exclamation-circle Divan des Chroniques : asseyez-vous et faites le point !

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il y a 13 ans 1 mois #17216 par San
Personnellement, que ce soit des tournures alambiquées ou un style répétitif, ça ne marche pas trop ^^" l'un est compliqué à déchiffrer, l'autre est ennuyeux à écrire et à lire... de deux maux, il faut choisir celui qui te fait le plus plaisir je pense ;-)

PS : en tout cas j'aime bien les renards

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il y a 13 ans 1 mois #17218 par Krycek
Peut-être ne sommes-nous pas bon public aussi. A prendre en compte ça.

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il y a 13 ans 1 mois #17220 par Mr. Petch
C'est une question lancinante qui me vient aussi, des fois : est-ce que j'écris pour faire plaisir à mes (quelques, mais réels) lecteurs ou pour me faire plaisir à moi-même. J'aurais tendance à pencher dans la seconde solution : faire ce qui me plait le plus, et c'est aux lecteurs de suivre... Le plaisir de torturer les mots est souvent plus fort que celui d'essayer de se faire comprendre, mais en même temps, j'essaye de toujours me demander quand j'écris : là, quel effet cela va produire sur le lecteur. Mais enfin, c'est complexe à gérer : tout auteur est d'abord un lecteur !

Et si j'aime bien ton style torturé, Feurnard, c'est justement parce qu'il est très stimulant à la lecture.

Et quand j'aurais le temps, il faudra que je vous parle de ma théorie sur le syndrôme du littérateur qui a passé des heures à étudier la littérature et qui se décide à écrire...

Mr Petch

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il y a 13 ans 1 mois #17229 par Zarathoustra
Réponse de Zarathoustra sur le sujet Re:Divan des Chroniques : asseyez-vous et faites le point !
Faire plaisir ou se faire plaisir, c'est ça la question?
L'idéal est d'arriver à faire les deux. Et c'est ce que réussissent les grands écrivains ( aujourd'hui, hier, demain).

Mais quelque part, ma motivation première est certainement de me prouver que je suis capable d'aller jusqu'au bout d'un récit. Et c'est toute ma difficulté car je me trouve qu'avec des récits qu'il me faut finir. Et d'un coup ça me bloque. Je n'arrive pas à finir le Devin, comme si ce que j'avais imaginé en tant que fin n'était pas à la hauteur ou plus exactement, j'ai plein de façon de le finir et je n'arrive plus à choisir. Et j'aime être guidé par mon inspiration qui là ne m'aide pas.

J'ai également Allareil que je continue de temps en temps. Là, tout est clair sur ce qu'il me reste à écrire, je sais précisément où aller (même si j'ai un grand espace de liberté sur ce qu'elle doit vivre au présent). Mais c'est justement sur ce que je connais de mon histoire que je perd en motivation, comme si le fait de "savoir" me paralysait. J'aime écrire des textes libres, des textes qui naissent sans forcément savoir où j'attérirais. La forme du journal me permet d'écrire des paragraphes de la sorte, mais seulement pour finir mon histoire, je dois passer au concret.

Sans parler d'un autre projet à l'état d'embryon. Sans parler d'un projet de fusion de deux récits pour faire un tout.

En fait, parmi toutes mes histoires, la seule que j'ai vraiment terminée était Rencontre du 3eme type. Une histoire que j'ai improvisée tout au long. Et elle a débouché sur une fin que je n'espérais même pas, à la fois grave et légère, ce qui me plairait le plus d'écrire.

Donc j'écris d'abord pour réaliser des sortes de rêves. Et mon plaisir est d'essayer à ce que le plus grand nombre y trouve son compte. Et les lecteurs des Chroniques sont un excellent examen pour se tester et voir l'image qu'il y a dans le miroir, c'est à dire ce qu'on projette (et si c'est bien ce qu'on imaginait projeter).

Mais bon, dire que j'écris est un grand mots si on voit le nombre de phrases due j'aligne en un an. Mais l'envie de reprendre n'a jamais été aussi présent aujourd'hui que depuis plusieurs années.

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il y a 13 ans 3 semaines #17264 par Monthy3
J'arrive bien après la bataille, mais je ne pouvais laisser passer cela :

Oui, j'ai (enfin - allelluïa) terminé Pandy.

