6eme Portrait : La Folle
La lumière du jour s’estompait dans la pièce quasiment vide mais restait suffisante pour lire. Elle avait juste eu à déplacer un peu la chaise en direction de la fenêtre.
- Et surtout, ne te précipite pas sur la fin, pensa-t-elle… Et ne fais pas comme l’autre fois, évite de lire la dernière phrase avant que tu n’aies lu le reste…
Cette idée la fit sourire, elle connaissait la fin puisque c’est elle qui l’avait écrite, il n’y avait par conséquent aucun rebondissement ultime à éventer. Seulement elle voulait découvrir l’effet que produisait cette fameuse dernière phrase lorsqu’on enchainait les pages dans la foulée des derniers chapitres de son existence. Et comme si sa vie toute entière eut pu s’achever avec ses mots, elle décida même de commencer par le tout début, tant pour frustrer cette impatience que pour en retarder l’échéance.
Finalement, après en avoir parcouru les premières pages avec un certain amusement, en plein milieu de l’une d’elle, elle s’arrêta et se leva.
- C’est bizarre, maintenant que tout le monde connait mon histoire, j’ai l’impression que ce n’est plus la mienne. A dire vrai, je n’ai même aucune envie qu’on me juge un jour à partir de tout ce fatras intime…
Elle referma le carnet qu’elle tenait dans ses mains pour se diriger vers le feu de la cheminée. A peine l‘eut elle jeté dans les flammes qu’elles se saisirent instantanément du papier pour dégager cette épaisse fumée gris clair caractéristique, comme si les mots eux-mêmes s’en échappaient avant qu’il ne soit trop tard. Elle resta un instant à contempler le spectacle. Très vite, les pages se mirent à noircir, puis à rougir sous les caresses des flammes dansantes. Les pages se tordaient, s’ouvraient et parfois s’envolaient. Enfin, tout s’embrasa d’un seul coup pour se réduire peu à peu en une poussière incandescente puis blanchâtre.
Un léger remord lui traversa l’esprit en repensant à tout ce travail et à toutes ces jolies phrases qui, parfois, étaient spontanément venues à elle ou, au contraire, qu’elle avait dues soigneusement élaborer, pour toutes finir par gagner leur place dans ce si petit carnet. D’ailleurs, au fil des pages, elle avait même fini par trouver ce ton juste et une certaine aisance à plonger au fond des choses, au fond d’elle-même, pour y découvrir cette vérité qui l’avait maintenue en vie jusqu’à ce jour. Et puis, vraiment, elle aurait voulu revivre juste une dernière fois l’effet que pouvait produire sa dernière phrase sur celui qui ne l’aurait jamais parcourue. Bien qu’elle l’eût avant tout écrite pour elle-même, elle s’était dite, un peu par fierté, qu’elle se devait de finir son histoire en beauté, au cas où quelqu’un, malgré elle, ne découvrît un jour ce carnet. Elle s'était même imaginé le visage de ce lecteur idéal qui l'aurait en tout point comprise et même pardonnée. Mais elle avait voulu en même temps que cette phrase puisse toucher chacun, quel qu'il fût, au-delà même de ce qu'il aurait pu penser d'elle.
- Tant pis, et de toute façon, jamais je n’aurais pu me mettre dans la tête de ces gens… Et d’ailleurs, eux non plus n’auraient jamais pu être dans la mienne…
Pourtant, maintenant que le carnet était en cendres, elle avait vraiment l’impression qu’on venait de lui arracher tout un pan de son existence. Elle finit par regagner sa chambre pour éviter que certaines émotions du passé ne remontent trop vite en elle. Elle ferma derrière elle la porte. Au moment de saisir de la poignée et de la tirer à soi, elle se rappela combien elle aimait sentir la résistance qu’elle lui offrait quand la pression de sa main était bloquée. Elle avait remarqué qu’elle prolongeait toujours un peu plus que nécessaire la tension qu’elle exerçait. Et depuis qu’elle avait noté ce petit plaisir, la porte était pour elle bien plus que des simples planches de bois unies les unes aux autres et sur lesquelles avait été fixé un mécanisme de serrure. Sans doute il y avait ce plaisir qu’offrait la certitude de se couper ainsi du monde mais aussi celui d’imprimer sa volonté jusqu’au point de rupture qu’elle rencontrait inexorablement au même endroit. Elle donnait véritablement accès à des mondes tout comme elle vous protégeait de toute intrusion lorsqu’on voulait s’isoler. Et c’était bien la seule chose qui importait pour elle à cet instant précis : délimiter le périmètre de son monde à cette unique et étroite pièce quasiment vide pour se concentrer sur sa seule petite personne.
