L'Observateur
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C'est amusant, j'ai l'impression que tu essaies fortement de prendre en compte l'aspect "le lecteur n'a aucune idée de ce dont je lui parle, il faut que je l'informe". Ici, ça fonctionne plutôt bien. Même si je ne sais toujours pas ce qu'est un Victrix (oui, je ne suis pas très loin dans le texte) et que:Les Felins, les armures de combat mécanisées des Anges,
Un copilote habituellement pilote le même appareil que le pilote. Ici ce serait plutôt son ailier... il semblerait.Il serait son copilote pour la mission de combat à Pervenches, à bord d'un modèle Victrix.
note: en fait ils sont bien dans le même appreil. La confusion vient de:
Comme on ne sait pas encore ce qu'est un Felin ou un Victrix, je suis parti du principe qu'il s'agissait de deux appareils entièrement différent et qu'un casque de félin impliquait de piloter un félin et non un victrix. Et même si ça ne fait aucun sens logiquement, c'est uniquement l'existence des mots "Felin" et "Victrix" si proches l'un de l'autres qui crée l'illusion de deux appareils différents pour les deux personnages.le capitaine Hedén enfilait déjà le casque de combat des pilotes de Felin.
On sent tellement le "il faut que j'explique le plan, mais mon personnage n'a aucune raison de l'expliquer et c'est à chaque fois ridicule dans les films".Pourquoi est-ce que ces lieutenants et ces capitaines voulaient qu'il parle, et qu'il répète tout cela, le colonel n'en était pas bien sûr. Mais lui aussi avait besoin de l'entendre.
Je suis moins convaincu par la manière dont tu l'amènes.
En y réfléchissant, le problème est que le lecteur veut qu'on lui explique le plan, mais qu'il estime que tous les personnages sont naturellement déjà au courant. Tu joues sur le "il existe une raison de l'expliquer malgré tout", mais chez moi ça a du mal à passer à cause de cette préconception que j'ai qu'ils le connaissent parfaitement.
Accessoirement, j'ai aussi le souvenir du meccano de la compagnie état-major qui me reste dans la tête et qui, à la dixième fois qu'on me l'a expliqué, me sortait par les oreilles.
Je reste convaincu que les meilleurs moyens de présenter un plan au lecteur sont au travers du soldat qui se le remémore (même si très classique), ou au travers de la présentation des différents protagonistes (en décrivant le rôle de chacun et sa vision de son rôle).
À voir si l'approche que tu emploies a une raison d'être.
La phrase me paraît étrange, parce qu'elle fait suite à un passage qui était vu depuis l'esprit de Walden:Il ne songeait même pas à la chance d'en voir, il ne pensait pas à cela.
(d'accord, c'est toujours le narrateur qui parle, mais on se focalise sur Walden et son vécu).Walden lui-même n'en avait jamais vu, seulement quelques images, et n'en connaissait que les spécifications techniques.
Du coup, dire "il ne songeait pas à ça, il n'y pensait pas" revient au coup du lapin dans le pré. (le fameux où on te demande de ne surtout pas penser à un lapin dans un pré et que tu ne peux pas t'en empêcher).
Bien sûr, ce peut être voulu, une manière efficace de montrer qu'il ne pensait qu'à cela (la figure de style fonctionne bien en ce sens), mais ça ne semble pas être ton intention puisque tu n'emploies pas cette obsession dans la partie qui suit. Dans les faits, Walden semble bien s'en ficher, alors que pendant un moment, en tant que lecteur, j'avais l'impression que ces tanks étaient une obsession. (en plus, tu as attisé l'envie que j'ai personnellement de savoir à quoi ressemblent ces tanks. Ah, le reste d'enfance que j'ai en moi...)
Faute de correction ("de d'"). J'en fais suffisamment pour savoir d'où ça vient.Notre mission est de d'affaiblir Muse suffisamment pour permettre la frappe d'une Lance. »
Cette répétition ne me semblerait pertinente qu'à condition d'avoir une troisième occurence.sur le noir de son écran de bord, dans le noir de l'habitacle, loin des autres.
