Diagnostic à l'aveugle
- gilfuin
- Auteur du sujet
- Hors Ligne
- Messages : 170
En clair, une fois l'extrait lu, les diagnosti-chroniqueurs seront invités à :
- faire une analyse stricte de l'extrait.
- tenter d'en sortir un style d'écriture.
- essayer de replacer l'extrait dans un contexte plus large.
- faire des comparaisons entre différents textes/auteurs potentiellement liés à l'extrait (éventuellement avec des auteurs hors Chroniques, pour essayer de percer à jour tout ce que nous évoque le style d'écriture de l'extrait)
Lorsque la tournure du débat semblera atteindre son épilogue, les participants seront invités à proposer un ou deux noms d'auteurs/chroniqueurs.
Celui qui propose l'extrait a le droit de :
- fournir un indice lorsqu'il aura posté son extrait.
- fournir d'autres indices en fonction de l'avancée des discussions.
- répondre aux questions posées par les diagnosti-chroniqueurs.
Le but du diagnostic est avant tout de :
- faire redécouvrir un texte ou un auteur/Chroniqueur.
- échanger et analyser un extrait à partir de son style et de ses thèmes.
Le but du diagnostic n'est donc surtout pas de:
- poster un extrait impossible à découvrir (histoire d'être celui qui aura collé les membres du forum le plus longtemps)
- discuter interminablement dans le vide.
Il s'agit donc d'un savant mélange (pour celui qui propose) dans le choix de l'extrait (ni trop abscons, ni trop évident) et dans sa manière de guider la discussion en fonction du besoin.
PS: en fonction des premières tentatives de diagnostics, nous verrons si il sera nécessaire de fixer une limite dans le temps à l'analyse d'un extrait.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- gilfuin
- Auteur du sujet
- Hors Ligne
- Messages : 170
[...]
Au milieu de sa fascination, un soupçon d’angoisse l’appréhendait dès qu’il franchissait le seuil. Ainsi, la peur de ne pas avoir été lu ou apprécié se bataillait avec la jalousie de ceux qui franchissait cette épreuve mystérieuse, un rituel dont les règles étaient tenues secrètes.
Il avait longtemps cherché à les découvrir, mais, à plusieurs reprises, il avait senti quelque chose de menaçant dans ce lieu. Au début, il s’était dit que la communauté qui le visitait religieusement ne voulait pas que son secret fût percé. Depuis peu, il pressentait qu’il touchait à son but. Il s’était convaincu qu’un ennemi lui en voulait personnellement, sans doute parce qu’il était sur le point de mettre à jour quelque chose : un complot ou une présence malveillante, qui expliquerait tous ses échecs répétitifs. Pourtant, il avait tout essayé pour déjouer le piège : il s’était grimé, il y avait laissé des ouvrages non écrits par ses soins, des romans entiers aux antipodes de ses penchants personnels, mais le résultat restait le même à chaque fois : personne ne semblait même toucher les pages qu’il avait laissées.
Il rentra chez lui, le cœur lourd.
Que faut-il faire pour qu’on m’aide ? Faut-il encore donner sans rien attendre en retour ? Ou suis-je de trop ici ?
Il ne voulut pas répondre à cette dernière question. Il se rappela en souriant ce que lui aurait dit son vieil ami l’Alchimiste : Il faut créer du néant et finir son verre, surtout finir son verre. Lui, il aurait plutôt dit vaincre le néant. Mais savait-il seulement ce qu’était le véritable néant ? Il prit une feuille de papier, puis sa plume et voulut commencer. Mais rien ne se produisit. La feuille blanche le défiait. Dans quelle direction partir et pour aller où ? Si, à ses débuts, l’acte d’écrire avait été très naturel, l’usure du temps avait asséché sa plume. Il était aujourd’hui trop rongé par le doute. Vaincre le néant, pour quoi faire ? Se retrouver seul et démuni face aux autres ?
[...]
C'est court, mais j'aime bien ce passage là. Pas d'indice pour le moment, mais nous verrons si vous en avez besoin.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Vuld Edone
- Hors Ligne
- Messages : 2178
Je me rappelle du côté poétique de Zara' avec un intérêt particulier pour les sentiments des gens, tout Zara' est un concentré d'émotions. L'Écrivain était une allégorie des sites d'écriture mêlée à beaucoup de fantaisie à savoir l'âge du héros (le sablier) et la petite fille avec ses gouttes de sang, passé à la page sans nom.
