Keidran
- Vuld Edone
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Ce texte a été un petit parcours du combattant. En proposant "Mégapoles" j'avais la cité de j'ai-oublié-son-nom dans les Anges en tête. Mais vers les 20-25 août, j'avais plutôt en tête une colonie futuriste fondée sur le clonage. Je me disais que la cité aurait une mission précise qui lui donnerait son aspect final.
Puis je me suis rappelé des cités du Liscord, qui à leur pic pouvaient contenir des milliards d'individus.
Le projet restait donc le même : prendre une cité, lui donner une mission et regarder comment elle évolue pour remplir cette mission. La mission serait de garder un démon prisonnier. Ça tombe sur Keidran, sans doute parce que c'est un personnage auquel je n'avais jamais vraiment donné d'histoire, donc bon.
Le plan de départ devait être 5 parties de 6 pages, ou alors de 2 pages en sorte de transition.
-> L'introduction d'Abatien, 2 pages
-> L'architecte dont-j'ai-oublié-le-nom, 6 pages
-> Le serviteur sans nom, 2 pages
-> Le meurtre d'Achelon, 6 pages
-> L'arrivée des chevaliers, 2 pages
-> ?, 6 pages
-> Les aventuriers en quête de la plaque, 2 pages
Toute l'enjeu tient évidemment dans l'erreur de la cité. Keidran est le démon prisonnier, mais parce que c'est aussi celui qui leur a dit de l'emprisonner, les habitants n'ont pas compris. Keidran passe donc son temps à tenter de s'évader tout en, en même temps, donnant les moyens aux humains de l'arrêter. Les humains finissent par s'en remettre à Keidran qui du coup prend le contrôle de la cité. Dans le plan initial, à la dernière partie la cité n'est plus emplie que de monstres et de morts, avec des aventuriers qui s'y rendent sans savoir le pourquoi du comment.
La première partie, avec Abatien, est "spot on". On a là la lettre factice du prince Abatien, en réalité écrite par Achelon pour justifier les positions de Schole. Tout est cohérent et surtout on décrit le terrain et on a les fondations de la cité.
La seconde partie, avec l'architecte, est également bien faite, même si elle commence un peu à tirer en longueur. Il y a toujours le souci de décrire la cité, même si on sent qu'ici celle-ci manque totalement de personnalité. Il y a aussi les nouveaux enjeux et bien sûr le détail du "prince" qui remet en question la première partie. Plus l'histoire de la plaque.
-> À ce stade cependant vient se greffer l'histoire étrange d'Astrid, l'intendante du prince, à laquelle l'architecte finit par s'attacher et qui commence à faire "dévier" le récit.
La troisième partie commence l'hallali. Elle est relativement encore dans le sujet, mais on n'y décrit quasiment pas la ville. Ce qui n'aurait pas été un problème si elle avait fait deux pages, mais elle s'allonge beaucoup. Et au lieu de serviteurs fanatiques, on se retrouve soudain avec des humains qui essaient de jouer les serviteurs fanatiques et qui n'y arrivent pas. L'ignorance de l'histoire devient ici une ignorance généralisée, les personnages ne comprennent plus rien à ce qu'ils font.
Arrive la quatrième partie où j'ai bloqué.
Au départ la scène commençait avec Adrien qui avait un entretien avec "le Moloch", chef des gars de Cresse. Le Moloch explique qu'il faut tuer Achelon et Adrien ne répondait jamais rien, même par discours indirect : chaque fois qu'il y avait une réponse au Moloch, c'était en fait Keidran.
Cette partie devait en vérité être surtout explicative : questionner pourquoi le Cairle servait de prison, ajouter de la confusion en parlant du frère et bien sûr expliquer que quelqu'un a sorti les livres de la bibliothèque, donc que forcément la règle du "on y entre, on n'en sort pas" a été transgressée.
L'opposition entre Schole et Cresse devait aussi être une opposition dans le système judiciaire, entre prévention et punition. Faire des écoles, pas des prisons. Mais bon ça n'a jamais été développé.
