Imperator - Comme frère et soeur [août 2006]
- San
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La fin du texte : une petite-grande mort... Grande-belle-horrible... petite-douce mort.
Sacré texte.. Je ne sais pas trop quoi dire.
Au début du texte j'ai été égarée par la porte :
"Elle ne fit aucune résistance lorsqu’il la poussa. Une forte odeur d’alcool et de sueur l’assaillit alors, le forçant à une grimace de dégoût, mais impuissante à l’arrêter. Un regard lui apprit qu’aucun des verrous n’avait été forcé. Tous étaient intacts, ajoutant à sa douleur. "
J'ai pensé que le "Elle" du début était une fille. Les verrous m'ont déroutée, j'ai commencé à me douter de quelque chose. En relisant, c'est bien la porte mais je pense que ça mériterait un poil plus de clarté. (ou alors c'était voulu, auquel cas c'est bien)
Et un petit passage qui je pense mériterait une petite retouche :
"Mais ils avançaient, un pied devant l’autre, infatigables. Mais tandis qu’il scrutait soucieusement l’horizon en quête, enfin, d’une éclaircie dans l’étendue des gravats, elle semblait indifférente à ce qui leur arrivait, comme s’amusant presque de cette randonnée."
Sur les deux "mais", il y en a un de trop je trouve.
Bon voilà pour la forme, maintenant...
Je vais dire bonne chance aux autres pour commenter le fond parce que vraiment je ne vois pas comment le faire. Le thème est touchant, et bien mis en scène, mais je goûte assez peu malgré tout, en fait c'est un mélange de goût/dégoût. Si j'arrive au-delà de ça je reviendrai peut-être en dire plus.
Impe, chapo.
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- Imperator
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En effet.Sur les deux "mais", il y en a un de trop je trouve.
Il faudrait écrire: Et tandis qu'il scrutait soucieusement l'horizon...
Disons que c'est pas une histoire amusante, du moins ce n'est pas sensé l'être.en fait c'est un mélange de goût/dégoût.
J'avais fais toute une auto-critique de ce texte (qu'Iliaron, par exemple, a déjà lue, tout comme le texte d'ailleurs), mais je la croix inutile.
De toute manière, ce texte... en fait, ce texte est un des seuls que j'aie réellement réussi, du moins à ma mesure. Il reflète exactement mes pensées, il a été écrit de manière à rendre ma vision, ou du moins une vision. Je sais l'avoir adoré après relecture, au point de ne pas croire que ce soit moi qui l'aie écrit.
Quant aux sujets...
- une histoire d'amour
- un monde dévasté donc sans lois et voué à l'anarchie (très peu développé)
(- voyage)
Ben en fait c'est un peu tout. Une histoire d'amour dans un monde de merde. À noter que les personnages sont, comme le confirmera peut-être Zara, sans profondeurs puisque figés sur une pensée, elle sur lui et lui sur leur survie.
Quant au style... En deux mots, un départ qui met dans l'ambiance, un plan assez précis (une répétition d'événement avec croissance d'intensité, une évolution de la trame principale linéaire...) en fait, le plan:
- intro (l'appart au départ jusqu'à "on va partir")
- développement
- charnière (rencontre du raider)
- conclusion (fin du réservoir, dernier repas, dernier tout
- épilogue (arrivée de l'oiseau)
On peut le voir comme ça. À noter que le développement ne comprend réellement qu'une scène, en répétition du départ, une manière d'approfondir l'introduction durant le développement.
Ah oui, le thème du voyage. Essayez seulement d'explorer le thème du voyage dans ce texte . (tiens, je le rajoute en haut)
Pour l'anecdote, j'imagine cette ville comme étant Los Angoles, et ma vision des grandes villes est pas très différente de ça.
Impe, en passant, à 2h00 du mat'.
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- Monthy3
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Je me souvenais avoir lu ce texte sur le warfo (ma 2e incursion dans la partie S-F ! P
Je voudrais quand même dire qu'il me semble que tu as parfaitement réussi ce que tu voulais faire, vraiment. Quand on lit ta critique, eh bien, on voit qu'il y a un vrai travail et que tu as donné une véritable âme à ce texte. Le tout est cohérent alors même que l'histoire est assez "irrégulière/chaotique" dans le sens où je vois la vois avancer comme par flash successifs;
En revanche, je n'ai pas été plus choqué/touché que ça par les personnages, peut-être parce qu'ils sont anonymes, peut-ête aussi parce que l'inceste (même si ce n'en est pas vraiment un, au final) ne me dérange pas tant que ça...
Enfin, je terminerai par l'étranger, qui est à mon avis le passage-clef du texte (même si ce-dernier suit une progression que tu as suffisamment bien détaillée ) : j'admire à quel point tu fais passer la proposition complètement amorale (c'est comme ça que je le vois ) du type comme une "bénédiction" pour la soeur.
Un grand bravo pour ce texte
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- Imperator
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Au fond, c'est plutôt bien , même si le but premier était de reprendre un texte pour le rendre sordide. (si si, à la base je voulais montrer comment on écrit quelque chose de vraiment sordide, et, de fil en aiguille...). Mais au moins le texte ne tient pas à ça.En revanche, je n'ai pas été plus choqué/touché que ça par les personnages,
Du coup on peut se poser la question du sens même du titre. Comme frère et soeur, alors que justement ils ne sont pas frère et soeur et ne s'aiment donc pas comme un frère et une soeur (dont je sais que pour la grande majorité, il y a une forte barrière, dûe entre autre à des raisons intuitives et instinctives, puisque la reproduction dans une même famille, etc... et comme disait l'autre, l'affection et l'attachement remplacent l'amour).peut-ête aussi parce que l'inceste (même si ce n'en est pas vraiment un, au final)
Quant à la réponse... Sur le coup, là, je ne sais pas.
Comme je le disais, la charnière. Le miroir, en vérité, du héros, ce qu'il voudrait être (fort, grand, avec une voiture, des provisions, un but, une vie, de l'assurance, etc...). Si le début présente la soeur, ce personnage sert à représenter le frère. (à noter que si la soeur est masochiste-nymphomane-suicidaire, le frère est un assassin jaloux doublé d'un complexe d'infériorité visiblement insupportable).Enfin, je terminerai par l'étranger, qui est à mon avis le passage-clef du texte
Je te rassure, je la vois aussi ainsi, encore que dans leur situation, c'est presque normal. (un peu comme lorsqu'on venait chercher les jeunes filles chez les paysans pour faire des servantes aux château, ou plus contemporainement, les filles de russie...).la proposition complètement ammorale (c'est comme ça que je le vois )
Le titre et le thème du voyage... je me demande s'il n'y aurait pas uen vie entière dans ce texte...
Impe, qui doit filer...
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- San
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Monthy3 écrit: peut-ête aussi parce que l'inceste (même si ce n'en est pas vraiment un, au final) ne me dérange pas tant que ça...
Et bien, ça fait plaisir à voir des jeunes gens qui connaissent autant d'amour fraternel. Impe, je sais pas pourquoi mais je te croyais fils unique?...Impe écrit: Le titre et le thème du voyage... je me demande s'il n'y aurait pas une vie entière dans ce texte...
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- Imperator
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Nous sommes quatre fils dans la familles (trois de 18-19 ans et un de 22 qui n'est pas moi).Et bien, ça fait plaisir à voir des jeunes gens qui connaissent autant d'amour fraternel. Impe, je sais pas pourquoi mais je te croyais fils unique?...
Je n'ai pas de soeurs.
Quant aux relations intra-familiale d'une certain Imperator, c'est une histoire bien trop sordide pour être comptée. (et tu sais à quel point, même en les embellissant, mes histoires peuvent être bassement humaines).
Impe, la famille c'est sacré, la famille, mieux vaut pas en parler...
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- Zarathoustra
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D’abord, je découvre que tu avais déjà posté ce texte sur Wafo. Alors, je suis surpris qu’une relecture n’ait pas surpris certaines fautes (des mots manquent, d’autres sont en trop, des accords biz z arres). Je ne sais pas si c’est parce qu’il a été plus travaillé que ce que j’ai déjà lu de toi, mais j’ai trouvé le style moins naturels, pesant, un peu haché. Où est passée ta belle fluidité désinvolte ? Là, il y a beaucoup de phrases sur lesquelles j’ai buté, soit parce que la structure était approximative, soit inutilement chargeée (tu décomposes parfois trop certains gestes anodins).
Je trouve aussi qu’il est biz z arrement construit. Tu décomposes en « chapitres » ce qui est pour moi des « scènes ». Un texte décomposé en 3 : préambule, développement /conclusion aurait été plus logique (tu l’as déjà signalé).
Du coup, ça fragmente l’histoire. Je reviendrais dessus, mais ça acontribué à amplifier un aspect qui me dérange.
Je rejoint San. Ce texte laisse une drôle d’impression, tant à cause de la forme que du fond, comme si tu avais trop voulu trop en faire sur le sordide. Mais je pense que le style renforce ce manque d’adhésion car il y a beaucoup de phrases que je trouve lourde. Tout est trop compliqué et abstrait, le style aurait au contraire alléger le texte.
Exemple de ce que je trouve abstrait : les décors, les persos, leur comportement, à aucun moment on ne sent la vie, dans le sens d’être dans le réel. Certes, c’est un peu le but, mais, du coup, tu laisses le lecteur que je suis en rade très souvent.
Exemple : on n’a pas de nom. C’est une « sœur » et un « frère » qui rencontre un « homme » dans des « paysages », la plupart du temps vide ou en ruine Rien ne semble vraiment exister. Quand le garçon se bute sur quelque chose, tu dis « sur un obstacle », on sait même pas si c’est une boite, une pierre etc, c’est un « obstacle » , c’est tout, comme si toi même tu ne voyais pas la scène. Si c’est volontaire (et il y a de ça), je trouve que du coup, il faut t’attacher à rendre plus crédible au moins une dimension de ton récit : les décors, les perso ou l’action elle même.