Zara', on le reconnaît à ses paragraphes plutôt longs, à sa focalisation constamment interne : il ne peut pas supporter de ne pas décortiquer les sentiments de ses héros. Zara' a une écriture féminine - quoi que cela puisse vouloir dire - et la violence l'intéresse bien moins que l'introspection. Je pense notamment aux trois noms d'Alarielle.
Décrire le style de Zara' n'est pas évident, décrire le bref passage non plus. Comme je l'ai dit, ça joue sur l'allégorie et sur la fantaisie, la mise en scène des émotions. Mais pour développer, je ne vois pas bien... je noterai juste, par habitude, qu'il n'hésite pas à employer la ponctuation (l'interrogation) et qu'il sait se passer des dialogues (ici cas indirect notamment pour la pensée).
Il te faudra trouver un auteur moins connu si tu veux faire durer le suspense.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- San
- Hors Ligne
- Messages : 1069
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- gilfuin
- Auteur du sujet
- Hors Ligne
- Messages : 170
Mais la vraie question est : sans la référence finale à l'Alchimiste, aviez vous jusque là une réelle intuition sur l'auteur de l'extrait?
Je pose la question plus particulièrement à San, étant donné que Vuld décrit déjà un peu le style de Zara dans son post.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Vuld Edone
- Hors Ligne
- Messages : 2178
Rien qu'au premier paragraphe de l'extrait on a "fascination", "angoisse", "appréhension", "peur" et "jalousie", quand je dis que Zara' mise sur les émotions je n'invente pas. Mais aussi Zarathoustra joue sur le côté secret et intime, ici sur le mystère.
D'où, d'ailleurs, les interrogations nombreuses de ses personnages.
Le problème c'est que je connais très bien Zara' et j'ai suivi ses textes - surtout récents - d'assez près, du reste oui il a vraiment un style à part et assez reconnaissable. Disons qu'il a ses centres d'intérêt et dès qu'on ouvre le texte, ces intérêts sautent aux yeux.
Il faudrait comparer avec d'autres extraits de ses textes pour voir s'il y a des différences dans le style et ce qui est commun... mais donner du Zara' revenait à donner le départ de l'Étranger de Camus, on reconnaît tout de suite.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- San
- Hors Ligne
- Messages : 1069
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Krycek
- Hors Ligne
- Messages : 2935
J'aurai aussi du mal à retrouver un récit sur les Chroniques par son style. Quelque part en choisissant Zara tu as bien fait de prendre quelqu'un aux moults récits. Je pourrais aller chercher des textes d'un membre à peine apparu que personne ne le trouverait.
Quoiqu'il en soit j'avais aussi supposé via "l'alchimiste" quel était le texte. (histoire de rajouter une louche au "moi aussi ! moi aussi'ai trouvé !" )
Comment se passe la suite ? Le flambeau passe à Vuld Edone ?
L'idée de ce jeu est bonne, il ne faut pas tirer de conclusion du premier essai, mais peut-être qu'un ajustement de la taille de l'extrait serait bon à voir. Ceci dépend du but final : retrouver un texte ou disséquer son style ?
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- gilfuin
- Auteur du sujet
- Hors Ligne
- Messages : 170
J'en profite pour dire à San que le style n'est pas forcément que le point de vue technique de l'écriture. On trouve le style dans les thèmes abordés. Pour schématiser, si j'avais posté un extrait où on parlait d'un Alchimiste dans un univers de science fiction, tout de suite tu aurais pu effacer Zara de la liste puisqu'il n'a jamais (ici) faire d'incursion dans la SF.
D'ailleurs, toi même lorsque tu as vu marqué "L'alchimiste", tu as pensé à Zara. Mais pourquoi n'as tu pas pensé à Monthy3 et son célèbre Echiquier dans lequel (corrigez moi si je me trompe ) l'alchimie est presque au centre des préoccupations?
Tu n'y as pas pensé parce que ça n'y ressemblait pas. Quelque chose dans la manière dont le personnage était décrit dans l'extrait que j'ai posté te disait que c'était un poil trop introspectif pour être du Monthy3.
Krycek,
Pour la suite, n'importe qui peut poursuivre, Vuld, San, toi, ou un autre. Ce qui est sûr c'est que si personne ne propose, je me chargerais de le faire .
