide collectif ! go ! go ! go !
C'est tout ce que j'avais à relever du texte. Mon sentiment et tout le reste à présent :
Le passage avec son petit ami à la fin nous inclu, nous lecteur, dans l'histoire en nous identifiant irrémédiablement à cet ilôt de clairvoyance dans ce vaste océan de fous (qui vont mourir de toutes façons). Ici je parle de Rhod [size=59:15q240an](et non de son colosse... hem... passons)[/size]. Dommage qu'il jouait si mal et qu'il ait été évincé du casting si vite, même si je ne regrette pas une seconde que Tsarra ne se soit pas remise en cause (déjà vu dans tous les scénarios de films).
Je crois par contre qu'il aurait été plus intéressant de conter l'histoire jusqu'au bout, qu'on la "voit" étriper son compagnon, qu'on la "voit" lui donner sa raison... ce qui aurait été un temps plus fort que la façon dont tu en parles à la fin (la bouche en coeur, je vais rôtir sur le bucher !).
J'ai aussi aimé la façon dont tu parles des forges qui fument noir quand par la suite on comprend qu'on y fait pas rôtir que du veau et du fer .
Certains points méritent néanmoins d'être plus développés, celui du héraut par exemple qui vient parler de l'épée "tirée". D'où il sort, pourquoi, comment, quoi ?
Par contre je me demande encore ce que l'oncle vient faire ici avec son harem de cousines.
J'attends ton retour avec impatience, ce texte m'a plu... et j'aimerai en comprendre plus les détails.
EDIT : quel est exactement la signification de tes catégories les armes de la paix/guerre ?
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Vuld Edone
- Hors Ligne
- Messages : 2178
"marquer" est une action de protection symbolique, cela revient à se marquer mais sans la réflexivitié car l'action est ouverte sur autrui. Sur qui, j'ai envie de dire qu'on s'en fout.l'utilisation du verbe marquer me gêne...
Ca fait partie des morceaux en gras, plus bas.
Minimum syndical, mais alors vraiment minimum de chez minimum.Impressionant comme les morceaux en gras [...] J'ai aussi aimé la façon dont tu parles des forges...
Ce passage était le clin d'oeil à Ionesco et sa pièce de théâtre, Rhinocéros, qui traite de la montée du nazisme.Prémices d'un sentiment d'étonnement [...] C'est un fait : ils sont barjes !!! [...] Le passage avec son petit ami à la fin nous inclut, nous lecteur, dans l'histoire en nous identifiant irrémédiablement à cet ilôt de clairvoyance dans ce vaste océan de fous
En fait, j'ai complètement repompé Ionesco mais chuuuut... je trouve mon texte aussi stupide que le sien, mais il maîtrise la langue beaucoup mieux (et il fait du tragi-comique alors que j'ai choisi ici l'épique). D'ailleurs j'ai aussi repompé Ovide, où les personnages sont parfois aussi très tête-à-claques.
Faire terminer l'histoire en huis clos ? Pas très épique. Après oui, gicler le défilé m'aurait permis de développer ce passage et donc offrir une énième scène de carnage au public.Je crois par contre qu'il aurait été plus intéressant de conter l'histoire jusqu'au bout, qu'on la "voit" étriper son compagnon, qu'on la "voit" lui donner sa raison... ce qui aurait été un temps plus fort que la façon dont tu en parles à la fin (la bouche en coeur, je vais rôtir sur le bucher !).
Donc je suis d'accord avec toi mais je tenais absolument au défilé. Caprice d'auteur.
Réponse, rapidement : Londant, prêtre lambda, c'est le con qu'on pousse dans l'antre du protecteur pour éviter de se faire lyncher. Le protecteur est genre "qui ose me réveiller", grand méchant archi-classique.celui du héraut par exemple qui vient parler de l'épée "tirée". D'où il sort, pourquoi, comment, quoi ?
Largen, c'est mieux, il s'agit d'une lacune dans ma planification, le personnage manquait. J'ai donc emprunté un chevalier de l'Elebren (un vieux du Warfo') et plaqué sur une histoire où il n'a pas sa place.
Je donne à ce texte la médaille de chocolat de bâclage.
Tsarra est une héroïne archi-classique, ses parents sont morts. Il me fallait quand même une tête paternelle et de la charcuterie pour la fin.Par contre je me demande encore ce que l'oncle vient faire ici avec son harem de cousines.
Néanmoins, le harem, je le voulais, même s'il n'a aucune pertinence dans le texte. Autre caprice d'auteur.
La nuance est à ce point prise de tête que je trouve inutile de perdre son temps à en parler.EDIT : quel est exactement la signification de tes catégories les armes de la paix/guerre ?
En d'autres termes, pour vous, il n'y a strictement AUCUNE signification à ces titres.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Krycek
- Auteur du sujet
- Hors Ligne
- Messages : 2935
Pas du tout... simplement nous décrire le moment où elle tue son 'colosse' (plutôt que de nous annoncer ça rapidement à la fin en discours indirect libre) et allonger un peu la procession (pas jusqu'au bout) histoire d'appuyer encore plus sur le fait qu'ils sont tous masos !Faire terminer l'histoire en huis clos ?
Tu peux tout de même nous en dire plus... allez, on a le temps là, on est que tous les deux !En d'autres termes, pour vous, il n'y a strictement AUCUNE signification à ces titres.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Vuld Edone
- Hors Ligne
- Messages : 2178
Comme dit j'avais élagué la fin, neuf pages c'est beaucoup. Néanmoins depuis le départ je prévoyais d'ellipser le passage, mais uniquement parce que je suis trop sensible pour ce qui s'y passe. Vous subissez mon auto-censure.histoire d'appuyer encore plus sur le fait qu'ils sont tous masos !
Pour introduire la suite de mon propos, je voudrais dire que Rhod vient de "Rohd'rick", qui était un personnage des nouvelles du temps du Warfo'.
Ledit Rohd'rick était un maraudeur du chaos dédié à Khorne, dans un univers Warhammer où il n'y aurait plus de dieux.
Alors, que se serait-il passé si mon histoire s'était déroulée dans Warhammer ? On aurait eu des maraudeurs de Khorne, par exemple bloqués dans une cité au milieu des neiges où on crève de la maladie (souvenirs, souvenirs...) et qui ne rêveraient que d'aller casser la gueule au voisin.