Les Perso :
Tiens, tu m’attendais donc au virage ? Effectivement, les perso ont quelque chose qui me dérange, comme s’ils restaient au stade de l’objet fonctionnel de ton histoire pour produire une effet déterminé. Je ne dirais pas qu’ils n’ont pas de personnalité (on voit les complexes du garçon, son tourment, la fille a un grain de folie bien à elle, les deux sont suffisement tourmentés pourâvoir une personalité, mais est-elle crédible? Je n'en sais rien) mais leurs faits et gestes sont trop saccadés, leur comportement bascule trop brutalement dans une direction sans qu’on ait les éléments pour comprendre. Ca contribuent par contre à créer ce climat étrange du texte, qui peut ainsi basculer dans des directions multiples sans qu’on puisse le deviner, mais tout ça renforce le côté abstrait de l’ensemble. Rien n’est sûr. Le lecteur est dans une situation très inconfortable, mais c’est aussi la force de ce qu’on lit.
Maintenant, restent les thèmes et les intentions d’Imperator, qui, il l’a dit lui même, étaient de faire un texte sordide, pessimiste. On y aborde des tas de thèmes inhabituelles. L’image de le femme n’a pas forcément très valorisante (c’était déjà le cas dans un autre texte me semble-t-il ? Tu serais pas un peu misogyne ? D’un autre côté, le garçon n’est pas non plus gâté, Imperator se montre impitoyable avec tout le monde… Y a rien pour racheter quoi que ce soit. Un monde immoral, dans des décors hideux, avec des humains immoraux se comportement plus en animal qu’autres chose). Par contre, on voit des relations très ambigues (d’où à nouveau ce côté un peu abstrait). Le suspense réside d’ailleurs principalement plus là que dans l’histoire elle-même.
Cette ambiguité se retrouve même dans leur passé incertains avec le vieux Nick. Quelle étaient vraiment leurs relations ?
Si je devais faire un reproche, c’est que tous les personnages de l’histoire fonctionnent tous vers la même direction et concourt à faire naître une même impression. Un peu de nuance aurait été bienvenue.
La nuance vient un peu de tes deux héros. On ne les condamne pas, on les voit plus en tant que victime du monde dans lequel ils vivent. La fille donne une dimension plus tragique. Mais le meilleur passage du texte reste la fin. On dirait que tu te sentais plus à l’aise (bon, l’idée de la mort aux rats, c’est pas forcément une idée très crédible, c’est pas trop le type de produit de première nécessité quand même). Il y a presque un côté voyeuriste à apprécier ce final, prendre du plaisir à rendre beau un truc hyper sordide. Mais vraiment, c'est la partie qui fonctionne le mieux. La sauce prend d'autant plus que tout les reste de ce qu'on a lu amplifie le trou noire que tu as créé et dans lequel on finit par être aspiré.
Il y a de très bonnes choses, c'est d'ailleurs, ce que je me suis dit après sur la fin. Tout ce qui surgit dans ma tête après avoir lu la dernière ligne montre que tu as certainement réussi ce que tu souhaitais. Maintenant, il y a certainement des choses à revoir.
Si j’ai le temps avant mon départ en vacances, je te citerais les passages que je trouve un peu lourd.
PS : Les verrous, c’est quoi pour toi ? Un symbole ? Tout comme la porte entrebâillée du début ? : Tu veux dire qu’il vend la « fausse » virginité de son amie ? L’idée est très biz z arre au milieu de ton texte. Vendre des verrous, je sais pas, mais c’est trop étrange, presque comique, donc je me dis que c’est pas gratuit. Je me gourre une fois de plus ?
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- Imperator
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Disons qu'au final, le sens du texte s'est réellement révélé.dans le sens où l’on devine qu’Imperator avait des intentions précises.
C'est le seul de mes textes que je peux relire en m'immergeant. Du coup, à la relecture, je ne fais pas attention au texte.Alors, je suis surpris qu’une relecture n’ait pas surpris certaines fautes
Pour raconter cette histoire et donner le ton, ça n'aurait peut-être pas été du meilleur effet...Où est passée ta belle fluidité désinvolte ?
J'essaie de comprendre, mais attend l'exemple type. Surtout parce qu'on pourrait traduire ce lourd de diverses manières. (si je faisais le lien avec une ambiance lourde, par exemple...)car il y a beaucoup de phrases que je trouve lourde.
Ah, ça, je peux le comprendre.mais, du coup, tu laisses le lecteur que je suis en rade très souvent.
Les décors, certainement pas, c'est sans intérêt dans l'histoire. Les persos... le vieux Nick, par exemple, est sensé servir la crédibilité (une histoire, une famille). L'action... Crédible... Est-ce qu'une telle situation pourrait exister? Je n'ai pas la réponse, encore que...il faut t’attacher à rendre plus crédible au moins une dimension de ton récit : les décors, les perso ou l’action elle même.
À ce point-là? Là aussi, un exemple serait le bienvenu.leur comportement bascule trop brutalement dans une direction sans qu’on ait les éléments pour comprendre.
Franchement, si ça c'est péjoratif, alors mieux vaut que je n'exprime jamais ma mysoginie. Au contraire, elle aurait pu se nommer Claire...L’image de le femme n’a pas forcément très valorisante
L'est pourtant plutôt sympatique. Certes assassin, mais bon, parait que l'amour excuse tout, non? Je trouve son attitude plutôt noble, personnellement, lâche parfois, mais relativement noble.D’un autre côté, le garçon n’est pas non plus gâté,
Pour des êtres humains, ils sont "au-dessus de la moyenne", si je peux me permettre l'expression. (Sachant ce que je considère être la moyenne visible de l'humanité).Imperator se montre impitoyable avec tout le monde…
Petit mot rapidement, je ne suis pas foncièrement misanthrope pour avoir, d'expérience, pu constater que la majorité des êtres humains ne demandent qu'à vivre en paix avec ce qu'on leur donne. Enfin, caricaturalement parlant.
On en voit tant, malheureusement...avec des humains immoraux se comportement plus en animal qu’autres chose
Relations entre le frère et la soeur, relations entre eux et les mendiants, relations entre eux et le raider?on voit des relations très ambigues
Quand j'ai écris le texte, le vieux Nick était un vieil homme barbu et estropié (typique du vieux cliché) pervers et pédophile qui vivait en vendant la chair des oiseaux qu'il parvenait à attraper. L'aide des deux enfants lui aura été utiles, dans tous les domaines, mais je ne m'avancerais pas sur le sujet. (c'est un personnage tout à fait secondaire, pour rajouter au sordide, au non-sens et un peu à la crédibilité, ou du moins à l'immersion (il contribue à façonner l'image du monde).)Quelle étaient vraiment leurs relations ?
Y a pas le raider qui nuancerait?Un peu de nuance aurait été bienvenue.
Ce qui est amusant, c'est qu'il est beaucoup plus difficile de faire l'inverse avec le garçon. Marrant comme la souffrance masculine, on s'en contrefout. Me demande ce qu'en penserait un oeil féminin.La fille donne une dimension plus tragique.
Perso, je préfère le début. Même si la fin m'a fait suer sang et eau...Mais le meilleur passage du texte reste la fin
Là, j'ai dû louper mon immersion, puisque dans un monde où tout va de travers... Mais c'est vrai que c'est pas hyper crédible. Ceci dit, je m'y connais très mal en poisons et n'ai vu que ça. Pis bon, un truc avec un nom pareil au milieu des immondices de ce monde, ça ne me choquait pas.(bon, l’idée de la mort aux rats, c’est pas forcément une idée très crédible, c’est pas trop le type de produit de première nécessité quand même).
À priori c'est sensé nous mettre en face de nous-même...Tout ce qui surgit dans ma tête après avoir lu la dernière ligne montre que tu as certainement réussi ce que tu souhaitais.
Une fois rentré de Paris, j'y répondrais...Si j’ai le temps avant mon départ en vacances,
C'est effectivement un symbole, puisque comme tu le fais remarquer:Les verrous, c’est quoi pour toi ? Un symbole ?
À noter que tu prends les choses à l'envers. Et à la limite, tu vas presque trop loin. On va essayer de décrypter tout ça...Vendre des verrous, je sais pas, mais c’est trop étrange, presque comique, donc je me dis que c’est pas gratuit.
La porte entrabaillée n'était pas sensée être un symbole. je reconnais toutefois que ça a sa part d'images, entrée dans un lieu, l'inconnu, le danger, une présence cachée (une porte entrebaillée et dénoncée comme telle nous fait souvent craindre une présence)... Et ça pourrait être l'image de la fille. Mais ça s'arrêterait là. Ou alors on pourrait imaginer qu'il a d'abord mis une porte, puis un rideau, puis absolument plus rien pour protéger sa soeur... (puisque la porte de "l'appartement" (qui ne mérite pas ce nom) cède la place à un rideau à l'entrée de la chambre.
Donc la porte, non, côté symbole elle me semble trop faible. Les verrous, au contraire, ont été très développés.
En effet, le garçon n'a qu'un seul but, et c'est protéger sa soeur. Il ne fait que ça, il est obsédé par cette idée (ça devrait se ressentir, puisque les deux parlent de choses différentes dans leurs discussions). Hors qu'a-t-il pu faire pour la protéger jusqu'alors? Il y a une porte, qui avait déjà cédé, il y avait les verrous, qu'il s'était ruiné à acheter.
