Portraits des Jours Anciens: La Folle
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- Vuld Edone
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Donc on va être un peu synthétique.
Les deux moments forts du texte sont, pour moi, quand on nous révèle l'absence dans la seconde pièce ; et quand au réveil elle récupère les carnets.
À partir de là, savoir qui elle est, ce qu'elle a fait et bien sûr ce que sera la dernière phrase sont encore importants mais c'est comme si l'histoire était déjà finie.
Je t'ai dit que tous mes commentaires ont été effacés brutalement et que... soupir. Il y avait tellement de choses...
Deux passages plutôt faibles :
"A peine l‘eut elle jeté dans les flammes qu’elles se saisirent instantanément du papier pour dégager cette épaisse fumée gris clair caractéristique, comme si les mots..."
-> Je disais sur le moment que ce devait être important mais qu'en l'état ça ne signifiait rien, et le reste du paragraphe va de même : pas de champ sémantique clair, on s'échappe, on s'envole, on noircit, on danse, on caresse... il fait des tas de choses ce feu. Maintenant que j'ai lu la fin je sais que ce gris est important et qu'il devrait sembler familier, mais là c'est maladroit.
"Pourtant, maintenant que le carnet était en cendres, elle avait vraiment l’impression qu’on venait de lui arracher tout un pan de son existence."
-> Là mon impression était qu'il s'agissait d'une évidence. Le texte a comparé ce livre à sa vie, à ses souvenirs, forcément qu'il y a perte. Et la réaction qui suit en est un peu ridicule : en gros elle part en claquant la porte. Alors que l'instant d'avant elle semblait plutôt calme. Et non, ça ne représente pas sa folie, loin s'en faut. C'est juste des sautes d'humeur trop marquées.
Parce que, et c'est la première grande force du texte, la "folie" fait sens. Déjà parce que c'est réel, c'est un phénomène connu, et aussi parce que du coup, à partir de ce seul point de repère, on arrive à voir comment elle envisage les choses. Après bon, dans les derniers paragraphes je n'ai pas bien été sûr de quoi penser mais eh.
En tous les cas, et là c'est du Zara', on touche à de la philosophie. On me donne un énoncé au départ impossible : aimer un être qui n'a jamais encore existé. Théoriquement tu peux p- oh okay. Le texte me donne un cas pratique et courant. Et c'est la claque.
D'où la seconde force du texte, qui touche un peu à la thématique de Petch : la frontière entre folie (ou imagination) et réalité. Et là c'est vraiment pile ou face, on peut la croire, elle et ses poisons, ou on peut croire la foule des gens (et les apparences). Alors, vis-à-vis de ses buts, c'est une question accessoire. Au fond c'est de l'individualisme. Mais c'est là.
Le début a un enjeu très tôt, savoir qui est "elle", un mystère renforcé par le fait que le texte nous dit "tu es censé la connaître" et forcément ça fonctionne, d'autant qu'on parle en prime de la juger.
Mais, et même si en prime il y a la question de la phrase finale, le texte ne devient "solide" qu'à partir de l'évocation de l'absence -- et le jeu d'oppositions entre les deux pièces, vie, ombre... et les craquements sinistres, bref. Où là je suis en terrain connu.
C'est à partir de là vraiment qu'on se rend compte de l'enjeu, à savoir faire exister un être qui n'existe pas. En l'occurrence c'est pour cela que les journaux "apparemment tombés dans sa chute" m'intéressent autant. C'est le moment où, dans le texte, soudain tout change.
J'avoue que pour ce "elle", j'ai pensé autant à Alarielle qu'à une chroniqueuse (si si), avec le pouvoir de tuer des millions. J'ai aussi cherché un enjeu métadiscursif, tout du long, mais la trame de sa folie prend clairement le pas sur la dernière phrase qui, et c'était sans doute le but, en paraît franchement banal.
La fin semble de la résignation. Même si la dernière réplique confirme qu'on est toujours dans la folie, ça sonne comme un "subis et souris". Et là j'avoue qu'on est loin de la promesse de tuer des millions.
Est-ce que moi, lecteur, je voulais qu'elle tue des millions ? Est-ce que j'ai besoin de cela pour m'intéresser à elle ? Pas vraiment. Je n'ai juste pas envie qu'elle m'ait menti. L'enjeu pour moi est de faire exister un être qui n'existe pas. Et... et certes, on peut le faire exister dans l'ombre, mais c'est en-deçà de ce qu'elle me promettait.