Le véritable blocage se produit à la fin de l'entretien entre Adrien et le Moloch. À ce moment-là Adrien est censé aller retrouver Cathia ou Cynthia ou quelque chose, et lui demander de l'aider à le faire entrer. Et là on tombe dans une relation personnelle que je perçois toujours comme hors-sujet.
D'où la version actuelle où je commence par la fin, avec la tante Varemme qui pleure son neveu en présence de Keidran. Elle a encore une attitude de princesse (au sens de dirigeante de Cairle) mais clairement les sentiments ont pris le dessus, on est loin du prince Villens.
Il me restait alors encore deux parties à faire : l'arrivée des chevaliers, venus relever les habitants incompétents question de limiter la casse, et bien sûr la fin avec la cité monstrueuse et les aventuriers, où ces derniers devaient arriver au donjon, trouver la plaque et enfin comprendre que oui, Keidran était bien le démon prisonnier. Surprise.
C'est là que le texte se précipite, puisque j'essaie de tout faire en un. Il y a encore une étape que je n'avais pas planifiée, où véritablement les habitants se réjouissent des dons de Keidran, aka "vous allez devenir mes créatures" et où on fête le fait de devenir des monstres.
À la place on a donc le chevalier qui arrive des Cendres (une cité bien développée, celle-là) et serviteur de Hautmont. Le chevalier se contente de constater la direction que prend la cité et on ne connaît pas la suite : il se contente d'avertir Keidran.
À ce stade il est clair que le but premier, à savoir décrire la cité, est quasiment passé à la trappe, remplacé par un nouvel enjeu sur la nature humaine.
En écrivant ce texte je me suis rendu compte à quel point la mission donnée aux habitants de Cairle, de garder Keidran, était impossible. Pas seulement parce qu'ils ne sont pas fichus de comprendre qui ils gardent, mais parce que, comme dit Keidran, il faut être en alerte en permanence. Tu consacres ta vie à ça, tu n'as pas de loisir à côté. Autant dire que c'est insupportable.
On tombait alors dans une situation où les habitants étaient tout aussi prisonniers que le démon, et le démon lui-même ironiquement l'était aussi. Il avait vraiment reçu pour tâche de protéger la future cité de Cairle, une tâche qu'il ne peut pas refuser. Le seul moyen de s'en libérer serait d'échouer, donc que le Cairle meure, et il doit tout faire pour l'empêcher. Les habitants n'ont pas pu le contenir dans sa cellule, mais ils l'empêchent de quitter les enceintes. Et même une fois la cité réduite en monstres, on aurait vu que la règle de l'emprisonnement y vaut toujours : "on y entre, on n'en sort pas". Keidran continuerait à l'appliquer avec zèle.
Le Liscord, l'Atasse, cet univers en général ne considère pas les questions personnelles. Les personnage y ont vraiment une fonction et aussitôt qu'ils essaient d'avoir une vie à côté, ils ne sont déjà plus à la hauteur des enjeux. Ils se font rouler dessus.
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- Mr. Petch
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Si je me souviens d'une discussion ouverte avec "Anges - Conventions de guerre" puis poursuivi dans l'édito d'août, je reviens à l'éternelle question de tes textes : celle de l'hermétisme du texte et du rapport au lecteur induit. Pour le coup, dans ce texte, je trouve que l'équilibre à trouver entre hermétisme total et simplification extrême est réussi. Pour le dire autrement, malgré la difficulté qu'un lecteur peut avoir à comprendre le sens du texte, il comporte suffisamment de points d'accroches qui nous permettent d'apprécier la lecture. D'abord parce que l'enjeu est clair dès le départ, dès la première partie : la description d'une cité impossible et pardoxale. Je pense que, par la structure, cela pourrait être amélioré, mais j'y reviendrais.
Après, il y a cette phrase qui m'a frappé dans ton auto-commentaire :
Le Liscord, l'Atasse, cet univers en général ne considère pas les questions personnelles. Les personnage y ont vraiment une fonction et aussitôt qu'ils essaient d'avoir une vie à côté, ils ne sont déjà plus à la hauteur des enjeux. Ils se font rouler dessus.
