Portrait: Le Professeur
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- Zarathoustra
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En outre, il avait un roblème de présentation avec les dialogues que j'espère avoir résolu.
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- Mr. Petch
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A voir ce que la nouvelle version apporte !
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- Mr. Petch
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Ça fait bien longtemps que je ne lis plus de fantastique du quotidien comme ton texte, avec toute cette familiarité de la première personne, de l'étrangeté sourde, de la venue progressive de l'extraordinaire dans l'ordinaire. D'emblée, c'est comme ça que je l'ai appréhendé, et comme ça, je pense que l'aide à l'appréhender deux phrases qui encadrent le premier paragraphe :
Je suis Professeur de Physique Chimie.
et
Autant vous dire que j’aurais toutes les raisons du monde pour ne pas croire à l’histoire que je vais vous raconter.
C'est donc dans ce genre du "fantastique du quotidien", un peu traditionnel, un peu codifié, que je vais juger du texte... A voir si c'est la bonne piste.
**
Je commence par ce qui m'a plu. Comme souvent dans tes textes, les personnages sont bien caractérisés, et très frais. En particulier ici Louise que l'on se représente tout de suite. L'ambiguité de la relation entre elle et le narrateur est assez savoureuse, car suffisamment subtile et ouverte. Les dialogues y sont pour beaucoup, ainsi que la façon dont tu mènes ton narrateur.
J'aime particulièrement ce passage pour ce qu'il ne dit pas et laisse supposer :
Machinalement, toujours le téléphone à la main, j’ouvris la fenêtre, sortis la tête pour examiner le nœud qui reliait le fil à l’accroche du volet et réussis à le défaire très simplement avec les doigts d’une seule main. Le fil glissa lentement à terre et j’aperçus Louise qui me regardait étrangement. J’ignore pourquoi je fus à ce point triste de le voir se détacher si facilement et regagner le sol. Je lui fis un petit signe de la main pour lui indiquer que j’étais occupé et la vis rembobiner, lentement, soigneusement, l’ultime extrémité autour de sa quenouille, comme si elle suspendait le temps pour laisser le miracle qu’elle avait attendu toute la journée surgir dans sa vie. Puis elle aussi me fit un signe de cette main autour de laquelle elle avait fait comme un bracelet avec le fil. Elle resta un instant à me regarder comme si elle voulait encore me dire quelque chose, hésita, puis s’en retourna, la tête à la fois légèrement inclinée et baissée. Cette posture donnait à sa silhouette comme une détresse. Je la suivis des yeux, toujours l’écouteur du téléphone à l’oreille, jusqu’à ce qu’elle traverse la rue puis tourne à droite. Quand elle disparut de ma vue, ce fut exactement comme si un rêve prenait fin et que je me réveillais dans le monde réel.
Il y a aussi des idées que je trouve assez ingénieuses : la parenté fils/fil, la façon que tu as d'amener des digressions au milieu du dialogue, la récurrence discrète de l'érable du Japon... C'est assez habile et ça rend le texte plus vivant, et assez facile à lire (il m'avait semblé plus lourdaud à la première lecture).
Et puis il y a cette idée assez géniale de ne pas donner la réponse au "fil rouge", et de pousser le lecteur, imperceptiblement, à aller regarder sur Internet pour comprendre la réalité de l'histoire. C'est très malin, et vraiment surprenant. Pour moi, c'est le gros point fort du texte, et ça colle parfaitement à un fantastique littéraire qui prendrait en compte Internet, et accompagne le lecteur. Ça me rappelle nos discussions sur la façon de guider le lecteur.
Maintenant ce qui m'a moins plu.
Il y a d'abord une partie du texte que j'ai trouvé plus faible. En fait ça concerne ces deux paragraphes :
Elle m’expliqua que la notion de fil se retrouve dans nombre de légendes, aussi bien Nordiques avec celle des Wyrds et des Nones, que latines avec les trois Parques ou qu’en Asie avec le fil qui lie les êtres. Bref, le genre de choses que mon esprit avait en horreur.
et
Je finis par faire moi aussi des recherches sur les fils du destin. Les mondes des Wyrd, des Parques ou de la Kabbal n’ont plus de secret pour moi. Il y avait pour moi quelque chose d’effrayant à réduire une existence à une simple réaction de cause à effet et de considérer que rien dans notre vie ne pouvait nous en soustraire comme s’il s’agissait d’une banale expérience. Mon esprit scientifique ne pouvait plus s’empêcher d’examiner nos vies sous l’angle de celle du destin et de la fatalité.