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- Zarathoustra
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Du coup, je me suis demandé ce qu’il se passerait après Ether. Donc il y a vraiment cette idée d’après la fin. Donc j’ai décidé d’écrire un texte qui donnerait à chaque fois l’idée qu’il se terminerait… et qui finirait par continuer. Comme une sorte d’agonie ultime de l’histoire. Il y a donc eu d’abord les deux premières parties. Bien entendu, il y a un petit jeu avec le lecteur. Il y a celui qui a la perception globale du texte (le « lecteur idéal ») qui comprend qu’il s’agit du monde d’Ether après que Aynarielle ait fait des siennes… Et le récit va donc plus loin où moi je souhaitais m’arrêter. Et il y a également l’idée de la fin comme nouveau début. Chaque séquence se termine mais donne vie à un début. La fin est à la fois une fin et à la fois un début. Et bien entendu, il y a le jeu aussi sur la dernière phrase ; Chaque dernière phrase de chaque séquence est un peu une phrase de fin. Et chacune annonçait une fin après la fin. Cependant, je voulais que l’histoire ait un sens même pour ceux qui n’avait pas lu Allariel ou Ether. Certes, il y a plein de clin d’œil, et le lecteur averti ne voit pas les carnets ou le pendentif comme n’importe quel lecteur, il a accès à une autre vérité qui lui permet de boucler la boucle au travers de ce que deviendra les fameux carnets. Et en ce sens, cette histoire devient bien un début d’une nouvelle histoire qui sera celle de celui qui apportera le journal intime au traducteur.
Il y avait donc la volonté aussi de faire un texte profondément réaliste, ancré dans le quotidien, pour montrer la vie telle qu’Ether ne la montre pas et qui est bien entendu celle que chaque lecteur peut comprendre.
Seulement avec ces deux séquences, c’était trop court, donc j’ai attendu que me vienne l’idée d’une troisième partie. Cette partie respecte les rituels des deux premières mais à modifier ma perception de l’ensemble. Et au final, ce texte, au final, est devenu un texte éminemment fantastique. C’est bien le fantastique qui permet d’en cerner le sens.
Du coup, le titre du récit est venu bien plus tard au moment où je me suis dit qu’il fallait que je le propose ici. Comme souvent dans mes portraits, la définition du personnage est ironique ou décalée. Ici, je dirais que c’est à la fois un bon titre, parce qu’il place le récit sous un angle auquel tout le monde a accès mais qu’il le distrait des vraies questions de fond. D’ailleurs, si je devais vraiment donné un nom qui décrit le personnage, ce serait « L’Iconocalste ». Aujoud’hui, si je voulais vraiment donner une piste je donnerais un autre nom. Mais j’y reviendrais sans doute.
Pour ce qui est de la séquence du feu, c’est marrant parce que je pensais la même chose ; Cette une séquence rempli de clichés. Et vraiment, j’avais envie de la supprimer entièrement. Et sans savoir pourquoi, je n’ai pas pu. Ce matin, je sais que cette scène est importante pour l’histoire, peut-être faudrait-il la revoir un peu différemment, mais vraiment, dans sa dimension fantastique, elle est importante.
Enfin, pour ce qui est de tes idées sur la chute des carnets et le bruit du parquet, je vois ce que tu veux dire. Honnêtement, même si effectivement cela a du sens, ce n’est pas volontaire. Mais la manière même avec laquelle j’ai travaillé fait qu’il y a beaucoup de chose que j’ai mises et qui ont pris du sens après coup. Je me suis un peu laissé guider, j'ai mis des idées croyant suivre ma ligne, mais mon subconscient y a mis des choses qui m’ont dépassé. Par exemple, cette séquence de la porte (qui est basé sur des sensations personnelles, et, en soi, je ne vois pas mon personnage « claqué » la porte mais au contraire la fermé fermement avec soin). Je trouvais logique de faire un contrepoids en la lui faisant laisser ouvert dans l’autre séquence (avec une manière de mettre en avant les carnets). Or aujourd’hui, c’est un tout autre sens que je vois. Avec une dimension bien plus fantastique.
Je reviendrais plus tard si vous le voulez sur ce fantastique. J’aimerai que vous regardiez le texte sous cet angle par vous-même.
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- Mr. Petch
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Ah, si : je suis d'accord avec le renard sur la gêne face à la description de la consumption du livre, le paragraphe qui commence par :
Elle referma le carnet qu’elle tenait dans ses mains pour se diriger vers le feu de la cheminée.
Plus qu'un problème de champ lexical, je trouve que la description est à la fois trop évidente (les "mots clés" qui la jalonnent forment un ensemble sémantique un peu attendue), et maladroite dans son rythme. Tout vient trop vite. Ce qui me gêne c'est surtout le "caractéristique" de "cette épaisse fumée gris clair caractéristique". L'emploi de cet adjectif fait perdre le côté mystérieux de la scène.