Sur sa table de chevet reposaient deux autres carnets. Elle s’en saisit d’un et le parcourut cette fois distraitement. Il y eut encore quelques sourires à lire toutes ces choses qu’elle avait finies par oublier avant que son regard ne finisse par se figer dans le vide, le visage soudain affaissé et le regard brillant.
- Non, je ne t’oublie pas, mon amour ! Tu es toujours tout pour moi…
Sa chambre était de taille modeste, tout comme la pièce d’à côté qui lui tenait lieu de pièce de vie. Une unique et petite fenêtre l’éclairait malgré l’ombre quasi permanente d’une façade voisine qu’on devinait toute proche. A plusieurs endroits, le parquet était ajouré, ce qui produisait régulièrement des craquements sinistres sous ses pas. Sur une chaise en bois, plusieurs robes avaient été déposées avec une négligence qui contrastait avec leur somptuosité. Elle se dirigea vers sa coiffeuse pour retirer une à une les épingles et broches qui retenaient harmonieusement ses cheveux. En reposant la dernière, elle approcha son visage de la glace, comme si quelque chose l’avait surprise.
- Tu sais que tu n’as plus l’âge des folies ?
Elle se saisit de sa brosse à cheveux pour les lisser soigneusement pendant de longues minutes, les yeux peu à peu perdus dans le vague. Elle repensait au chaos qu’elle venait d’enclencher et aux millions de morts qu’elle laissait derrière elle pour avoir voulu donner vie justement à l’une de ces folies. En quelques secondes, elle avait pour ainsi dire rayé de la carte tout un monde en même temps qu’elle avait renversé ceux qui avaient toujours détenu le pouvoir jusqu’au jour où elle avait commis ce que beaucoup considéraient comme impensable.
- Et dire que pour eux, penser l’impensable, c’est être folle…
Et puis, il y eut cet immense élan de victoire pour tous ceux, et surtout toutes celles, pour qui vivre n’avaient jamais été rien d’autre que servir les autres. Si, aux premiers jours qui succédèrent à l’accomplissement de sa longue quête, beaucoup la regardèrent avec reconnaissance, très vite, succéda une autre attitude plus méfiante, presque apeurée. A son approche, les gens redevenaient plus froids et une gêne très visible accompagnait les propos polis qu’on lui tenait. Ce qui l’exaspérait le plus étaient tous ces chuchotements qu’elle devinait avant et après son passage, comme s’il y avait toujours eu besoin d’expliquer qui elle était et ce qu’elle avait commis, un peu comme si, finalement, en franchissant la frontière de l’impensable, elle s’était exclu de ce monde qu’elle avait engendré.
Pourtant les changements ne faisaient que commencer. Au fil des jours et des semaines, ils prenaient de l’ampleur, touchant d’autres nations au rythme d’une rumeur très vite confirmée par les faits qui, à leur tour, renversaient l’ordre séculaire établi. Et maintenant que tout restait à faire pour donner vie à son rêve, elle laissait curieusement le monde s’en occuper à sa place.