Tu évoques là une piste : le contraste entre l'esprit scientifique du narrateur (prof de physique-chimie) et le côté mystique de sa découverte. Mais tu n'explores pas vraiment cette piste en terme d'écriture. Il y a juste ces deux phrases sur les Wyrd, les Parques, les Nones et la Kabbal, mais cette évocation n'a pas, je trouve, de place véritable dans le texte. Alors qu'il aurait été intéressant de jouer sur ce contraste. Par exemple en créant autour de ces noms mythologiques tout un monologue qui traduirait l'état d'esprit du narrateur ; s'appuyer dessus pour montrer son ancrage progressif dans une sorte de folie.
Je trouve que quand tu écris la phrase :
Bref, le genre de choses que mon esprit avait en horreur.
et
Mon esprit scientifique ne pouvait plus s’empêcher d’examiner nos vies sous l’angle de celle du destin et de la fatalité.
Tu abdiques un peu par rapport au lecteur, en lui livrant tout prêt une façon d'interpréter l'histoire alors que le reste du récit se montre beaucoup plus subtil (cf ci-dessus).
Ça aurait été d'autant plus intéressant que ça aurait motivé davantage la transformation du narrateur. Elle fonctionne pas trop mal ici mais paraît parfois un peu artificielle. Tu nous la décris, mais il faut te croire sur parole. Du coup, j'ai trouvé nettement moins de forces aux derniers paragraphes que dans le reste.
Par exemple, pour en rester à cette histoire de "fantastique du quotidien", je me dis que les derniers paragraphes auraient pu permettre d'approfondir la folie et le fantastique, d'aller non seulement, comme tu le fais, vers une psychologie du personnage, mais surtout que cette psychologie emmène le lecteur vers des terrains dangereux, mystiques, vers davantage de folie. J'étais presque deçu par cette fin qui en reste finalement à du "psychologisme" presque trop ancré encore dans le réel.
**
Dans l'ensemble, mis à part les petites réserves ci-dessus, c'est une lecture très agréable, et j'admire toujours ta facilité dans la représentation des relations entre personnages, c'est vraiment le point fort de tes textes !
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- Monthy3
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Vraiment, c'est une histoire touchante.
J'abonde aussi totalement dans le sens de Petch s'agissant du fil rouge du destin, de la nécessité d'aller en conforter le sens... et d'accroître la portée du texte a posteriori.
En contrepartie, je trouve presque dommage les paragraphes introductifs et, à vrai dire, je ne suis pas certain de l'intérêt du conflit science / destin que tu poses d'emblée. Du moins, je pense qu'il n'était pas nécessaire d'avoir un personnage "scientifique" et qui se revendique comme tel. Tout un chacun, confronté à une telle situation, pourrait réagir comme il le fait, et du coup l'introduction est trop longue pour pas grand-chose.
De même, la référence aux légendes, la première fois, tombe comme un cheveu sur la soupe. Tu débutes une belle relation, étrange, charmante (c'est LE terme qui qualifie le mieux le récit selon moi ), et tu lances une phrase explicative qui brise un peu la fluidité. De même, quand tu reprends la référence plus bas, dans la mesure où tu choisis volontairement - et de façon pertinente - de ne pas développer, eh bien, c'est un peu frustrant.
Pour le reste, le texte est fluide, coule bien. Quelques "et" trop fréquents, surtout en début de phrase, et quelques insistances trop prononcées à mon goût (par exemple sur l'érable) auraient mérité un léger élagage.
Quand même,n quand j'y réfléchis, je trouve une ambiguïté dans le texte : tu rattaches tellement l'histoire à la mort de Vincent qu'en fin de compte, même après recherches, je ne suis plus certain de la portée que tu donnes à ce fil. Car il était rattaché aux volets, ouverts par le narrateur... et il aurait aussi bien pu le briser le matin du décès de son fils. C'est d'ailleurs ce pourquoi il prend en aversion la vue de l'érable.
Alors, double sens ? Fil relié à son fils, aussi bien qu'à Louise ? Amour et décès, les deux confondus ?
La parole est à toi !
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- Zarathoustra
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D'abord, je voulais faire un texte "fantastique" dans le sens classique du terme. Donc qu'il y ait une vraie ambiguïté entre la réalité et la possibilité d'un phénomène surnaturel (et qu'on ait des doutes sur la lucidité du narrateur comme il se doit dans de tels textes). Ensuite, je voulais une histoire plaisante et, si possible, qu'elle contienne une sorte de suspense de manière à ce que le lecteur soit quand même intrigué par son dénouement final. Enfin, il s'agit d'une romance, d'un amour quasi fou (dans un certain sens très proche de celui des surréalistes et de celui de Nadja d'André Breton). Et surtout je voulais qu'il y ait une petite surprise à la fin qui remette le texte en perspective.