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- gilfuin
- Auteur du sujet
- Hors Ligne
- Messages : 170
C’était la veille de Noël, non loin d’Ypres, à proximité de la ligne de front. La nuit venait de tomber et tout était calme à l’extérieur en raison de l’épaisse couche de neige qui étouffait tous les bruits, lorsque le lieutenant fit irruption dans l’abri, amenant avec lui une rafale d’air glacé qui fit vaciller la flamme du poêle.
Les conversations s’arrêtèrent aussitôt et du coin de l’œil, nous le regardâmes tous en silence brosser la neige de son képi, l’air embarrassé ; il savait que nous connaissions la raison de sa visite et que cela ne nous réjouissait guère, mais il devait faire ce qu’il avait à faire, et cela nous le savions aussi. J’étais resté le nez sur mes cartes, l’air absorbé, comme je le faisais avec mon cahier à la communale lorsque le maître cherchait quelqu’un pour aller au tableau, mais – tout comme à la communale – cela ne me porta pas chance et c’est vers moi que le lieutenant se dirigea, avant de poser la main sur mon épaule en disant simplement ces mots :
- « Allez, Dornon, c’est pour vous. Il faut quelqu’un pour relayer Garrigues à l’avant-poste.
- Vous pouvez pas me faire ça mon lieutenant, pas ce soir !
- On vous gardera de la dinde aux marrons, ne vous en faites pas ! » répondit-il en souriant, et toute la casemate éclata de rire.
[...]
Evidemment, ce sera facile pour ceux qui l'ont lu
Mais je trouvais tout de même intéressant de ressortir et cet auteur (qui a marqué les chroniques) et ce texte qui a tout petit lien avec un des Récits du mois. Considérez cela comme mon seul indice
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Krycek
- Hors Ligne
- Messages : 2935
Mais au delà, si on peut parler de style c'est bien autour de lui. Ses textes ont une poigne, un coup de fouet à chaque lecture, des émotions et des images directes et claires. Quelque part, je le vois beaucoup dans le style de David Gemmell. Kun, c'est notre Gemmell à nous. :fierté:
Je vais laisser place à ses groupies (San devrait pas tarder ).
Edit : Très bon choix Gilfuin ! Je ne sais pas encore ce que Vuld en pense (du style de Kun')
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Vuld Edone
- Hors Ligne
- Messages : 2178
Kundïn est traditionnel, il arrive à poser son décor et son ambiance en quelques mots. Bon exemple avec la phrase "la nuit venait de tomber et tout était calme à l'extérieur", en général je conseille de s'arrêter là mais il arrive à continuer sans s'éparpiller et c'est ça qui est bien avec lui.
Tout se passe naturellement dans ses textes, rien de vraiment joué - même si les scènes qu'il décrit sont au fond assez banales - il choisit des images à la portée de tous et n'en fait jamais trop. J'ai un peu de mal avec le "lorsque" de l'extrait qui est un peu théâtral pour peu de choses mais enfin...
L'important avec Kundïn c'est que ses personnages sont "vous et moi", on s'y identifie très facilement et cela même s'ils ont des descriptions aussi courtes que "Domon". On a l'impression de tout connaître d'eux alors qu'il n'en a rien dit.
Sauf erreur Kundïn a commis quelques textes sur Warhammer, du bon fantasy, il faudrait aller jeter un oeil là-bas voir comment il s'en est sorti.
Et d'ailleurs en général pour ce petit jeu les textes fantasy sont les plus adaptés car les plus nombreux et ils ont tendance à se ressembler, c'est là que le style permet de bien distinguer les auteurs.
Je soulignerais ce que dit Krycek sur le style de Kundïn : c'est direct et clair. Dans le cas de Monthy par exemple (le Peintre de Bordeaux) on s'arrêterait beaucoup plus sur les pensées du personnage qui jugerait de l'atmosphère. Kundïn, lui, se contente de la donner et passe à la suite.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- gilfuin
- Auteur du sujet
- Hors Ligne
- Messages : 170
Il y a toutefois une petite particularité (qui explique aussi le choix de l'extrait) en ce qui concerne ce passage, dont je pensais que vous vous souviendriez.