C'est d'autant plus surprenant qu'à l'inverse, la description finale est réussie. Peut-être parce que tu avais plus de place pour développer, le rythme est donc mieux géré. Mais bref.
J'ai beaucoup aimé ce texte pour une raison précise : j'ai eu le sentiment que tu t'essayais à un texte plus allusif que d'habitude, avec une part de mystères et non-dits, y compris de mystères non vraiment résolu. Par rapport à d'autres de tes textes plus "explicites", c'est une bonne surprise. Je ne sais pas si cette prise de risque était volontaire...
Mais en tant que lecteur qui aime ne pas saisir toutes les clés d'un texte, il y a de la matière ici. Pas d'explications claires, et cela convient bien à la thématique de la folie. C'est encore plus intéressant quand on connaît tes autres textes (bien sûr, on pense à Alarielle...) puisqu'alors la lecture s'apparente à une forme de jeu de piste. Et en un sens, en ne nommant pas explicitement, tu parviens à atteindre une forme de plaisir universel. Et sur la fin (la troisième partie est pour moi, de loin, la plus réussie), les pensées exprimées finissent par interroger le sens de nos vies en général. J'ai lu cette phrase très belle comme une métaphore par laquelle tu interpelles le lecteur en lui demandant s'il est conscient que sa vie est aussi un récit. S'il fait partie des "êtres qui réclament l'éclat des couleurs", ou des autres.
Et si la plupart des êtres réclamaient l’éclat des couleurs pour s’imprégner de leur beauté changeante et immanente, pour d’autres, ils en étaient comme une souillure qu’aucune vague et aucun vent ne pouvaient balayer.
Mais peut-être vais-je trop loin dans l'interprétation et mes propres obsessions.
Maintenant, la lecture m'a inspiré trois remarques qui ne sont ni vraiment des critiques, ni vraiment des questions mais un peu des deux.
1. Il y a un motif qui m'a interpellé et j'ai été surpris que tu ne l'exploites pas davantage. C'est lors de cette phrase :
[La porte] donnait véritablement accès à des mondes tout comme elle vous protégeait de toute intrusion lorsqu’on voulait s’isoler.
Ici tu enclenches un motif qui me parle beaucoup, l'idée que la chambre du personnage est un monde clos, à elle, et que dehors est déjà un autre monde. C'est un thème qui inspire beaucoup de choses, que l'on parle de rapport réalité/fiction (la porte mène au monde de fiction créé par "elle") ou de rapport être à soi/être au monde (l'idée que chaque individu est un monde à part entière qui se confronte sans cesse aux autres). Mais par la suite, tu abandonnes un peu cette idée. Ou en tout cas, elle ne réapparaît que comme une toile de fond, pas comme un vrai thème. Et je me dis que c'est dommage, qu'il y aurait eu un jeu de contrastes plus marqués à provoquer entre le "monde clos" de la chambre et le monde extérieur.
2. D'une façon générale, je trouve que la gradation dans la découverte de l'élément "fantastique", l'idée que le personnage est fou et qu'il s'invente des histoires (mais aussi qu'il parvient à leur donner vie), est trop rapide. Dès le début et cette phrase :
Cette idée la fit sourire, elle connaissait la fin puisque c’est elle qui l’avait écrite
un des enjeux du texte est éventé. Je me demandais si c'était ou non volontaire.
3. Je m'interroge aussi sur la place des dialogues (hé oui... toujours les dialogues !! ). Cette part entre narration et monologue du personnage est une excellente idée. Il conduit par exemple à se demande qui est le vrai narrateur. Et personnellement, j'ai le sentiment que la troisième partie est "écrite" par la folle plus que par le narrateur initial, mais ce n'est qu'une interprétation.
Du coup je me demandais comment tu avais envisagé cette partition qui, à mon sens, fonctionne parfois très bien, mais d'autres fois paraît un peu artificiel, au sens où les repliques du personnage sont un peu trop décalées par rapport à la narration. J'ai ressenti une petite gêne ici par exemple :
Sur sa table de chevet reposaient deux autres carnets. Elle s’en saisit d’un et le parcourut cette fois distraitement. Il y eut encore quelques sourires à lire toutes ces choses qu’elle avait finies par oublier avant que son regard ne finisse par se figer dans le vide, le visage soudain affaissé et le regard brillant.
- Non, je ne t’oublie pas, mon amour ! Tu es toujours tout pour moi…
Sa chambre était de taille modeste, tout comme la pièce d’à côté qui lui tenait lieu de pièce de vie. Une unique et petite fenêtre l’éclairait malgré l’ombre quasi permanente d’une façade voisine qu’on devinait toute proche.