En fait, ce texte avait au départ deux idées différentes que j'ai cherché à unir: cette histoire de fil (qui au passage est déjà dans Ether) et l'idée des différents silence. Et je dois dire que les deux se sont combinées d'elles-mêmes quasiment toutes seules. Et j'y ai greffé un dernier thème qui me touche actuellement qui est celui d'un homme qui est capable de bouleverser sa vie et d'en payer le prix quel qu'il soit pour suivre un rêve (qui est déjà très présent dans Ether et dont j'aimerais un jour utiliser pour un autre projet de roman).
D'abord, cette introduction annonce complètement le programme, notamment dans ce qu'il signifie. En l’occurrence, il y a ce qu'on comprend et ce qu'on ne peut pas comprendre à condition de chercher le reflet ou, si on préfère, le silence des mots. Tout est suivi à la carte et je donne le mode d'emploi. Et ces paragraphes d'introduction présentent en fait un jeu pour le lecteur. Ils disent littéralement: "attention, il ne faut pas voir les mots, il ne faut pas voir la "réalité" qu'on te donne". Donc il présente effectivement les différents silences qui vont lier les deux personnages, mais il demande d'aller au-delà. En fait, le jeu du reflet et du miroir, c'est aussi le biais qui existe entre ce qu'on lit et la réalité. On lit une vision subjective du narrateur. Donc, en fait, on lit littéralement le reflet, or il faut comprendre ce qu'est la réalité.En contrepartie, je trouve presque dommage les paragraphes introductifs et, à vrai dire, je ne suis pas certain de l'intérêt du conflit science / destin que tu poses d'emblée. Du moins, je pense qu'il n'était pas nécessaire d'avoir un personnage "scientifique" et qui se revendique comme tel. Tout un chacun, confronté à une telle situation, pourrait réagir comme il le fait, et du coup l'introduction est trop longue pour pas grand-chose.
J'ai vraiment chercher cette fluidité, et d'ailleurs, pour l'essentiel, c'est lié à la facilité que j'ai eu à écrire ce texte. Ces "et" dont j'abuse, j'ai l'impression que c'est devenu une des marques de mon style... Je leur trouve un côté "hypnotique" comme s'il y avait un lien logique entre les phrases, même quand il y en a pas. En l’occurrence, cela pourrait même se justifier par la thématique du professeur qui recherche les causes à effet (y compris quand il y en aurait pas). Note que c'est pas totalement calculé de ma part, même si cela m’effleurait l'esprit.Pour le reste, le texte est fluide, coule bien. Quelques "et" trop fréquents, surtout en début de phrase, et quelques insistances trop prononcées à mon goût (par exemple sur l'érable) auraient mérité un léger élagage.
Pour l'insistance de l'érable, j'y reviendrais sans doute, mais c'est un thème personnel. Pour moi, il y a la réalité, mais on ne peut le percevoir que subjectivement à travers le philtre de nos sens et de notre esprit qui forcément vont la déformer. Donc pour moi, on ne peut pas croire ce qu'un personnage ressent. C'est déjà le thème principal du Chant des Pierres. Donc il faut toujours se méfier de ce que les sens disent à mes personnages. Ce qui reprend le thème des mots dont il faut savoir entendre le silence. Donc la symbolique de l'érable est trouble. Pour le narrateur, c'est une réalité, pour moi, il ne se rattache qu'à la perception de ses sens alors qu'il est censé, de part sa profession, la remettre en cause. Cela montre le manque de lucidité du personnage.
Bon, oui, le texte fonctionne, parce que tu t'es senti obligé d'aller voir sur internet et ça me fait plaisir (un plaisir un peu sadique, parce que je joue ici avec le lecteur). Mais c'est un piège. Et quand je parle du Wyrd, des Nones etc., c'est à la manière Hitchcock qui nous sert un gros hameçon dont il n'a que faire (et dont nous n'aurons que faire nous aussi au final). C'est sa fameuse théorie de McGuffin. Donc, bien entendu, il y a ce sens caché du fil rouge. Et bien entendu, il y a aussi celui du destin. Destin qu'on trouve à travers les fils et la mort du fils (et tu as judicieusement noté l’ambiguïté des deux termes). C'est le sens caché pour ne pas frustrer le lecteur. Mais il y a un autre sens qui si je lui avait dit d'entrer le ferait fuir en courant, tout comme les thèmes qui travaille l'oeuvre Hitchcock devrait faire fuir le spectateur s'il n'y avait pas ce McGuffin et ce jeu avec sadique avec le spectateur.Tu évoques là une piste : le contraste entre l'esprit scientifique du narrateur (prof de physique-chimie) et le côté mystique de sa découverte. Mais tu n'explores pas vraiment cette piste en terme d'écriture. Il y a juste ces deux phrases sur les Wyrd, les Parques, les Nones et la Kabbal, mais cette évocation n'a pas, je trouve, de place véritable dans le texte. Alors qu'il aurait été intéressant de jouer sur ce contraste. Par exemple en créant autour de ces noms mythologiques tout un monologue qui traduirait l'état d'esprit du narrateur ; s'appuyer dessus pour montrer son ancrage progressif dans une sorte de folie.