Parmi tous ces morts, même parmi ses plus proches, seul comptait un être qu’elle n’avait pourtant pas connu. Régulièrement, elle s’adressait à lui, comme s’il l’accompagnait depuis toujours. Il lui arrivait même de pleurer à son souvenir. A des souvenirs qui n’avaient pourtant jamais existé. Au sujet d’une existence qui n’avait même jamais commencé. Et parce que le vide immense qu’il avait créé en elle ne cessait de s’accroitre, elle avait besoin d’en remplir toute son existence.
- Oui, je l’ai fait aussi pour toi, mon enfant. Pour que le monde dans lequel tu aurais dû vivre te laisse davantage de chance que moi. Et pour que le monde qui a refusé que tu vives le paie à son tour. Tout le monde paie un jour, parce que, moi, je n’ai fait que payer…
Au fond d’elle, elle se doutait que, quoi qu’elle ait pu faire, cette enfant ne l’aurait jamais condamnée. Aussi petite fut-elle, elle l’aurait aimée et comprise comme personne d’autres autour d’elle. Elle imaginait très bien son grand regard sur elle qui disait combien elle était fière de sa maman. Bien sûr, en grandissant, elle l’aurait sans doute rejetée, car personne n’est prêt à porter le poids de tous ces morts sur ses épaules, surtout pas cet être si cher et qu’elle avait porté en elle pendant de long mois, sans même s’en rendre compte, pour la bonne raison que son corps avait été conditionné pour le lui interdire.
Elle s’assit sur le bord du lit, puis détacha le pendentif en rubis et saphir qui ornait son cou pour le poser soigneusement sur la couverture du premier carnet. Elle ouvrit le tiroir du meuble et en sortit trois fioles noires. Elle prit un verre empli d’eau puis y versa une goutte de chaque.
- Si chaque poison a sa part de lumière, retrouvons-nous la nuit si on mélange leur lumière?
Elle faisait allusion aux vertus médicinales de certains poisons lorsqu’ils étaient infiniment dilués. D’ailleurs, peu le savaient et préféraient s’en tenir le plus éloigné possible. Et encore moins savaient ce qu’il se passait lorsqu’on mélangeait plusieurs poisons avec ces mêmes dosages inoffensifs. Elle approcha le verre de ses lèvres et le vida lentement. Puis, elle se dirigea vers la fenêtre pour en tirer les rideaux. Alors, elle défit les lacets de sa robe et la retira en la posant sur la même chaise que les autres et se glissa dans ses draps.
- Bonne nuit, ma chérie. Et fais de beaux rêves !
**
*
Un hennissement strident retentit dans la rue. Elle ne sembla d’abord pas l’avoir entendu mais quelques secondes après, elle ouvrait les yeux, puis se levait, la tête infiniment lourde. En tirant les rideaux et en ouvrant la fenêtre, elle put constater que le jour était bien plus avancé qu’elle ne l’avait imaginé. Un air frais remplit immédiatement la chambre. Quand elle se retourna, elle eut besoin de prendre appui sur la table de chevet. Un léger vertige venait de la saisir. Pendant quelques secondes, elle eut l’impression de vivre dans une grotte et que la paroi de sa chambre ruisselait de lumière, puis que tout tournait autour d’elle. Au-dessus d’elle, des visages du passé se succédaient l’un à l’autre de plus en plus vite. Quand elle reprit ses esprits, elle gisait couchée à même le parquet.
- Il va falloir que tu manges. Et vite…
Pourtant, elle n’avait pas envie de se presser, comme si elle voulait savourer chaque instant. Elle restait assise, l’esprit vide, avec une légère migraine, ainsi qu’une douleur sur le haut de la tête qui prouvait qu’elle avait dû se cogner en tombant. Elle ramassa les carnets à terre qu’elle avait dû entrainer dans sa chute. A nouveau, elle en parcourut quelques pages au hasard. Les mots qu’elle lisait lui semblaient ce matin si étrangers qu’elle avait l’impression de les redécouvrir ou de lire une histoire qui n’était plus la sienne. Elle prit appui pour se relever et les reposa à leur place sur la table de chevet.