Mais hormis ces réserves, et comme souvent, du bon Zara...
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- Zarathoustra
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Je suis d'accord sur tout ça moi aussi. C'est vraiment le maillon faible Seulement cette scène produit deux choses: elle perd une partie de son histoire. Et dans la seconde séquence, on se rend compte qu'elle a tout oublier. Le feu a deux effets: libérer l'esprit de son enfant dont l'histoire figure dedans et lui ôter la mémoire en quelque sorte. Mais je voulais rester sur un registre très réaliste. C'est vraiment la scène à refaire parce qu'elle doit avoir une autre dimension. Je n'ai pas voulu trop forcer le trait sur le fantastique (parce que je ne veux pas perturber la lecture du premier niveau).Plus qu'un problème de champ lexical, je trouve que la description est à la fois trop évidente (les "mots clés" qui la jalonnent forment un ensemble sémantique un peu attendue), et maladroite dans son rythme. Tout vient trop vite. Ce qui me gêne c'est surtout le "caractéristique" de "cette épaisse fumée gris clair caractéristique". L'emploi de cet adjectif fait perdre le côté mystérieux de la scène.
Je ne l'abandonne pas. Je suis au contraire sa logique. L'idée de ce texte, c'est qu'Allareil est devenu comme un spectre. C'est ici que se place e fantastique du texte. Lorsqu'elle s'évanouit et qu'elle revient à elle, elle devient un fantôme. Et quand elle laisse la porte ouverte, c'est pour libérer tout ce que renferme sa chambre (et notamment pour que que sa fille puisse la suivre).Mais par la suite, tu abandonnes un peu cette idée. Ou en tout cas, elle ne réapparaît que comme une toile de fond, pas comme un vrai thème. Et je me dis que c'est dommage, qu'il y aurait eu un jeu de contrastes plus marqués à provoquer entre le "monde clos" de la chambre et le monde extérieur.
Ce personnage est un spectre parce qu'elle n'appartient plus à ce monde qu'elle a créé (tout comme elle n'appartenais pas vraiment au monde d'avant).
Si vous faites attention, à chaque fois qu'elle regarde quelque chose, elle s'y "dissout" (son carnet, le feu, la nuit). Lorsqu'elle parle aux gens, elle le fait comme un fantôme pour les harceler.
Je ne compres pas ta remarque. A dire vrai, pour moi, sa folie est loin d 'être une folie.... Comme il s'agit d'un de mes personnages, je sais que tout ce qu'elle dit, elle l'a vraiment fait. Mais le texte pose la question des r^ves et du ^prix à payer pur leur donner vie. Et indirectement, si on devait changer le monde pour le rnonde meilleur, serait-on prêt à payer ce prix s'il impliquait la mort des millions de gens. De manière général, le monde est régi plutôt par le principe inverse. Plutôt ne rien faire plutôt que trancher dans le vif... Faut-il condamner des innocents? Je ne tranche pas. Seulement, elle l'a fait, mais avec sa vision du monde. En ça, elle a une part de folie, effectivement.2. D'une façon générale, je trouve que la gradation dans la découverte de l'élément "fantastique", l'idée que le personnage est fou et qu'il s'invente des histoires (mais aussi qu'il parvient à leur donner vie), est trop rapide. Dès le début et cette phrase :
Cette idée la fit sourire, elle connaissait la fin puisque c’est elle qui l’avait écrite
un des enjeux du texte est éventé. Je me demandais si c'était ou non volontaire
C'est une allusion un peu crypté sur les 3 noms d'Allarielle et en même temps il peut s'agir de sa fille. Tout comme il peut s'agir de l'une des explications de sa folie.Du coup je me demandais comment tu avais envisagé cette partition qui, à mon sens, fonctionne parfois très bien, mais d'autres fois paraît un peu artificiel, au sens où les répliques du personnage sont un peu trop décalées par rapport à la narration. J'ai ressenti une petite gêne ici par exemple :
La 3eme partie s'est écrite toute seule, en quelque sorte. Elle est venu plus tard, mais tout avait muri dans ma tête sans que j'y pense vraiment. Elle bénéficie de la fluidité de l'écriture. Il y a deux dimension. C'est bien entendu la partie la plus clairement spectrale, elle est comme dilué dans le paysage. Et en même temps elle met en scène son suicide (ou pas...). En fonction du choix, la fin rend plusieurs interprétations possibles.Et sur la fin (la troisième partie est pour moi, de loin, la plus réussie), les pensées exprimées finissent par interroger le sens de nos vies en général.