Ensuite on aurait des tas de Rhod qui se demanderaient si Khorne existe vraiment et là Khorne se fâcherait sévère parce que se faire remettre en question par ses serviteurs, ça fait mal.
Pourrait-on ainsi expliquer la maladie, par hasard ? Genre dans Ovide la peste a invariablement une cause divine, comme toute bonne épopée et il se trouve qu'avec les passages Londant et défilé je touche facilement à l'épique.
Bon, dans Rohd'rick je partais de l'hypothèse que les dieux n'existaient pas . Ici, c'est bêtement le contraire, les dieux existent, du moins les démons et il y en a un qui n'est pas franchement content du manque de fidélité de cette cité. Aïe, dans le genre Pari de Pascal, Rhod s'est planté en beauté. Il se prenait peut-être pour un colosse, va savoir.
Cela juste pour te dire qu'ils ne sont pas masos'. Après, je ne voulais rien expliquer dans le texte, justement pour que le lecteur se dise "mais quels cons ces habitants !" Au contraire, les habitants sont extraordinairement intelligents. Mais ce n'est pas mon rôle de les défendre.
Tu peux donc voir ce texte comme un énorme piège à "dénonçons l'extrémisme". Moi, je m'en fous, mon but était uniquement de faire flamber la cité pour ajouter les flammes à la forge de l'arme.
Et comme je sais que le lecteur ne vit pas dans une cité ravagée par la maladie et sous la coupe d'un démon, je condamne implicitement mes personnages.
Bon, mais alors court, hein, parce que sinon on est encore là demain.Tu peux tout de même nous en dire plus... allez, on a le temps là, on est que tous les deux !
Regarde : dans H&F, la prison et le palais sont séparés par la fumée des forges. Dans Métal contre Métal, ça se passe dans des mines et sauf erreur il y a même des fourneaux aux entrées. Dans Flammes, surprise ! Des forges.
On est donc en droit de croire que quelque chose est forgé. Au hasard, une arme ? Mettons. Tout ce qui peut contribuer à la guerre est prélevé : depuis le sentiment le plus abstrait (genre rage) jusqu'à l'objet le plus concret (genre métal) en passant par du feu, du sang, des hommes, beaucoup d'hommes, une véritable moisson.
Voilà ce que sont les armes de la guerre : un démon qui se prépare à la guerre et donc réunit ses armes. Trivialement.
Maintenant c'est quand même un soupçon plus compliqué. Pour rappel, dans H&F, le prisonnier est le démon et j'ai envie de dire que le démon est prisonnier, ne serait-ce que de sa condition. Il se trouve qu'un démon n'est pas un méchant de série Z qui ne rêve que de faire la guerre.
Les textes sont donc également, mais n'allez pas les chercher, des arguments imperceptibles en faveur de la guerre. C'est un peu comme comprendre les habitants de Flammes, vous ne pouvez pas, je ne vous en donne pas les moyens. C'est juste le démon qui hésite à aller meuler.
Quant aux armes de la paix, elles sont la réaction évidente à celles de la guerre, arguments imperceptibles et réunions de forces pour la paix, avec l'ironie évidente du contresens "armes" pour la "paix".
Ainsi, entre H&F et Nominavit, on peut faire ressortir le thème (que j'adore) de l'injustice. Dans l'un le prisonnier est trompé par tout le monde, à commencer par lui-même, tandis que dans l'autre celui qui veut rentrer doit rester dehors et celui qui veut sortir doit rester dedans. Il se trouve que H&F semble juste (corruption banale) tandis que Nominavit semble injuste (méchant gardien, méchant). Tu ne sera pas surpris d'apprendre que c'est le contraire.
Entre Métal contre Métal et la Flûte, il y a la solitude (thème romantique, ça, mais je parlerais plutôt de possession). Le "il" fugitif dans la bataille (on vient pour lui) contre l'enfant-renard qu'un rapace voudrait s'approprier. Dans l'un la rencontre a lieu et le "il" a toutes les raisons de le regretter, tandis que dans l'autre la rencontre n'a pas lieu, et personne n'a compris que l'enfant-renard pourrait ainsi rencontrer le mendiant, que le narrateur pourrait rencontrer la petite fille ou la petite fille l'enfant-renard, le narrateur sa soeur (parce qu'en cas de rencontre, râpée la visite, faites confiance à l'auteur omniscient).
Enfin Flammes et Jus d'orange, la culpabilité est au centre. D'un côté des habitants qui tuent tour de bras les coupables, dont Rhod, de l'autre un ivrogne qui tue métaphysiquement un enfant (qui a dit enfant-renard ?) Tiens, Rhod serait-il le Commandeur ? Et qui est ce gérant muet qui sert les verres, genre protecteur ?
Les armes de la paix / guerre sont un énorme débat que mes personnages se livrent à force d'événements parfois anodins, parfois exceptionnels, pour savoir s'il faut aller meuler le méchant ou pas.
Une dernière chose : si guerre il y a, ce n'est pas pour rien. Il y a un élément qui revient invariablement, c'est le cuivre. Normalement, toutes les cloches que je décris sont faites de cuivre (d'ailleurs, des cloches, étrangement il y en a beaucoup). Cuivre d'une assiette et d'une larme dans Nominavit, cuivre d'une coupe dans H&F, cuivre du sommet dans Métal contre Métal, cuivre de la flûte et des boutons de l'enfant dans la Flûte, cuivre des cloches, je crois aussi sur la lance, dans Flammes, enfin cuivre de la boite à musique dans Jus d'Orange.
Mais ce que signifie le cuivre, chut, je le garde pour moi.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Krycek
- Auteur du sujet
- Hors Ligne
- Messages : 2935
Pour moi ça s'arrêtte là, je ne connais pas le monde de Warhammer.Pour introduire la suite de mon propos, je voudrais dire que Rhod vient de "Rohd'rick", qui était un personnage des nouvelles du temps du Warfo'.
Ledit Rohd'rick était un maraudeur du chaos dédié à Khorne, dans un univers Warhammer où il n'y aurait plus de dieux.