On parle toujours des mêmes vétérans qui restaient apathiques sous l'effet de la peur?Les autres vaquaient toujours hors de leurs Felins, dans la soute, marchaient et discutaient avec le calme et la tranquillité de simples spectateurs.
Tu anticipes déjà sur le futur calibre en devenir de nos chars de combat . (je me souviens avoir aussi entendu parler de l'introduction d'un plus gros calibre, mais je ne sais plus où).et leurs projectiles de cent quarante millimètres
Voilà une figure de style que je n'avais jamais vue faite de la sorte. Quelle est l'intention? J'avoue que l'effet sur moi a été une sorte d'étrange crispation. Cela donne l'impression d'une montée en puissance, puis d'un soudain retour au calme, genre: 1-2-3-4-1.Il se sentait furieux. Dépassé. Accablé.
Furieux.
Je sais que tu es meilleur que moi en conjugaison, mais l'emploi de "à l'instant" et de l'imparfait dans une même phrase me fait mal aux oreilles.À l'instant où la soute s'ouvrait,
Je ne saisis pas l'utilité ou l'intention derrière ces quelques mots. Pourquoi dire que les rues sont moins affectées par les flammes et le chaos ambiant?Les rues, moins affectées,
Je sais que tu as tout un univers où ces éléments sont expliqués, mais n'étant pas familier avec cet univers, le mot "Lance" ici évoque uniquement pour moi la lance de longinus (pas sûr du nom) dans Evangelion. Il n'est pas forcément nécessaire pour le lecteur de savoir ce qu'est une "Lance", mais ça crée une petite frustration malgré tout...à l'engagement d'une Lance.
***
Glogalement, j'aime bien le texte. Notamment parce que ça me rappelle Macross, Gundam et un peu Evangelion. L'avoir lu avec la musique le thème de Yasha d'Asura's wrath aide aussi .
Actuellement, l'enjeu n'est jamais vraiment très clair. On sent qu'il faut tuer Muse, mais elle est une pacifiste et les personnages ne savent pas pourquoi il faut la tuer. Le lecteur est pris entre les Anges et les monstres sans vraiment savoir ce qu'il se passe.Et où l'enjeu est l'humanité.
Pour moi l'intérêt principal aura été la description d'armement, canon de cent-quarante, artillerie, roquettes. Le transporteur Émeraude me rappelle les plus belles heures des animes.
Bref, le texte est sympathique, mais sa finalité m'échappe beaucoup.
De plus, la peur du début est étrangement mise en scène:
- on explique le plan (sous prétexte de combattre la peur)
- on cherche à expliquer les raisons du combat (sous prétexte de combattre la peur)
- on se prépare à attaquer (et Walden reconnait qu'il a peur)
et soudainement, la peur disparaît:
Pour être honnête, lors de ma première lecture, je n'avais pas remarqué ce passage. J'avais cru qu'il continuait à avoir peur.Il ne sentait plus la peur. Il la savait là, étouffée au fond de lui, et il n'aurait pas su la retrouver.
Mais qu'est-ce qui fait disparaître cette peur?
Pas les lumières qui annoncent l'imminence de l'attaque.La soute s'illumina soudain [...] Walden frissonna encore.
Probablement pas cette présence décrite comme un spectre, donc comme effrayante.comme une présence, comme un spectre avant la bataille.
Pas même le plan auquel le terme de "naufragé" est associé.Ses propres paroles le poursuivaient, [...] chaque image, chaque plan de rue, auxquels il se raccrochait comme un naufragé.
Bref, pour le lecteur, il n'existe aucune raison donnée par le narrateur pour que la peur disparaisse aussi subitement. Elle se contente de disparaître.
Autant je suis parfaitement prêt à croire que la peur puisse soudainement disparaître juste avant un assaut, autant je suis convaincu qu'il doit exister une forme de déclencheur, qu'il soit interne ou externe à l'individu, pour que ce changement s'opère.