Ce qui m'intéresse, c'est bien entendu la relation entre Louise et le narrateur. Mais c'est aussi tout ce qui est hors champ et qui est dans le texte. Le silence des mots, c'est aussi ça: il s'agit d'un couple sur la brèche qui se sépare et qui est bouleversé par le deuil de leur fils. Or à travers le philtre du regard du narrateur, ça parait accessoire, alors que c'est fondamentale. Il nous parle du reflet, mais il nous cache la réalité. Elle reste sans cesse hors-champ, tout en affleurant sans cesse la surface du texte, comme si son esprit ne pouvait s’empêcher d'y revenir malgré lui. C'est aussi un élément pour montrer le manque de lucidité de mon personnage, qui croit savoir analyser la réalité, mais dès qu'il quitte le champ de la physique est complètement aveugle pour décrypter la vérité.Et le hors champ le plus important est bien entendu dans l'immense détresse de l'épouse et dans ce qu'il lui fait en plus subir...
Quand je parle de jeu, on le voit très vite quand je dis de surtout oublier deux informations, la mort du fils et la profession du narrateur. C'est bien entendu la meilleure façon de marquer un lecteur. Il est forcément imprégné de ce qu'il doit oublier, donc il ne peut surtout pas l'oublier. Et le sens du texte, c'est qu'il faut vraiment le prendre le plus littéralement pour découvrir son sens caché.
C'est l'un des rares portraits que j'ai écrit où il n'y a pas d'humour noir. Et s'il y a humour, elle est principalement au dépend du lecteur, pas au niveau de mes personnages, parce que mon texte est un vaste jeu dont il est la victime (certainement consentante malgré tous les avertissements que je ne cesse de lui donner (qui, il est vrai, peuvent trouver un sens dans une première dimension cachée). Ces deux phrases peuvent être un peu ironique. Mais elle montre surtout à quel point il faut se méfier du narrateur. Je le présente comme un rationaliste, alors que toute l'histoire le montre à l'opposée. Donc elles sont adressées au lecteur. Je lui dis, attention, méfie-toi de ce qu'il (je) raconte, tu vois bien que ce n'est pas logique. Mais j'ai beaucoup de tendresse pour mes personnages dans cette histoire.Bref, le genre de choses que mon esprit avait en horreur.
et
Mon esprit scientifique ne pouvait plus s’empêcher d’examiner nos vies sous l’angle de celle du destin et de la fatalité.
Tu abdiques un peu par rapport au lecteur, en lui livrant tout prêt une façon d'interpréter l'histoire alors que le reste du récit se montre beaucoup plus subtil (cf ci-dessus).
C'est un texte dont le sens est fantastique, en quelque sorte, parce que très allégorique, mais c'est un texte profondément réaliste. Le sens du fil est vraiment à prendre littéralement. L'interprétation que j'invite à découvrir est un leurre. Il faut trouver le vrai reflet (et en l’occurrence qui contient la vraie réalité).Par exemple, pour en rester à cette histoire de "fantastique du quotidien", je me dis que les derniers paragraphes auraient pu permettre d'approfondir la folie et le fantastique, d'aller non seulement, comme tu le fais, vers une psychologie du personnage, mais surtout que cette psychologie emmène le lecteur vers des terrains dangereux, mystiques, vers davantage de folie. J'étais presque deçu par cette fin qui en reste finalement à du "psychologisme" presque trop ancré encore dans le réel.
A dire vrai, pour moi, il n'y a pas de folie, mais véritablement un amour fou. J'ai essayé que cette fin rende cet amour tragiquement beau en laissant le gouffre qu'il contient sous les pieds du lecteur. D'ailleurs, le rationalisme du narrateur ne s'oppose pas à la quête des fils du destin mais aux sentiments qu'il éprouve et qu'il ne peut rationaliser. Sentiments, d'ailleurs, qu'il analyse très mal et qu'il finit par accepter sans les comprendre, à les accepter tels qu'ils sont et rien d'autres. C'est un peu la même dualité entre Reyv'avih et Vyhréelle.Par exemple, pour en rester à cette histoire de "fantastique du quotidien", je me dis que les derniers paragraphes auraient pu permettre d'approfondir la folie et le fantastique, d'aller non seulement, comme tu le fais, vers une psychologie du personnage, mais surtout que cette psychologie emmène le lecteur vers des terrains dangereux, mystiques, vers davantage de folie. J'étais presque deçu par cette fin qui en reste finalement à du "psychologisme" presque trop ancré encore dans le réel.
