Monthy3- Une proie facile (Septembre 2006)
- dude
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Bon, passons aux choses sérieuses!
J'ai trouvé le style plutôt plaisant malgré quelques maladresses de-ci de-là. Les descriptions sont bonnes et servent à mettre en place une ambiance réussie où on ressent une tension qui va crescendo. Toutefois, l'intrigue n'est pas franchement originale: à la lecture des premières lignes et s'agissant d'un one shot, on devine assez bien à quel genre d'histoire on peut s'attendre. L'élément de surprise réside plus dans la nature du péril encouru par le personnage principal que par le dénouement en lui-même...
Au final, un texte agréable à lire mais sans réelle surprise. Dommage car le héros avait peut-être davantage de potentiel.
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- Monthy3
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Exactement ! Que dire de plus... C'était le but, il suffit de lire les toutes premières lignes pour s'en convaincreToutefois, l'intrigue n'est pas franchement originale: à la lecture des premières lignes et s'agissant d'un one shot, on devine assez bien à quel genre d'histoire on peut s'attendre. L'élément de surprise réside plus dans la nature du péril encouru par le personnage principal que par le dénouement en lui-même...
En revanche, j'aimerais savoir de quelle façon tu (et vous) pensais voir échouer le voleur : avais-tu une idée en lisant le texte ? Etait-ce la bonne ?
Et surtout : pensais-tu que le danger viendrait du feu ?
Ah, j'oubliais :
Ce personnage, ou tout du moins un personnage du même nom ou presque (Fadamar Lametrouble), est un des personnages principaux de ma saga, l'Ennemi intérieurDommage car le héros avait peut-être davantage de potentiel.
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- dude
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En revanche, j'aimerais savoir de quelle façon tu (et vous) pensais voir échouer le voleur : avais-tu une idée en lisant le texte ? Etait-ce la bonne ?
Et surtout : pensais-tu que le danger viendrait du feu ?
Je n'avais pas d'idées bien précises. Je pensais plus à l'attaque de squeletes qui se seraient soudain animés. Le feu m'a paru suspect tout de même car tu y fais plusieurs fois références et le personnage principal s'y attarde. Il semble avoir quelque chose de surnaturel mais on sait pas vraiment de quoi il va s'agir.
Ce personnage, ou tout du moins un personnage du même nom ou presque (Fadamar Lametrouble), est un des personnages principaux de ma saga, l'Ennemi intérieur
Bon, ben je sais ce qu'il me reste à faire!
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Hum... J'avoue avoir été ennuyé par cette formulation. Je sais qu'il y a l'idée que le vrai suspens, c'est de s'attendre à un événement qui doit arriver, mais là j'ai l'impression que c'est trop. Le message que je comprend, c'est:La lune, déjà horrifiée à l’idée de ce qui va bientôt se passer, s’est enfuie à toutes jambes,
"Je vais vous raconter un truc qui va vous faire peur".
C'en est presque arrogant à mes yeux, d'autant plus que ça sous-entend une titanesque catastrophe. La figure de style est belle, l'image bien trouvée, bien utilisée (parle-t-on d'allégorie?), mais le contexte ne convient pas.
Ici, le sujet est
S'il avait été question de fin du monde, d'hécatombe, de la disparition d'une civilisation, de l'arrivée sur terre de l'antéchrist, j'aurais trouvé ça bien, mais là c'est disproportionné.
Ceci étant, c'est la fin de mon commentaire subjectif (enfin, la fin...).
***
Critique:
Premier sentiment: c'est bien, ressenti les émotions du voleur, vibré avec lui même si un petit peu lâché parfois.
Plan: (faisons vite, il se fait tard pour un soir de semaine...)
- les deux premiers paragraphes (jusqu'à "Fadamar entre" qui marque une fin) me semblent être une introduction, mise en place de la situation.
On en retient ceci: il fait nuit, la tour est mystérieuse (portail rouge), Fadamar possède une pierre magique qui fait de la lumière, il y a un maigre feu mystérieux dans la pièce (clé de l'énigme visiblement).
- tout le gros morceaux qui suit jusqu'à mouvement semble être la première "montée" d'adrénaline, si je me permets l'expression.
- jusqu'à la fin , la dernière partie, seconde montée et conclusion. Bref, on avait le développement avant quoi... D'ailleurs, on reprend dans cette parties les éléments du développement et on les voit évoluer assez clairement (le feu, le squelette, le coffre, le froid, le vent, etc...).
Allons d'abord sur ce qui n'a pas joué:
Ah, un indice! Le premier qui plus est! On grave dans notre esprit cette couleur rouge et on en cherche la signification. Et là on trouve:un portail d’un rouge tellement vif qu’il l’avait choqué lors de sa reconnaissance du lieu.