Elle est très juste, et c'est ce qui fait que j'apprécie tes textes : il y a toujours cette idée que des enjeux plus vastes surplombent les individus, comme une dialectique entre le destin du monde et l'aventure individuelle. Cela tu arrives très bien à le rendre ici. Pour ça, j'ai retrouvé dans ce texte ce que j'apprécie dans tes écrits, en particulier cette notion de paradoxe (ici le démon qui est à la fois bienfaiteur et danger pour le cité, et qui finit, du moins je le lis ainsi, à être la cité).
Et si on relie ça à l'acte même d'écrire, de créer un monde, on aboutit à une réflexion que je trouve très enrichissante. Tout ton texte est bâti sur cette idée de personnages individuels, venus d'horizons différents (un fondateur, un prince, un soldat lettré, un architecte, un chevalier) qui échouent à faire émerger leurs histoires personnelles dans un espace qui, littéralement, est trop grand pour eux. J'ai apprécié que tu introduises discrètement des intrigues amoureuses (les figures d'Arild, puis Cathia) pour les anéantir aussitôt.
Bref : un vrai texte de renard, plus réussi que les précédents à mes yeux.
Maintenant j'en viens aux aspects qui m'ont moins convaincu.
Je me suis posé de vraies questions sur la structure, et ton commentaire semble indiquer que toi-même tu as des doutes. Ces questions étaient de plusieurs ordres.
Il y a d'abord la question de la cohérence entre les parties (au-delà du fait qu'elles décrivent différents âges d'une même cité). Après la lecture de la deuxième partie, j'ai cru que chaque partie allait nous décrire l'édification d'une muraille, et donc l'extension de la cité mais aussi son corollaire, la prise de pouvoir par le démon. Finalement, cette hypothèse ne fonctionne pas et pour tout dire j'ai eu beaucoup de mal à relier la troisième partie aux quatre autres. Avec la quatrième et la cinquième, j'ai eu l'impression de retrouver un peu de cohérence, mais pour moi c'est vraiment la troisième qui pose problème. Je pense que c'est à cause du personnage choisi qui est, en un sens, trop insignifiant (alors que les quatre autres protagonistes sont justement des individualités qui cherchent à émerger au sein d'une cité dominée par un démon).
Tu essaies parfois de dresser des ponts entre les parties. Je pense à la mention de la bibliothèque. Je pense aussi à un motif qui se répète, celui du voyageur qui cherche, d'abord le roi, puis le prince, et qui se voit répondre que cela n'existe pas (partie 2 et 5). Mais ses relations informelles entre parties auraient pu être améliorées.
Ensuite, il y a des questions de syntaxe, de forme et d'énonciation qui joue aussi dans ce problème de structure. On en revient un peu à la question de clarté. Autant je trouve que niveau récit et sens du récit, tu peux être aussi hermétique que tu veux, autant l'absence d'une syntaxe et d'une énonciation cohérentes me gênent un peu. Ce que je veux dire par là, c'est que :
1. en passant de la première à la deuxième partie, tu marques clairement la différence d'énonciation en passant d'un récit raconté, solennel, à un récit plus léger, et ça fonctionne. Mais du 2 au 3 les situations d'énonciation sont trop semblables et on perd cet atout. Ça refonctionne avec les parties 4 et 5. Mais globalement, quand on passe d'une partie à l'autre, on se perd dans les "je" (qui parle ?).
2. à la lecture, j'ai eu l'impression de gros problèmes de temporalité : on est parfois au présent, parfois au passé composé, parfois à l'imparfait, et je me suis vraiment perdu par instants. Alors même que ce jeu sur les temporalités pourrait être exploité dans un texte qui s'étend sur plusieurs siècles
En résumé : le texte est agréable à lire, pas de souci. Et j'étais content de retrouver les thématiques grandiloquentes que j'attends de tes textes. Les deux premières parties, en particulier, sont très réussies. Mais le principal souci tient à l'absence de véritables échanges entre les parties : à quelques exceptions près, j'ai eu l'impression de cinq historiettes indépendantes qui peinaient à se répondre vraiment.