Je ne l'ai pas du tout vu comme ça. Du fanatisme, certes, mais j'ai déjà lu beaucoup de livres qui en parlaient en Fantasy et aucun ne m'a fait faire un rapport avec la réalité de nos jours. Peu importe au final, l'intérêt est de traiter le sujet, sans pour autant donner d'avis.Tu peux donc voir ce texte comme un énorme piège à "dénonçons l'extrémisme".
Et puis, quand le fanatisme, l'extrêmisme, est bien dosé (a une excuse ?) dans un récit ça passe mieux, surtout s'il doit être combattu.
En fait quand je te demandais si tu souhaitais une catégorie pour ces textes, ma question induite était "ont-ils un rapport entre eux ou ne faut-il y voir que des coïncidences ?", nottement sur des textes se rapprochant fortement : 'H&F', 'Métal Contre métal' et celui-ci.Regarde : dans H&F, la prison et le palais sont séparés par la fumée des forges. Dans Métal contre Métal, ça se passe dans des mines et sauf erreur il y a même des fourneaux aux entrées. Dans Flammes, surprise ! Des forges.
Reste que ton explication qui suit m'est moins abordable du fait que je ne comprends pas ta conception d'un démon (y'en a-t-il une au final ?).
Au delà, ce coup ci je ne te reproche pas de ne pas nous tendre une perche pour le comprendre... intéressant ce projet sur plusieurs One-Shots même si c'est vague (très ?).
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Vuld Edone
- Hors Ligne
- Messages : 2178
Ouais.Et puis, quand le fanatisme, l'extrêmisme, est bien dosé (a une excuse ?) dans un récit ça passe mieux, surtout s'il doit être combattu.
Oui.ont-ils un rapport entre eux [...] ?
Ca m'aurait évité un tas de paroles inutiles, cette question.
Pour faire court, le démon est un méchant qui veut être gentil.Reste que ton explication qui suit m'est moins abordable du fait que je ne comprends pas ta conception d'un démon (y'en a-t-il une au final ?).
Il sait qu'il fait le mal mais le fait quand même, pour faire le bien.
Bref, il fait une banale inversion des valeurs.
Mathématiquement, il fait :
mal = non bien / non mal = bien
bien = non mal / non bien = mal
Il est manichéen.
Nous, on fait :
bien => mal
mal => bien
bien = mal
On est relativistes, tout est gris.
Notons qu'un démon est libre. Mettons que quelqu'un soit en danger (mettons de mort), un démon peut le sauver comme il peut le laisser mourir.
- S'il le sauve, l'homme lui sera asservi ou alors sera influencé pour tuer un paquet de personnes, bref, dans TOUS les cas ça finira mal.
- S'il ne le sauve pas, il passe pour un méchant.
Dans les armes de la paix, ils sont plutôt genre "ne pas sauver".
Inversion des valeurs, quoi.
A ce propos, est-ce qu'on n'était pas censé parler du texte ?ce coup ci je ne te reproche pas de ne pas nous tendre une perche pour le comprendre...
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Krycek
- Auteur du sujet
- Hors Ligne
- Messages : 2935
Très bien... ce pourquoi je te proposais une catégorie pour les regrouper. Peu importe...Feurnard écrit: Citation:
ont-ils un rapport entre eux [...] ?Oui.
Ca m'aurait évité un tas de paroles inutiles, cette question.
Dans 'Charmed' (attention ! référence !!!) : les démons sont de la chair à canon et jouent encore plus mal que les héroïnes... bon oublie cette référence .Feurnard écrit: Pour faire court, le démon est un méchant qui veut être gentil.
Pour D. Gemmell : les démons ont été refoulés de la Terre et cherchent à ramener l'ombre. Ils sont mauvais par excellence.
Pour R. E. Feist : les démons aiment aspirer la vie, comme nous aimons manger du lapin à la moutarde. Ils sont simplement une vie différente de la nôtre et incompatible.
En fait, ce à quoi j'assimile, moi, un démon est un esprit se jouant du libre arbitre humain.Wikipédia écrit: Le mot démon vient du grec « daïmôn », en latin « daemon » qui signifie plus ou moins esprit ou génie.
Un démon est un esprit en général mauvais, qui préside aux destinées d'un individu et qui détermine ses sentiments ou son comportement. Cependant, les démons tels qu'ils apparaissent dans la littérature grecque depuis Hésiode sont des êtres intermédiaires entre l'homme et la divinité, personnifiant tantôt les vertus morales, tantôt les forces de la nature.
Dans la tradition chrétienne, le Démon représente le Diable.
Pour Socrate, le démon (ou daïmon) est ce qui lui souffle ses réponses lorsqu'il s'exprime sur un sujet.
Un démon (ou daemon) est, en informatique, un processus chargé d'une mission (par exemple gérer un périphérique ou le réseau).
Dans la trilogie À la croisée des mondes, de Philip Pullman, un dæmon est une sorte de manifestation physique de l'âme d'un être humain, qui prend la forme d'un animal.
Voilà... comme quoi ça varie beaucoup et il était intéressant de connaître ta définition.
Et on fait quoi là ? On tricote ?Feurnard écrit: A ce propos, est-ce qu'on n'était pas censé parler du texte ?
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Vuld Edone
- Hors Ligne
- Messages : 2178
Je ne veux pas les regrouper d'abord parce que leurs rapports sont très vagues, comme tu le dis, ensuite parce que je suis tout sauf sûr de les continuer, enfin parce qu'il s'agit uniquement d'une catégorie personnelle et qu'il n'a JAMAIS été dans mon intention de m'y intéresser.Très bien... ce pourquoi je te proposais une catégorie pour les regrouper. Peu importe...
On parle des catégories. Le texte se suffit par lui-même. Et puis on parle des démons, aussi.Et on fait quoi là ? On tricote ?
Tout de suite ma question : pourquoi s'en joue-t-il ?... un démon est un esprit se jouant du libre arbitre humain.
J'ai préféré prendre la définition populaire : un démon, c'est un méchant.
Tout de suite ma question : pourquoi est-il méchant ?
La réponse d'Aristote / Socrate / l'un d'entre eux est : il croit faire le bien.
Donc c'est un méchant qui veut être gentil, paf, ma définition.