À noter qu'un verrou, c'est avant tout une sorte de garantie de sûreté, ce qui est plutôt précieux dans le monde que je décris. À nos yeux, pourtant, ça reste des morceaux de métal, des choses ridicules, d'autant plus inutiles que la fille ne les utilise pas (et les ouvre sciemment) et qu'en partant de l'appart', il n'y a plus de porte à verrouiller.
En deux mots, le garçon voyage avec son idée directrice de protéger sa soeur, une vague direction et une collection de morceaux de ferraille inutiles. C'est relativement pathétique...
La solution se trouve dans le raider. Le garçon ne sait pas où il va, lui a une direction et une idée de son trajet. Le garçon est faible, lui est fort. Le garçon a des verroux inutiles et lui a une voiture, de l'essence, des provisions, etc...
Les verroux sont donc les avatars de l'incapacité du frère à protéger sa soeur. C'est l'image même de son échec, de son impuissance. Il tentera d'ailleurs de les donner au raider qui en fait fort peu de cas d'ailleurs. Tout ce qu'il a à offrir, ce sont des verroux, c'est sa seule richesse.
Je ne sais pas si je me fais bien comprendre dans le raisonement...
En aucun cas. Ces verroux, c'est toute l'aide qu'il aura réussi à apporter, sa pierre à l'édifice, rien en somme.Tu veux dire qu’il vend la « fausse » virginité de son amie ?
Pas grand chose de gratuit dans tout ça. Même pas obligatoirement le sordide.donc je me dis que c’est pas gratuit.
Impe, en coup de vent...
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- Zarathoustra
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Les décors, certainement pas, c'est sans intérêt dans l'histoire. Les persos... le vieux Nick, par exemple, est sensé servir la crédibilité (une histoire, une famille). L'action... Crédible... Est-ce qu'une telle situation pourrait exister? Je n'ai pas la réponse, encore que...
C'est plus un accessoire pour moi. En plus, tu sembles hésiter sur sa nature même.
Pour les décors, justement, je ne suis pas d'accord. Je dirais qu'on lit l'histoire comme un truc abstrait parce justement tu ne te concentre que sur certains aspects. Le vieux Nick ne suffit pas pour rendre "crédible", il faut plus que ça. C'est juste une piste... Les autres diront ce qu'ils en pensent.
Pas si sûr. Tu aurais ajouter de la ferocité, une ironie noire... Il aurait été différent, mais encore plus sombre au final. Enfin, ça aurait pu donner ça.Pour raconter cette histoire et donner le ton, ça n'aurait peut-être pas été du meilleur effet...
C'est vrai que je n'ai pas la même vision de l'humanité. Je ne la vois pas angéliquement non plus, mais je suis seulement un peu irréductiblement utopique.Pour des êtres humains, ils sont "au-dessus de la moyenne", si je peux me permettre l'expression. (Sachant ce que je considère être la moyenne visible de l'humanité).
Cependant c'est très sensible. Mais je comprends ton point de vue, je suis de moins en moins optimiste sur certaine tendance de l'humanité. Le problème, c'est qu'un homme foncièrement mauvais ou stupide avec des pouvoirs (Bush par exemple, avec le cynisme en plus) peut détruire le travail magnifique de dizaines de personnes merveilleuses. C'est ça, le truc terrible. Que des gens puisse d'un revers de la main pour quelque argent ou bétise faire oublier ce que l'humanité à de meilleur. Et le pouvoir est rarement en ce monde dans de bonnes mains charitables, comme si la bonté et la soif du pouvoir était antinomique. Mais on s'éloigne sacrément du texte!je ne suis pas foncièrement misanthrope
Tout! Tu ne dis jamais clairement les choses.Relations entre le frère et la soeur, relations entre eux et les mendiants, relations entre eux et le raider?
D'un autre côté, que cette fille soit nympho, on la voit plus comme une malade... On se demande ce qu'elle a enduré pour être si instable. Le garçon a un côté trop mécanique pour me toucher.Citation:
La fille donne une dimension plus tragique.
Ce qui est amusant, c'est qu'il est beaucoup plus difficile de faire l'inverse avec le garçon. Marrant comme la souffrance masculine, on s'en contrefout. Me demande ce qu'en penserait un oeil féminin.
Pour moi, le début a de bonnes idées, mais je trouve le style vraiment trop lourd. Rétrocativement, effectivement, tout a sa place, mais je pense vraiment que tu peux simplifier certaine chose pour te concentrer sur d'autres points.Perso, je préfère le début. Même si la fin m'a fait suer sang et eau...
Il le savait dès lors qu’il avait passé le seuil de l’immeuble. Il l’avait senti, ou ressenti quelle importance -> inutile ? À présent, il voyait la porte, entrouverte, et les derniers espoirs disparaissaient alors même qu’une larme prenait pied sur sa joue : il la réprima rapidement-> maladroitement dit, tu personnifie la larme du coup , la suite est ambigüe.
Elle (-> qui? la porte?, la larme ou une femme puisque tu présente le héros d'un simple "il") ne fit aucune résistance lorsqu’il la poussa. Une forte odeur d’alcool et de sueur l’assaillit alors, le forçant à une grimace de dégoût, mais impuissante à l’arrêter -> phrase lourde inutilement compliqué. Un regard lui apprit qu’aucun des verrous n’avait été forcé. Tous étaient intacts, ajoutant à sa douleur -> à ce stade, on comprend pas ce que tu veux dire. Soit plus explicite. Il observa les restes de son maigre mobilier, ->" : "une table aux pieds cassés, ce qui fut une chaise... Ils avaient fait brûler sa cuisinière, et le petit réfrigérateur gisait désormais au sol, éventré et vidé. La salle de bain avait été entièrement saccagée, mais il n’y fit pas attention. Il n’en usait plus depuis longtemps, rien n’y fonctionnait.
Cessant là son inspection -> type de phrase qui affaiblit un texte car inutile, il se retourna face à la dernière pièce -> tu peux certainement dire ça plus rapidement. Devinant ce qu’il allait y découvrir, il prit une large respiration, se surprit à psalmodier une courte prière, puis, impassible, détaché, se mit en devoir de traverser le mince rideau l’en séparant -> c'est trop compliqué pour ce que tu veux dire. En le touchant pour l’écarter -> tu rentres vraiment dans les détails, je comprends ton intention, mais , je sais pas, j'accroche pas, c'est trop insistant, idem pour la suite de la phrase, ça parait pour un début d'histoire tellement un détail... On arrive pas à voir où tu veux en venir, et mettre l'accens sur de tel détails sans en donner davantage, je pense que le lecteur ne peut s'en rappeler et comprendre rétro-activement sauf à relire, il se souvint du jour où il l’avait installé, pour remplacer la porte, un jour comme aujourd’hui se dit-il.
La pièce n’était pas grande, et malgré ses murs délavés à moitié pourris par l’humidité et le temps, c’était sans doute la plus spacieuse de tout l’endroit. Au milieu, il y avait un matelas, couvert de taches rouges et blanches, et sur le matelas une jeune fille de seize ans dont il s’approcha doucement. Elle était entièrement nue, sale et immobile : il crut un instant qu’elle était morte, mais, à son approche, elle eut un frémissement. Il murmura quelques paroles inaudibles puis, se saisissant de ce qui restait de la couverture la couvrit-> structure maladroite car désequilibrée. Ceci fait, il repartit chercher un morceau de chiffon avec lequel il la nettoya, plus pour s’assurer qu’il ne restait aucune plaie ouverte que pour combattre une saleté qui, en ces lieux, tenait de la fatalité.-> phrase très lourde. Tu insiste encore sur des détails tout en nous privant encore une fois de ce qu'on veut voir et comprendre. A ce stade, on cherche toujours à comprendre où tu veux en venir.
Après plusieurs heures de soins méticuleux, lorsqu’il fut enfin sûr qu’elle pourrait passer la nuit en sécurité, il lui glissa un baiser sur le front, alla refermer -> referma, c'est plus simple et ça évite la répétition plus loinla porte qu’il verrouilla avec une violence difficilement contenue, puis alla-> répétition se réfugier dans un angle de la pièce où il se blottit -> Trop compliqué pour ce que tu veux dire. Là, enfin, il laissa couler larmes et paroles de dépits, quelques secondes, avant de s’endormir.
Je trouve que tu ne nous donne pas les moyens de nous attacher à la peine du garçon car on arrive pas à comprendre le vrai objet de celle-ci. Pour l'instant la porte et le rideau paraissent plus important que lui, vu les développements que tu as fait. Comment veux-tu qu'on soit touché?
Enfin... j'essaie de te donner ce qui me dérange, tout le monde ne sera pas d'accord d'autant que je ne fais que resortir ce qui ne va pas alors qu'au final, tu nous emmènes finalement là où tu veux une fois l'histoire terminée.
On voit que chaque détails de ce que tu nous donnes à cet instant a son importance, mais comment veux-tu qu'on comprenne pourquoi? On ne sait même pas le style de l'histoire, ni l'époque, ni le nom des personnages, ni s'il s'agit des "héros" ou d'autres personnes qui ne nous ont pas été présenté. En te lisant, tout est possible, on nage en plein mystère. Mais, je trouve que tes intentions ainsi placées au début sans qu'on est la moindre piste plombe le texte. On a besoin de rentrer un peu dans l'histoire avant. Or on sent que déjà on a manqué plein de choses. Et la suite continue dans le flou. Cela dit, c'est aussi une qualité. Tu nous dévoile le fond de l'histoire par touche, en nous faisant travailler les ménages un maximum pour qu'on s'imagine...
Pour en revenir au début, je pense qu'un style plus simple permettrait une meilleure immersion.