Félicitations, Kry' ! :woohoo: B) J'imagine avec plaisir la joie que tu as éprouvée (même si tu l'as écrit en tout petit, modeste comme tu l'es) ! D'ailleurs, j'en profite pour te poser une question : comment te sentais-tu après ? Est-ce que, par le plus grand des hasard, tu n'aurais pas eu un gros sentiment de vide, de "vidé" ? Et as-tu recommencé à écrire depuis (je suis resté assez distant ces derniers temps, du coup j'ignore si tu as déjà pondu moult nouvelles ensuite ou non !) ?

Sinon, discrètement, je le chuchote : 9 mois sans nouvelles plus tard, l'Echiquier a passé le premier rideau du comité de lecture d'une maison. J'imagine qu'il en reste un certain nombre, mais enfin, c'est déjà ça ! La suite (et peut-être la fin !) au prochain mail (dans autant de mois ?).

Pour en venir en débat, à qui faire plaisir ?, la réponse de base est sans doute, comme vous l'avez dit, à tout le monde - soi et les autres ! Mais cela se déroule dans un monde idéal.
Je n'ai jamais véritablement écrit dans le but essentiel de plaire aux autres, parce qu'il m'est difficile de me forcer à écrire des choses qui ne m'intéressent pas. Il est déjà assez difficile d'accoucher d'un récit et de se plier aux contraintes de l'exercice sans devoir en plus se plier à celles de l'extérieur ! Pourtant, la relative indifférence (et le désintérêt) de mon entourage (en dépit de leurs louables essais) pour la SFFF aurait pu ou dû me conduire à changer de genre de récit ou de ton, mais même cela n'a pas suffi.
En tout cas, ce point de vue était le mien jusqu'à récemment. Je me suis pris au jeu, par exemple, d'écrire une nouvelle sur un thème et dans un genre plus généralistes pour faire plaisir, et je crois avoir réussi à ne pas me renier totalement - ce qui était un peu ma crainte.
Plus encore, avant d'avoir reçu la nouvelle ci-dessus murmurée, je me disais même que je tenterais peut-être d'écrire un roman policier, qui toucherait probablement plus de monde (mais c'est surtout ma découverte des auteurs fin XIXe-début XXe, Gaston Leroux et Conan Doyle en tête, qui orientait ainsi mon esprit). Il faut bien avouer que c'est un peu frustrant de ne pas arriver à toucher les gens.
En fait, j'en arrive un peu à un paradoxe, ou en tout cas à deux points ardus à concilier : d'une part, écrire devient plus pénible que plaisant lorsque l'on doit se plier au goût des autres ; d'autre part, ne pas être lu est moins plaisant que pénible ! Alors, que faire ? Chercher des lecteurs autre part, ou chercher une autre voie ?
Je l'ignore.
Après tout, la SFFF n'est pas le seul chemin digne d'intérêt, je m'en rends compte. Mais j'incline pour elle, et je crois que je m'y tiendrai encore un certain temps. 8)

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il y a 13 ans 3 semaines #17265 par Krycek

D'ailleurs, j'en profite pour te poser une question : comment te sentais-tu après ? Est-ce que, par le plus grand des hasard, tu n'aurais pas eu un gros sentiment de vide, de "vidé" ? Et as-tu recommencé à écrire depuis (je suis resté assez distant ces derniers temps, du coup j'ignore si tu as déjà pondu moult nouvelles ensuite ou non !) ?

Bonjour Monthy ! Ravi de te revoir ! :)
Comment je me sentais après ? Honnêtement ? Soulagé.
Je crois que plus j'avançais vers la fin du récit, plus j'appréciais ce que j'écrivais... mais à force de relecture du début (qui est capilo-tracte) j'aimais de moins en moins le tout.
Donc soulagé de pouvoir passer à autre chose tout en ayant réussi à terminer sur la note que je cherchais.

Et non, je n'ai pas encore réécris. La proposition de Feurnard des Pattes d'Auteur me tente et j'ai déjà le pitch pour une nouvelle d'une page ou deux. Mais j'ai l'impression de jouir d'une liberté que je savoure un peu "libéré" de Pandy. Par ailleurs, je garde en tête le Roi Phoenix qui, après la nouvelle ci-dessus, reste le projet qui me tiens le plus à coeur. Là encore, un gros travail au préalable m'attends pour ne pas réitérer l'erreur de Pandy (le début capilo tracte et un récit qui a une saveur douteuse).

Au final, la fin de Pandy me semble être la conclusion d'une leçon et j'espère trouver rapidement l'envie d'écrire à nouveau (j'entends sur un long récit) pour voir ce que j'en ai tiré. (Encore une fois, IRL j'ai beaucoup à faire actuellement... raaaah.)