Mais bon, je suis très satisfait des retours que vous me faîtes parce qu'ils me montrent combien le texte fonctionne. Après, qu'il y ait un ultime jeu avec le lecteur, c'est mon petit plaisir en plus d'avoir fait un texte de renard... Tout ce que vous me dîtes est juste et je voulais qu'il soit ainsi. De manière général, j'ai pris un grand plaisir à l'écrire et 80% du texte est un quasi premier jet, il n'y a que l'intro et la conclusion qui m'ont donné du fil à retordre, tant stylistiquement qu'au niveau du contenu. On parlait du plaisir d'écrire simplement, même si ce texte peut être terriblement tordu sur sa signification, je voulais que le style soit à l'opposée. Et sur ce plan-là, il y a 5 ou 6 phrases qui mériteraient encore d'être allégées, mais .dans l'ensemble, j'ai aimé écrire ce texte parce que j'ai éprouvé le même plaisir qu'à mes débuts.
Et que les lecteurs ne trouvent pas le dernier sens m'importe assez peu, c'est un plaisir de renard, un dernier plaisir de celui qui écrit, et surtout une forme d'humour certainement très tordu et 3eme degré qui m'est personnel et que je ne sais si il peut être compris et qui serait la cerise sur le gâteau, mais dont l'essentiel reste le gâteau. Derrière le narrateur, il y a l'auteur, qui lui ne fait que s'amuser avec son lecteur. Et sur le coup, c'est un auteur plutôt vache, parce que, même s'il a semé plein de clés pour l'aider et s'excuser de lui jouer un mauvais tour, il a pris soin de les choisir de manière à ce qu'elles ouvrent plusieurs portes pour qu'il ne voit pas que je me suis moqué de lui...
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- Vuld Edone
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... quand je vis effectivement, à hauteur de genoux, un fil rouge,
Et là je ne vais pas cacher que je me suis mis à rire. La toute première réplique de Louise aurait ressemblé à celle de Zaleth de Goten, et donc pour moi c'était décidé dès le départ, auteur de la méthode de travail, le "fil rouge" ne pouvait être que le fil de l'histoire. J'avoue aussi que sur le moment je suis allé relire le Renard et le Harnais, pour constater que la nouvelle mise en page du site fonctionne et que la police du Silence des mots est trop petite.
Mais bref.
Je n'ai pas pris le temps de vraiment me plonger dans le texte. Je l'ai lu comme une comédie et je n'ai pas réussi à m'inquiéter ou à m'attendrir, même si effectivement c'est très vivant. J'ai surtout remarqué, en le lisant, "qu'il ne se passe rien", la seule tension étant de découvrir où nous mène... le fil de l'histoire. Un peu comme si on passait un minifilm à regarder des acteurs ramasser des pages blanches de script.
Il y a, cela dit, plusieurs moments qui restent en mémoire. Quand Louise fait "mais je ne vous ai pas demandé de me suivre", et quand Louise se tend au contact de la main. Ces deux moments sont plus marquants pour moi que la conclusion du fil, ou même que les points de suspension à la fin. Je ne m'intéresse pas au bus, à la voiture, au banc... ni à la boîte aux lettres, je me suis aperçu en rejetant un coup d'oeil.
En tout cas, et à part pour la taille de police, c'était du bon Zara' et de la production chroniquienne comme on n'en avait plus fait depuis un bon moment. Très réussi parce qu'on peut effectivement plaquer plein d'interprétations, et si j'en prenais le temps je pourrais sans doute décortiquer cette idée des mots silencieux ou le "mystère" autour du fils.
Je ne vais pas en prendre le temps... dommage.
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- Zarathoustra
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Pas tout à fait d'accord avec toi. Pour moi, ce qui se passe entre des personages, quelque soit les histoires que je lis, prime souvent sur l'histoire elle-même. J'espère qu'on a envie de savoir ce qui va se passer entre les deux protagonistes. Il ne se passe rien en apprence, alors qu'il se passe plein de choses au fond de chacun d'eux. Et ça, pour moi, c'est bien plus inétressant que n'importe quel scènario de 50 pages. Le mystère qui unit deux êtres m'a toujours plus intéresssé. Or il m'arrive souvent de me dire que ça sonne faux quand je lis des histoires.Je n'ai pas pris le temps de vraiment me plonger dans le texte. Je l'ai lu comme une comédie et je n'ai pas réussi à m'inquiéter ou à m'attendrir, même si effectivement c'est très vivant. J'ai surtout remarqué, en le lisant, "qu'il ne se passe rien", la seule tension étant de découvrir où nous mène... le fil de l'histoire. Un peu comme si on passait un minifilm à regarder des acteurs ramasser des pages blanches de script.
