Le monde de Gratur
- Leagend7381
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- Zarathoustra
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Alors ce texte est vraiment séduiants, plein de charme. Bon, y a un gros points qui fache un peu : les fautes. Je t’invite vivement à écrire sous Word pour profiter des corrections automatiques. D’une part ça te permettra de découvrir tes faites et de progresser, et d’autre part, tu rendras bien plus aisé la lecture de tes histoires.
Alors, pour le reste, je suis vraiment surpris qu’un si jeune auteur ait une telle aisance à écrire ; D’abord, ton intro est vraiment très réussi. Tu installes immédiatement un ton, une ambiance, une certaine poésie à ton texte. Et en plus, tu sais piquer l’attention du lecteur. Accessoirement, il y a aussi une vraie gravité qui transparait derrière ta volonté de légèreté. Non, vraiment, j’aime beaucoup. Tu as un vrai sens de la digression. On sent qu’on suit un fil et qu’il peut partir dans n’importe quel sens si l’envie lui plaisait. Et quand l’envie lui prend, tu retombes toujours très habilement sur tes pattes. Accessoirement, sans avoir l’air d’y toucher, tu montres aussi une belle imagination, un vrai sens du détail qui rendent ton histoire et ton univers crédible.
Autre point, j’ai également fort apprécié ton introduction du narrateur. Tu en fais à la fois un personnage hors champ qui te permet une certaine distance et à la fois un protagoniste de ton histoire.
Pour ce qui est des personnages, pour l’instant, ils sont à peine brossés, mais je les trouve juste, avec une vrai présence.Tu as d’ailleurs réussi à décrire Logelhof non pas phyisquement ou avec sa personnalité, mais plutôt avec ses rêves et ses envies, et tu en dis finalement plus sur lui qu’une vraie description classqie. Encore un bon point.
Et même ta tentative de poésie, qui est normalement casse figure, est réalisée avec légèreté, sans y toucher, mais avec des mots simples et justes, sans chercher à en faire trop, ce qui fait que ça fonctionne très bien.
Pour ce qui est de l’introduction de ton histoire, je dirais que la trame est pour l’instant hyper classique. Auberge. Grabuge. Armée. Le fait aussi que Logelhof veuille découvrir le monde est en soi un peu cliché. Et tu les fais fuir de l’auberge et la seule chose que tu leur donne envie de faire après, c’est… dormir ! Pas très crédible. Du coup, tu casses en une phrase toute la dynamqiue de ton récit.
Puis à nouveau tu fais une belle petite digression sur le coucher du soleil, qui rappelle la vie et la mort. Bien vu. Toujours dans le ton de ton début. Ce sont ces petites touches que j’aime beaucoup et qui font le véritable attrait du texxte pour moi.
La partie « caserne » est plus classique, mais là aussi, tu arrives très bien à tes fins.
Au final, le texte fait passer un moment très plaisant et l’habileté du ton employé nous fait oublié que, pour l’instant, nous sommes sur un schéma narratif hyper classique. Donc j’ai envie de te suivre plus pour la manière que tu contes une histoire que pour l’histoire elle-même. Celle-ci n’a à vrai dire pas commencé véritablement, mais c’est aussi l’une des limites du texte, avec tout ce chapitre, on n'a pas de véritables enjeux si ce n’est le sempiternelle parcours initiatique de deux jeunes héros. Il y a a priori une guerre, mais on ignore son pourquoi et son comment, à la la limite, le texte lui-même ne nous invite pas vraiment à nous y intéresser. Le texte est entièrement tourné sur les personnages, mais tu leur fais vivre une histoire par défaut. Ce n’est pas ce qu’ils veulent. Ils se retrouvent prêts à se faire tuer un peu par hasard, parce que, finalement, ni l’un ni l’autre n’avaient autres choses à faire. C’est là où je doute un peu du récit.
Maintenant, ce n’était qu’une introduction, donc elle remplit bien son rôle. Mais le plus dur, dans une histoire, n’est jamais de commencer une histoire mais bien de la finir. Donc pour l’instant, elle donne très peu d’éléments sur ce qui nous attend (ou alors des directions qui ne sont pas très originales). Il va falloir maintenant envisager d’impliquer davantage le lecteur dans ton histoire en lui donnant de vrais enjeux.