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il y a 12 ans 8 mois #17457 par Mr. Petch
Il y a longtemps que ce divan n'avait pas servi, alors je le réinaugure avec mes états d'âmes personnels.

Comme souvent quand je retourne chez mes parents, je retrouve dans l'ordinateur des vieux textes écrits il y a plus de cinq ans, quand j'étais encore adolescents. Et ces textes me désespèrent car, malgré quelques naïvetés, je les trouve excellents. Ou en tout cas, bien meilleurs que ce que je suis capable de produire maintenant. En outre, à l'époque, j'alignais sans problème une page par jour là où il me faut maintenant un mois entier pour écrire cinq pages...

Et je me dis que ce qui manque à mes textes actuels est la spontanéité de l'écriture : mes vieux textes sont bourrés de dialogues, mais plus vivants que ceux que j'écris maintenant ; et surtout plus imaginatifs. Or, je vois mal comment faire machine arrière et retrouver une candeur juvénile dans l'écriture, quand je d"couvrais ce passe-temps pour la première fois.

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il y a 12 ans 8 mois #17458 par Vuld Edone
Amen.

J'avais cru que la spontanéité était la réponse - et c'est la spontanéité qui me permet de continuer Zaleth - et qui m'oblige à refuser toute forme de planification. Mais non. Prime devait reposer sur la spontanéité (plusieurs jets derrière l'actuel Champs), et Fahron en partie aussi, et tous deux ont échoué. La spontanéité seule ne suffit pas.

Je compte sur Zaleth pour me donner la réponse, personnellement.

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il y a 12 ans 8 mois #17459 par Monthy3

Et ces textes me désespèrent car, malgré quelques naïvetés, je les trouve excellents.

Est-ce vraiment le cas ? Je me demande.
Généralement, a posteriori, on a plutôt tendance à remarquer les lacunes d'une telle candeur. Lorsque l'on commence à peine à écrire et que l'on ne connaît pas grand-chose de ce qui se fait, j'ai le sentiment que l'on se trouve très imaginatif alors même que quelques lectures ou expériences supplémentaires permettraient de constater que l'on est désespérément banal. :huh: N'est-ce pas plutôt que tu regardes avec tendresse de tels émois ?
Par ailleurs, il est aisé d'écrire cinq pages de dialogues munis ponctués d'autant de points d'exclamation (j'imagine, hein !), bien moins de travailler un style, de fignoler des descriptions et, en fin de compte, de donner une véritable profondeur au texte. En somme, je suis un peu dubitatif quant au bien-fondé de tes impressions. D'autant plus après avoir lu Roderick, qui me paraît tout bonnement impossible à écrire pour un débutant. Et tout à fait imaginatif, par ailleurs !
Et puis, l'imagination... C'est un bien grand mot, polysémique en outre. Avoir de l'imagination, est-ce créer une intrigue complexe à force de réflexion et la mener à son terme à force de labeur, ou est-ce être capable d'improviser une histoire à narrer au coin du feu ? En tout cas, je suis aujourd'hui certain d'une chose : être imaginatif, ce n'est pas être capable d'inventer des races bizarres pourvues d'appendices étranges et d'un langage incompréhensible ;)
Après, je parle de façon générale. Je ne connais pas lesdits récits que tu évoques et serais même curieux de les parcourir, ne serait-ce que pour te rassurer ou, à tout le moins, de donner une opinion :)

En tout cas, je rejoins absolument Vuld (dur dur de s'adapter au nom !) sur ce point :

Mais non. Prime devait reposer sur la spontanéité (plusieurs jets derrière l'actuel Champs), et Fahron en partie aussi, et tous deux ont échoué. La spontanéité seule ne suffit pas.

J'ajouterais même que, d'une certaine façon, c'est facile, la spontanéité. Prends une feuille blanche et écris tout ce qui te passe par la tête, et tu seras spontané. Cela ne mène pas très loin si l'on se contente d'elle seule, en tout cas pas à un véritable roman à mon avis - sans doute plus à des nouvelles, peut-être, puisque le souffle n'a pas le temps de s'épuiser. Voilà, en fait, c'est ça, la spontanéité : le sprint. Tu peux faire un 100 mètres avec, peut-être, mais un roman, long, un exercice d'endurance ? Je ne le crois pas. Ou alors, c'est du dopage ! :P