Et vu le temps passé à montrer tout le développement de la peur et le combat contre la peur chez Walden, il paraît étrange que la résolution se passe en une seule phrase...
***
Voilà, quelques commentaires en vrac sur l'histoire, en espérant que ça puisse t'apporter quelque chose.
Impe, en profitant de mes dernières heures de temps libre.
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- Vuld Edone
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Vrai, faux, je n'en sais rien, ni à quoi ça ressemble. Ici, ce sont des bêtes, c'est l'instinct (ou l'entraînement) qui ressurgit et qui prend les commandes.
Cela dit, le texte a été écrit dans le cadre du thème du méchant. Dans l'univers des Anges, aka Alquières, un méchant est... ben la définition donnée dans le texte, une bête trop puissante = un monstre.
Au moins ça a le mérite d'être simple.
Pour l'illustrer, j'avais d'abord voulu montrer un combat de monstres, c'est-à-dire un combat de JdR sur forum comme j'ai pu en voir et y participer, un combat d'à qui sera le plus bourrin et le plus improbable. Mais le meilleur moyen de l'illustrer demeurait de prendre un monstre lambda, même pas important, et de lui envoyer la quasi-totalité de l'arsenal des Anges.
Pour comparaison, c'est comme si l'armée française recourait à l'arme nucléaire -- après avoir envoyé la totalité de ses armées -- pour arrêter un braconnier.
Le seul intérêt du texte aurait été de développer le rôle de l'observateur, le personnage caché du texte. Celui qui dit aux Anges d'aller taper sur cette inconnue, celui qui dit à Walden où se trouve sa cible et celui qui fait tirer le char à la fin.
Mais le texte a été écrit en freestyle, surtout parce que j'en avais marre de bloquer, et il est bourré de défauts. On voit les piétinements et les facilités -- tu as souligné toi-même le briefing artificiel. Moi-même au bout d'un moment je ne savais plus où j'allais avec.
Je ne voulais juste pas d'un énième [ctrl]+[z].
EDIT: Quelque part j'aurais dû le mettre en Travaux d'Écriture, mais bon.
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C'est intéressant de voir la différence entre un texte travaillé et un texte écrit en freestyle d'un même auteur.Mais le texte a été écrit en freestyle, surtout parce que j'en avais marre de bloquer, et il est bourré de défauts.
Il me semble qu'il serait intéressant de se pencher sur "ce qui marche":
En effet, pourquoi ce texte écrit en freestyle, qui reste, à mes yeux, tout à fait acceptable face à un texte lambda, dans la mesure où aucune erreur grossière n'est commise, pourquoi ce texte ne marche pas autant qu'il le devrait?et comment en vouloir à des auteurs de faire ce qu'on attend d'eux, ce qui "marche".
De fait, j'ai la sensation que le texte écrit en freestyle et le texte extrêmement travaillé pour un même auteur souffrent tous deux souvent des mêmes défauts, même si la source des défauts n'est pas la même...
Maintenant, il me serait difficile de suivre cette piste plus avant, dans la mesure où je manque de connaissance sur tes textes pour m'y aventurer. Néanmoins, si je me réfère à mes connaissances de marketing, un texte qui marche aura:
- une bonne accroche (le lecteur s'identifie, s'intéresse)
- un bon enjeu (le lecteur a une raison qui le pousse à continuer à lire)
... et c'est à peu près tout. Bien sûr un minimum de style est nécessaire, mais quand je vois le succès de games of thrones (la série de HBO j'entends) et que je constate la tendance du feuilleton à être un pur feuilleton sans réel intérêt (je suis désolé, mais sur les trois saisons, j'ai l'impression qu'il ne s'est strictement rien passé:
- Le morveux est arrivé au pouvoir
- à la fin de la troisième saison, il est toujours au pouvoir
... ah oui, les pions se sont agités tout autour, on a eu pleins de petites histoires à droite à gauche, mais grosso modo rien n'a changé dans leur monde.)