Le reste n'est qu'une prise de tête philosophique sans intérêt.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- San
- Hors Ligne
- Messages : 1069
Oh.tandis que dans l'autre la rencontre n'a pas lieu, et personne n'a compris que l'enfant-renard pourrait ainsi rencontrer le mendiant, que le narrateur pourrait rencontrer la petite fille ou la petite fille l'enfant-renard, le narrateur sa soeur (parce qu'en cas de rencontre, râpée la visite, faites confiance à l'auteur omniscient).
Ben oui mais qui s'intéresse à ce qui arrive au mendiant (idem de la soeur du narrateur).
Alors rater une rencontre exceptionnelle pour que les autres habituelles puissent quand même avoir lieu, c'est plutôt pessimiste comme point de vue...
Bref, le cuivre! C'est vrai que cette boîte à musique n'a rien à faire là. Et je situe un peu mieux la flûte aussi... Ca fait quand même au moins trois "instruments de musique". Qua-t-il de particulier?
- les cuivres, une famille d'instruments de musique
- un des rares métaux qui existe à l'état natif
- il remplace le fer pour le transport de l'oxygène chez la limule, dont le sang est bleu
- un oligo-élément indispensable à la vie, pour la formation de l'hémoglobine
- à dose élevée et sous ses formes oxydées, un puissant poison pour l'Homme
- pesticide
- la mort du mouton...
- immobilisation non réversible du sperme!
- à la base du laiton et du bronze
- 32 ans de mariage
- planète Vénus, féminité, jeunesse et amour.
- la chine consomme 22% de la production
On va s'arrêter là hein Et ça m'étonnerait encore que la réponse soit dans Wikipédia, donc...
Ici, le cuivre des cloches sonne le glas de la ville. A priori, je dirais que ton texte est davantage tragique qu'épique, mais j'en sais aussi à priori moins que toi à ce sujet. En tout cas, dès le début, la mise en scène et le ton lourd et plutôt triste ne laissent rien présager de bon pour la ville, le ciel vide, et ses habitants solidaires et oppressés.
Je suis restée admirative devant les premiers paragraphes. Tu as décrit la phase d'habillement de la femme avec beaucoup d'exactitude, je dirais, une précision agréable, et j'ai tout de suite accroché.
Le repas des soeurs qui forment le harem de l'oncle qui ne sert à rien fait peser une chape de plomb de plus en plus lourde sur ces gens. Leurs réactions exagérées, leur crainte de se toucher, les frissons provoqués par une simple toux.
Si c'est ça avoir un "dieu protecteur" autant s'en passer, on a envie de dire. Bien sûr ce n'est pas un dieu, mais en quoi est-il protecteur? Avec un protecteur pareil, on n'a plus besoin d'ennemis D
Une phrase qui me paraissait pas mal mais qui me rebute maintenant que je la relis...les hommes en livrée qui s’alignaient au fond de la salle, tels des colonnes de pierre
Bien sûr, on apprend à la fin qu'elle n'y est pas allée. Ce peuple manque à tous ses engagements, de toute manière, ils ont mérité leur châtiment. Mwarf.- Tu iras à l’entraînement ?
- Bien sûr, répondit-elle un peu confuse, je n’y manquerais pour rien.
- Je l’espère, lança-t-il avec force, ses yeux fixés dans les siens, aussi sévères que brutaux. Promets-moi de n’y manquer pour rien.
J'ai eu du mal à garder en tête que le personnage qui orne toutes leurs statues, leur divinité préférée, est un démon. Pourtant, c'est dit (leur maître qui demande comme prix d'allégeance des massacres humains, la démoniaque félicité, et surtout "démon protecteur"), mais aussi, ils ont l'air si normaux le reste du temps qu'on a tendance à l'oublier...Feurnard en réponse à Krycek écrit: Pour introduire la suite de mon propos... je condamne implicitement mes personnages.
Donc, ce n'est pas que tu n'expliques rien dans le texte, mais qu'on se perd facilement au milieu des sentiments humains, des mouvements de foule et de la cruauté gratuite.
Et j'aurais ajouté cruel, qui aime faire souffrir les autres. Ici je rejoins un peu Feist, si j'en crois Krycek, avec la forme de vie différente et plus ou moins incompatible avec la nôtre : ils se repaissent de la souffrance. Mais bon, ce n'est pas parce que c'est une friandise de choix qu'ils sont excusés, ils sont gourmands, mais vilains quand mêmeJ'ai préféré prendre la définition populaire : un démon, c'est un méchant.
Intéressant, mais qui est ce champion? On dirait que c'est le groupe d'enfants élus, ce qui est étrange.L’histoire veut que l’homme seul, acclamé par les coups de couteau et la furie des massacres, après avoir donné les consignes aux citoyens, du haut des marches et levant les bras avait ordonné la mise à mort du champion de la cité.
J'ai bien aimé l'ellipse qui nous fait passer de la scène de couple (au dénouement caché) à la procession macabre, contrairement à Krycek. Simplement parce que ce n'est pas la peine d'en rajouter D
Par contre c'est vrai que la procession va drôlement vite, du coup. La chute est vraiment précipitée. Cela accentue le sentiment de violence, mais on retombe à peine sur ses pieds. Non pas que ça ait l'air bâclé, franchement, mais simplement que les lecteurs aiment lire une chute consistante à la fin d'un bon texte.
Bon, je doute de pouvoir aller plus loin avant d'avoir pu me reposer, donc... Merci pour le texte.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Vuld Edone
- Hors Ligne
- Messages : 2178
Si le narrateur avait rencontré l'enfant-renard, il l'aurait tué (physiquement comme métaphysiquement). L'enfant-renard est onirique, il n'a pas sa place dans le monde réel. C'était d'avance une rencontre impossible.Alors rater une rencontre exceptionnelle pour que les autres habituelles puissent quand même avoir lieu, c'est plutôt pessimiste comme point de vue...
Et puis le narrateur ne voulait pas que le rencontrer, il voulait le capturer, l'asservir et s'il ne l'avait pas fait, alors le contraire se serait produit : il aurait été lui-même asservi, en plus d'avoir été soustrait à la vie.
Bah oui, l'enfant-renard est un renard, donc un démon.