Enfin, comme je ne suis pas venu depuis un moment, je vais faire un point sur mes écrits depuis le début de l'année :
- une dizaine de nouvelles destinées à divers appels à textes, toutes impitoyablement refoulées sauf une pour le moment :P Vous aurez peut-être droit à l'une ou l'autre d'entre elles, du coup, lors d'une prochaine MàJ (inutile de bondir de joie,hein !) ;
- un roman court de fantasy, peut-être un peu trop classique (quoique sa construction n'est pas si habituelle), qui se situe dans un cycle dont j'ai entamé le deuxième tome.
Tiens, d'ailleurs, il me permet de revenir à cette notion d'imagination et, par là-même, d'originalité. J'ai de plus en plus tendance à rechercher celle-ci dans la forme plutôt que dans le fond de mes écrits. Ainsi, dans le texte en question, le pitch est banal : une vieille gloire qui se morfond depuis une décennie se retrouve réquisitionnée par sa cité natale pour prévenir un conflit avec la cité rivale (même si les modalités dudit conflit sont un tantinet inhabituelles). Le tome 1 voit le voyage du bonhomme d'un point A à un point B, son exploration de la ville B, puis son envoi vers un point C. Rien de bien folichon. L'originalité tient plutôt dans le fait qu'il y a 3 chapitres 2, chacun permettant de découvrir l'une des facettes de la cité B et narré par un personnage différent du petit groupe, et où les événements diffèrent - alors que le chapitre 3, lui, rejoint les fils. Et je dois bien avouer que cela m'amuse particulièrement de jouer avec la structure du récit de cette façon ! B)

Et vous, tiens, privilégiez-vous l'originalité (si vous la recherchez) dans le fond ou dans la forme ?
(Je ne sais s'il faut créer un nouveau sujet, donc dans le doute, je laisse cela ici.)
-

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il y a 12 ans 8 mois #17462 par Mr. Petch
Je vais paraître très prétentieux, (mais ce n'est pas mon intention !) mais les textes dont je parle ne se limitaient pas à des suites de dialogues comme souvent chez les débutants. Feurnard pourra en témoigner vu qu'on rivalisait d'ingéniosité sur le Warfo à l'époque :lol: . Tout ça pour dire que je ne pense pas être atteint par l'indulgence.

J'affine un peu ma pensée : c'est amusant, Monthy, parce que tu pointes sans le faire exprès un fait intéressant. Ma principale impression en lisant mes vieux textes était que, du point de vue du style, cela restait sans grande réflexion, mais que l'intrigue (je dis l'intrigue plutôt que l'histoire pour signifier la "structure narrative") était beaucoup plus fine, avec une psychologie des personnages mieux sentie (et on rejoint là une discussion de Zara sur le rôle des dialogues pour l'appréhension des personnages). Bref, l'histoire était plus captivante et surtout mins bancale. L'explication étant qu'à l'époque, je passais des heures à la ressasser dans ma tête pour bien la ficeler là où maintenant, je n'ai plus tout ce temps à y consacrer. Je n'aurais pas fait l'erreur de la fin incongrue de Roderick, par exemple (ceci dit, j'avais déjà du mal pour mes chutes...). A l'inverse, maintenant, je privilégie le style, un travail direct sur les mots, d'où des textes plus laborieux à écrire et, peut-être, à lire.

Et ça me permet de répondre à ta question :

Et vous, tiens, privilégiez-vous l'originalité (si vous la recherchez) dans le fond ou dans la forme ?


Je dirais que, maintenant, je privilégie surtout l'originalité de la forme, comme toi, et comme si le défi de l'intrigue devenait moins palpitant. Ceci dit, j'ai relu récemment le Cycle d'Elric de Moorcock, qui est absolument sobre sur le style, mais très original sur le fond, et ça m'a donné envie de revenir dans cette direction, d'où le retour vers mes vieux textes. Roderick était aussi une tentative d'arriver à quelque chose de moins pensé sur la forme, après Les Cimes qui, au contraire, était très pensé.

Sur la spontanéité, je me pose la question en ces termes : dans la mesure où mon ambition n'est pas de "professionnaliser" mon écriture, je me dis parfois que je préfèrerais une écriture qui me vienne plus facilement. Ceci dit, quand j'essaye, ça donne La garçon de la plage, dont vous (chroniqueurs avisés) avez vu les lacunes. Donc dans le fond, cette expérience donne plutôt raison à l'idée que la spontanéité ne suffit pas, et que le travail et le retravail du texte est nécessaire.