***
Si j'analyse l'accroche de ce texte-ci:
Et que je le décompose avec mes réactions de lecteur lambda:Le colonel Walden se tourna face à ses soldats. À ses côtés le capitaine Hedén enfilait déjà le casque de combat des pilotes de Felin. Il serait son copilote pour la mission de combat à Pervenches, à bord d'un modèle Victrix. Et ils étaient à l'instant, à eux deux, avec leur appareil, ce que les Anges avaient de plus puissant de ce côté du globe.
Qui est Walden?Le colonel Walden se tourna face à ses soldats.
Attendez, Hedén? Mais je ne sais même pas qui est Walden... Et est-ce qu'Hedén est un jeu de mot avec eden? Qu'est-ce qui se passe?À ses côtés le capitaine Hedén
Pervenches? Quoi? Qui? Un copilote? Le colonel est un pilote... Je vais réussir à suivre.Il serait son copilote pour la mission de combat à Pervenches
Walden, Hedén, Felin, Pervenches, Victrix... (note: l'esprit humain peut retenir jusqu'à sept éléments en mémoire courte. Malheureusement, l'esprit humain a tendance à ne pouvoir se concentrer réellement que sur trois éléments à la fois au maximum - du moins d'après mon expérience).à bord d'un modèle Victrix.
"America, fuck yeah!" (tiré de "Team America"). Là soudainement, je comprends qui sont Walden et Hedén (deux énormes brutasses). C'est stupide, puéril, presque déprimant, mais il s'agit, en termes d'accroche, probablement de la meilleure phrase de tout ce premier paragraphe, parce que c'est la seule que je comprends vraiment et celle qui m'offre le plus quelque chose que je veux (dans le cas présent, suivre une énorme brutasse à laquelle m'identifier pour avoir l'illusion d'être plus fort que je ne le suis réellement, ce qui a expliqué le succès de "GI-Joe", de "Superman", etc...).Et ils étaient à l'instant, à eux deux, avec leur appareil, ce que les Anges avaient de plus puissant de ce côté du globe.
Je ne serais pas étonné de retrouver cette structure (expliquer l'environnement avant de poser l'accroche, donc la charrue avant les boeufs) dans des textes beaucoup plus travaillés (il faut vraiment que je lise jus d'orange, les derniers mots semblent promettre un texte fantastique).
Et si je m'attarde sur un élément aussi bête que l'accroche dans un texte en freestyle, c'est que le freestyle devrait justement être le moment où l'on exploite les éléments les plus simples pour donner l'illusion d'un bon texte sans avoir à se fouler.
***
J'ai déjà parlé de l'aspect peu clair de l'enjeu dans le texte.
Bref, ce n'est vraiment qu'une idée lancée en l'air à 23h14 du soir après une (très) longue journée, mais...
Est-ce qu'il ne serait pas intéressant de travailler l'aspect purement "vendeur" du texte en construisant des accroches et des enjeux? Puis de voir comment les intégrer dans une histoire mieux construite.
***
Ah oui:
C'est amusant, parce que si l'on prend le concept à l'extrême, cela donne:Dans l'univers des Anges, aka Alquières, un méchant est... ben la définition donnée dans le texte, une bête trop puissante = un monstre.
"Un méchant, c'est quelqu'un dont l'existence est une menace potentielle..."
Si les Anges et les humains étaient subitement omnipotents, y aurait-il encore des méchants? Ou deviendraient-ils alors eux-mêmes les méchants jusqu'à ce qu'il n'en reste qu'un? Sans les monstres, les Anges deviendraient-ils les méchants (étant alors, de manière métaphorique, une "bête" trop puissante par rapport au reste de l'existant)?
Impe, qui devrait vraiment aller dormir...
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- Vuld Edone
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Remplace juste "potentielle" par "systématique".
Alquières c'est des humains qui ont voulu évoluer jusqu'à devenir des bourrins en puissance, qu'on appelle les "bêtes". Les bêtes les plus puissantes sont appelées des monstres parce que ce sont elles qui détruisent des cités et ravagent le monde. Comme un éléphant dans un magasin de porcelaine.