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- Vuld Edone
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"Et indirectement, si on devait changer le monde pour le monde meilleur, serait-on prêt à payer ce prix s'il impliquait la mort des millions de gens."
Je pose la question différemment dans les Anges : si tu peux payer un prix pour changer le monde... alors les autres aussi. La question est plutôt : as-tu envie que d'autres puissent causer des millions de morts pour changer le monde comme ils l'entendent ? Parce que dans les Anges, ils ont ce pouvoir, et 99% de la population est morte en moins de deux mois.
Après, si le monde est meilleur, alors là c'est à l'appréciation de chacun.
C'est parfois agaçant de savoir que, peu importe nos efforts, le monde reste le monde, et si changement il y a il est lent et souvent imperceptible. Mais un monde inverse, où le changement serait aisé, est...
Bref. C'était hors-sujet.
Juste une note encore pour dire qu'effectivement, Alarielle n'est pas folle. Mais même sans connaître Alarielle, la "folie" décrite dans le texte n'en est pas une pour autant. Il y a bien un syndrome, pour les mères qui ont avorté, où elles n'arrivent pas à oublier l'enfant. Toutes ses considérations sur le monde, au final, ne sont qu'une extension de cela.
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- Mr. Petch
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Je ne l'abandonne pas. Je suis au contraire sa logique. L'idée de ce texte, c'est qu'Allareil est devenu comme un spectre. C'est ici que se place e fantastique du texte.
Alors... J'avais bien saisi qu'il y a en quelque sorte deux dimensions qui s'expriment dans le texte. Mais j'ai le sentiment que tu aurais pu mieux exploiter la métaphore des espaces différents. Je ne parle pas seulement des personnages, je parle vraiment des lieux. Je suis sûr qu'il y a quelque chose à faire avec les différents lieux qu'elle traverse. Peut-être par des descriptions, ou simplement par des détails quand tu décris la pièce, par exemple. Personnellement, j'ai eu l'impression que tu n'osais pas faire du lieu même une sorte "d'espace mental" du personnage.
Mais peut-être que cette idée ne va pas avec la façon dont tu veux introduire le fantastique.
Et justement :
Je ne compres pas ta remarque. A dire vrai, pour moi, sa folie est loin d 'être une folie.... Comme il s'agit d'un de mes personnages, je sais que tout ce qu'elle dit, elle l'a vraiment fait. Mais le texte pose la question des r^ves et du ^prix à payer pur leur donner vie.
Je vais essayer d'être plus clair. C'est peut-être basique, mais quand on apprend le "fantastique" à l'école, on apprend aussi la gradation de ce fantastique : au début, il doit être présent par petites touches, voire presque invisible. Ce n'est qu'au fil du texte qu'il éclate. On apprend le fantastique comme l'irruption de l'étrange dans du quotidien. C'est très scolaire, mais je sais que c'est comme ça que je procède : en introduisant des paliers dans le mystère.
Ici, à te lire, j'ai l'impression que dès le départ tu explicites ce qui est mystérieux. Que le lecteur n'a pas le temps d'apprécier le "quotidien". Pourtant, dans la dernière partie, tu maîtrises bien le côté "irruption du fantastique", aussi par les mots. Mais au début, le fait qu'on ait cette phrase :
Cette idée la fit sourire, elle connaissait la fin puisque c’est elle qui l’avait écrite
fait que dès le départ le lecteur sait qu'il est dans du fantastique. Mais comme dit dans ma remarque, c'est peut-être volontaire de ta part.
Je ne sais pas si je suis plus clair...
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- Zarathoustra
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C'est étrange, parce que pour moi, il n'y a pas de fantastique ici. Elle relit juste son journal intime. Il s'agissait plutôt d'un jeu avec le lecteur, une sorte de mise en garde sur la dernière phrase. Et en même temps, il y a aussi le regard de l'auteur sur son propre travail. Et ce qui est drôle pour moi, c'est que je n'avais aucune idée de ma dernière phrase au moment où j'ai mis cette idée. Je me laissais une sorte de défi.Mais au début, le fait qu'on ait cette phrase :
Cette idée la fit sourire, elle connaissait la fin puisque c’est elle qui l’avait écrite
fait que dès le départ le lecteur sait qu'il est dans du fantastique. Mais comme dit dans ma remarque, c'est peut-être volontaire de ta part.
Pour revenir sur le regard de l'auteur, j'avoue que j'ai souvent ce besoin de finir mes textes par une phrase qui crée comme une sorte de résonance et que je dois souvent relire l'ensemble du texte pour sentir si elle fonctionne, alors que j'ai tendance à faire un focal que sur les phrases qui précèdent (et du coup je lis en commençant par la fin). Et il m'arrive fréquemment de regarder la dernière phrase d'un livre par curiosité. Bref, pas de fantastique dans ma tête. Au contraire, pour moi, jusqu'au feu, on est dans le réel.