La première est celle ci :
En cette veille de Noël 1226, la neige était tombée en abondance sur Inverness et s’était accumulée sur les toits de l’abbaye de Saint André. Depuis deux bons mois, les moines avaient troqué leurs traditionnelles sandales contre des chausses rembourrées de laine, bien plus confortables et surtout bien plus chaudes. Les heures passées dans le scriptorium ou dans le froid de l’église, sans bouger de son siège, étaient assez éprouvantes et malgré l’approche de la grande messe de minuit, les esprits étaient plutôt renfrognés.
Aussi, lorsque le frère Finnean interpella Torradan le bibliothécaire qui traversait la cour d’un pas vif pour lui demander un renseignement anodin, il ne fut guère surpris de ne recevoir qu’un murmure empressé comme réponse. Personne n’avait très envie de parler ni de perdre son temps, et l’heure de la cérémonie approchait à grands pas. L’évêque serait présent et l’abbé et tous les moines étaient sur les nerfs. Finnean tentait de prendre la chose avec philosophie, mais il savait que tous ne partageaient pas son calme. Il haussa les épaules et continua son chemin.
"C’est pour cette nuit..."
Il s'agit du démarrage d'un autre one-shot de Kundïn : le Mystère de l'Abbaye.
On voit là qu'il ne s'embarrasse pas de certains détails et laisse l'univers se créer au travers de l'action et non à travers de longues descriptions interminables.
Il y aurait tant à dire et effectivement j'ai préféré choisir ce morceau plutot qu'un de ses nombreux récits fantasy (Warhammer/nain et compagnie), sans parler de ses histoires humouristiques. Dans ce brûle-gueule, je trouve personnellement qu'on y trouve plus le style de Kundïn, un peu comme dans les quelques autres one-shots qu'il a publié. Il prend plus de risques. Dans ce texte particulièrement, puisqu'il ne s'inspire d'aucun univers en particulier (ni SF, ni Fantasy) et qu'il s'essaye au fantastique avec subtilité.
Bon, bon, plus ça avance plus je réalise qu'il y a des tas de perle à déterrer et avec lesquels on va pouvoir discuter.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Mr. Petch
- Hors Ligne
- Messages : 528
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- gilfuin
- Auteur du sujet
- Hors Ligne
- Messages : 170
Mais tu peux très bien participer en te contentant d'analyser. Bon, pour le moment, c'est allé assez vite, mais je t'invite lors d'un prochain extrait à simplement énoncer ce que t'évoque le style d'écriture, le type de texte dont il peut s'agir et éventuellement les comparaisons que tu peux faire avec d'autres de tes lectures.
Et même mieux : tu peux aussi très bien proposer un extrait
Comme je l'ai dit, ya pas mal de bons textes sur les Chroniques, largement assez pour faire de belles surprises, même aux plus anciens.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Imperator
- Hors Ligne
- Messages : 751
Viktor Essendro n’avait sa place à cette réunion que de part le fait d’une découverte qu’il avait faite lors de ses veilles aux réseaux téléscopiques du VLT (Very Large Telescop - Mexique). En tant que remplaçant intérimaire, il avait trouvé là son contentement, alliant un petit boulot pas trop prenant mais nécessaire et sa passion pour les étoiles, l’espace, l’univers. Cela ne faisait qu’un an qu’il y travaillait toutes les nuits quand on lui proposa de prendre le relai sur certaines recherches spatiales. Alors il avait eu accès à la prise de décision soit l’orientation de trois téléscopes en fonction de la couverture nuageuse, des coordonnées à observer voire des infimes variations que subissaient ces yeux mécaniques.
Puis vint le reflet, présent sur les clichés d’une semaine de travail. Une erreur de sa part et il avait perdu le pulsar de sa mire. Croyant l’avoir retrouvé en un point cligotant de la toile sombre il avait continué ses observations, évitant de parler de sa défaillance. Pourtant quelqu’un s’en aperçut, remarquant la différence de spectre émis, de fréquence d’émission, de composition du rayon reçu ou bien encore l’élargissement du prisme de couleurs enregistrées. Qu’observaient-ils ? ils n’en savaient fichtrement rien. La curiosité des co-utilisateurs du VLT piquée, s’en était suivi une douce course à l’identification de cette ampoule de l’espace défaillante.
Pas besoin d'indice à mon sens.