Cela dit, et plus littérairement parlant, yup.
D'ailleurs je savais pour les 7 informations en mémoire courte, mais pas qu'on ne pouvait en manipuler que 3 à la fois. Ce qui quelque part fait sens si on utilise le syllogisme...
Mais yup. Je déteste l'idée de "vendre" le texte.
On peut donc reformuler plutôt pour dire que je dois rendre l'information plus accessible, ce qui est un problème constant chez moi. Je ne supporte pas de devoir m'arrêter pour expliquer des choses que je trouve accessoires, comme "qui est le personnage principal" ou "mais bon sang on est où".
Le plus grand problème que j'ai avec les Anges, à côté du fait que les combats sont totalement ridicules tellement ils sont démesurés, c'est de réussir à poser l'univers sans avoir à y consacrer un chapitre entier.
Du coup mon but est vraiment d'en dire le minimum, et ça finit par être trop peu.
Mh.
Petite réflexion quand j'y pense, vu que je passe le clair de mon temps à lire de la fanfic'... dans la fanfic' la majorité des personnages (et l'univers) sont connus par avance.
Peut-être que ça m'a fait perdre l'habitude d'introduire de tels éléments...
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- Zarathoustra
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Eh bien là, je ne suis pas d'accord. Je trouve que c'est la grande réussite du texte. Tu arrives à rendre complètement crédible la démesure des combats et des dommages collatéraux qu'ils occasionnent.Le plus grand problème que j'ai avec les Anges, à côté du fait que les combats sont totalement ridicules tellement ils sont démesurés, c'est de réussir à poser l'univers sans avoir à y consacrer un chapitre entier.
J'avoue que tout ton début m'a paru un peu laborieux. D'abord tu présente 6 personnages sans les présenter mais juste en leur donnant un grade. Et comme la plupart sont des cpitaines, ça n'aides pas à les distinguer. Bon, il y a une femme dans le lot (me demande pas laquelle c'est je ne sais plus et ne le savait plus vraiment au cours de la lecteur).
En plus tu nous noies dans les noms de machines, de villes etc. Tout devient un peu confus. Cela dit, à force de répéter certains noms, on finit par retenir ce qu'ils sont (les Felins et Vitrix puis les autres machines). Globalement, on retient plus qui fait quoi au niveau des machines que "qui est qui?". Moi ça me dérange un peu dans la mesure où si je ne sais pas qui est en face de moi, je m’intéresse assez peu à ce qu'il lui arrivera.
Deuxième point un peu scolaire: l'explication de la mission et l'explication du fonctionnement des runes (surtout que tu enchaînes les deux).
Pour la présentation de l mission, c'est très redondant (relis toi, d'ailleurs, tu verras que tu emploies deux fois le mot "affaiblir" pour expliquer la mission). Tu dis qu'il ya 3 phase, mais quand j'ai lu, je me suis dit qu'il n'y en avait qu'une car je ne visualise pas les différences.
Mais on se rend copte que toute la première moitié du texte n'a pour seul mission que de rendre crédible la surenchère et rendre la menace des Monstres la plus impressionnante possible. Donc au niveau armement, on part d'un matériel en disant que c'est hyper fort. Puis que le suivant est encore plus fort et qu'en gros, ce qu'on va affronter ne craint même pas ce type de matériel. J'avoue que j'ai trouvé ça un peu classique comme procédé, ma seule interrogation était de savoir si ça allait transparaître. Je l'ai dit immédiatement, pour moi, oui.