Le mendiant, lui, fait partie du monde onirique (balles de couleur), il a bien plus besoin de rencontrer quelqu'un que le narrateur et en plus tout dit que jamais il n'aurait porté la main sur l'enfant-renard.
Le narrateur, lui, se soucie des autres, mais dans les Armes de la guerre il se serait retourné.
Paradoxe, paradoxe...
Le démon protège effectivement la cité, mais à la manière d'un démon. Protéger une cité, pour un démon, ça peut aussi signifier l'exposer à la guerre, voire tuer la moitié des citoyens.Ce peuple manque à tous ses engagements, de toute manière, ils ont mérité leur châtiment.
Maintenant oui, dans le texte j'ai mis en avant ce manque d'engagement et je m'y tiendrai, donc la part "pourquoi un démon protège", mieux vaut la laisser de côté. Surtout que je ne dis pas directement que c'est un démon.
Je rappelle quand même que je voulais cet effet "ils sont tous barjes". Mais bon, c'est comme expliquer l'absence de clé de lecture dans Nominavit...mais aussi, ils ont l'air si normaux le reste du temps qu'on a tendance à l'oublier...
A ce que vous dites de Feist, pour lui le démon est juste un extraterrestre avec un société différente.Et j'aurais ajouté cruel, qui aime faire souffrir les autres.
Il n'y a aucune raison pour qu'un démon aime faire souffrir les autres. Un démon n'agit jamais sans raison.
Cruel, d'accord, un démon est inhumain, mais sadique, non. Encore moins masochiste. Je dirais plutôt que le démon n'accorde aucune importance à la souffrance, il la fait passer en second plan.
Au contraire d'une créature Feistienne (apparemment) qui en fait sa raison d'être.
Pour les habitants de la cité, ça a fait tilt, forcément les "cent". Si la ville avait un champion, il était mort de la maladie.Intéressant, mais qui est ce champion?
De fait, quand Londant a déclaré cela, lui-même ne comprenait pas ce que le protecteur voulait. Comme dit les grands de la cité avaient parlé auparavant d'un sacrifice, alors ils se sont dit "si on a un champion, il sera forcément parmi ceux-là". C'est plus simple que d'organiser un combat pour décider qui représentera la cité au-devant du maître et en plus le sacrifice est plus grand, la cité n'en est que plus rachetée.
Plus clairement, le champion est évidemment the hero, c'est-à-dire Tsarra.
Si ça n'en a pas l'air, ce l'est quand même. Vraiment. Mais je me suis dit que faire traîner le défilé jusque devant le temple puis cramer les gosses (comme prévu initialement), ça aurait juste été tirer l'histoire en longueur.Non pas que ça ait l'air bâclé, franchement, mais simplement que les lecteurs aiment lire une chute consistante à la fin d'un bon texte.
De toi à moi, j'ai préféré lire Intrusion.Merci pour le texte.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- San
- Hors Ligne
- Messages : 1069
Et Feurnard est un... feu-démonBah oui, l'enfant-renard est un renard, donc un démon.
Un démon mort ou un démon de feu,...?
Vu l'état de la cité, ça m'étonnerait que l'autre moitié survive effectivement Et une fois qu'il n'en reste qu'un paquet de cendres refroidies, la protection est quand même dure à avaler.tuer la moitié des citoyens.
Soit c'est un démon protecteur, comme ils ont tous l'air de le croire, soit c'est rien du tout, une hallucination, un mensonge de leurs dirigeants, de la propagande bien faite et une dose d'héroïsme niais pour les habitants. Remarque, avec la progression du texte on passe du jugement "habitants débiles et suicidaires" à celui de "démon protecteur biz z arre", impression sur laquelle l'histoire s'achève :Il lui restait bien en tête l’image de la chambre ensanglantée, de la pointe de sa lance qui avait tracé des lettres inconnues et furieuses, mais à part cela toutes ses pensées allaient au démon protecteur dont elle croyait entendre la plainte.
Sans tes explications, aucun jugement ne prédomine je trouve (si on essaie d'être objectif)... Et c'est voulu, tu me diras.... mais à part cela toutes ses pensées allaient au démon protecteur dont elle croyait entendre la plainte. Partout dans la ville brûlaient déjà des milliers d’incendies...
Ils espèrent que le champion est bien dans le groupe de gosses à sacrifier, c'est un peu faible comme raisonnement (de leur part). Leur dévotion n'est vraiment pas terrible... Au fond, ce démon a fait preuve de charité.Plus clairement, le champion est évidemment the hero, c'est-à-dire Tsarra.
Alors peut-être trouver une autre idée... Mais ce n'est pas vraiment important.faire traîner le défilé jusque devant le temple puis cramer les gosses (comme prévu initialement), ça aurait juste été tirer l'histoire en longueur.
De toi à moi, j'ai préféré lire Intrusion.
Tant mieux
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Vuld Edone
- Hors Ligne
- Messages : 2178
Lis Salammbô : après toutes les tartes qu'elles se sont reçues dans la gueule, il est à peine concevable que les armées existent encore au milieu de l'histoire. Même chose pour les Pérégrines, avec la traversée du désert tu condamnerais facilement l'entier de la colonne.Vu l'état de la cité, ça m'étonnerait que l'autre moitié survive effectivement
Ou alors tu prends les Myrmidons dans les Métamorphoses d'Ovide et tu découvres qu'une peste n'est jamais la fin du monde.
-> 'y a beaucoup de morts mais c'est la troisième muraille, hein, la ville compte vingt-trois forteresses, je te laisse imaginer la taille de sa population.
Créé à l'âge de mes quinze ans, il est formé de "Fox" et "renard", indication de mon admiration pour l'anglais qui alors remplaçait le latin dans le rôle de langue prestigieuse.Et Feurnard est un... feu-démon.
Un démon mort ou un démon de feu,...?
Le nom officiel de Feurnard dans mes textes sera formé de "Vulpus" et "goupil", avec terminaison latine, d'où quelque chose comme "Vulpilus". Symboliquement, on peut l'expliquer comme la frontière entre le mot ancien, conservateur, et nouveau, révolutionnaire, qui marque la frontière entre deux temps, deux systèmes de valeurs et par là le juste milieu que représente le personnage.
A l'époque, il s'agissait juste de trouver un nom, cette symbolique n'existait pas. Je suis juste nostalgique.