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- ZikL
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je voulais jsute dire que j'ai adoré et détesté...
ce texte est sublime dans l'horreur qu'il montre... je n'arrive pas a savoir l'époque ou meme la planete de ce qu'il se passe mais on en sait juste assez pour imaginer un ensemble..
un couple maudit parce qu'ils ont trouvé l'ame soeur...c'est si triste et si beau..
la fin est chocante... tant de douceur pour tant de souffrance... c'est terrible...et pourtant si romantique.
en gros ce texte me gêne directement dans le ventre... il me fait des papillons...je souffre avec les personnages et révulse de les voir mourir ainsi et pourtant j'ai les larlmes aux yeux du bonheur qu'ils ont enfin...
c'est terrible de ressentir tant de chose sur un simple texte...
court mais précis... il est des fois où la langue bloque et on se rend compte qu'il manque des mots pour décrire les choses... ce texte est une de ces choses indescriptible car il a bien trop de choses en lui...
je suis pas très claire désolée j'avais prévenu...
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- Imperator
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On en a quand même, du décor. L'appartement, par exemple, qui résume le monde alentour. Des ruines, des mendiants (ils sont aussi là pour ça, hein), etc... Bon, pas du décor, mais de quoi rendre le monde un rien crédible. On a aussi cette allusion aux "docks" et à des bandes organisées, et même une forme de commerce puisque les verroux ont une valeur marchande (du moins est-ce ce qui est dit).Pour les décors, justement, je ne suis pas d'accord. Je dirais qu'on lit l'histoire comme un truc abstrait parce justement tu ne te concentre que sur certains aspects. Le vieux Nick ne suffit pas pour rendre "crédible", il faut plus que ça.
Mais je dois avouer que le monde alentour ne m'intéressait pas. Ceci dit, j'aurais tendance à trop insister dessus. Je ne sais pas trop où se trouverais le compromis. Je ne veux pas, à travers ce texte, faire découvrir un monde, mais une simple histoire, un simple sentiment, et, au fond, ma vision du romantisme adolescent, où amour et mort se mêlent affreusement et où l'on ne sait pas encore, mais l'on sent, où la parole cède la place aux gestes, où l'on ose pas mais on voudrait...
Pour être honnête, les magouilles du garçon et l'histoire de ce monde me sont totalement inutiles et hors-propos.
Ceci dit, j'aurais dû m'attendre, sur un forum de SF, à ce qu'on puisse s'imaginer des choses . (et n'importe qui, d'ailleurs). Mais je ne vois pas comment le dire. Au départ, j'ai un prologue, une scène qui fige l'ambiance qui va se poursuivre jusqu'à la fin, une ambiance de mort, de pourriture, de non-dits, une ambiance, littéralement parlant, qui pue, et une ambiance qui se termine sur des larmes. Même si les éléments seront repris, le principal objectif, c'est de mettre dans le ton.
Je crois voir un peu de quoi il pourrait s'agir. Ceci dit, c'est une histoire à l'eau de rose, au final. Enfin, je ne suis pas sûr d'être capable d'atteindre ce niveau-là...Pas si sûr. Tu aurais ajouter de la ferocité, une ironie noire... Il aurait été différent, mais encore plus sombre au final. Enfin, ça aurait pu donner ça.
D'un côté, si les autres, dans le texte, agissaient avec humanité au lieu de se contenter de détruire encore plus ce qui reste, cette histoire aurait eu une autre fin puisque la tendance destructrice de la fille n'aurait pas pu s'exprimer, ou alors par un suicide en bonne et due forme (enfin, je suppose plutôt qu'elle aurait trouvé un moyen de communication alternatif, puisqu'au fond elle cherche juste à communiquer, même si le suicide (enfin, la tentative de suicide) est une forme de communication au niveau de l'adolescence.)Mais on s'éloigne sacrément du texte!
Idem dans notre monde. Bon, d'accord, c'est un peu spécial chez moi où on ne cesse pas de parler par sous-entendus et on évite toujours les sujets qui fâchent (sauf une personne dans la famille qui en souffre trop), mais je sais que chez les autres aussi il existe souvent une sorte de "stabilité" dans les problèmes et une certaine loi du silence pour maintenir cette stabilité et éviter que ça ne s'aggrave. On a peur de voir bouger les choses, parce que parfois ça peut aller en pire.Tu ne dis jamais clairement les choses.
Tout simplement, on a tendance à ne pas vouloir parler de l'exploitation du tiers monde, des mendiants dans nos propres rues, des failles du système, de ses propres faiblesses, de la vie qu'on voudrait avoir, etc...
Là, j'ai poussé à l'extrême, où le monde est à ce point pourri qu'on ne peut même plus en parler directement. Tout le monde sait, plus ou moins, ce qui se passe, mais personne n'en parle, pour conserver un peu d'espoir.
D'ailleurs, dès que les choses sont dites dans le texte, on s'arrête et l'ultime scène se met en place. Les aveux sont faits, pour le meilleur ou pour le pire.
La relation avec le raider, quant à elle, me semblait assez explicite. Il me semble avoir glissé quelques indices, entre les réactions de la fille et celles du garçon, particulièrement lorsqu'il donne les verroux.
Avec le vieux Nick... Je préfère que le lecteur s'imagine les choses. Mais le fait qu'on en parle pas cache souvent le pire. Et puis, il me semble qu'il existe des indices.
Entre le garçon et la fille, c'est clair dès le départ dans la mesure où les objectifs sont donnés et où ils parlent et fonctionnent de deux manières totalement distinctes, tout en faisant des signes. Je pense que tout le monde comprend dès le départ que la fille aime son frère, et plus tard que le frère aime la fille.
Dans son cas, il ne faut pas aller voir dans le passé... Ceci dit, il me semble surtout qu'on a tendance à voir la fille comme une chose hyper fragile et précieuse (ce en quoi j'abonde, même si elles peuvent nous en remontrer) et que cette vision est à ce point ancrée qu'on aura toujours de la pitié (enfin, un peu au moins, sinon c'est que... c'est que autre chose qu'on abordera pas ici).D'un autre côté, que cette fille soit nympho, on la voit plus comme une malade... On se demande ce qu'elle a enduré pour être si instable.
Un garçon, en théorie, c'est sensé souffrir en silence et ne pas souffrir du tout. Un garçon qui pleure, c'est complètement stupide, car on veut de l'héroïsme, de la grandeur, de la puissance, pas d'une lopette (comme ki dirait l'otre).
Ceci dit, c'est faisable, mais différemment.
Je n'avais pas l'intention qu'on le plaigne, mais qu'on s'identifie à lui, du moins au départ. Ensuite c'est plus à la fille, puis enfin c'est un couple qu'on observe.Le garçon a un côté trop mécanique pour me toucher.
La focalisation, dans ce texte, est vraiment amusante, elle change souvent et en connaissance de cause pour présenter chaque personnage à la suite: la fille d'abord, le garçon ensuite puis leur couple avec une focalisation qui change sans arrêt et un peu d'externe.
***
Senti, c'est pour l'odeur (autant dire que le blanc pue atrocement, tout comme le sang séché, l'alcool et le reste...). Ressenti, c'est une allusion à ses sentiments pour sa soeur...ou ressenti quelle importance -> inutile ?
En effet, il y a un problème... C'est cette fichue larme! Ceci dit, je ne vois pas comment corriger. Je pourrais mettre un synonyme (le battant de bois ne fit aucune résistance), mais j'ai la sensation que ça gâche tout (étonnant tout de même ).À présent, il voyait la porte,
Elle (-> qui? la porte?, la larme ou une femme puisque tu présente le héros d'un simple "il") ne fit aucune résistance lorsqu’il la poussa.
Je pourrais écrire:
"qu'une larme prenait pied sur sa joue: il la réprima rapidement.
D'un vaste et lent mouvement, il libéra l'entrée et aussitôt une forte odeur..."
Pas hyper génial, mais tant qu'à faire... Ceci dit, je préfère encore le "elle", personnellement.
Pas si sûr que ça... À voir...Une forte odeur d’alcool et de sueur l’assaillit, le forçant à une grimace de dégoût, mais impuissante à l’arrêter -> phrase lourde inutilement compliqué.
Viendra par la suite. Pour le moment, c'est le prologue où on pose l'ambiance. Tant mieux si on ne comprend pas, c'est même normal puisque dans leur non langage, les deux adolescent ont des codes particuliers que l'on apprend au fur et à mesure du texte, au travers de leurs sous-entendus.Tous étaient intacts, ajoutant à sa douleur -> à ce stade, on comprend pas ce que tu veux dire. Soit plus explicite.
Du point de vue de l'ambiance et de l'action, il me semble que cette longueur peut montrer la difficulté du garçon à agir. D'un côté, il se met en devoir de... et de l'autre, il y a un mince rideau. C'est beaucoup d'efforts pour un simple rideau...se mit en devoir de traverser le mince rideau l’en séparant -> c'est trop compliqué pour ce que tu veux dire.
C'est plus un détail de relecture. Je continue sur l'idée de la porte et des verroux. La porte n'a pas tenu, les verroux n'ont pas tenus et il a été jusqu'à placer ce rideau comme ultime protection parce que cette porte-ci avait déjà cédé. C'est un cycle qui se répète, c'est la seconde fois au moins que la porte cède... même si on ne le comprend pas sur le moment, mais comme on ne comprend de toute manière pas ce qui se passe...En le touchant pour l’écarter -> tu rentres vraiment dans les détails, je comprends ton intention, mais , je sais pas, j'accroche pas, c'est trop insistant, idem pour la suite de la phrase, ça parait pour un début d'histoire tellement un détail... On arrive pas à voir où tu veux en venir, et mettre l'accens sur de tel détails sans en donner davantage, je pense que le lecteur ne peut s'en rappeler et comprendre rétro-activement sauf à relire, il se souvint du jour où il l’avait installé, pour remplacer la porte, un jour comme aujourd’hui se dit-il.