Impe.
ps: par contre, je n'avais pas deviné pour les autres passages, pas lu assez de textes semble-t-il... à vrai dire, j'ai faillir choper un passage d'un texte du même auteur que ci-dessus et dont je suppose que vous auriez eu bien du mal à en discerner la plume. Peut-on reconnaître au style seul? Peut-être, on va bien voir.
ps 2: Allez, en indice, le fameux passage en question, comparez les styles:
Il est du code de la route une légende qui voudrait que l’on applique des règles de conduite afin que tout se passe pour le mieux. Puisque peu de gens sont assez bêtes pour se conduire en mouton et observer ces directives, pourquoi Vous ne trouveriez pas votre propre interprétation de ce guide du voyage ?
Ainsi les limitations de vitesse ne sont, au final, dédiées qu’aux personnes âgées qui pourraient perdre le contrôle de leur véhicule voire même une façon de générer de l’emploi aux agents de police et prélever une dîme sur les contrevenants. Peu de risque de se faire attraper s’il on se réfère aux loi de probabilité, il est fortement conseillé de ne pas tenir compte de ce système de limitation qui, somme toute, se révèle être un ralentisseur de circulation et donc générateur d’embouteillages.
Ainsi, roulez à votre vitesse. Les accidents n’arrivent qu’aux autres et, après tout, vous n’avez pas payé les yeux de la tête votre grosse cylindrée pour ne pas jouir de son potentiel. Il est d’ailleur de notoriété que ces voitures sont des plus sûrs en cas de collision. Profitez donc de votre voyage, observez le paysage. Si le chauffeur de la voiture avant venait à freiner brusquement, vous pourriez toujours stipuler que vous n’aviez pas le temps de réagir et vous dédouaner de toute responsabilité. Mais tout ceci sans pour autant vous empêcher de ralentir s’il survenait quelquechose d’intéressant à voir en détail (accrochage, ami, oiseau particulier, etc...). De toutes façons, le conducteur vous suivant se doit de rester maître de son véhicule, vous ne serez donc pas responsable de ce qui arriverait.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Krycek
- Hors Ligne
- Messages : 2935
Je doute que cela vienne uniquement de ces deux passages, mais le style de cet auteur est alambiqué. Dans le sens où il cherche à dire beaucoup de chose en se base sur une logique sémantique de la phrase (virgule, point virgule, accords) afin de ne pas perdre le lecteur. Je doute qu'il y arrive souvent (à ne pas perdre le lecteur... suivez un peu !).
Quelque part c'est encore pire dans les derniers chapitres de sa saga de SF. Tant de choses à dire, clairement et rapidement que ces deux critères passent à la trappe. Sûrement un effet secondaire de la sémantique implacable en programmation qui fait que le soft, lui, comprendra de toutes façons.
Juste là dessus, il a du boulot à faire je crois.
Pour ce qui est du reste, ses récits ne sont pas ma tasse de thé. Je ferai mieux que lui, je pense, avec les mêmes histoires/éléments.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Imperator
- Hors Ligne
- Messages : 751
Celle-là, je te la ressortirais à l'occasion, même si je doute que l'auteur en question t'en veuilles.Je ferai mieux que lui, je pense, avec les mêmes histoires/éléments.
Il est vrai que le style s'attache souvent non seulement presque uniquement aux faits, mais aussi à une foule de détails que d'autres considéreraient comme superflus. Une particularité.Je doute qu'il y arrive souvent (à ne pas perdre le lecteur... suivez un peu !).
C'est d'ailleurs pour cela que j'ai choisi ce passage, ça ressort assez bien.
Impe.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Krycek
- Hors Ligne
- Messages : 2935
S'appuyer sur la science aide aussi à trouver un champ lexical très proche du contexte.
Je laisse d'autres membres s'épancher sur les extraits. Ça en devient narcissique la 3e personne.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- gilfuin
- Auteur du sujet
- Hors Ligne
- Messages : 170
Les thèmes abordés par contre, la manière dont ils sont abordés me sont très familiers. Et j'hésiterais presque à pencher pour un récit "fantastique", plutot que "pur SF". Notamment à cause de l'époque où l'action semble se situer et d'un lexique scientifique assez contemporain.
L'extrait se trouve exactement juste avant que le personnage central découvre...quoi? je sais pas. Du moins c'est après cela que le texte bascule dans la SF ou le fantastique.
Par hasard (une autre piste) ce texte ne proviendrait il pas d'un exercice ou d'un jeu d'écriture de la Taverne?
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.