Pari de Pascal.Soit c'est un démon protecteur [...] soit c'est rien du tout
"Ne pas juger les gens" me disait ma môman. Et puis je préfère que le lecteur se fasse son propre avis. S'il a envie de se dire "ils sont dingues", alors tant mieux. S'il pense que les habitants ne sont pas cons et ont leurs raisons, alors tant pis.Et c'est voulu, tu me diras.
Petite préférence quand même pour le "ils sont dingues", après tout je ne peux pas cautionner le démoniaque. Je ne cautionnerai JAMAIS les actes de mes personnages, aussi altruistes soient-ils.
Dernière chose : je suis toujours très froid à la lecture, cela se ressent sur mon écriture. Je n'éprouve que rarement du sentiment quand j'écris et l'envie de faire passer des émotions en est sérieusement influencée. Un style comme un autre.
Très charitable, en effet. Tu vois, tu commences à penser comme un démon.c'est un peu faible comme raisonnement (de leur part). Leur dévotion n'est vraiment pas terrible... Au fond, ce démon a fait preuve de charité.
Au fond, les habitants n'étaient pas si bêtes : même s'ils se plantaient, le sacrifice était assez important pour leur donner le temps de trouver le bon champion à mettre à mort. Et puis le sacrifice était quand même prévu de longue date, donc à leurs yeux ça s'imposait.
Sans parler que pour les familles des sacrifiés, c'est comme avoir un père bouffé par un tigre en Inde : un grand honneur et la "bénédiction" (paradoxale) du démon sur eux.
Autre chose : tu as dû remarquer le champ lexical que j'ai employé pour Tsarra. Indice : son vrai nom est "Tiegara" (comme Feurnard, j'ai modifié pour le rendre plus conventionnel). Tiegara, "tigre", un félin, un hybride, d'ailleurs à un moment le texte dit qu'elle sent du verre brisé sous ses pieds. Si elles avaient des chaussures, ça n'arriverait pas... 'trop joué à Morrowind, moi.
Or un champion, c'est aussi quelqu'un d'exceptionnel et Tsarra fait l'admiration de sa famille (visible durant le repas). Ce n'est pas pour rien qu'on se dépèche de l'armer et surtout avec une lance (mais là vous ne pouviez pas le savoir, normalement on arme avec une épée).
Bref, avec leur culture, c'était le choix le plus logique, mais ça n'a aucune importance à mes yeux. Si ça en a aux votres... oups.
Si le tournoi de pastiches me convaint de retoucher mon personnage, j'irai modifier cette fin. Sinon, elle restera en l'état, juste parce que je préfère les armes de la paix à celles de la guerre et ma saga aux nouvelles.Alors peut-être trouver une autre idée... Mais ce n'est pas vraiment important.
[Insérez une conclusion ici]
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- San
- Hors Ligne
- Messages : 1069
Je me suis en fait dit que tu avais une fois de plus employé des animaux dans ton histoire, et que c'était une ville de chats. Ensuite, je l'ai simplement oublié...le champ lexical que j'ai employé pour Tsarra
Je regrette déjà "Feurnard""Vulpilus"
On va finir par comprendre pourquoi chacun a tel style et pourquoi le tien est si particulier! Un grand mystère qui s'effondre...Je n'éprouve que rarement du sentiment quand j'écris et l'envie de faire passer des émotions en est sérieusement influencée.
Oui, effectivement. C'est pas important, simplement que ton texte (tes textes?) accumule ce genre de choix originaux et un peu incompréhensibles. C'est la somme qui donne une importance à cette impression. Et cela fait aussi leur charme, en fait.Bref, avec leur culture, c'était le choix le plus logique
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Vuld Edone
- Hors Ligne
- Messages : 2178
Qui sait... mais ce n'était pas mon intention.... et que c'était une ville de chats.
Moi aussi, mais enlève le "-us" et ça passe déjà mieux : "Vulpil". Ensuite, j'y travaille encore, mais en l'état c'est la meilleure version et bien moins aléatoire que "Feurnard" qui a été ridiculisé pendant des années par les pokemons.Je regrette déjà "Feurnard"
Moi, du moment qu'on ne me pose plus la question, ça me va.On va finir par comprendre pourquoi chacun a tel style et pourquoi le tien est si particulier! Un grand mystère qui s'effondre...
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Post Scriptum
- Hors Ligne
- Messages : 90
Commentaires sans doute un peu vagues, je ne m'étendrais pas sur des passages en particulier.
Passé une première phrase d'un lourdingue ébouriffant, qui m'a laissé vaguement chancelant, je suis entré dans ton récit comme l'on pénètre dans le temple d'une religion inconnue: ne suis-je pas en train de commettre involontaire un sacrilège aux yeux des croyants, par mon attitude?
Dans la première partie, je te trouve très hésitant.
Par moments.
Hésitant sur de ce que tu veux exprimer, sur la manière de le tourner ou bien, peut-être, sur la manière "débuter son expression". Je perçois ces hésitations au niveau de la lourdeur inattendue de quelques tournures de phrases des premiers paragraphes. Je dis inattendue car, à la lumière du récit tout entier, je suis très étonné de te voir bafouiller avec certaines phrases ton la tournure est presque puériles: l'inénarable suite de chiffres du début; les quelques villages qui faisaient briller leurs toits; "la couverture de son lit sur les épaules et lui cachant les jambes"; ... et autres réjouissances.
Je te trouve de plus en plus mature au fur et à mesure de l'avancement de ton histoire. Plus percutant. Plus passionnant je dirais, malgré la froideur avec laquelle tu écris, froideur de celui qui veut maitriser ses mots, et son histoire.
Les cinq premières pages (j'ai imprimé le texte) ne m'ont laissé assez indifférent. Je lisais mais j'étais totalement étranger au récit.
Je retiens aussi la tonalité de couleurs chaudes que tu évoques (grand pouvoir évocateur, d'ambiance et de symboles). Rouge, orange, cuivre, roux, reflets dorés. Van Gogh voyait le jaune comme la couleur de la folie, et je ressens dans les tonalités la même impression que cet homme avait voulu exprimer par cette comparaison.