Pour ma part, ici, je voulais un texte résolument réaliste. On peut très bien le lire sans percevoir un instant le fantastique, et j'espère qu'il fonctionne sans et voir effectivement une femme un peu fofolle avec des idées suicidaires et qui veut faire le bien autour d'elle. Je ne pense pas qu'il y ait d'explosion du fantastique à la fin. Il y a certainement même, dans cette dernière phrase, un côté déceptif revendiqué. Un texte réaliste avec une phrase banalement réaliste.Ce n'est qu'au fil du texte qu'il éclate. On apprend le fantastique comme l'irruption de l'étrange dans du quotidien. C'est très scolaire, mais je sais que c'est comme ça que je procède : en introduisant des paliers dans le mystère.
Le fantastique "classique" se fait par des manifestation à travers des témoignages qui ont un doute, qui se se disent que ce qu'ils imaginent n'est pas possible ou sur des ambiguïtés. S'il y a ambiguïté, elle est soit sur la folie soit sur l'interprétation de la fin (notamment parmi celles possibles étant bien entendu qu'elle rejoint son enfant dans un autre monde, et là, il peut y avoir un peu ce fantastique "classique"). Mais si on décide qu'elle attendu par un homme qui l'aime, ça me va, d'autant que c'est également la vérité puisqu'il va falloir que quelqu'un récupère son journal intime pour le faire traduire... Et si on voit la dimension fantastique, alors j'espère ne laisser aucun doute sur ce qu'est devenu mon personnage (même si cela reste métaphorique)
Tu as certainement raison. Mais en soi, mettre mon personnage dans cette pièce, la connaissant, j'avais l'impression que c'était comme si elle était un extra-terrestre sur kla Terre. Et je me disais que pour ceux qui pigeait l'allusion à Allariel , il y avait déjà une sorte de fantastique à la voir évoluer normalement dans un lieu normal. La scène de la porte montrait, je trouve, bien cette dimension de repliement quasi fœtal (sans pour autant le dire explicitement). En tout cas, sans ma tête. S'il y a fantastique, c'est vraiment celui du quotidien qui à force d'être banal en devient angoissant (encore une fois surtout quand on a capté l'elfe).Personnellement, j'ai eu l'impression que tu n'osais pas faire du lieu même une sorte "d'espace mental" du personnage.
Mais peut-être que cette idée ne va pas avec la façon dont tu veux introduire le fantastique.
Mais bon, tes sensations ne te mentent certainement pas. Il y a certainement à améliorer quelque chose. Dans ce texte, tout n'a pas été pensé de A à Z. Il y a des choses qui me sont apparues après, donc il y a certainement des choses à revoir.
Oui, moi aussi, quand j'ai lu ton texte, j'ai pensé immédiatement au projet d'Alarielle dans Ether et qu'on avait une réflexion assez commune. C'est vraiment curieux...Vuld Eldone: Je pose la question différemment dans les Anges : si tu peux payer un prix pour changer le monde... alors les autres aussi. La question est plutôt : as-tu envie que d'autres puissent causer des millions de morts pour changer le monde comme ils l'entendent ?
En l’occurrence, son bébé est mort dans son ventre et le médecin l'a empêchée qu'elle puisse le voir pour éviter qu'elle ne devienne folle vu son état de faiblesse mental. C'est le symptôme de la douleur au ventre qu'elle ressent dans le dernier chapitre des 3 Noms que j'ai mis . Vous avez ici la teneur du chapitre suivant que j'ai écrit mais où il manque des passages (et où tout ne me plait pas donc je ne sais pas si je le terminerai vraiment un jour). Et bien entendu tu as raison sur le fond. Je profite de ça pur que le texte reste résolument réaliste aussi.Il y a bien un syndrome, pour les mères qui ont avorté, où elles n'arrivent pas à oublier l'enfant. Toutes ses considérations sur le monde, au final, ne sont qu'une extension de cela.
JE dirais plutôt si tu étais dans le camp des futurs morts, Accepterais-tu de mourir si cela devait rendre le monde meilleur? Et si on voit le monde comme un jeu de pouvoir et d'influence, oserais-tu mourir si cela devait donner plus de pouvoir aux autres pour qu'ils puissent rendre le monde meilleur à leur façon en ayant même des doutes sur leur capacité à le changer?La question est plutôt : as-tu envie que d'autres puissent causer des millions de morts pour changer le monde comme ils l'entendent ?