- Pourtant tout le monde devrait savoir qu’au cœur de chaque fin se cache un nouveau début…
Elle prit un peu d’eau dans le sceau qu’elle gardait dans la pièce de vie pour s’en asperger le visage et commença à se rhabiller. Enfin, elle remit son pendentif autour du cou, réunit quelques affaires dans un baluchon et se revêtit d’une lourde houppelande. Quand elle ouvrit la porte d’entrée, elle découvrit devant elle une foule anonyme qui commençait à s’agiter dans son travail quotidien. Cette fois-ci, elle eut envie de lutter contre son petit plaisir de fermer la porte. Aussi, derrière elle, à travers les deux embrasures de celles de l’entrée et de sa chambre, on devinait les deux carnets toujours posés soigneusement sur la table de chevet.
- Décidément, je suis aujourd’hui bien trop vieille pour ce monde… Mais, maintenant, ma petite chérie, rien ne m’empêchera plus de te voir grandir à mes côtés.
Elle descendit les trois marches en pierre qui la séparaient de la rue et se fondit dans la foule des badauds qui allaient et venaient le longs des étales comme si jamais ce monde n’allait irrémédiablement changer. Leur indifférence, ou plutôt leur inconscience, l’amusait. Elle avait semé des graines et partout elle voyait les plantes grandir et les fleurs s’épanouir, mais personne autour d’elle, ce matin, ne les regardait. Pourtant, elle avait bien détruit ce monde auquel tous continuaient à se raccrocher ou de faire comme si elle n’en avait rien fait. Elle espérait juste que ses sœurs mèneraient à bien leurs taches pour donner vie à ce monde que toutes avaient espéré et qu’elles entraineraient avec elles bien d’autres encore pour grappiller tout ce qu’elles pouvaient sur le pouvoir immuable et ancestrale des hommes sur elles. C’était bien la seule chose qui importait pour elle dans ce nouveau monde qui s’ouvrait à tous, parce que cela voulait dire qu’il y aurait désormais une petite place pour son enfant. Régulièrement elle apostrophait à la manière d’une folle des passants qui la regardaient, incrédules, répéter à qui voulait l’entendre.
- Oui, toi, tu devrais quand même savoir qu’au cœur de chaque fin se cache un nouveau début…
- Et toi, tu devrais pertinemment savoir qu’il ne faudra pas compter sur moi pour l’écrire…
- Oui, et vous tous ! C’est à chacun de vous de l’écrire ! Car, moi, il y a longtemps que j’ai fini mon histoire….
Et elle se mit alors à danser au milieu de la foule, en parlant tendrement à une enfant que personne ne voyait. A nouveau, elle entendit autour d’elle ces chuchotements qui, hier encore, l’exaspéraient et qui maintenant l’amusaient. Elle se moquait que tous pussent la croire folle, seul comptait pour elle de sauver cette petite vie en elle qui n’avait jamais eu la chance de vivre et qui ne l’aurait jamais plus.
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La nuit n’est jamais cet immense tableau noir qu’on aime lui voir dessiner. Au contraire, c’est un fourmillement de déclinaison infinie de gris. Du gris, encore et toujours du gris, à perte de vue des dégradés de gris et d’ombres qui sans cesse changent, se mélangent étrangement avec le grondement des vagues à ses pieds et avec, devant elle, deux lignes parallèles, incertaines, séparant trois mondes distincts: celui de la falaise, celui de l’océan et celui du firmament. Chacun formait son univers à elle, un univers dans lequel elle n’avait jamais vraiment trouvé sa place. Et, au fil des heures, elle ressentait profondément, et avec une netteté plus grande encore qu’en plein jour, l’appel de chacun.