Mais malgré ces couleurs, ta folie est froide. Tu la contes en observateur. Tu nous la montre dans sa réalité, et de cela je ne saurais que trop t'en louer. Si ton style s'était adapté à tes couleurs, il en aurait été étouffant. Envahissant... fou. Et non maitrisé, sans doute.
Perfectible.
Ton texte est perfectible.
Très perfectible même , mais globalement, ça reste une réussite; pour les raisons que j'ai tenté d'expliquer plus haut, et pour d'autres, que je ne saurais exprimer clairement.
Je suis quand même un peu déçu parce que j'ai l'impression que tu retiens ton talent. Peut-être est-ce inconscient. Ou délibéré. Peut-être aussi que mes impressions sont floues et ... mauvaises.
Il y a des passages trés puissants, potentiellement.
Tu n'as pas mal exploité tes idées, tu les as ménagées.
Prends-en bien soin. Mais ne les protège pas trop en évitant de vouloir les bruler, tu finirais par les atrophier.
Ce serait si dommage.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Falc'hun
- Hors Ligne
- Messages : 402
Alors Feurnard c'est pas très gentil de ta part de proposer un texte comme Flammes. A la fois complexe, beau, riche et plein de promesses mais qui en même temps m'a quelque part laissé sur ma faim.
En ce qui concerne le style j'ai eu beaucoup de mal au début du texte.
Tout d'abord la description de la ville. J'ai l'impression d'une énumération comptable ou d'un rapport administratif visant à l'entretien de la cité ou à impressionner les touristes. Du genre : "Il y a tant de trucs, cinq cents machins. Il faudra donc prévoir quize cireuses à parquet, vingt cinq techniciens de surface..."
J'ai eu l'impression, confirmée par la lecture diagonale que j'ai faite des précedentes critiques et de tes réponses que tu as fournies. Or ici vu que la description est très succinte l'épique de ne ressort pas. On serait sensé se sentir tout petit devant les immenses murailles de cette cité titanesque. Hors j'ai eu l'impressions qu'on me montrait une maquette de Rome de trois mètres sur quatre.
Je crois que, même en gardant un style assez froid qui t'es caractéristique, tu aurais pu, de par une description plus détaillée, donner une impression plus grandiose et du coup plus épique à cette cité qui au final m'a donné l'impression (au début) d'une petite ville fortifiée comme une autre malgré cette impressionante énumération.
De même dans le début du texte, la scènes de la chambre, du repas et après le début de la "ballade" ont été difficiles à lire. Autant par la suite ton style est plutôt... Pas fluide parce que le drame que tu décris nécessite de l'appreté (enfin c'est ce que j'ai ressenti). Plutôt cohérent, précis et percutant, mais dans cette grande première partie le style est vraiment haché, hésitant, comme si tu avais lutté pour accoucher de ces lignes. Torturant tes neurones et tordant mots et phrases pour essayer de donner le rendu voulu.
Après la fin de la ballade par contre, j'ai l'impression que tout est venu plus naturellement. Comme si le massacre et cette folie que tu décris étaient tellement claires que les mots s'étaient presque écrits tout seuls, échappés de ta plumes comme par magie, comme un fruit mûr et sucré à souhait prélevé sur un arbre.
Après c'est juste une impression tout à fait subjective.
Pour ce qui est des scènes elles mêmes, elles ne m'ont pas percutées tant que ça. Le repas tout d'abord où la foultitude de personnage m'a enduit d'erreur. J'ai eu un peu la même impression que lors de la lecture de "jus d'orange". En fait il y a tellement de personnages d'un coup, des personnages qui prennent part à la scène, que je m'y perd. Les cousins pas exemple, je me suis complettement emmêlés les pinceaux lors de la première lecture et même lors des suivantes j'ai toujours du mal à m'y retrouver. Pour les cousines par contre ça se passe un peu mieux.
Pendant la "ballade" par contre je crois que c'est surtout l'incertitude sur le cousin concerné qui m'a troublée. Ceci dit j'aime beaucoup la manière dont tu nous fais découvrir la ville de l'intérieur. Elle parait tout de suite beaucoup plus grande.
Et puis surtout cette manière que tu as de distiller les indices qui ne peuvent ammener qu'a la conclusion de l'épidémie. D'abord je me suis dit: "Oula on dirait que ça tourne pas très rond la dedans." Puis de fil en aiguille l'épidémie, qui n'est pas sans rappeler la grande peste, se pose comme une évidence. J'ai vraiment apprécié ce passage.
Puis après l'appel on entre enfin dans le vif du sujet: le massacre
En fait il y a l'appel avant. Et cette impression de ruissellement de la nouvelle. Un peu comme un beignoire qui déborde au premier étage puis de l'eau qui envahit peu à peu toute la maison jusqu'à la cave. J'ai beaucoup aimé.
Bon après on en vient au massacre
Tout d'abord le style, je dirai même plus ton style, est tellement froid, dépourvu de compassion, de répulsion devant un bain de sang innomable qu'il en devient normal.
Après quelque lignes je ne me suis plus dit: "Mais quelle bande de ...", Vu l'allégresse que tu avais décrite plus haut je ne me suis pas indigné, comme happé par cette cité et ses normes. Le massacre en est devenu normal. Presque jouissif et libérateur après ce début si contenu et protocolaire (dans l'histoire, pas dans l'écriture).
Puis vient la révolte et le rejet de cette normalité quand vient l'heure du sacrifice. J'y peux rien le sacrifice humain j'ai du mal. Sans doute parce que je n'aime pas l'idée de mourir sans combatre, sans avoir sa chance. Alors vient la réflexion, qui est donc le protecteur qui demande la mort de son peuple, de ses champions?
Feurnard... Une réalité en négatif... Un protecteur pas très très gentil... Bon d'accord c'est encore un démon. Peut être une obsession...
Enfin bref, donc le démon demande le prix du sang, et la demoiselle n'en est que plus heureuse.
J'allais dire que la fin était vraiment dans la veine du massacre et de l'annonce du sacrifice mais là, en y réfléchissant, je me rends compte qu'en fait les scènes du bain, de la remise des armes, peut être pas la renconre avec Rhod et la procession, ne sont pas complette. Qu'elles ne sont pas baclée puisque tu avoues toi même les avoir volontairement amputées. Mais justement je ressens maintenant ce manque. Cet appaisement que j'ai frôlé lors de ces scènes aurait été plus fort si le calme du bain puis la remise des armes avait été développé. Si le récit avait fait une ou deux pages de plus je n'en aurait été que plus heureux car à ce moment j'étais vraiment happé par ton texte.