Au fait, personne ne l'a signalé, mais c'est un texte qui joue également avec les émotions. J'espère que la fin fonctionne quand même sur ce plan-là....
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- Vuld Edone
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Je m'attache au personnage et à ce que je perçois comme sa quête : faire exister un être qui n'existe pas. Je compatis et j'ai envie de partager sa "folie".
Mais la fin est trop réflexive à la fin pour que je puisse vraiment m'attacher. Elle se met à considérer les étoiles et à considérer la vie en général, avec parfois des considérations dont je me demande ce qu'elles font là.
L'émotion fonctionne en tout cas lorsqu'on me révèle son secret. Là j'avoue que j'ai été frappé. Mais ensuite, par exemple la voir "harceler" les gens dans la rue... j'ai beau savoir pourquoi, je ne peux pas l'approuver et je me distance. C'est aussi pour cela que je parle de "claquer la porte" : elle a toute les raisons de ressentir une perte, et j'aimerais l'éprouver avec elle mais sa réaction est juste... brutale et trop théâtrale à mes yeux. Comme si on passait de la première à la sixième vitesse.
Chez moi l'émotion ne vient pas tant des trucages du texte qu du contenu même. Et ici il y a du contenu pour me prendre d'affection pour l'héroïne -- ce qui, avec Alarielle, est bien une première. Je le suis d'autant plus pour les causes perdues et impossibles.
Et pour la question de mourir, si ça rend le monde meilleur, la réponse est simple : "la fin ne justifie pas les moyens". S'il faut tuer pour rendre le monde meilleur, peut-être que ça ne rend pas le monde meilleur.
Ça le rend juste meilleur "pour toi" ou pour tels autres.
Tuer pour sauver des vies, pour protéger etc. ne rend pas le monde meilleur. C'est juste "la chose à faire", un mal nécessaire comme on dit. Mourir pour que d'autres vivent est un mal nécessaire aussi, et d'après notre culture c'est la chose à faire. Mais ça ne rendra pas le monde meilleur.
Je pourrais parler de l'Elebren mais je vais juste évoquer un texte d'une américaine où l'héroïne passe son temps à se battre pour "le bon combat". Il y a même un moment où une copine de l'héroïne passe à la radio pour chanter ses louanges, et c'est un véritable spot de propagande.
Pas étonnant que tous mes textes aient ce ton si blasé, même plus déçu ou dégoûté, juste résigné désormais.
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- Zarathoustra
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Tu as raison sauf qu'ici, c'est un spectre dans lequel on voit à travers et qui n'existe pour ainsi plus. Ces mots peuvent très bien ne plus être les siens mais celui d'un spectateur qui chercherait la place qu'un tel être peut avoir dans ce monde. Et libre à chacun d'imaginer à qui appartient la voix qu'on entend et à qui elle s'adresse. Pour moi, chaque choix apporte une réponse dans lequel se cache une émotion, authentiquement joyeuse ou désesperée.Mais la fin est trop réflexive à la fin pour que je puisse vraiment m'attacher. Elle se met à considérer les étoiles et à considérer la vie en général, avec parfois des considérations dont je me demande ce qu'elles font là.
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- Zarathoustra
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Elle se met à considérer les étoiles et à considérer la vie en général, avec parfois des considérations dont je me demande ce qu'elles font là.
J'ai relu le passage en question, et il y a sans doute du vrai. Et à force de commenter ce texte, je commence à y mettre des trucs qui n'y sont pas encore... Il est possible que l'auteur se soit fait plaisir au détriment de l'enjeu du texte... En fait, voilà le découpage que j'avais en tête:
*Focal sur le paysage en plan large dans lequel se fond le personnage. Insistance du gris et de la lumière nocturne qui dévoile une réalité contrairement aux apparences.
*Zoom sur elle et ses pensées. Elle se rend compte que son rêve de changer le monde est une illusion et qu'elle appartient à un autre monde
*Changement d'éclairage avec la naissance de l'aube. Elle voit le monde qu'elle a engendré et n'y trouve pas sa place. Culpabilité ou satisfaction de ce qu'elle a fait. Besoin de s'évader de ce monde ou suicide?
*Contre-plongée pour voir la lutte des éléments. Métaphore d'une lutte pour donner vie à ses rêve:OU pour montrer qu'elle a sauté dans le vide. Dans tous les cas, sa présence s'est complètement dissoute dans le paysage comme celle d'un spectre.
*Plan à nouveau large. Le jour s'est levé. Elle semble avoir complètement disparu avec l'apparition de la lumière.. Celui qui la cherche des yeux voit pourtant à travers ses yeux les raisons de qu'elle vit aujourd'hui. Deux mondes qui s’opposent. Un qui montre tout et l'autre qui dissimule. A chacun leurs rêves. Mais quelle était sa (notre) place exacte dans ces deux mondes?