Et sinon, Monthy, il n'y avait pas un projet de publication de l'Echiquier dont tu nous avais parlé il y a quelques mois ? :huh:

Mr Petch

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il y a 12 ans 8 mois #17464 par Monthy3

Feurnard pourra en témoigner vu qu'on rivalisait d'ingéniosité sur le Warfo à l'époque

Je me demande si le récent plantage du warfo a conservé cela, tiens. A fouiller !

(ceci dit, j'avais déjà du mal pour mes chutes...)

Je te propose LA solution : éviter les nouvelles à chute ! :P
Bon, d'accord...

A l'inverse, maintenant, je privilégie le style, un travail direct sur les mots, d'où des textes plus laborieux à écrire et, peut-être, à lire.

Peut-être, peut-être pas. J'imagine que cela dépend des lecteurs. Pour ma part, je prends un pied incroyable à lire certains bouquins pourtant très "écrits", et pour cette raison-là en particulier : La Horde du Contrevent, Perdido Street Station, le Seigneur des Anneaux que je relis (encore !) en ce moment... A l'inverse, un style simpliste, trop dépouillé, trop naïf, peut me faire refermer un livre - et là, je songe encore à ces Confessions d'un automate mangeur d'opium, contre lequel j'ai décidément une dent ! :P (Alors qu'il est pourtant encensé par ailleurs, cf ici : Critiques sur noosphere (oui, je fais de la pub pour ce que je n'ai pas aimé, c'est dire que je ne suis pas rancunier !))

Et sinon, Monthy, il n'y avait pas un projet de publication de l'Echiquier dont tu nous avais parlé il y a quelques mois ?

Toujours en attente. Il semblerait que l'édition (ou la non-édition) soit l'école de la patience :) La maison en question a d'ailleurs fermé les soumissions depuis plusieurs mois, c'est dire qu'ils doivent crouler sous les manuscrits - ce qui n'est guère étonnant.

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il y a 12 ans 7 mois #17498 par Monthy3
Hop, un petit mot de lamentation : je galère sur un chapitre comme je ne l'avais pas fait depuis un certain temps. :( J'y écris pour la première fois du récit à la première personne en adoptant le point de vue d'un personnage que je ne "sens" pas vraiment. Du coup, bien que j'aie des idées sur les scènes et l'intérêt dudit point de vue, je trouve les quelques lignes pour l'heure écrites très fades. D'où blocage.

On me dira de virer ce point de vue et de passer à autre chose. Las, je ne le peux ! Le roman est bâti selon une structure particulière et, encore une fois, ce point de vue y figure en bonne place (je suis buté).

Je n'ai plus qu'à me consoler en me disant que, de tout façon, je n'avais prévu pour celui-ci qu'une dizaine de pages (par chapitre, et il y en a deux :? )...

Des gens pour me livrer une opinion sur le bouzin (déconnecté de tout le reste du récit, du coup) une fois que j'en serai venu à bout (ce qui peut prendre du temps ou être très court, en mode "écriture automatique") ?

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il y a 12 ans 7 mois - il y a 12 ans 7 mois #17499 par Krycek
Mais tout à fait, tiens moi au courant.

Edit : pourquoi te forcer sur la longueur en nombre de pages ? Si tout est dit en 2, alors pourquoi en tartiner 10 ?
Note : ne réponds pas trop fort, Vuld risquerait de passer et me parler du tartinage.... ;)

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il y a 12 ans 7 mois #17501 par Vuld Edone
Pas sur le divan.

Je n'ai pas vraiment une heure devant moi pour écrire ces deux-trois lignes de texte, donc un résumé de ma pensée sera : ne laisse pas passer ça. Pas d'explication, juste, ne laisse pas passer ça. Pas de "torchons ça et passons à la suite".

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il y a 12 ans 7 mois #17502 par Krycek
Tout à fait, pas de 'torchon'.
Néanmoins, il y a différence entre une solution chargée et une trop diluée. Je préfère la chargée (AMHA).

"Une œuvre n'est jamais terminée mais seulement abandonnée."
P. Valéry

Tout ce que je voulais dire à Monthy était de NE PAS se forcer au risque de la dénaturer. Par la suite, dans son récit, il voudra sûrement y ajouter quelque chose pour forcer le trait du personnage, corriger un souci chronologique, etc... Alors il pourra sans souci allonger cette partie.