Tu concèderas certainement que les deux personnages qui débutent l'histoire ne sont pas exactement les mêmes que lorsqu'ils se séparent. Pourtant, l'histoire n'a fait que du surplace puisqu'elle se termine là où elle commence. Et le lecteur ne les voit certainement plus pareil. Il projette sur eux, je l'espère, un peu de ce qu'il aimerait lui-même vivre en pareille occasion. Tu as certes compris l'une des dimensions du texte, mais s'il n'y a pas d'empathie pour les personnages, alors le texte échoue, parce que, un peu comme le Renard au Harnais, il s'agit à la fin que le lecteur se fasse son propre film sur ce qui aurait dû se passer avec ce fil (mais bon, je sais que la dimension sentimentale des histoires n'est pas ta tasse de thé). Et qu'il se fasse sa petite histoire à lui en saisissant à son tour le fil, mais non pour écrire l'histoire à ma place mais pour ce que lui aurait eu envie de vivre à la place du narrateur.
L'enjeu est proche de ton texte, mais il est aussi plus ouvert, chacun peut en faire ce qu'il veut, alors que dans le tien, tu avais réussi à projeter exactement ce que tu voulais faire dans la tête du lecteur. Et ton texte ne se voulait pas un récit, alors que le mien en est un. Mais j'avoue que cela reste un inspiration pour moi (même si, ici, je le vois surtout dans le "métadiscours" introductif et sur certains effets de style "immersifs" que sur le reste).
Malheureusement pour moi, je me suis rendu compte hier que mon subconscient m'avait joué un tour. Un tour plutôt cruel. Car même si je n'ai pas perdu d'enfant, ni changer de travail etc., ce texte s'adressait finalement aussi principalement à moi. Et Louise est elle-même un symbole, la tentation de quelque chose que finalement je refuse de faire et qui montre que je n'ai même pas le courage du narrateur...Une chose pour laquelle on se sentirait plus finalement né pour la faire ou qui nous apporterait une sorte d'harmonie intérieur et qu'on refuse de se saisir du fil pour le suivre parce qu'on a peur du chemin qu'il prendrait... Et moi qui voyait mon texte comme étant éventuellement très drôle, d'un coup, il ne l'est plus du tout... Etre un renard n'est finalement pas à la portée de tous... OU alors c'est plus dangereux que je me l'imaginais parce que je me découvre chasseur de renard en même temps... Saleté de subconscient!
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- Mr. Petch
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Et Louise est elle-même un symbole, la tentation de quelque chose que finalement je refuse de faire et qui montre que je n'ai même pas le courage du narrateur...
C'est amusant, parce qu'en lisant le texte, je me suis vraiment posé la question de la part de "personnel" qu'il pouvait y avoir. Je pense que c'est la preuve que les émotions que tu décris ont quelque chose d'universelles, et de plutôt réaliste. Ton personnage a aussi cette crédibilité qu'on est capable de comprendre ses émotions, de les relier aux siennes propres.
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- Vuld Edone
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- San
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=> laditeEt parfois, le reflet est plus important que la dîtes réalité.
Au début de ta description champêtre, j'ai trouvé ça très classique, puis la résonance des couleurs m'a parlé, et le rituel aussi, et j'ai trouvé ça très joli. Par contre la nature ne me fait généralement pas de clins d'oeil complices Je dois manquer d'imaginationJe me souviens parfaitement du magnifique feuillage de l’érable du Japon du voisin.
Ca m'a fait penser à des fils d'araignée du coup- De pouvoir voir ces fils…
Je n'avais pas compris que le fil passait dans la rue... Ca pourrait être un effet intéressant si la narration faisait mine de s'y intéresser plutôt que de faire comme si de rien n'était.- Vite, arrêtez cette voiture, sinon elle va nous rompre notre fil !
Là du coup je suis larguée géographiquement Mais c'est pas très important.de manière à traverser la rue elle aussi. Je la rejoignis de l’autre côté du trottoir
Les deux phrases m'ont semblé parachutées, trop rapides et décousues. On passe d'une description du fil rouge à "ben du coup, je suivais la fille" sans que je comprenne le lien de cause à effet, puis au lieu de la suivre il met carrément la main à la pâte en évitant les incidents avec elle. Quand une ligne plus haut il affirmait détester l'idée, ça fait un peu gros, et la suite l'est encore plus, puisqu'on passe de l'horreur au charme, le narrateur est conquis. On avait vu qu'il batifolait un peu en tous sens dans l'introduction, en passant d'une idée à l'autre sans que grand chose puisse s'imprimer, mais là le personnage commence à m'être vraiment désagréable.Si bien que je la suivais malgré moi et, régulièrement, nous intervenions pour éviter que le moindre accident ne survienne et finisse par le rompre. A vrai dire, j’étais pris par ce jeu curieux autant par le charme si naturel et quasi enfantin de la jeune femme dont la présence m’apportait malgré elle un réconfort.