Là, c'est vrai que je fais vraiment pas fort . C'est carrément mauvais. Bon, qu'est-ce qu'on pourrait mettre?se saisissant de ce qui restait de la couverture la couvrit-> structure maladroite car désequilibrée.
"se saisissant de ce qui restait de la couverture, l'en enveloppa"
??
À vrai dire, ça fait un moment qu'on en a marre et qu'on voudrait comprendre. Une porte ouverte, du sang et du blanc (maladroit de ma part de parler de blanc, d'ailleurs), un appart dévasté et cette fille, etc... On veut une explication et elle a intérêt à vite venir.Ceci fait, il repartit chercher un morceau de chiffon avec lequel il la nettoya, plus pour s’assurer qu’il ne restait aucune plaie ouverte que pour combattre une saleté qui, en ces lieux, tenait de la fatalité.-> phrase très lourde. Tu insiste encore sur des détails tout en nous privant encore une fois de ce qu'on veut voir et comprendre. A ce stade, on cherche toujours à comprendre où tu veux en venir.
Mon dieu, comment ais-je pu laisser cela? J'ai, je l'avoue, un peu honte...alla refermer -> referma, c'est plus simple et ça évite la répétition plus loinla porte qu’il verrouilla avec une violence difficilement contenue, puis alla-> répétition
Compliqué? Pour le lecteur, normalement, ça devrait signifier la fin de ses mouvements, une immobilisation, en plus du terme blottir qui amène la première forme de chaleur depuis le début du texte. En deux mots, le signe qu'on arrive (enfin, n'hésitons pas à le dire) à la fin du prologue, ce que la suite confirmera puisqu'on débutera le texte lui-même. (intro donc, voire même déjà développement, d'une certaine manière et suivant l'angle sous lequel on se met).puis alla-> répétition se réfugier dans un angle de la pièce où il se blottit -> Trop compliqué pour ce que tu veux dire.
On ne plaint pas le garçon parce que je ne veux pas qu'on le plaigne, sauf à la fin. À la fin, on le plaint un peu, ou du moins on compatit, d'autant plus qu'il reste digne dans sa tristesse, ce qui nous est agréable car correspondant à l'image "moderne" du héros. (faible et puissant à la fois). Je l'ai dit, je suis dans cette logique où on ne plaint pas un garçon, surtout lorsque les temps sont durs.Je trouve que tu ne nous donne pas les moyens de nous attacher à la peine du garçon car on arrive pas à comprendre le vrai objet de celle-ci. Pour l'instant la porte et le rideau paraissent plus important que lui, vu les développements que tu as fait. Comment veux-tu qu'on soit touché?
En vérité, que sait-on exactement, quels sont les acquis?On ne sait même pas le style de l'histoire, ni l'époque, ni le nom des personnages, ni s'il s'agit des "héros" ou d'autres personnes qui ne nous ont pas été présenté.
- il y a un appartement dévasté
- la porte était ouverte (normalement, j'insiste assez dessus)
- fille blessée
- il y a un lourd secret, quelque chose de grave mais on sait pas quoi.
À ce stade, on peut penser à un cambriolage, mais le garçon a l'air de savoir qui est venu. On pourrait penser à un combat contre une bande, on pourrait penser à n'importe quoi... mais pas grand chose.
L'important, pour moi, c'est que le lecteur comprenne qu'il y a quelque chose de très grave et que ça s'est déjà produit (les deux coups du rideau, le fait qu'on sache de qui il s'agit (enfin, que le garçon sache), etc...
Quant aux personnages... Pour le moment, on en sait pas grand chose, on verra bien. À priori, on voit tout à travers le garçon, donc il doit être important. Après une telle intro, il faut déjà le vouloir pour imposer un autre héros .
- on sait qui c'est => ils sont déjà venussans qu'on est la moindre piste
- porte ouverte et verroux intacts => soit venus par surprise, soit laissés entrés, mais c'est sans importance
- sang et sperme => viol
- lassitude => répétition
On pourrait comprendre qu'elle s'est faite violée, or c'est tout ce que ce morceau raconte, comment le frère retrouve, en revenant chez eux, sa soeur atrocement violée dans leur appartement au passage dévasté (d'ailleurs ils ont tout cassé sauf les verroux, les saligauds).
je vais tenter de m'y attarder par la suite...Et la suite continue dans le flou.
Début de la suite. Il pleurait, on peut supposer qu'il s'était endormi puisqu'on le trouve se révéillant. Le "elle" ne peut faire référence qu'à la soeur, mais c'est sans importance. Bref, c'est un réveil donc le signe qu'on recommence, ou plutôt qu'on débute enfin le "développement" et que le prologue est définitivement clos.Il sentit une main douce lui effleurer le visage, et sut ainsi qu’il ne rêvait plus. Ouvrant les yeux, il la vit.
Dialogue direct. Très important, puisque les informations, cette fois, fusent à une grande vitesse et avec une très grande précision (on a là le nombre d'agresseurs).« Ils étaient nombreux ? »
« Cinq. »
La réponse est donnée. Elle voulait mourir. Chose que la suite confirmera...« J’aurais dû mourir. » lui dit-elle, l’air un peu navrée.
Explication de la lassitude, confirmation dont je parlais.Oui, elle avait juste voulu mourir, il le savait, ce n’était pas la première fois. Il savait aussi qu’il n’y avait rien à faire.
« Ils t’ont faite saigner, ça a dû être douloureux. »
Et encore des détails précis. Les infos fusent, on en apprend une tonne à chaque passage, contrairement au départ où on apprenais jamais rien de vraiment nouveau sur ce qui s'était passé.Elle resta muette. Sans doute ne gardait-elle aucun souvenir de ce moment, peut-être n’était-elle même plus consciente à cet instant, mais il en doutait fortement.
Données temporelles et géographiques demandées... Un certain temps (année incertaine, inconnue, sans importance) et en ville. C'est "la ville" comme nous, nous sommes "sur terre". L'horizon s'arrête là.Depuis des années, il vivait avec sa sœur dans la ville,
Fin des explications. Apothéose, réellement, des révélations, puisqu'on y dit clairement que la soeur fait venir ses agresseurs qui la violent (à partir de là, on devrait avoir suffisamment de soupçons, ne serait que le "ils t'ont faite saigner" qui n'aurait aucun sens puisqu'elle avait des blessures (mais celles-ci non précisées).. La première fois qu’il aperçut les verrous intacts et qu’il interrogea sa sœur, elle lui fit croire qu’elle avait oublié de les fermer. Par la suite il comprit que c’était elle qui les faisait entrer, lorsqu’ils ne venaient pas d’eux-mêmes. Prudent ? À quoi cela servait-il de l’être ? Chaque jour n’était que l’apothéose du précédent, avec son lot de malheur et de mort.
Fin des explications, même si cachée. De toute cette histoire, tout ce que elle retient, c'est qu'elle aimerait bien qu'il la sert dans ses bras. Elle l'aime et ne sait pas comment le le lui dire, alors elle tente tout, sauf l'approche directe qu'elle n'ose pas. (pourquoi? J'ai peut-être la réponse, mais bon...)Se lovant alors contre lui, elle lui murmura à l’oreille :
« J’aimerais bien que tu me sers dans tes bras. »
Ambiance, décor, crédibilité, il n'y a pas d'autre but réel.y eut une lutte chez le voisin, des cris dans la rue et des coups de feu au loin, mais ils ne furent pas dérangés.
Là, c'est pour dire que l'on ne dira jamais directement les choses, qu'on a des secrets et qu'on saura les conserver. En gros je donne les règles du jeu.Il n’en dit pas plus, elle lui tendit un bout de pain presque tendre. Elle avait toujours été douée pour cacher ce qu’elle ne voulait pas qu’on trouve.
Et encore, on pourrait continuer. La banalisation de l'accident par la fille est assez incroyable et très vite expliquée.
***
Un morceau d'explication de la relation avec le raider.L’offre correspondait à ce point avec ce qu’il voulait lui donner qu’il ne pouvait l’accepter comme vraie.
Je sais que l'on ne comprend pas l'intensité de cette scène. Au cinéma, il faudrait près de cinq minutes de pellicule, si ce n'est plus.il rappela l’étranger et sortit de ses guenilles les verrous qu’il avait emporté. Sa voix tremblait, il lui proposa de les emporter, parce que ça pouvait toujours servir. Il baissa les yeux. L’étranger hésita, puis tendit la main, prit ce qui lui était offert et se retourna.
Il sort de ses guenilles => péjoration
sa voix tremblait => contraste avec ce qui précède qui était parfaitement calme, à l'exception de quelques frasques expliquées (enfin, faussement expliquées) de la soeur.
parce que ça pouvait toujours servir => quelle assurance!
il baissa les yeux => autant dire qu'il est écrasé, honteux, etc...
l'étranger hésita => ce fut d'ailleurs sont erreur. On hésite que devant quelque chose sans importance, dont on peut se passer. Une humiliation sans bornes pour le garçon qui avait tout donné pour ces verroux et les gardait précieusement.
Autant dire qu'elle lui en veut pas d'avoir tué le raider...Elle finit par se calmer et s’endormit sur ses genoux avec toute la tendresse d’un félin.
En fait, tout est dans les verroux, qui contrastent avec:
Il se débrouille pas trop mal, non? Sans parler du feu et de la nourriture, plus le fait qu'il lui pique la fille...C’était une vieille jeep qui devait avoir plus d’années que tous ceux qui l’observaient alors. Elle ne paraissait pas avoir trop souffert du temps, et l’examen s’avéra positif. À l’intérieur il y avait quelques réserves, un jerrican d’essence, une boîte de pharmacie et divers autres choses de première utilité.