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- Vuld Edone
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J'ai été étonné de lire que la troisième partie était le maillon faible. Elle s'allongeait ridiculement (~6 pages au lieu de 2) mais au départ au moins elle était planifiée.
Puis je me suis fait la réflexion que, justement, cette troisième partie a été écrite "au kilomètre", sans réflexion (contrairement à la quatrième partie par exemple) sur le narrateur.
C'est surtout frappant au sujet des yeux brûlés. C'est une punition pour ceux qui n'ont pas envie de participer à la mission de la cité : on leur brûle les yeux parce que, littéralement, "ils ne voient pas l'enjeu". Le rituel en fait des serviteurs soumis à la cause, puisqu'ils ne peuvent en fait plus rien voir d'autre.
C'est détourné par la suite, d'abord en rendant les gens aveugles à la mission du Cairle et donc incapables, justement, de remplir leur tâche. C'est ce que fait Schole. Puis au final ça réduit les gens en serviteurs de Keidran, puisqu'il ne voient plus les choses que comme "Keidran les voit" ou veut leur faire voir.
Tout cela étant une question de fanatisme, évidemment.
L'important est que, alors qu'il y avait beaucoup à développer sur les yeux brûlés et le statut du narrateur dans cette troisième partie, je n'ai jamais pris la peine de l'exploiter. J'ai utilisé un narrateur lambda et j'ai même abandonné, en cours de route, mon projet qui était que le serviteur soit en train de faire son rapport, comme une déposition de police.
Pour moi l'erreur reste d'avoir fait durer six pages une partie qui ne devait en faire que deux. Si je m'étais tenu à mon plan, j'aurais sans doute réécrit ce passage plusieurs fois jusqu'à obtenir quelque chose de cohérent. Et ça m'aurait facilité la vie pour enchaîner.
Manque de temps, certes, mais aussi un vrai manque de planification en amont. J'écrivais à l'aveugle et ça se sent.
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- Zarathoustra
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Pourquoi t’obstines-tu à bannir le passé simple pour employer au forceps l’imparfait ? J’ignore si c’est volontaire, mais il y a vraiment des passages où le résultat est étrange. L’imparfait crée une sorte de fatalité, de répétition, comme si les actions ne faisaient que se répéter. Or ton récit dit autre chose puisqu’à chaque partie tu changes de narrateur.
J’ai également noté l’apparition du présent. L’effet est curieux également. Autant la première fois quand l’architecte rentre dans la cité, il y a un effet intéressant, autant dans d’autre cas c’est plus perturbant qu’autre chose ; OU alors tu ne vas passez loin dans ta logique (ou alors il s’agit de maladresses).
Ensuite, j’ai particulièrement apprécié l’emploi de la première personne. Je trouve que cela rend le texte plus immersif et cela aide à rentrer dans cette histoire étrange.
Tu as de plus voulu employer des narrateurs différents à chaque fois sans le dire de manière explicite. C’est un procédé que j’apprécie moi aussi. Cela oblige à plus d’attention et à être plus actif. En fait, je trouve que c’est une astuce qui répond certainement à certaines de tes problèmes avec le lecteur. Et je trouve que l’emploi de la première personne te réussit pas mal, y compris quand cela aurait dû être délicat avec le passage de la 5eme partie.
Pour la 3eme partie, y a un truc qui m’a embrouillé. Le narrateur est censé avoir les yeux brûlé et ils voit tout et regarde les autres agir… Je n’ai pas trouvé cette partie problématique. Au contraire, elle est assez immersive et je dirais que c’est certainement l’une où le lecteur s’identifie le plus à ce qui se passe dans la mesure où il es un peu comme le narrateur et qu’il a envie de savoir ce qui va se passer et de comprendre le pourquoi du comment. Par contre il y a un passage qui m’a complètement lâché, c’est :
« Parce que Keidran a dit la même chose à tous ceux à qui il a parlé. Et il l’a dit le même nombre de fois. S’ils avaient essayé, sans savoir cela, ils se seraient révélées au grand jour et on les aurait hachés menu ».