Mais j’ai passé un bon moment avec ce démarrage, je n’ai pas envie de m’arrêter en si bon chemin. A toi de me montrer que j’ai raison et que ce qui n’avait pas sa place ici saura très vite se présenter à moi pour me rassurer. A dire vrai, je suis assez bluffé par la façon dont tu as agencé ton intro quand je sais ton âge. Tu as en toi de très belles promesses et une surprenante maturité sur plein de petits détails qui donnent en grande partie toute la saveur à ce texte. Un vrai bol d'air frais parmi nous (et c'est un compliment, parce que nous avons ces derniers temps tendance ici à oublier la simplicité et la fraicheur d'écrire). Va falloir que tu tiennes la route, parce que j’ai rehausser mes exigences à ton égard !
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- Mr. Petch
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Première chose, et j'insiste sur ce que dis Zara : l'orthographe. C'est vraiment, vraiment, dommage car ça accroche les yeux d'un style vraiment agréable. Relis toi, teste le texte sous Word, traque les "à" à la place des "a", les "ou" à la place des "où", les problèmes d'accord... Bref, un peu de ménage !
Bon, ceci étant dit, je passe à la suite.
Il y a une vraie poésie assez naturelle, je pense à ce passage :
Puis, quand la guerre est finie, jamais gagnée, jamais perdue, on revient avec de grands coffres blancs où reposent et reposeront à jamais les malheureux hommes tombés au combat. On les enterre au pied d'un pêché en fleur, et en été, lorsque les fruits sont murs, on en cueille un, on l'ouvre, et on enterre le noyau à côté du coffre pour qu'a nouveau pousse un pêché. Puis, chaque années, les fils du défunt reviennent seuls manger une pèche depuis l'arbre de leur père ou de leur mère pour que même après leur mort, ils continuent de les nourrir.
Ce n'est pas très complexe comme poésie mais, à l'échelle du texte, c'est très joliment trouvé. Et, pour répéter ce que dit Zara, tu as une vraie facilité avec les mots, ce qui donne un beau style. Je trouve que par rapport à d'autres textes que j'ai pu lire de toi, il y a un effort dans celui-ci sur le vocabulaire, par exemple, moins attendus que dans les autres textes. Et aussi sur la subtilité.
Par exemple j'ai bien aimé cette phrase, même si je ne sais pas si c'est volontaire de ta part :
Nous avons dormis paisible, un bon début pour un voyage que nous pensions faire paisiblement.
L'expression "dormir paisible" n'est pas française, mais je trouve qu'elle se lit très facilement, en tout cas, voilà une faute qui ne m'a pas gênée. Elle permet d'éviter la répétition avec le dernier mot mais tout en gardant un effet d'écho sur le mot "paix". Quand tu relis ton texte pour les fautes, essaie de faire attention à ces "fautes qui n'en sont pas", à ce qui peut s'avérer être une licence poétique. Je pense que c'est quelque chose qui peut s'intégrer à ton style.
Là encore, je ne fais que répéter ce qu'a dit Zara, mais ta façon de gérer le narrateur/conteur est aussi un vrai plus du texte. Sa consistance, ses non-dits, permettent d'avoir une distance, et ne pas prendre pour argent comptant tout ce qui est dit. On ne sait pas si le conteur est le narrateur d'une histoire extérieure ou son sujet, et cette confusion apporte de la densité à l'ensemble, tout en créant un suspens dans un récit somme toute assez banal. Je ne sais pas si c'est volontaire, mais j'ai vraiment eu cette impression que derrière le narrateur tu mettais une sorte d'ironie par rapport à ton monde, voire par rapport aux clichés de l'heroic-fantasy. Et c'est fort habile. Car ça permet de laisser une porte ouverte alors que l'histoire lui-même, et les dialogues par exemple, sont archi-classiques, voire un peu niais par moment (mais comme dit, ça rentre tout à fait dans l'esprit bucolique de l'ensemble).
Par contre, je trouve que cette distance tend à disparaître à partir du chapitre Barihil. Je trouve que c'est dommage, qu'il faut la conserver, même en arrière-plan puisqu'on rentre davantage dans l'action.