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il y a 12 ans 7 mois #17503 par Zarathoustra
Réponse de Zarathoustra sur le sujet Re:Divan des Chroniques : asseyez-vous et faites le point !

Mr Petch : Ma principale impression en lisant mes vieux textes était que, du point de vue du style, cela restait sans grande réflexion, mais que l'intrigue (je dis l'intrigue plutôt que l'histoire pour signifier la "structure narrative") était beaucoup plus fine, avec une psychologie des personnages mieux sentie

Tu n'avais pas écrit des trucs sur les Rois des Tombes sur Wafo?

Cette discussion rejoins une de mes "théories". Les premiers écrits ont une qualité naturelle car on arrive parfois à synthetiser dans notre premier jet plein de choses qui avec le temps vont nous échapprr ou qui ne seront pas naturelles parce qu'on "saura" comment faire.
Ce ne sont peut-être pas de grands récits mais ils redeviennent une sorte d'idéal une fois qu'on a vraiment découvert le travail d'écrire.

En résumé, on départ, on fait sans savoir, étape 2, on comprend et on cherche à se dépasser et malheureusement on devient laborieux et on a envie de retrouver la fraîcheur des premiers récits.
Viens alors la 3eme étape, celle où on arrive à écrire sans plus se poser toutes ces questions qui nous bloquent, parce qu'on "trouve". Alors, je pense que dans ce cas, on devient vraiment un écrivain.
Bref, je ne pense pas qu'il faille se lamenter sur le fait qu'on trouve pas ses récits aussi bons (sur certains points) que ses premiers récits. Parce c'est justement tout ce qu'on a ajouté qui devient important, qui fait que nos récits ne sont pas ceux des autres en quelques sorte, on y trouve davantage notre ADN. Seulement il faut se retrouver, ou plutôt se trouver "sa" voix qui nous chuchote les mots.

Monthy: J'y écris pour la première fois du récit à la première personne en adoptant le point de vue d'un personnage que je ne "sens" pas vraiment. Du coup, bien que j'aie des idées sur les scènes et l'intérêt dudit point de vue, je trouve les quelques lignes pour l'heure écrites très fades. D'où blocage.

Je suis moi aussi bloquer par une scène (ou plutôt un chapitre) qui est en train de faire retomber le soufflet. Parce que ça concerne despersonnages avec qui je n'ai pas su développer des affinités et que c'est un creu au niveau de l'intrigue. Ce qui me vexe, c'est que pendant 2 ou 3 mois, j'avais des chapitres que je ne sentais pas trop mais qui soit en accumulant des scènes j'arrivais à les densifier soit j'avais une étincelle pour déclencher mon envie d'écrire ou une scène qui faisait mon climax et que je n'avais pas prévue. Ca fait 6 semaines que ça dure.
Du coup, j'ai tendance à repartir peu sur les 3 noms (et du coup, le long blocage que j'avais sur une partie de son existence et qui était lié à un manque de concret de ma part (ou un manque de complexité du "fluff" s'est levé car j'ai trouvé les trous).
Bref, pour revenir à ce qui te concerne, c'est certainement que tu vis cette scène ou ces chapitres comme une contrainte ou un passage obligatoire. Pour moi, c'est que tu n'as pas vraiment trouvé ce qui les rendait si nécessaires, ou que tu n'est pas dans la peau de ton personnage. Et du coup, il n'y rien de vital à écrire.
Un récit à la première personne décolle souvent avec un cheminement de pensées. Moi par exemple, je suis parfois partie d'un rêve qu'elle se raconte, ou d'une pensée qu'elle met ensuite en lumière avec son histoire (dernièrement, c'est une "théorie" du cercle en tant qu'espace rassurant mais qu'il y a rien de plus excitant que de "sortir" du cercle). Donc elle expose ses idées et elle les illustre après en continuant son histoire. Du coup, je peux la refaire parler plus tard de sa théorie pour l'affiner ou la critiquer comme si sa réflexion s'approfondissait. Je sais pas si ça peut t'aider pour ton texte à la première personne. C'est un peu le principe de la "barbe" de M Petch dans son final VLCBE. Bref, il faut que tu trouves une idée qui n'est pas dans ton récit mais qui serait au centre de la tête de ton personnage. Un récit à la première personne, c'est forcément pas strucutré comme un récit classique, il faut au contraire profiter de cette liberté et de ces possibilités.

Donc moi aussi j'avais besoin du divan! :laugh:

Tiens, à propos de blocage, il me vient une idée de sujet à discuter ensemble.