Je m'arrête là, mais ce n'est qu'une pose. Beaucoup de chose à dire il me reste. Mais il commence à faie faim et je suis un peu invité à manger donc ça ne se fait pas d'arriver trop en retard.
Je reviendrais!
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Vuld Edone
- Hors Ligne
- Messages : 2178
*Commits suicide*A la fois complexe, beau, riche et plein de promesses...
Dans l'esprit "il y a ça et maintenant fichez-moi la paix".J'ai l'impression d'une énumération comptable ou d'un rapport administratif visant à l'entretien de la cité ou à impressionner les touristes. [...] Or (mais ou et donc or ni car) j'ai eu l'impressions qu'on me montrait une maquette de Rome de trois mètres sur quatre.
Dans l'esprit "ce texte m'ennuie prodigieusement".mais dans cette grande première partie le style est vraiment haché, hésitant, comme si tu avais lutté pour accoucher de ces lignes. Torturant tes neurones et tordant mots et phrases pour essayer de donner le rendu voulu.
Dans l'esprit "bon, y en a marre, je bâcle."Comme si le massacre et cette folie que tu décris étaient tellement claires que les mots s'étaient presque écrits tout seuls, échappés de ta plumes comme par magie, comme un fruit mûr et sucré à souhait prélevé sur un arbre.
C'est formidable à quel point le lecteur peut apprécier du bâclé. L'aporie ne fait que se creuser.
Arrêtez de parler d'obsessions là où il n'y a qu'un thème. J'écris sur les démons comme je pourrais écrire sur les lapins albinos ou les retraités de l'usine Ford.Bon d'accord c'est encore un démon. Peut être une obsession...
Elles sont amputées et bâclées. Surtout bâclées, mais amputées aussi. Et puis bâclées.Qu'elles ne sont pas baclée puisque tu avoues toi même les avoir volontairement amputées.
Pour l'anecdote, la scène du bain a été faite à contrecoeur.
*Part du fou rire fatigué et maniaque du démon désespéré*mais ce n'est qu'une pose.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Falc'hun
- Hors Ligne
- Messages : 402
Dommage, une bonne description est toujours appréciable, pas forcement longue, pas besoin de faire du Tolkien non plus. En tout cas j'ai trouvé que dans ce cas ça manquait.Dans l'esprit "il y a ça et maintenant fichez-moi la paix".
A quoi bon l'écrire?Dans l'esprit "ce texte m'ennuie prodigieusement".
Les goûts et les couleurs... Moi je ne fait que donner mes impressions. Ce que tu considères comme baclé peut contenter le lecteur tandis que ce dernier peut trouver trop lourd ce que tu trouves travaillé...C'est formidable à quel point le lecteur peut apprécier du bâclé. L'aporie ne fait que se creuser.
Du calme, je plaisantaisArrêtez de parler d'obsessions là où il n'y a qu'un thème. J'écris sur les démons comme je pourrais écrire sur les lapins albinos ou les retraités de l'usine Ford.
Bon, suite et fin de la critique.
Pour ce qui est du débat sur les démons et l'asservissement de la cité:
Autant pour ce qui est du démon je ne trouve pas grand chose à redire, mais c'est le manque de révolte de tes personnages qui eux n'en sont pas, il me semble, qui me trouble quand même un peu. A moins que tes personnages ne soient eux aussi "d'alignement mauvais".
En fait dans un cas où existent deux espèces dans la même "niche biologique" il en existe forcément une qui cherche à prendre le dessus et à se l'approprier. Dans ce cas l'attitude du démon qui dirige la ville me semble appropriée. Mais ce que je ne comprends pas c'est la passivité des habitants, il me semblerait qu'au bout d'un moment ils dussent se révolter face à celui qui les fait souffrir et demande la mort de la fine fleur de sa jeunesse non? Encore plus si ce sont des félins, qui plus que tout refusent l'asservissement (en y faisant attention on s'aperçoit que les félins quel que soit leur milieu sont toujours au sommet de la chaîne alimentaire). Et au final seul Rhod agit comme il le devrait. Dans ce passage la lucidité du personnage m'a ramené à la réalité, me faisant sortir d'une espèce de fascination morbide dans laquelle j'étais plongé.
Au final je trouve qu'on en revient aussi un peu à la religion comme vecteur de pouvoir et d'asservissement de la population.
Au final, même si le texte présente quelques faiblesses que tu es le premier à pointer, j'ai préféré Flammes à Jus d'orange, j'ai bien aimé même.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Krycek
- Auteur du sujet
- Hors Ligne
- Messages : 2935
Sans ce passage on pourrait d'ailleurs penser que Feurnard nous décrit un monde où il est normal d'agir ainsi. Rhod permet de s'identifier et d'imprégner brutalement le lecteur avant que l'on ne comprenne que l'on ne pourrait vivre dans ce monde.Falc'hun écrit: Et au final seul Rhod agit comme il le devrait. Dans ce passage la lucidité du personnage m'a ramené à la réalité, me faisant sortir d'une espèce de fascination morbide dans laquelle j'étais plongé.
Je crois que c'est ce qui m'a mené à penser à une satire de ce qui peut se passer dans le monde... ce qui amènerait les questions sur notre droit de les juger.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Vuld Edone
- Hors Ligne
- Messages : 2178
C'est le mystère inexplicable qui fait que je suis là. Ou alors la bête volonté de donner une histoire à Tsarra pour le tournoi de pastiches...A quoi bon l'écrire?
Ils pourraient... mais bon, c'est un démon, ils ont passé un accord avec lui, ils assument. Se révolter serait rompre le contrat, et là je préfèrerais ne pas être à leur place.Mais ce que je ne comprends pas c'est la passivité des habitants, il me semblerait qu'au bout d'un moment ils dussent se révolter face à celui qui les fait souffrir et demande la mort de la fine fleur de sa jeunesse non?
Outre que ce ne serait pas très gentil.
Mais ils pourraient : ça ferait du genre Métal contre Métal.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.