*Dernière séquence: qui parle? A qui la phrase est-elle adressée? D'où est-elle prononcée? etc.Fin ouverte pour que le lecteur puisse projeter ce qu'il a vu dans l'histoire ou de ce qu'il a envie de lui faire vivre.
Au final, tu n'as sans doute pas tort, Mais cette séquence respecte mon cahier des charges que de rester à la fois très réaliste et à la fois métaphorique. Même si c'est par conséquent plus une séquence bilan et. il n'y a pas vraiment d'émotions palpables (on est plus effectivement dans le ressenti et la réflexion) sauf que tout ça permet, selon moi en tout cas, d'emporter loin le lecteur pour qu'il retombe sur les deux dernières phrases qui, elles, par contraste, en deviennent, je l'espère, davantage chargées. Mais maintenant que j'ai quasiment tout dit, je suis prêt à prendre en compte ta vision si tu me précises les choses.
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- San
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Alors, il y a des passages qui m'ont plu dans ce texte, mais dans l'ensemble ce n'est pas trop ma tasse de thé.
Déjà premier truc qui moi me sort très vite d'un texte, ce sont les fautes. Il n'y en a pas tant que ça mais trop pour moi. Tu me diras si tu veux que je fasse une passe de relecture et que je te pointe les fautes ou si tu veux que je les corrige même, je peux faire ça.
Ce qui a trait à la folie dans tout ce qu'elle a de décousu et de syllogismes, fonctionne plutôt bien pour moi. Le personnage a parfois l'air normale (pour qqn qui a perdu un enfant), parfois l'air d'une sorcière, et parfois on ne se demande même plus et on profite juste des mots comme ils viennent. Ce côté (et aussi le fait qu'il soit court) en a fait une lecture agréable.
J'ai bien aimé le passage où son carnet brûle (vu les commentaires précédents, je suis peut-être la seule ) : j'ai bien visualisé la scène, et je me suis demandé, et je te demande, d'ailleurs, si tu as déjà fait brûler un carnet comme ça?
J'ai bien aimé aussi le début du dernier chapitre, avec la nuit et la mer. Par contre j'ai fini par décrocher et passer complètement à côté de la fin. Je pense que pour moi la narration est trop décousue, et peut-être il ne se passe pas assez de choses, pour que je m'investisse émotionnellement. On me présente un personnage, un paysage, je regarde, certains éléments me touchent, mais aucunement je n'attends un dénouement particulier. J'ignore même si tu cherchais à un donner un. Je me dis que pour une histoire qui parle de "après la fin", c'est assez normal en fait.
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- Zarathoustra
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Pour le carnet, non, mais des magazines oui.
C'est effectivement le passage où ce qui se passe dans le texte devient abstrait. On peut lire comme toi le texte comme une interminable description sans enjeu. C'est fait pour. Mais éventuellement, on peut également voir cette partie comme si mon personnage devenait littéralement un spectre et qu'il se dissout dans le paysage. Ou qu'elle se jette de la falaise (tu verras, le regard du texte suit un mouvement de chute). Du coup, la phrase final peut être lue avec plusieurs sens en fonction de ce que chacun y a trouvé. L'idée étant aussi de frustrer un peu le lecteur s'il est resté trop sur le premier degré pour l'inviter à y voir un peu plus loin dans les enjeux sur ce paysage. Il faut vraiment voir ce passage comme un texte fantastique.J'ai bien aimé aussi le début du dernier chapitre, avec la nuit et la mer. Par contre j'ai fini par décrocher et passer complètement à côté de la fin. Je pense que pour moi la narration est trop décousue, et peut-être il ne se passe pas assez de choses, pour que je m'investisse émotionnellement. On me présente un personnage, un paysage, je regarde, certains éléments me touchent, mais aucunement je n'attends un dénouement particulier.
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- San
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- Messages : 1069
Pour le passage de la mer. En fait c'est exactement comme ça que j'ai vu ce passage, du moins le début. Le personnage déprimé qui se fond dans le paysage. Et j'ai trouvé ça vraiment bien fait. Par contre le pb, c'est que une fois le personnage fondu dans le paysage, ça continue, ça continue même un moment, et c'est à côté de ça que je suis passée. Peut-être que le début du passage était justement trop bien fait, comprendre que le personnage se fond du coup trop vite dans le paysage (c'est après tout assez littéralement ce que tu dis, donc il n'y a pas vraiment de gradation) et ensuite et bien... il faudrait autre chose pour tenir jusqu'au bout, ou bien raccourcir drastiquement, je pense.
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