Elle avait passé toute la nuit à contempler ce spectacle où la lumière, paradoxalement et plus que jamais, montrait son pouvoir sur tous les vivants. Il l’apaisait singulièrement, comme si elle se sentait, plus encore, partie intégrante de ce monde recouvert de gris infini. On aurait pu se dire que tout avait changé et, pourtant, face à lui, il fallait admettre que rien ne l’était. Le grouillement incessant des êtres pour prendre ce pouvoir renversé par le chaos qu’elle avait généré, aussi vite que si elle avait claqué des doigts, n’avait eu aucune prise sur ce qu’elle regardait. Quoi qu’il eût arrivé, il resterait éternel, majestueux et toujours accessibles aux âmes qui veulent s’y plonger. Autant elle se sentait étrangère au monde qu’elle avait créé, autant l’immense tableau nocturne qui l’entourait ne faisait qu’un avec elle. Elle se mit à sourire à l’idée qu’elle ressemblait elle-même à cette vaste nuit qui, petit à petit, déclinait.
Déjà, un léger halo de lumière avait comme jeté un voile blanc et transparent sur ce paysage endeuillé. Un autre monde naissait que rien ni personne ne pouvait empêcher. Elle s’approcha du bord de la falaise pour sentir encore sous ses pas cette terre si solide et si ferme. Et là, en l’espace de quelques secondes, juste avant que la nuit ne disparaisse totalement, elle se dit que son corps n’existait plus, qu’il n’était que légèreté, à tel point qu’il aurait pu flotter dans les airs tandis que son esprit restait lourd, si lourd, comme si une vague de sommeil l’écrasait, au milieu de l’assourdissant grondement de la colère de l’océan qu’elle n’entendait plus.
Maintenant, la violence des vagues, qui se ruaient et se fracassaient continuellement sur les roches toujours plus sombres que la nuit elle-même, prenait davantage forme au fur et à mesure que la blancheur de l’écume apparaissait plus nettement et jaillissait dans l’air suspendu avec la naissance de l’aube. Il y avait comme une souffrance à vouloir toujours et encore lutter contre cette force qui sans cesse se régénérait et qui pourtant semblait échouer à chaque fois. Seulement, maintenant que la lumière du jour se diffusait toujours avec plus de force, des fractures, des saillies arrachées par les vagues, autant que des couloirs aux formes douces et polis montraient combien le combat était inégal et que la roche, au fil des jours, au fil des années ou des siècles, pliait et souffrait malgré toute son arrogante façade. Et maintenant que sa couleur passait du noir sans fin au brun profond, elle gagnait une nouvelle vulnérabilité, comme s’il était vain de lutter et qu’il n’y avait plus qu’à laisser faire l’océan nous gifler ou nous caresser au gré de son humeur et de sa vigueur infernale.
Imperceptiblement, à la timide et douce lumière de l’aube succédait celle du jour, avec ces nuances de bleu, toutes aussi infinies que celles du gris de la nuit, sauf que partout elles drapaient maintenant l’ensemble du ciel et la fièvre de l’océan d’autres mystères. Partout les formes, quelques instants auparavant si fragiles et incertaines, gagnaient en clarté et dessinaient sur chaque chose leur contour dans un jeu sophistiqué. Là où la faible lumière de la nuit offrait une unité pleine de quiétude et de doutes, celle du jour fragmentait l’espace et levait toute ambiguïté aux rêves et aux cauchemars. Et pourtant, même si on se penchait pour contempler le spectacle encore plus somptueux des vagues contre la roche, personne n’aurait eu la moindre conscience des enjeux qu’il y a peu encore unissait ces deux éléments. Et si la plupart des êtres réclamaient l’éclat des couleurs pour s’imprégner de leur beauté changeante et immanente, pour d’autres, ils en étaient comme une souillure qu’aucune vague et aucun vent ne pouvaient balayer.
- Il commence vraiment à faire frais… Je vais rentrer car, après tout, il y a maintenant ici quelqu’un qui m’attend…
Et en rentrant sur ses pas, malgré tout ce qu’elle avait déjà vécu, elle réalisa que jamais elle n’avait espéré une autre fin.
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