Je ne comprends rien. Je la relis, mais je ne vois pas de quoi tu parles. Or c’est quand même l’un des nœuds de la partie. Mais rien à faire. C’est comme si en quelque phrase tu m’expliquais e=mc2. Y a quelque chose qui parait incontournablement logique mais ça rentre pas dans ma tête.
Plein de chose à dire. Mais le temps me manque.
Mais je rejoins Petch. Ici, tu réussis à concilier tes thématiques et procédés si chers et plaisir de lecture, indépendamment qu’on capte tout ou pas. D’abord, on a des personnages. Puis il y a l’emploi du « je » et puis on est saisi à la fois par l’univers que tu brosses et par les paradoxes que tu mets en scène.
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- Mr. Petch
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Mais je rejoins Petch. Ici, tu réussis à concilier tes thématiques et procédés si chers et plaisir de lecture, indépendamment qu’on capte tout ou pas. D’abord, on a des personnages. Puis il y a l’emploi du « je » et puis on est saisi à la fois par l’univers que tu brosses et par les paradoxes que tu mets en scène.
En m'interrogeant là-dessus, je me suis demandé si cet équilibre n'était pas trouvé (notamment) grâce à la structure claire (cinq parties, un narrateur par partie, etc...). Il est possible que cette structure donne un point d'appui au lecteur, une chose auquel se raccrocher même si le reste peut être abscons.
En tout cas, c'est toujours une question intéressante que la manipulation d'une forme d'hermétisme dans un texte...
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- San
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Après, clairement, les jeux vidéo, je n'y joue pas pour ces parties là. C'est joli, mais ça ne va pas me retenir longtemps.
Comme Zara, l'alternance passé composé / imparfait me pose souci. Mais au bout d'un moment, je fais abstraction.
Cette histoire de démon qui s'enferme lui même, c'est une image intéressante, mais je n'ai pas trop compris les enjeux, enfin j'ai l'impression d'être passée à côté de quelque chose, parce que ça parait beaucoup trop simple.
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- Vuld Edone
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Non, j'avais plus des textes comme l'Échiquier par exemple, en tête. On crée des villes pour nos besoins et moi je voulais l'histoire de la ville elle-même. D'autant que le Liscord repose énormément dessus. Le Liscord est un continent divisé en treize royaumes, chacun ayant au moins une ville. Si la campagne est assez sauvage et "normale", les villes sont magiques et peuvent contenir jusqu'à plusieurs milliards d'habitants. Ça doit être inspiré de ce texte biblique où Jonas met plusieurs jours à traverser une ville...
Si tu veux les détails de l'histoire, c'est une expérience sur la volonté. Le seigneur qui a créé Keidran lui ordonne d'aller se faire emprisonner. Comme c'est sa raison d'être, son but dans la vie, Keidran est tout content d'obéir. C'est comme demander à un ordinateur de calculer pi, il va le faire sans rouspéter. Mais le seigneur a donné un frère à Keidran et, outre que Keidran est un démon et connait donc tous les futurs possibles, son seigneur lui a dit explicitement que les humains qui allaient l'emprisonner allaient tuer son frère.
Et parce que c'est une nécessité, ça n'a pas manqué, les humains ont tué son frère.
Là tout de suite Keidran est moins content.
Le fait est qu'il ne peut pas plus désobéir que toi arrêter de respirer. Mais il en veut, à mort, aux humains et au monde, ce qui le pousse à désobéir. S'évader équivaut ici à désobéir, un test de volonté. Lui il veut détruire le monde et le monde lui fait "chiche".
Ce n'est pas le premier comme ça. Si j'arrivais à me rappeler son nom, avant lui il y avait un autre démon qui avait reçu l'ordre de tuer son seigneur. En gros, l'ordre de désobéir. Ce démon-là a fait "non" et est parti vivre sa vie dans les plaines glacées du nord. Comme quoi les démons ont quand même beaucoup d'humour quand ils veulent.
Mais bon.
Ça c'est des questions pour moi. Dans le texte le véritable intérêt c'est que ce sont les humains qui sont prisonniers du démon. Et comme dit, vers la fin ça les réduit doucement à l'état de bêtes.
Au Liscord comme en Atasse, plus tu es humain moins tu es humain.
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- San
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