Et je crois qu'il manque un "que" à "autant que par le charme"...
Là du coup c'est un peu mieux tourné, mais ça fait redite du passage que j'ai cité juste avant. Peut-être le côté "professeur"? Une de leurs vertus cardinales étant de ne pas craindre de se répéter pas mal de fois histoire que le message passe bien. C'est d'ailleurs ce que l'ensemble du texte me semble faire, itérativement.A ses yeux, ce fil paraissait si précieux que le moindre incident autour de nous prenait une tournure quasi dramatique, et cela m’amusait de l’aider et de la sauver de son effroi avec si peu d’efforts. Et elle mettait tant de ferveur dans ce qu’elle racontait que moi-même je finis par trouver passionnants le moindre de ses propos, qui normalement auraient dû être si abracadabrants à mes oreilles.
A ce moment là, je me rends compte que je n'ai pas compris ce que font les protagonistes pour éviter que le fil ne soit rompu. Quels mouvements? Le fil a l'air fragile, et extrêmement long, ça parait impossible de le protéger des routes et de tout le reste...Encore en peu plus loin, on se dépêcha pour éviter que des gens qui s’apprêtaient à descendre d’un bus ne viennent à nouveau mettre en péril notre fil.
Pareil, je ne comprends pas. Autour d'un tronc, un fil peut s'enrouler. Près d'un tronc, il peut s'entremêler dans les branches. Mais s'entremêler autour d'un tronc, ça m'échappe 'Un peu plus loin, le fil s’était à nouveau entremêlé autour de l’un des immenses troncs d’arbres.
Ah oui, effectivement je n'avais pas vu. J'aime bienJe saisis une fois de plus ma maladresse. J’avais émis un doute, là où pour elle il n’y en avait aucun.
Quelques pb entre imparfait et passé simple dans ce texte, comme ici. Et je ne comprends pas trop comment on peut ignorer précisément quelque chose. Mais pourquoi pas.A vrai dire, j’ignorai moi-même précisément mes intentions
Enchainement sympale fil rouge semblait reprendre la direction de ma maison.
- Oui, c’est étrange, n’est-ce pas ?
Petit problème de plurielLes mots, encore eux, semblait, pour elle aussi, trop gros
aiC’est moi qui aie peur…
arrêtât, me semble-t-ilSe pourrait-il qu’il s’y arrêta
"dont" on ne se libère jamais, du coupQuelque chose qu’on ne se libère jamais,
Ca me rappelle Donnie Darko.Et il n’y a que le jour où nous arrivons à percevoir devant nous le fil du destin que nous pouvons prendre notre existence en main.
Ouaip!Ou que vous n’aviez qu’un geste à faire pour vous précipiter vers un monde dont vous ignoreriez les règles ?
C'est dans les dernières lignes du texte que je me suis rappelé que tu avais parlé d'un professeur. Son discours ici m'a fait penser à un cours de philosophie. Des propos sans queue ni tête (pour moi) balancés en vrac, avec à la fin, comme une ponctuation, une question profonde qui n'a pas de réponse.Oui, pendant un court instant, cessez une bonne fois pour toute de ne voir que la réalité brute des choses au lieu de vous préoccuper de leur reflet dans le miroir et répondez juste à cette simple petite question : si ce fil rouge avait été à portée de votre main, qu’auriez-vous fait à ma place ?
La fin du texte me laisse sur ma faim, on répète encore le silence des mots et les fils du destin, à ce stade j'attendais autre chose.
Enfin, dans l'ensemble, je trouve ce texte inégal, il y a des passages sympa, et à côté pas mal de fautes et de tournures étranges qui nuisent à la lecture pour moi. Je trouve que ça mériterait de le retravailler pas mal, pour poncer un peu et polir le morceau de littérature brute.
Du reste, amour fou ou vraie folie, peu importe. Il n'y a que les professeurs et les fous qui parlent seuls, parait-il, et je suis persuadée qu'il faut être au moins un peu fou pour être professeur.
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- Zarathoustra
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Tu as globalement un regard redoutablement pragmatique et concret. Par exemple, je ne pensais pas qu'on puisse à ce point être aussi visuel et spatial. Donc effectivement, mes consignes sont sans doute pas assez claires. Mais j'avoue que cela me paraissait secondaire.
Visiblement un fil de canne à pêche pour la mouche ne te parle pas. C'est beaucoup plus épais que tu ne l'avais imaginé.. Les noeuds autour de l'arbre en l'occurrence sont juste une métaphore des sacs de noeuds qu'on peut rencontrer dans un existence. Moi j'imagine un gros trucs qui pendouille de l'arbre que tu dois impérativement démêler si tu veux le défaire de l'arbre.