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il y a 12 ans 7 mois #17510 par Mr. Petch
@ Zara :

En résumé, on départ, on fait sans savoir, étape 2, on comprend et on cherche à se dépasser et malheureusement on devient laborieux et on a envie de retrouver la fraîcheur des premiers récits.
Viens alors la 3eme étape, celle où on arrive à écrire sans plus se poser toutes ces questions qui nous bloquent, parce qu'on "trouve". Alors, je pense que dans ce cas, on devient vraiment un écrivain.


Vivement la troisième étape alors ;)
Blague à part, je partage à peu près cette vision des choses. Comme je me suis remis à écrire un peu plus intensément (merci les vacances !) pendant ce mois d'août, ma position a changé : je me rassure en me disant que ce que j'écris maintenant est moins fluide, moins palpitant dans son intrigue, mais possède d'autres qualités. J'écris juste "autrement", et l'évolution est intéressante à percevoir, avec le recul, comme quand un écrivain ou un peintre à des périodes différenciés.

Tu n'avais pas écrit des trucs sur les Rois des Tombes sur Wafo?

Rois des Tombes et Hommes-lézards, mais ce n'est pas forcément à ces textes que je pensais en priorité... (ce qui me rappelle qu'il faudrait que je ressorte ici la Dame Blanche qu'Impe réclame depuis plusieurs mois.)

@ Monthy :

J'y écris pour la première fois du récit à la première personne en adoptant le point de vue d'un personnage que je ne "sens" pas vraiment. Du coup, bien que j'aie des idées sur les scènes et l'intérêt dudit point de vue, je trouve les quelques lignes pour l'heure écrites très fades. D'où blocage.


Problème récurrent du personnage qu'on ne "sent" pas ; je sais que c'est capable de me bloquer aussi. Pour en rajouter sur ce que dit Zara : essaye de prendre du temps pour penser ton personnage, le définir par des détails (vestimentaires, gestuels, caractères) qui seront autant de bouées pour te raccrocher. Mieux encore : comme c'est de la première personne, essaye de le définir par une parole : on a tous une façon de parler très différente, voire souvent des façons de parler différentes selon les circonstances (registre de langue, tics de langage, etc.). C'est cette "voix" qu'il faut trouver. C'est un peu banal ce que je dis là, non ? (il faut trouver la voix :P )

Mr Petch

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il y a 12 ans 7 mois #17514 par Zarathoustra
Réponse de Zarathoustra sur le sujet Re:Divan des Chroniques : asseyez-vous et faites le point !

Rois des Tombes et Hommes-lézards, mais ce n'est pas forcément à ces textes que je pensais en priorité... (ce qui me rappelle qu'il faudrait que je ressorte ici la Dame Blanche qu'Impe réclame depuis plusieurs mois.)

J'avais un doute pour les HL. Il me semble aussi avoir lu des morceaux d'autres choses et je crois me souvenir avoir eu même un doute s'il s'agissait du même auteur.

Vivement la troisième étape alors

J'en parle mais je suis toujours à la 2eme étape... ;) Je me cherche sans me trouver tout le temps... Et quand je me trouve, c'est parfois au prix d'un gros travail de ré-écriture, et même quand je pense me trouver, je ne suis toujours pas sûr d'avoir réussi à donner ce que méritait les scènes ou à atteindre pleinement mes intentions initiales, comme si j'avais dévié, ce qui est une sorte d'échec en soi.
Donc je suis loin de tout ça.

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il y a 12 ans 7 mois #17517 par Monthy3
@ Kry :

Edit : pourquoi te forcer sur la longueur en nombre de pages ? Si tout est dit en 2, alors pourquoi en tartiner 10 ?

De façon saugrenue ou pas, cela me pousse à faire preuve d'imagination. En fait, j'ai de moins en moins de mal à prévoir le nombre de pages nécessaires et à m'y conformer. Par exemple, j'ai prévu 25 pages pour le premier chapitre (oui, ce sont de longs chapitres :P ) et j'en ai écrit 26. Bon, après, je fais partie de ceux qui pensent que se poser des contraintes (même comme celles-là) est parfois positif et salutaire, mais c'est clair que ce n'est qu'un point de vue.
En tout cas, je suis venu à bout de ces 10 pages ! :woohoo: Je relis ça attentivement et te l'envoie (ou alors, je le mets en travaux d'écriture ?).