Je dois dire que j'ai été un peu moins sensible au poème. Mais globalement, j'ai un peu de mal avec la poésie. Ceci dit, il parvient à être suffisamment simple pour ne pas être trop lourd. Ça m'a rappelé les longs passages poétiques du Seigneur des Anneaux qui parfois m'ennuyaient, parfois me séduisaient. En tout cas, j'aurais tendance à te dire de persister dans cette voie, mais de vraiment approfondir ces poèmes. Essaye de leur donner une vraie consistance, peut-être en t'inspirant d'autres poèmes existants, de styles poétiques existant (mais ce n'est pas moi qui vais pouvoir t'aider sur ce point...)
**
Conclusion :
Le style est vraiment agréable, fluide, et je le trouve plus varié et plus subtil que dans d'autres textes. La consistance du narrateur et la thématique beauté du conte bucolique/rudeur de la réalité martiale sont les points forts du texte, que je t'invite à approfondir si tu n'as pas déjà écrit la suite.
Le seul hic vient peut-être de la dernière partie, Barihil, ou on perd un peu en subtilité et en mise à distance. L'équilibre stéréotypes de l'heroic-fantasy/ironie du conteur que tu parviens à dresser dans les deux premières parties tend à disparaître au profit de l'action, et je trouve ça dommage. Il ne s'agit pas de faire tout un texte en "méta" (ne va pas tomber dans mes défauts ! ) mais d'éviter que le texte ne soit qu'un cliché.
Et travaille vraiment les poèmes, ils peuvent donner une vraie consistance à l'ensemble.
Et n'hésite pas à lire et commenter les autres textes du RdM !!
Et sinon, @Zara :
(et c'est un compliment, parce que nous avons ces derniers temps tendance ici à oublier la simplicité et la fraicheur d'écrire)
Ça c'est bien vrai, ça !!
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- Vuld Edone
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Je suis retombé à l'époque de l'Elebren à la lecture.
Au départ j'allais dire que le narrateur "est trop présent", et cela même lorsqu'il était devenu clair qu'il était un personnage à part entière... mais je dois plutôt saluer la passion qui ressort à la lecture.
Normalement ce genre de passage où le narrateur hésite sur ce qu'il me dit m'aurait agacé. Je tends même à voir ça comme du remplissage chez un auteur qui veut "faire littéraire". Et oui, quand 60% du texte consiste à ça c'est très agaçant.Je ne sait pas si c'est le bon mot pour qualifier cet étrange sentiment d'absence à moi même qui m'envahissait inlassablement, mais je ne sait pas comment je pourrais le décrire autrement.
Mais ici, ce n'est pas du tout le cas.
Ici j'ai vraiment l'impression du personnage qui essaie de se reprendre après avoir encaissé l'attaque. Et c'est exactement ce qui se passe dans ce paragraphe : "J'avais l'impression de me détacher de ce monde idyllique que je m'était façonné dans mes voyages", la forme colle au fond. Il a raison d'hésiter, il a raison de se demander comment qualifier ce qu'il ressent... Et du coup... il vit.
Et c'est pour ça que je me retrouve à me soucier des personnages. Ils me donnent l'impression de vivre.
Pour l'histoire elle-même, elle est "simple" au moins d'apparence. Des Templiers, des Sombres, une guerre, jusque-là c'est quand même facile à suivre. La mise en relief des soldats est sympathique mais, et je pense surtout à la fuite de l'auberge, tout cela reste assez basique. Convenu.
Les méchants tapent à la porte... euh ouais non. Mais mettons. Les héros s'échappent par la fenêtre. Okay c'est joli mais ça doit faire mal. Et surtout tout autour ça doit être rempli de méchants et de chaos. C'est ce que je veux dire par "retourner à l'époque de l'Elebren", du temps où on racontait ce qu'on avait à raconter sans vraiment regarder plus loin. Ça donne un récit très rythmé et engageant, mais pas toujours très convaincant.
Je peux dire la même chose pour la petite passe d'armes avec les soldats. Ça... ça ne se fait pas. Même pour bizuter. C'est du vu et revu, dans les films, etc... mais parlant de vraisemblance, il n'y a vraiment aucune raison pour le soldat de jouer au plus fort. Le nouveau va morfler de toute manière, et une fois au combat il y a plus que juste savoir tenir son épée qui joue.