***
Ceci dit, on doit pouvoir l'améliorer, mais je ne crois pas avoir encore (j'ai de l'espoir ) le niveau pour ça.
Zikl:
Toute excusée .excusez moi mon commentaire va pas etre vraiment constructif...
Le meilleur des compliments.je voulais jsute dire que j'ai adoré et détesté...
Je me demande d'ailleurs comment certains illustreraient certaines scènes. (moi, c'est facile, j'ai les images en tête, mais les autres...)mais on en sait juste assez pour imaginer un ensemble..
Maudit, maudit... faut voir. Boris Vian nous enseigne une certaine leçon que nous aurions tort d'ignorer (encore que cela vaille mieux, d'où l'idée de ce qu'on préfère taire).un couple maudit parce qu'ils ont trouvé l'ame soeur...c'est si triste et si beau..
Typique de ma vision du romantisme, qui est celle de nombreux adolescents où amor et à mort se mêlent.la fin est chocante... tant de douceur pour tant de souffrance... c'est terrible...et pourtant si romantique.
Si c'est vrai, alors je n'ai décidément plus aucun regret de l'avoir écrit.je souffre avec les personnages et révulse de les voir mourir ainsi et pourtant j'ai les larlmes aux yeux du bonheur qu'ils ont enfin...
À priori, le texte n'y est pour rien. C'est toi qui amplifie la chose en t'identifiant aux héros (ce pour quoi l'auteur a tout mis en oeuvre) et le reporte sur tes propres sentiments et espoirs.c'est terrible de ressentir tant de chose sur un simple texte...
À noter que je ne sais pas si quiconque pourrait vivre un tel amour une vie entière durant...
Pas assez à mon goût, puisqu'à la base il est très banal. Mais le style me semble suffisamment développé pour que je n'en revienne pas de l'avoir écrit.ce texte est une de ces choses indescriptible car il a bien trop de choses en lui...
Au contraire, je crois que tu es plutôt claire. D'ailleurs, je dirais que ton commentaire, même s'il n'est pas déterminant (ce n'est qu'un avis, donc pas une preuve dans un débat, je tiens à le souligner, il y a autant d'avis sur terre que de personnes et de grains de sables réunis), est en tout cas tout sauf non constructif puisque tu réponds à certaines questions comme:je suis pas très claire désolée j'avais prévenu...
Qui est une des grandes interrogations au niveau du contenumais on en sait juste assez pour imaginer un ensemble..
et:
Qui est LA question à laquelle l'auteur cherche une réponse .c'est terrible de ressentir tant de chose sur un simple texte...
***
Ceci dit, pour en revenir à Zara:
Je n'en suis pas foncièrement convaincu, mais j'ai le sentiment que ça doit être vrai. Ceci dit, à nouveau, aurais-je le talent nécessaire pour parvenir à un résultat? Je me permets d'en douter... à mon grand regret.je pense qu'un style plus simple permettrait une meilleure immersion.
Ceci dit, c'est le seul texte dont je sois fier, un peu comme un enfant devant son beau dessin (celui avec le carré pour la maison) . Alors du coup, je ne m'en plains pas, et je pense même ne pas le retoucher (sauf ces horreurs de répétitions et mauvaises formulations).
Pour une fois que j'ai réussi à exprimer une partie de ce que je voulais dire. (même si, en terme normaux, c'est une déclaration très banale pour un adolescent un rien sentimental).
Impe, tiens, y aussi le rapport père-mère du frère et de la soeur, puisqu'on le père est assimilé à Nick et que la mère... on en parle, mais pas plus.
Pis y a tant d'angles, la présentation des personnages, de l'ambiance, de l'enquête sur le viol, etc...
La symbolique pourrait être intéressante, mais me semble peu développée.
Tiens, je disais que ça pouvait peut-être représenter une vie entière, voyons cela... (je garantis rien pour le moment).
Terrible, pour une naissance. C'est vraiment terrible...Il le savait dès lors qu’il avait passé le seuil de l’immeuble. Il l’avait senti, ou ressenti quelle importance ? À présent, il voyait la porte, entrouverte, et les derniers espoirs disparaissaient alors même qu’une larme prenait pied sur sa joue : il la réprima rapidement.
Ensuite une enfance visiblement malheureuse, faite de travail, de labeur... Bizarre, ça ne correspond pas à la réalité où l'enfant est joyeux. Pourquoi ais-je mis l'enfance comme un temps malheureux, moi qui clame que c'est le seul moment bien de la vie?
Puis un départ. Départ de la maison? On part vers l'inconnu avec une maigre fortune. Là, ça correspond mieux à une vie.
Rencontre avec le raider, ça peut être les rencontres durant la vie qui forgent notre destin (vous savez, les gens qui disent que leur chance a été de rencontrer des gens, de communiquer et d'apprendre, etc... voir Astérix mission cléopatre). Et avant le viol... confrontation avec le monde... peut-être.
Un meurtre. On ne tue pas durant sa vie, normalement. Pourquoi ais-je mis un meurtre au milieu d'une vie? Même si le viol représentait la société et le raider le dialogue avec la société, que représenterait le meurtre? Un combat contre la société?
Dans ce cas, la fuite qui suit serait cette sorte de spirale infernale où l'on se rend compte qu'on ne peut pas gagner, et la mort mi-heureuse, la fin de la vie, où finalement on ne regrette pas trop d'avoir vécu comme on a vécu?
Pas convaincu par mon explication. Si quelqu'un a quelque chose de mieux, alors on pourra l'envisager, mais actuellement ça me semble hors de propos.
Impe, qui voulait essayer...
ps: bon, rentré de Paris, on va se mettre à lire ces textes... euh.... oui, ben je vais m'y mettre.
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- Zarathoustra
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D'abord, il s'agit d'un bon texte, hein, même si je critique, ça veut pas dire le contraire. Le l'ai déjà dit, mais je trouve la fin doublement réussie: d'une part poétiquement/émotionnellement parlant et d'autre part, par la sensation qui nait, sorte de vertige qui laisse vraiment une impression biz z arre (qu'on devine très proche de ce que tu voulais).
Mais je me permets juste de dire mon sentiment. Je pense que le début ne fonctionne pas totalement au niveau stylistique (des phrases que je trouvestrop lourdes) et surtout une impression de froideur, de trop intelectualisé. On a l'impression que chaque chose, chaque mot est là pour nous délivrer un indice. Je trouve que ça rend un peu l'entrée en la matière indigeste, car trop maniéré, calculé. Il manque un peu de spontanéité, de plaisir. D'ailleurs, par rapport à ce que tu me réponds, cela confirme bien. Je pense que tu as mis trop d'intentions dans ton début.
Pour ce qui est des décors, lorsque je te dis qu'ils sont abstraits, c'est parce qu'on sent qu'il sont là pour renforcer la direction de ton texte. Ils ne vivent pas, ils sont là pour montrer un monde sinistre. Disons que ça en rajoute une couche là où c'était pas forcément nécessaire: on a déjà la relation des 2 protagonistes, leur rencontre. Ca donne une dimension trop extrème à mon goût. "Noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir", comme dit Johnny. Mais là où c'est fort, c'est que ça aurit pu être ridicule à force de vouloir trop en faire , alors que ça ne l'est pas. J'aurais personnellement un peu nuancé certaines choses, avec du gris.
Donc c'est aussi parce que chacun a sa propre vision de ce qu'est un texte et de ce qu'il devrait être. Disons, c'est des choses que "à ta place" , j'aurais fait ou pas fait. Mais je ne le suis pas à ta place (et visiblement, ce que tu laisses entendre sur ta famille montre que je ne le pourrais jamais).
Donc des critiques mais à bien relativiser, j'espère que tu l'avais bien perçu! ? )
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- Imperator
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- Messages : 751
Je te rassure d'avance, je l'avais bien compris .Donc des critiques mais à bien relativiser, j'espère que tu l'avais bien perçu! (mais j'étais pas sûr )
Mais tu as raison sur des bien des points. Je crois ton impression sur le départ plutôt vraie et ne fait que relever mon incapacité à l'améliorer, d'autant plus que ce texte n'a pas réellement été réfléchi. (la preuve, je le découvre en même temps que vous à force d'en faire l'auto-critique).
Impe.
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- Krycek
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Le nous m'apparaît un peu dérangeant...c’étaient deux clochards des bas-fonds qui nous apparaissaient
Je crois que le manque de déceloppement du monde n'en est pas un. Image : tu nous décrit un bout de désert et en l'absence de détails suplémentaires on voit un vaste désert : ce manque de description augmente en fait la sentiment à l'encontre du monde.Quant aux sujets...
- une histoire d'amour
- un monde dévasté donc sans lois et voué à l'anarchie (très peu développé)
(- voyage)
Oui ce texte m'intéressait car le post-apo est un monde qui me fascine tant on peut y créer dans la destruction. Mais à côté de ça j'ai du mal à comprendre pourquoi la fille se laisse violer comme ça...
En fait j'avoue avoir fini en diagonale le texte tant il me manquait quelquechose de nouveau. alors oui tu as exploité la répétition mais trop à mon goût pour conserver l'attrait du lecteur (le mien en particulier).
En plus court peut-être ... oui je pense que ça aurait gagné en qualité. Mais c'est là ton style et je reconnais que tu développe très bien des situations sans te répéter.
Ainsi je salue ton style d'écriture, mais le texte est un poil trop déroutant pour devenir dérangeant ce qui est l'un des meilleurs points à mon avis du fond.