- rouge comme le feu... la porte ouverte à un peu tout.
- rouge comme le sang, signe de mort... sauf qu'il a vu la porte déjà auparavant, elle ne peut donc y être rattachée.
- rouge en comparaison à d'autres couleurs... sauf qu'il n'y a aucun jeu sur les couleurs dans ce texte.
- rien du tout...
Je vote pour rien du tout. Il y avait sans doute un sens, même ténu, mais il n'a pas été développé. L'indice tombe à plat et nous laisse dans le flou total pour la résolution de l'énigme. Rapport avec l'élémentaire minime. L'idée de sang ou de feu me semble le plus probable, de feu surtout vu l'insistance par la suite...
Au pire, on peut y voir un avertissement. C'est rouge, c'est dangereux (comme dans la nature, faut se méfier des créatures aux couleurs trop vives).
Seulement, comment est qualifié ce rouge? "Vif". Un adjectif plutôt positif, qui inspire la vie, le mouvement, etc... Ce n'est pas un rouge glauque, carmin, sang, que sais-je d'autre. Le rouge vif me semble plus une invitation à entrer.
Bref, un sens, il y en a un, mais il n'a pas été développé et on ne peut que conjecturer si l'on est pas l'auteur.
Deuxième indice... indice? Non, mais un élément clairement important du récit puisqu'on prend le temps de nous le désigner. Cet objet a:Voulant vérifier ce qu’il avait cru apercevoir de loin le jour, et sûr de lui, il sort de la besace qui lui bat silencieusement le flanc une petite pierre émettant une faible lueur, objet qu’il a volé il y a plusieurs semaines à un sorcier flamboyant après avoir bravé mille périls, et il la promène le long du mur.
- une histoire
- un pouvoir surnaturel
- une première fonction (aider le voleur)
Il me fait directement penser à la fiole de Galadrielle (du moins est-ce le même style) et comme la fiole je m'attendais à ce qu'on en rentende parler. (style, dans le noir complet, qu'il la sorte pour s'éclairer). Encore un élément mis en évidence qui n'a pas été développé.
Au passage, je crois que la porte rouge vif fait écho à:
Et aurait donc uniquement pour fonction de nous démontrer l'aspect insolite du lieu.traverse la cour centrale et se dirige sans hésiter vers la partie du bâtiment la plus haute, une sorte de petite tour assez délabrée recouverte de fleurs qui lui sont inconnues.
Bon passage, à un détail près... Bon, déjà, certains diront que la rencontre avec le squelette est presque amusante dans la mesure où c'est une sorte de cliché... Perso, je pense que c'est un plus pour l'ambiance.L’examinant plus attentivement, il bondit de surprise. Il y a un squelette dissimulé dessous... Un squelette dont la cage thoracique semble avoir été défoncée et broyée.
Reste que je hais ce verbe "sembler". Non, la cage thoracique ne "semble pas" avoir été défoncées et broyées, elle a été défoncée et boroyée, c'est un fait.
Pourquoi cette nuance? Sembler sous-entend un doute, mais doute pour qui? Pour le lecteur? Mais le lecteur se doute bien que c'est ce qui est réellement. Il ne doute pas. Si on dit au lecteur:
"Il crut remarquer un détail étrange, mais conclut qu'il n'en était rien", le lecteur comprendra:
"Il y avait là un détail étrange capital que le héros n'a malheureusement pas vu."
Impossible de dire:
"Non, en fait y avait rien du tout, ah ah je vous ai bien eu."
Dans le même style, tu ne pourrais pas écrire:
"Semblait avoir la cage thoracique défoncée"
Puis par la suite:
"Il était mort de maladie..."
Parce que pour le lecteur, c'était une évidence que la cage thoracique ait été défoncée.
Dans un long récit, on peut laisser subsister le doute, dans la mesure où ce doute est utile à l'histoire. (typiquement, dans une enquête policière, avec l'attente de l'examen du légiste, ou autre...). Dans un récit court comme celui-ci, c'est aberrant, ou cela me semble tel.
Au passage, il me semble que défoncé et broyé ne vont pas ensemble. Défoncer un objet lui donne une forme particulière que le broyage ferait totalement disparaître. Si je broie un objet, on pourra difficilement s'apercevoir qu'il a été défoncé, en tout cas pour quelque chose de la taille d'une cage thoracique, mais je me trompe peut-être. (disons que j'ai l'impression qu'on a là la tentative du second adjectif. Je ne sais pas pourquoi, mais on en veut toujours un second, tout comme lorsqu'on dit:
"Il était grand."
On voudrait dire:
"Il était grand et... maigre, etc..."
Dans le cas présent, je crois pouvoir parler d'emphase, car l'un des deux éléments "défoncé ou broyer" est de trop et n'ajoute rien à la phrase.