Ton récit démarre vraiment avec l'apparition de Muse. Tu en fais finalement un victime. La plus belle de tes idées, c'est de créer une menace avec une créature qui ne sait que défendre. Cette inversion rend encore plus forte l'attrait qu'on porte sur Muse. Le lecteur prend finalement son partie et finit par voir les "héros" en monstre. D'ailleurs, l'idée les traversent la tête. Pour preuve, quand Helden agit pour tuer Walden, tu ne t’attardes pas sur ses pensées ou sur ce qu'il ressent. Il agit sans même réfléchir. Il devient complètement mécanique.*
Pour revenir sur Muse, l'image même que tu en donne, un animal avec des ailes (donc une sorte d'ange), qui plus est blessé et souffrant, et son regard blanc, inexpressif comme celui des aveugles, fait qu'il y a une inversion. On n'a pas envie de les voir gagner mais de voir Muse survivre. Heu, j'espère que c'était volontaire...
La seconde accélération dans le rythme du récit surgit avec l'effet de la rune de protection. Et soudain, on comprend l'énorme pouvoir du Monstre. Mais, encore une fois, c'est un pouvoir étrange, uniquement "protecteur", et vraiment, c'est une idée que je trouve génial. D'abord parce que cela renforce le côté "sympathique" du Monstre, mais cela lui donne en même temps un pouvoir effrayant.Muse est une vraie menace dans la mesure où elle peut transformer quiconque qui l'attaque comme une menace potentiel, comme une sorte de jouet qu'elle utiliserait à ses propres fins. Sa menace est donc logé potentiellement dans chaque personnage.
Bon, au final, j'aurais voulu mieux sentir vivre tous ses personnages, de manière à mieux m’intéresser à eux. Mais je pense que tu as volontairement écarté toute psychologie justement pour nous les présenter comme des robots là où le "méchant" semble au contraire souffrir et avoir un vrai libre arbitre.
Le côté free style est très patent sur le premier tiers du récit. On a une présentation très scolaire. On sent que tu n'avais pas de véritable intérêt pour écrire mise à part expliquer l'enjeu du texte.
Ensuite, il ya une partie du récit combat, notamment la dimension "technologique" qui est un peu indigeste. Mais la grande réussite, c'est ta façon d'animer le combat avec le Monstre. On sent les enjeux que tu as expliqué et que tu déroules de manière très rigoureuse ce que tu as expliqué. Et malgré tout, on a envie de connaitre l'issu. Et bizarrement, la fait de tellement s'acharner sur cette créature inverse l'enjeu qui devient: comment va-t-elle faire pour survivre à tout ça? Tu arrives à concilier tous tes enjeux: d'abord en montrant la puissance du Monstre qui finit par survivre aux Anges et en même temps tu arrives à les faire remplir leur mission tout en maintenant le crescendo de la surenchère avec une fin traitée hors-champ, sans pour autant frustrer le lecteur. Oui, on a eu droit à ce qu'on voulait voir et le récit se termine exactement là où on n'a pas envie d'aller plus loin, car on a pas envie de voir Muse se faire détruire par l'ultime menace. Comme tu dis, voir une bombe nucléaire exploser pour si peu n’intéresse plus personne. Tout ce qui était à "taille humaine" a été montré, le reste devient dérisoire et évidence, autant le traiter elliptiquement comme tu l'as fait.
Donc, pour moi, au final, un texte qui est sur le fond très abouti, mais dont la forme pêche un peu.
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- San
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Quelques remarques sur des points de détail, pour commencer.
"Dans la semi-obscurité de la soute, tous les soldats semblaient des ombres à l'ombre de leurs machines."
Je ne sais pas pourquoi mais ça ne me plait pas trop comme construction. A la première lecture, j'ai eu le sentiment que ça faisait vraiment beaucoup d'ombres. Après, j'ai eu l'impression que la seconde utilisation de "ombre" réduisait l'impact du premier "ombres", et que toutes ces ombres réduisait l'impact de l'obscurité, qui n'est déjà que semi à la base. Tout est sombre, pas de contraste, du coup tout est gris quoi, c'est comme une non-information pour moi à ce stade. Bref. C'est peut-être voulu parce que ça me parait un peu gros pour toi. Auquel cas (si c'est volontaire), je trouve juste ça un peu renardesque. (mais pourquoi? Parce que renard.)
"chaque mot qu'il avait dit et chaque image, chaque plan de rue, auxquels il se raccrochait comme un naufragé"
J'aime bien l'image, c'est assez parlant.