Krycek, qui tend à paraître stupide à force de ne pas cerner le but de certains textes.
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- Krycek
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Désolé Impé, j'aime vraiment le post-apo et même si ton texte me touchait, il se trouve que j'ai du mal avec des actions si profondes (viol) sans raison au final. Tu vas finir par croire que je n'aime pas tes textes et ce n'est pas le cas, simplement (au risque d'être targué de vieux jeu) j'ai du mal avec les visions que tu nous offres. J'adore les nouvelles ou One Shots genre Bradbury (ceci pour me justifier ) et pourtant j'ai du mal avec des textes qui n'ont pas de chute ou pas d'objectif au niveau émotionnel pour le lecteur. Oh je ne dis pas qu'un texte doit avoir ces éléments, simplement moi j'en ai besoin... moui, je vais en rester là, je m'enfonce.
J'espère avoir à lire d'autres de tes textes et les aprécier, vraiment...
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- Imperator
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C'est une forme de suicide. Le suicide est une forme de communication de dernier recours. Ici, la fille cherche à dire à son frère qu'elle l'aime et qu'elle aimerait qu'il s'intéresse à elle plutôt qu'à toujours penser à la protéger. (d'autant qu'elle n'est plus une enfant).Mais à côté de ça j'ai du mal à comprendre pourquoi la fille se laisse violer comme ça...
L'utilisation de ce moyen, plutôt que de drogues ou autres vient entre autre de l'univers dans lequel ils se trouvent, du passé (le vieux Nick) et des hormones de son âge...
Ceci dit, c'est vrai que c'est plutôt gratuit (je dis ça sérieusement, je t'assure, je trouve aussi que c'est un peu gratuit).
La répétition? Il me semblait que c'était justement un texte qui ne se basait pas là-dessus (malgré la répétition d'un événement, et encore, avec une grande différence (plusieurs mêmes)).alors oui tu as exploité la répétition mais trop à mon goût pour conserver l'attrait du lecteur (le mien en particulier).
qui tend à paraître stupide à force de ne pas cerner le but de certains textes.
Ben non . Je suis de ceux qui préfèrent une critique négative que pas de critique du tout .Tu vas finir par croire que je n'aime pas tes textes et ce n'est pas le cas,
Du reste, tu n'as pas tort, tout comme Zara. Quant à la 4ème place, ma foi, c'est plutôt pas mal pour ce texte .
Je ne tire, à vrai dire, aucune conclusion de tous les commentaires, mais quelques constats. Pourquoi est-ce que tu n'as pas apprécié le texte? En ce qui me concerne, je me contente de me dire que j'ai dû faire une erreur en l'écrivant, point final .
Comme je l'ai dit, tu as raison de dire que c'était sans raison. À la base, je partais de l'image d'une jeune fille atrocement violentée dans une cave et retrouvé morte, accrochée à un vieux tuyau par des menottes, bastonnée, etc... (tiré d'un autre texte, pas de moi je tiens à le préciser).il se trouve que j'ai du mal avec des actions si profondes (viol) sans raison au final.
J'ai un peu construit là autour.
Maintenant, il me semble que le message contenu dans l'acte de la jeune fille est en soi beaucoup plus expressif que si elle avait tenté de se jeter d'un pont ou de se tirer une balle.
En effet, elle ne veut pas mourir en soi (même si son acte conduit à la mort, blessures, danger, etc... c'est une forme de suicide), mais attirer l'attention de son frère sur ses besoins. Sans parler, par ses actes, elle lui montre ce qu'elle désire.
D'ailleurs, à la fin, le garçon dit: "Pas comme eux", ce qui montre bien le lien entre les deux. (comme si la fille lui avait demandé implicitement de faire comme elle s'était donnée en spectacle plusieurs fois, si je me fais comprendre).
Des deux (le frère et la soeur), c'est elle la plus mature. Elle sait ce qu'elle veut et elle a sa voie toute tracée.
D'ailleurs, avec le raider, elle agit de même et fait semblant de vouloir partir avec le raider (malgré un pacte plutôt amoral) pour défier encore son frère et l'amener à se dévoiler à elle, ce qu'il fait d'ailleurs.
Si elle se droguait jusqu'au risque d'overdose, on pourrait dire qu'elle en a marre de cette vie pourrie et qu'elle veut en finir.
Si elle tentait de sauter d'un pont, elle ne pourrait pas se répéter... (je n'aime pas l'image du suicidant qui est à pic, prêt à tomber, attendant que l'autre vienne le sauver, d'autant plus que dans le cas présent, il serait venu, point barre. Elle n'aurait pas obtenu ce qu'elle voulait).
Tandis que là, son message était carrément cinique, froid, du pur chantage:
"Puisque tu ne veux pas avouer que tu m'aimes et que tu ne réponds pas à mes avances, je m'offre aux autres".
Avec sa propre tristesse, mais dans l'ensemble elle fait ça très froidement. En réalité, elle ne souffre même pas réellement. Celui qui souffre, c'est le garçon, tiraillé entre son désir d'aider sa soeur et celui de cacher son amour (qu'il juge incestueux de par l'affection qu'il lui porte). Pour l'aider, il devrait lui dire qu'il l'aime, et ça lui fait trop peur.
Et oui, la fille, elle, une fois le point de vue du garçon abandonné (puisqu'on la découvre à travers ses yeux) se dévoile comme une manipulatrice, un rien perverse d'ailleurs, mais avant tout calculatrice, mature et déterminée.
On est loin de la vierge effarouchée et apeurée.
Je peux facilement trouver des preuves de son caractère.
En tout cas, il n'y a pas de moral. Une chute... l'histoire a un début (nous allons partir), un développement (ils marchent, rencontre le raider, continuent le voyage en voiture) et une fin (s'arrêtent, faut d'essence, puis meurent).et pourtant j'ai du mal avec des textes qui n'ont pas de chute ou pas d'objectif au niveau émotionnel pour le lecteur.
Et pour l'histoire réelle, un début (ils s'aiment mais lui ne veut pas l'accepter), un développement (il se rend compte qu'il l'aime) et une fin (il accepte de l'aimer). Banal comme histoire d'amour d'ailleurs .
Un jour, j'en écrirais un mieux que celui-là . En attendant... ben c'est moi qui dévorerais Pandémonium .J'espère avoir à lire d'autres de tes textes et les aprécier, vraiment...
Impe, qui se devait de répondre pour éviter le malentendu: je ne juge pas les gens aux critiques qu'ils me font.
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- Krycek
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Oh je n'en doutais pas. Simplement je ne voulais pas qu'on me voit comme quelqu'un qui aime les "il était une fois" avec Happy end. Bien au contraire j'aime le tordu, sombre, machiavélique qui se finit mal (attention faut au moins que l'on jubile ).Impe, qui se devait de répondre pour éviter le malentendu: je ne juge pas les gens aux critiques qu'ils me font.
Qu'oi qu'il en soit en aucun cas je te demande d'écrire un texte que j'aime. Je considère plutôt que je devrai APPRENDRE à les apprécier et ton auto-critique m'aide beaucoup.
Reste que je reste dubitatif quant au viol "réfléchi" de la fille car je doute qu'une fille le fasse selon ce procédé. Je ne veux pas épiloguer, je te remercie pour ta réponse Impé.
Krycek
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- Iliaron
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Comme vous vous y attendez:
franchement, ton texte m'a touché. Je ne sais pas comment dire, mais je dirais que franchement il me semble parfait comme il est. Tu n'as pas besoin de décrire les décors, au fond ces décors ne sont que le reflet de l'âme des personnages. le plus important est donc leur, âme, et le lien qui se crée entre décor et âme; tes descriptions sont subjectives, influencées par la pensée du garçon, et n'y sont que quand il se détache encore plus du réel, comme si en se détachant il cherche de même à se rapprocher du matériel, comme si pour oublier sa misère mentale, il ne découvre qu'une misère matérielle qui le plonge dans un abyme encore plus profond, plus triste. J'ai eu l'impression, sûrement fausse, que le fait de voir qu'il n'avait rien, aucune force qui lui permettrait de lutter contre la racaille environnante, aucune richesse qui lui permette d'offrir les biens matériels à sa "soeur", comme j'ai eu l'impression qu'il pensait que le matériel permettait d'expliquer ses sentiments, lui a fait perdre toute confiance.
Pour protéger sa soeur, il s'est enfermé dans un monde second, et au fond, désespéré, il a fini par ne plus rien faire du tout. Dès le début du texte, on se rend compte qu'il n'y a absolument aucun espoir, aucun bonheur possible, comme si les deux se sont enfermés dans une prison, et qu'ils aient les clés dans leurs mains, mais n'osent pas en sortir. Ils ont tellement été habitués au désespoir qu'ils ont en somme peur du bonheur.
En effet, on peut quand même vite remarquer qu'ils cherchent à s'attirer le bonheur par du malheur: la fille tente de se suicider, se drogue (au passage, j'ai vraiment cru au début que la fille se laissait violer car elle était prisonnière de la drogue, je la voyais comme folle, en fait non, pas du tout), se complait dans sa propre crasse. Le garçon, plutôt que de révéler la réalité à sa soeur, qui pourtant donne des indices assez clair (par exemple, quand elle dit que ce n'est pas très grave qu'ils soient frères et soeurs), se laisse aussi souffrir en laissant souffrir sa soeur, ou tout du moins (comme il ne sait au fond pas qu'elle souffre, il m'a donné l'impression de penser qu'elle prenait du plaisir avec les autres et que lui n'était rien à côté d'eux, et donc la souffrance que s'est infligée sa "soeur" lui a encore plus fait perdre confiance): il cherche à la protéger, misant son bonheur sur le sien, mais il est absolument incapable de lui rendre un quelconque sourire, donc par extension, de se redonner le sourire, donc de voir un peu d'espoir, donc, au fond, d'oser un peu, et de se libérer.