Je sais donc quel conseil donner, mais c'est un conseil risqué.
Ce serait de chercher plus de vraisemblance. Voir comment ça se passe vraiment. Réfléchir à tous les détails annexes à l'histoire comme bêtement les temps de trajet, le lieu de la caserne et ainsi de suite... je ne vais pas mentir, moi à un certain âge "caserne" je pensais au bâtiment de Warcraft 2.
Il y aurait beaucoup de travail pour donner plus de solidité à l'univers, plus de réalisme je suppose.
Mais c'est risqué parce que ça peut jouer contre l'histoire. Celle-ci est dynamique, et engageante, justement parce qu'elle est assez simple et facile à suivre. On ne s'embarrasse pas des détails, on va à l'essentiel. Du coup, si on s'arrête, forcément qu'on voit des choses qui ne collent pas, mais donner ces détails risque de briser ce qui fait la force du texte.
Peut-être un peu court comme commentaire, et inadapté à un RdM mais c'est ce qui me vient là tout de suite. Je pense qu'on pourrait revenir plus en détail sur la narration pour dégager ce qui lui donne ce tour si engageant. Là-dessus, ce serait bien de vraiment décortiquer quelques phrases.
Je pense qu'on en apprendrait tous un peu plus.
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- Monthy3
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Alors, au préalable, une vraie bonne relecture ne serait pas de trop : c'est assez difficile de se concentrer sur le fond compte tenu des nombreuses fautes d'ortho ou de grammaire. Moins il y en aura, plus il sera possible de se plonger dans l'histoire et de l'apprécier !
Cette remarque préliminaire passée, je dois t'avouer avoir été un peu perturbé par l’hétérogénéité du ton. A la lecture de la première partie, je pensais être lancé dans un conte, léger et optimiste. D'ailleurs, ton personnage est un conteur. Dans cette partie, je trouve que tu en fais un peu trop en termes de rendu "verbal" : trop d'hésitations, trop de tergiversations... Certes, tu as un narrateur qui raconte, mais cela reste un texte écrit, et j'ai été lassé de toutes ces "de, de, de..." et autres "où en étais-je ?".
Hétérogénéité, donc, parce qu'à la suite de ce départ des plus gais, auquel succède une seconde partie dans le même ton mais mieux maîtrisée en termes de discours et non dépourvue du charme caractéristique du conte, nous en arrivons à un récit plus sombre et sans réelle transition. Le style de narration demeure d'ailleurs assez léger, et j'aime beaucoup la relation entre les deux personnages et leurs échanges ; mais le fond s'obscurcit et j'ai eu le sentiment de perdre ce charme que j'avais pu éprouver.
A ce titre, la dernière partie est celle qui m'a le moins plu. On arrive vraiment dans le concret, le texte se fait plus descriptif et le narrateur a un discours vraiment différent, qui se veut plus "profond" sans réellement l'être. Je ne sais pas où va le texte, mais en l'état il ne me paraît pas cohérent de bout en bout, que ce soit dans le fond (très léger au début, même si tu évoques déjà la notion de guerre - sur un ton guilleret -, sinistre à la fin) ou dans la forme (style d'abord très verbal, puis plus narratif).
Comme points positifs, je relève sans hésiter la relation entre tes deux personnages, qui me paraissent très "vivants", ainsi qu'un vocabulaire varié et une belle fluidité dans le style. En dépit de mes remarques plus haut, j'ai pris du plaisir à lire ce début !
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- Leagend7381
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.Et tu les fais fuir de l’auberge et la seule chose que tu leur donne envie de faire après, c’est… dormir
L'entrée en ville aussi à été modifiée. Le personnage, au final, n'entre pas dans la caserne car je trouvais cela trop simple et trop... je ne sait pas trop comment l'expliquer.
Par contre, Vuld Edone m'a fait remarquer l'erreur que j'ammais comis de modifier mon texte alors qu'il était dans la bibliothèque, je n'ai pas encore posté le nouveau mais je vais faire toutes mes modifications dans la catégorie travaux d'écriture
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- San
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