@ Zara

Bref, il faut que tu trouves une idée qui n'est pas dans ton récit mais qui serait au centre de la tête de ton personnage. Un récit à la première personne, c'est forcément pas strucutré comme un récit classique, il faut au contraire profiter de cette liberté et de ces possibilités.

C'est vrai que c'est une idée intéressante. D'ailleurs, je l'ai mise en oeuvre, me semble-t-il, en casant une parabole ne concernant pas véritablement l'intrigue principale, mais propre à ce personnage censément mystique. Je ne sais pas trop si cela passe bien ou non.
En tout cas, Zara, sache que je conserve toujours dans un coin de ma tête ce que tu m'avais dit un jour, dans ton commentaire de l'un des chapitres de l'Echiquier : celle d'essayer de faire de chaque passage un peu barbant à écrire un "morceau de bravoure". Mine de rien, cela m'aide sacrément dans mon écriture (même si c'est un idéal foncièrement inaccessible, bien sûr) :)

@ M. Petch

Rois des Tombes et Hommes-lézards

En fouillant dans mes souvenirs, je dirais Bons baisers de Lustrie et, euh, les Contes de l'Oasis (quoique peut-être était-ce le Warza :huh: ) ? En tout cas, quel dommage que ce crash du warfo !

Mieux encore : comme c'est de la première personne, essaye de le définir par une parole : on a tous une façon de parler très différente, voire souvent des façons de parler différentes selon les circonstances (registre de langue, tics de langage, etc.). C'est cette "voix" qu'il faut trouver.

Ouaip, et cette voix est d'ailleurs moins alerte que le reste du récit, mais bon, à force de vouloir lui donner un "trait", j'emploie les ficelles les plus grossières (louanges à son dieu, vocabulaire et comparaisons religieux)... Je pense qu'il va me falloir un tantinet plus de finesses.

En tout cas, merci pour vos conseils, je n'en attendais pas tant (je venais juste grommeler en bon nain que j'affectionne) ! :cheer:

Pour la conversation au sujet des premiers récits, j'ai la chance de ne pas partager vos doutes tant les miens étaient mauvais. Franchement, j'ai relu un début de roman écrit en première (je crois), c'était d'une naïveté (alors que, bon, la première, quoi !) et d'une banalité confondantes. Le continent miraculeusement coupé en trois (pour trois races, avec évidemment nains, elfes et humains), l'île mystérieuse au centre, l'absence totale d'intrigue... J'en frémis encore.

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il y a 12 ans 7 mois #17520 par Zarathoustra
Réponse de Zarathoustra sur le sujet Re:Divan des Chroniques : asseyez-vous et faites le point !

De façon saugrenue ou pas, cela me pousse à faire preuve d'imagination. En fait, j'ai de moins en moins de mal à prévoir le nombre de pages nécessaires et à m'y conformer. Par exemple, j'ai prévu 25 pages pour le premier chapitre (oui, ce sont de longs chapitres ) et j'en ai écrit 26. Bon, après, je fais partie de ceux qui pensent que se poser des contraintes (même comme celles-là) est parfois positif et salutaire, mais c'est clair que ce n'est qu'un point de vue.
En tout cas, je suis venu à bout de ces 10 pages ! Je relis ça attentivement et te l'envoie (ou alors, je le mets en travaux d'écriture ?).


Je sais souvent combien de pages vont faire mes chapitres. Mais j'ai une réelle difficulté à laisser un chapitre de plus de 10 pages sans me dire que je peux du coup en faire 2 de 5 ou 6. J'ai noté qu'une page word fait en gros 3 pages normales en format livre (voire beaucoup plus quand on est pas au format poche). Donc écrire un chapitre qui fait 25 ou 30 pages, pour moi, c'est trop. Et pis, je ne suis pas assez prolixe pour ça.
Cela dit ma scène d'action que je vous avais proposé faisait un petit 4 pages au départ et j'en ai fait 11 pages. Et je suis certains qu'on peut aller encore plus loin sur certaines de ces scènes, mais je serais du coup tenter de travailler l'ensemble sous forme de 2 chapitres. Le fait est aussi que je mets pas beaocup de suspense:rebondissements dans mes histoires donc ça n'aide pas.
Cela dit, je suis capable de créer des scénar complexes (je l'ai fait quand j'ai fait des JDR) mais ça ne m'intéresse pas de les écrire en tant que récits. J'aime une sorte d'épure dans ce que j'écris en ce qui concerne l'action. Pourtant j'aimerais me forcer parce que je sais que ça m'aiderait à écrire davantage.

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