En bref, cela semble être comme un piège qu'ils se sont eux même dressés.
Plus la soeur tente de montrer à son "frère" tout son désespoir, plus le désespoir de ce dernier augmente, à tel point qu'il perd toute confiance (une remarque qu'il fait au début). En fait, ton texte donne l'impression qu'ils se sont eux-même emprisonnés dans leur prison.
Ensuite survient la mort de l'étranger (moi aussi, je l'ai imaginé grand et tout et tout). C'est là que les personnages se transcendent, et vont au bout d'eux-mêmes.
Jamais le frère n'a osé dire les choses à sa "soeur", car au fond, il songeait que chaque matin il serait encore à côté d'elle, et ne voulant risquer de la perdre, il préfère se contenter de ce bien maigre bonheur, qui en fait lui apporte plus de malheur qu'autre chose, comme plus il reste à ses côtés, plus cela lui montre l'échec de son amour, tout ce qu'il n'a pas fait ni osé faire. Mais cela augmentait encore plus son appréhension, il s'accroche désespérément à la pensée que si elle est à côté d'elle, un jour il pourra lui parler, tout en sachant parfaitement que jamais il ne l'osera.
Avec cet étranger qui menace de retirer sa soeur à jamais (pour moi, la différence matérielle ne compte pas tant que ça, ce qui compte, c'est l'assurance qui émane du personnage), il se rend compte que de toute façon, il va la perdre. Et là, enfin, il se dit qu'il faut qu'il lui parle, que si elle part, jamais il n'aura l'occasion de le lui dire, comme elle sera trop loin.
Malheureusement, après qu'il le tue, il n'ose toujours pas. Il l'a tué simplement pour se donner l'opportunité de plus tard lui avouer son amour, et non pour le lui avouer de suite.
Après il part avec la jeep, et réfléchit. il se rend compte de la vacuité de son existence, qu'au fond il ne sert à rien de vivre à côté de la femme aimée si c'est pour lui cacher l'amour, et donc lui cacher le bonheur, et par extension les priver tous deux d'une vie.
La voiture s'arrête, leur vie s'arrête. ils sont arrivés au bout, il peut enfin faire ce qu'il veut. Au bout, il n'y a de toute façon plus de risque, leur vie est comme arrêtée, enfin ils sont éloignés de la misère, des gens qui faisaient perdre toute confiance au garçon...
Il ne leur reste aucun choix, au fond, que de se stopper, et limite de laisser leur vie se mener comme bon leur semble (comme bon semble à la vie, pas à eux).
J'ai limite eu l'impression que cet arrêt était aussi la fin de la lutte: ils en ont marre de lutter contre la misère, d'une manière ou d'une autre, il faut que cela cesse.
Le frère voit que sa "soeur" lui met de la mort au rât, et ne s'en offusque pas; il donne même l'impression d'être joyeux. Enfin, libérés du poids de la vie et du temps qui le menaçait de son destin, il peut tout avouer. Il se trouve face aux dernières heures de sa vie, et c'est son dernier moment pour tout dire.
Pourtant, encore une fois, il ne veut pas, le désespoir est plus fort. Il cherche encore à la protéger, mais plus des autres, mais de lui-même. A force de la convoiter, il l'a rendue précieuse, et comme fragile, comme si sous ses touchers il pourrait la blesser, la "modifier", et il ne le veut pas.
Alors la soeur montre toute sa puissance, et se révéle enfin aux yeux du lecteur. Loin de la fille qui se laissait aller à la débauche, à la misère, elle sait mantenant que son frère l'aime, elle en est persuadée, et n'a de toute façon plus rien à perdre, sachant que cette tentative de suivide serait la bonne.
Elle lui parle encore une fois de ses parents, comme si cette discussion était la clef même de leurs parents, sur lequel reposait leur bonheur possible. Le frère se révèle aussi, les murs tombent, pour la première fois, les deux "amis" se révélent l'un à l'autre à nu. Ils n'avaient cessé de vivre dans un mensonge qui les abîmait plus que les révélait aux yeux des autres. Les rapports changent totalement, et de frère et soeurs, il passent à ceux de deux jeunes qui ont toujours vécu l'un avec l'autre, toujours été attirés l'un par l'autre, mais dont les deux, trop timides, n'ont jamais osé réellement se parler.
Et enfin, ils osent, unis juste avant la mort.
Pourtant, cette union ne m'a pas semblé heureuse, déjà par les images qui en ressortent, le corbeau, le vomi, la crasse et la mort. Ils vivent le bonheur qu'ils désiraient depuis tant de temps, mais plutôt que de servir de fondation pour édifier la vie que chacun rêvait, l'un aux côtés de l'autre, ils meurent.
Ca m'a fait biz z arre, tout ton texte est parcouru d'une ambiance pathétique (dans le sens où j'ai personnellement vraiment ressenti la tristesse des deux personnages, allant presque jusqu'à m'arracher une larme (remarque, malade comme je suis...), mais dès le début du texte, on le sent, aucun espoir n'est possible. Et cela se réalise.
Leur vie aura été telle la route, droite, cruellement rectiligne, sans but. Même leur amour m'a apparu comme finalement superficiel: il se révélent l'un à l'autre, mais pour aussitôt mourir. Ca m'a semblé être le gâchis d'une vie vouée à l'autre qui aura trouvé son aboutissement dans la première journée de bonheur. Avec lui est venu la mort...
Je pense que tu l'as remarqué, mais à chaque fois que je lis tes textes, j'en sors bouleversé, car souvent je m'y reconnais un peu. Là par exemple, je reconnaitrais le garçon qui n'ose pas à aller de l'avant, ça c'est typiquement moi...
En plus, il faut dire que je lis le texte vraiment dans l'état dans lequel je peux le plus ressentir de tristesse: il faut savoir que j'adore le sport, et, je ne sais plus trop le processus, mais, en faisant du sport, ça libére des endorphines (le même truc que quand tu te drogues, à la nuance que le sport est bénéfique). Là j'ai la crève, je ne peux pas faire de sport, et franchement, me sentir réduit, impuissant, me plonge dans un état duquel je ne sors que guéri. Et avec l'hiver qui s'installe, et l'entraînement qui doit continuer, inutile de préciser que j'en ai pour un ou deux bon mois de cet état entre être vraiment malade cloué au lit, et en forme...
(fin de la disgression sur mon état).
[...]
C'est quand même incroyable, il y a de rares écrivains qu'on ne se lasse jamais de lire ni de commenter, et qu'on trouve sur internet et pourtant non sur des forums de lecture, alors que d'un autre côté, il y a des écrivains prestigieux, écrivains de best-sellers mondiaux, qui ont certes souvent un style joli et une bonne intrigue, mais absolument aucune partie qui fasse vraiment réfléchir le lecteur. Le monde est biz z arre, on trouve vraiment des perles par endroits, et pourtant bien cachés, non mises en avant par des livres et autres BD... Certains talents mériteraient de se faire connaître!
Bref, en conclusion, j'adore les textes d'Impe (vrai?), son style qui me le place constamment au dessus des autres
Iliaron
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- Falc'hun
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- Messages : 402
Je me contenterai donc de te donner mes impressions.
Ce texte me fait ressentir des sentiments assez ambigu, un mélange d'horreur, d'admiration et de fascination morbide.
La chose qui me dérange vraiment et que je trouve "en trop" c'est les viols que s'inflige la jeune fille. Si encore elle en était la simple victime cela me dérangerai moins mais cette façon de le provoquer me dérange vraiment.
Sinon le style et l'histoire m'ont retenu devant un texte qui d'un récit qui pourtant me révulsait. Ce qui est je pense un bon point.
C'est pas forcément très constructif mais je ne crois pas pouvoir aller plus loin pour le moment.
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- Imperator
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- Messages : 751
J'ai trouvé pire aujourd'hui même...La chose qui me dérange vraiment et que je trouve "en trop" c'est les viols que s'inflige la jeune fille. Si encore elle en était la simple victime cela me dérangerai moins mais cette façon de le provoquer me dérange vraiment.
Dans un livre publié, lu par des étudiants, etc... une jeune fille de 12 ans qui suit son ami Guido l'italien sur son scooter, l'accompagne dans un petit bois et se fait gentiment sauter, après quoi elle le remercie, est toute heureuse et sait de toute manière qu'il va partir et qu'elle ne le reverra plus.
En deux mots, une gamine heureuse de s'être faite tirée par un pédophile qui se prétendait son ami.
Ce n'est pas pour m'excuser, au contraire car je trouve aussi que le viol est en trop (même si le texte est basé dessus), mais parce que je viens de remarquer à quel point un texte peut retourner l'estomac...
Faut vraiment être pervers pour inventer des trucs pareils! (et je ne parle même pas de la morale totalement aberrante que transportais ce texte au travers de cet épisode et des conséquences désastreuses que ça peut avoir sur le mental de certains hommes déjà instables à ce niveau).
C'est déjà beaucoup...Je me contenterai donc de te donner mes impressions.
C'est ce qui revient le plus souvent, avec aussi la notion de désintérêt pour l'histoire (l'impression que l'auteur (moi) en fait trop et veut trop forcer sur le sordide).Ce texte me fait ressentir des sentiments assez ambigu, un mélange d'horreur, d'admiration et de fascination morbide.
Mais je retiens l'idée de "fascination morbide" puisque c'est un des fondements psychologiques de la morale de ce texte.
Impe, qui saura patienter, d'autant plus qu'il doit s'attaquer à la critique de pandémonium avant après-demain...
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