A priori, tu n'as pas eu la curiosité de chercher sur internet la symbolique du fil rouge comme j'avais essayé de le provoquer. Donc l'invitation est à revoir...
Pour ce qui est de la fin qui t'a a priori ennuyé, il s'agit d'une tentative pour que le lecteur se projette lui-même dans l'histoire et imagine quelle aurait été la bonne fin si le professeur avait compris quels étaient ces vrais fils rouges...Comme s'il devait vraiment plonger dans le miroir.... Je n'ai d'ailleurs pas l'impression que cela ait fonctionné avec quelqu'un. Pour toi, c'est peut-être encore plus dur car tu dois te projeter dans un homme qui re...
(Je te réponds avec un smartphone j'ai eu souci pour finir mon message)
... dans un homme à sa fenêtre qui regarde cette femme avec son fil étrange à la main. L'histoire suggère qu'il y avait mieux à faire que de la laisser le rembobiner.
Mon problème est donc de réussir à capter l'attention du lecteur différemment à cet instant. Mais il s'agit sans doute plus d'un lecteur qui aurait eu envie de relire ce texte aprés avoir été sur internet. Un lecteur un peu idéal...
Le début du texte expose et fait quelques promesses qu'on ne peut certainement pas comprendre la première fois. C'est un texte qui joue beaucoup avec le lecteur. Et si on refuse ces jeux le texte perd certainement de son intérêt.
(Je suis en voyage et n'ai pas la possibilité de fusionner en une intervention ma réponse)
((Note du Renard : fait.))
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- San
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Disons que je fais un peu trop la maline pour être un lecteur idéal....
Et pour le fil de canne à pêche, ben, justement, ça ne casse pas comme ça! Vu comme ils flippent à l'idée que qqn le coupe, je l'imaginais fragile comme une toile d'araignée. Du fil de canne à pêche, tu le mets en travers de la rue, à la limite je flippe plutôt pour les gens qui vont se le prendre dans la mouille parce qu'ils vont être surpris les pauvres, voire se faire mal...
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- Zarathoustra
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Tiens, pour savoir, quelle
typr de fin attendais-tu? Qu'entends+ tu par le fait que je ne me mouille pas assez? Il s'agit de suggérer pas d'imposer. L'idée est aussi que le lecteur s'imagine la sienne, indépendamment de celle que j'avais imaginée. Et je suppose qu'il est même logique que la fin frustre ou déçoive, parce que sinon il n'y aurait pas de fin alternative à la mienne si le lecteur était comblé. Pour moi la déception fait presque partie du jeu (mais je me rends compte du coup qu'il y a aussi là une forme d'écueil pour le texte autant pour le lecteir)
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- San
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A propos de la fin donc. On me parle de fil rouge dès le début, et d'une rencontre entre deux personnages. J'ai trouvé intéressant que les deux personnages restent chacun dans leur coin, finalement, ne partageant pas plus qu'une balade à deux avant de se séparer et reprendre chacun le fil de leur existence... quoi qu'en disent les fils rouges. Et en fait j'aime bien cette idée. Quand tu arrives à la fin du texte en disant, mais il y avait peut-être mieux à faire? J'ai juste envie de dire, whatever. Ces deux là ont fait ce qu'ils voulaient faire. J'ai envie de dire que le plus important, c'est tout le reste, et surtout pas cette question. Elle ne me frustre pas. Elle rate son but, en ce qui me concerne. Quelle autre fin j'attendais? Peut-être juste rien du tout. Peut-être que le fil casse finalement, par rébellion ou par esprit de contradiction. Que quelqu'un le coupe finalement. Qu'on aille un peu plus loin que d'effleurer le concept. Enfin je ne sais pas J'ai déjà bien du mal à écrire mes propres fins...
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- Zarathoustra
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Pour ma part, je me pose toujours la questio même après avoir écrit le texte.... Aurai-je le cran de tout abandonné si la vie que j'ai n'était qu'illusion? Dur de remettre en cause ses propres certitudes en la matière comme l'a fait le professeur... Le texten'est pas forcémenr tendre avec lui, mais sur ce point précis je l'admire. Tout remettre en cause, y compris par rapport à celui ou celle qui peut partager notre vie... y as tu déjà songé?Comment savoir qu'il n'y a pas dans ce monde quelqu'un qui nous apporterait encore plus que ce qu'on n'a jamais connu ou sur ce que nous connaissons de la vie ou du monde? En la matière, quelles limites mettons-nous?Quelle est notre exigence? Etc. Je n'ai pas la réponse, mais le texte peut amener ces questions... ou du moins je l'aurai souhaité...
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- San
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