...
À priori c'est tout ce que j'ai à reprocher. Tout le reste, au contraire, m'enthousiasme. On sent le stress du voleur, l'horizon qui se referme, la peur omniprésente. On arrête pas de se demander ce qui se passe, on a la piste du feu et du frois, la piste du squelette, la piste du vent... Bref, j'ai été agréablement surpris par l'élémentaire d'air qui, finalement, s'avère parfaitement logique et je m'en veux presque de ne pas avoir trouvé (même si j'aurais difficilement pu le faire.)
J'apprécie de pouvoir me dire à la fin: Mais oui, c'est logique, comment n'y ais-je pas songé?
Car l'élémentaire est logique et répond à toutes mes questions (ou tout du moins à suffisamment).
Le style est très bon à mes yeux. Focalisation interne et narration à la troisième personne, temps au présent, exactement ce qu'il faut pour nous faire vivre l'action (resterait la narration à la première personne, mais ici ce n'est franchement pas conseillé puisqu'il n'a pas survécu, et de toute manière la première personne est rarement conseillée).
On a une bonne continuité dans les éléments, répétition des indices pour leur mise en évidence, évolution des éléments importants... Et le mal de tête qui vient tout brouiller avec quelques éléments parasites pour une super ambiance.
Les transitions aussi:
Bien trouvé.Ou encore simplement le vent, qui s’engouffre toujours par la fenêtre grande ouverte ?
Et toujours ce grincement, faible mais terrible.
Niark.s’ouvre ! Fadamar sourit enfin.
Soudain, un grand bruit, dans son dos.
Notons aussi ceci:
etLa fenêtre n’est même pas verrouillée... Fadamar entre.
Sublime. Du début à la fin on se rapporte à la fenêtre, comme la voie de secours, l'alliée. Elle introduit tout (c'est elle qui fait transition pour la fin de l'intro) et lorsqu'on veut s'échapper, elle faillit à sa fonction, elle trahit.Vite, sortir !
La fenêtre ne s’ouvre pas !
Cela remet d'ailleurs en question mon plant du texte, et je dirais volontier que le développement se termine à "vite sortir". C'est de loin plus logique.
Bref, un texte construit en miroire (feu-feu, froid-froid, feu-froid, skell-skell, fenêtre-fenêtre, etc...) avec les deux montées d'adrénalines, un texte franchement bien écrit et distrayant, avec sa petite intrigue et tout, mais à qui on peut reprocher d'avoir introduit des objets de manière exagérée au vu de leur développement dans le texte. (le pire étant cette pierre qui éclaire).
À noter que tu as déjà fait montre de ce défaut dans les parias (développer le capitaine et le faire mourir ensuite dès le départ). À nouveau, prendre conscience que le lecteur va souvent se rattacher à tout ce que tu va dire et que le moindre élément un tant soit peu développé (un nom, une histoire, un adjectif de plus que la moyenne) deviendra primordial à ses yeux.
Et tant que j'y suis, une petite anecdote:
"Je jouais une partie de warhammer jdr avec des gars de la tour de Hoeth. Nous apprîmes durant notre enquête que:
- la contesse du coin possédait un carosse
- le chemin menant au château était juste fait pour laisser passer le carosse (précisé par le MJ)
- très beau carosse (encore précisé)
- etc...
Bref, le MJ a appuyé à mort sur ce carosse et j'allais donc le fouiller pour découvrir que... le carosse n'avait absolument aucune utilité dans l'histoire, il ne servait que de décor.
Bon, c'était une partie de jdr, pas un roman, mais les réflexes sont les mêmes. Lorsque le MJ dit: "vous entrez dans une pièce recouverte de tapisserie", le réflexe premier d'un joueur sera sans doute de se dire "pourquoi parle-t-il des tapisseries? Y a-t-il quelque chose derrière, racontent-elles une histoire précise? Que dois-je en faire?".
Je ne parlerais évidemment pas de ceux à qui il faut hurler les indices dans les oreilles pour qu'ils les voient, style:
"Il entra dans la pièce, et s'aperçut aussitôt qu'il y avait là une fenêtre d'environ un mètre de côté, largement assez large pour laisser passer un homme et donc pour un enfant. Elle était vieille, avec des fentes dans le bois et les diverses autres empreintes caractéristiques du temps. Plus il la regardait et plus elle l'intriguait, car il sentait qu'elle pouvait avoir un lien avec ce qui l'intéressait. Il y avait aussi un lit et une armoire dans la pièce."
Ce qui est bien mieux dit par:
"Il entra dans la pièce et y aperçut un lit, une armoire et à côté une vieille fenêtre."