"la masse de métal crevant dans le bitum un long sillon."
L'impression d'une typo au minimum, et peut-être 2?
"Ses mains tremblaient, sous les gants épais, cherchant à serrer les manettes le plus possible et en même temps se détachant, par calme, pour conserver la fluidité de mouvement. "
Ca veut dire quoi, par calme? Surtout quand on tremble?
"Il devait protéger Muse."
J'aime bien l'idée.
"Il se répétait que les Felins allaient le détruire, qu'il devait braquer et se retourner pour les abattre, mais son corps lui résistait."
Après, c'est un truc que je ne comprends jamais, pourquoi le cerveau et le corps semblent lutter l'un contre l'autre comme ça dans ces scènes là, avec un personnage qui se retrouve physiquement bloqué dans son paradoxe. Pour moi le corps réagit à l'instinct, à la programmation, à la moelle épinière, et le cerveau peut être celui qui essaie de passer par dessus, mais pas l'inverse. Pas le cerveau programmé et le corps qui essaie de lutter. Ca m'échappe complètement. Ca doit être moi
J'ai essayé de suivre tout au long les noms des personnages et tout, mais à la fin j'étais perdue, entre Walden, Morin et Heden. J'ai eu l'impression que tu utilisais parfois des noms et parfois des prénoms. Pourtant au début il semblait n'y avoir que 3 personnages (d'Anges si j'ai bien suivi) + Muse mais je me suis complètement perdue.
Voilà sinon ça me semble bien fonctionner mais c'est un peu trop guerrier pour moi Avec les runes et les méchas, j'ai eu l'impression que tu avais décrit une scène de jeu vidéo ou d'anime.
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- Vuld Edone
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Impe' avait bien résumé le problème, et je le vois encore comme un échec.
Alors oui je pourrais dire que la répétition de l'ombre est voulue et que l'ombre compte moins que d'effacer les soldats. Les Anges sont un monde de bêtes, qui met en avant la puissance et l'humanité en retrait. C'est beaucoup plus facile à mettre en scène quand tu peux cacher le visage d'une personne derrière un masque, ou sous quelques tonnes de blindage.
Mais tes remarques sur les allitérations -- en CdE -- et sur la répétition ici montrent que j'ai encore à apprendre sur les effets stylistiques. C'est vrai qu'à force de faire du style j'en fais sans doute trop, et j'ai à dire vrai souvent cette impression qu'il y a "une information de trop" dans mes phrases, un groupe de mots qu'il me faudrait couper.
Réflexion à avoir, mais une autre fois.
Pour la résistance ici, je n'ai plus du tout souvenir du contexte mais il est possible que ce soit simplement que les bêtes sont capables d'avoir un raisonnement complet en une milliseconde. Physiquement, le corps n'arrive pas à suivre, d'où l'impression pour eux d'être paralysé aux moments critiques. Mais bon, en même temps leurs corps peuvent bouger à des vitesses folles donc je ne sais pas.
Il y a deux manières de le voir.
La première est l'opposition entre le corps et l'esprit. Le corps réagit à l'instinct, mais l'esprit le bloque avec des ordres contraires. D'où paralysie. Cela dit et vu les recherches en cognition, je pencherais plutôt pour un corps qui n'en fait qu'à sa tête et le cerveau qui intervient après-coup en interprétant ce qui s'est passé, et en révisant le contexte pour les actions futures sur lesquelles il n'aura aucun contrôle. Mais bref.
La seconde est qu'il y a trois réactions possibles face à une crise : "freeze, flee or fight". Ce sont les trois instincts. Se figer, fuir ou se battre. Tu peux supposer qu'ici, pour pas de raison, le soldat s'est figé. Ça n'a pas vraiment de sens dans un monde de bêtes avec un combattant. Probablement que dans le contexte, il y a quelque chose de contradictoire qui l'arrête.
Ah oui, et inutile de précise qu'à part Muse ces noms ne me disent absolument plus rien.
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