(on notera que l'ensemble lit/armoire est séparé de la fenêtre par le "à côté" et que la fenêtre est mise en évidence par l'adjectif "vieille" qui est le signe qu'elle est importante).
À noter que ça ne vaut que pour un certain style, encore que même l'écriture réaliste tel que Balzac ou autre donnent un sens à tous les éléments.
Impe, qui va s'arrêter là, mais tient quand même à féliciter, car malgré tout c'est vraiment un bon récit.
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- Monthy3
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Avant tout, un dernier message pour dude
Ca, c'est chouette, parce que c'était vraiment l'objectif !Je n'avais pas d'idées bien précises. Je pensais plus à l'attaque de squeletes qui se seraient soudain animés. Le feu m'a paru suspect tout de même car tu y fais plusieurs fois références et le personnage principal s'y attarde. Il semble avoir quelque chose de surnaturel mais on sait pas vraiment de quoi il va s'agir. Sourire
Bon courage Je voudrais juste te demander de ne pas abandonner si tu es perdu, surtout dans les 3 premiers chapitres, notamment à cause des nombreux personnages. Les suivants sont plus aisés à suivre.Bon, ben je sais ce qu'il me reste à faire! Sourire
Revenons à Impe
Ah, tu as de l'avance sur moi, je n'ai lu que le texte de San !Commençons par le plus facile Clin d'oeil . (bon, d'accord, je n'ai pour le moment lu que celui-ci et Léon, mais bon... (ah, pis l'interview)).
Bah ce n'est pas tellement ça, le message. Cette phrase est avant tout une façon de montrer que je ne me prends vraiment pas au sérieux sur le texte ; c'est à fond comique. Après, c'est vrai que ça détonne dans le texte et que ce n'est pas forcément hilarant , mais c'était pour me faire plaisir.Hum... J'avoue avoir été ennuyé par cette formulation. Je sais qu'il y a l'idée que le vrai suspens, c'est de s'attendre à un événement qui doit arriver, mais là j'ai l'impression que c'est trop. Le message que je comprend, c'est:
"Je vais vous raconter un truc qui va vous faire peur".
Oui, je pense bien qu'il s'agit d'une allégorie... Mais bon, moi et les figures de style (leur nom, en tout cas)...C'en est presque arrogant à mes yeux, d'autant plus que ça sous-entend une titanesque catastrophe. La figure de style est belle, l'image bien trouvée, bien utilisée (parle-t-on d'allégorie?), mais le contexte ne convient pas.
Très bien, très bien, c'est malvenu. DommageS'il avait été question de fin du monde, d'hécatombe, de la disparition d'une civilisation, de l'arrivée sur terre de l'antéchrist, j'aurais trouvé ça bien, mais là c'est disproportionné.
Je ne reprendrai pas ton plan, il est juste (comme très souvent ).
Si si, il y avait une raison à ce rouge. En fait, plusieurs, mais bon, seule la première est intéressante. C'était bien un jeu de couleurs : avant qu'il entre dans la tour, que voit-il ? Un rouge vif, puis une guirlande de fleurs multicolores. Une fois qu'il est entré, plus rien ; la faible lueur d'un fu, puis l'obscurité... Ce ne sont pas des couleurs à proprement parler, c'est vrai, mais c'était l'idée.Ah, un indice! Le premier qui plus est! On grave dans notre esprit cette couleur rouge et on en cherche la signification. Et là on trouve:
- rouge comme le feu... la porte ouverte à un peu tout.
- rouge comme le sang, signe de mort... sauf qu'il a vu la porte déjà auparavant, elle ne peut donc y être rattachée.
- rouge en comparaison à d'autres couleurs... sauf qu'il n'y a aucun jeu sur les couleurs dans ce texte.
- rien du tout...
La 2e raison, mineure, est de montrer que le propriétaire des lieux est assez excentrique, d'où deux déductions possibles : soit il s'agit juste d'un type aimant étaler sa fortune (ce pour quoi le lecteur est censé le prendre), soit pour quelqu'un de pas ordinaire.
Sans doute pas assez.Il y avait sans doute un sens, même ténu, mais il n'a pas été développé.
Même pas, j'aurais pourtant dû y penserAu pire, on peut y voir un avertissement. C'est rouge, c'est dangereux (comme dans la nature, faut se méfier des créatures aux couleurs trop vives).
Un seul véritable rôle à cet objet : nous renseigner sur son possesseur actuel. Il nous apprend que le voleur est expérimenté, qu'il en a vu d'autres, qu'il a déjà "affronté" un magicien. Bref, il est tout de même censé rassurer le lecteur sur la réussite de l'opération. En fait, c'est un peu une sorte de poids servant à équilibrer la balance, à savoir le côté pessimiste apporté par la lune.Deuxième indice... indice? Non, mais un élément clairement important du récit puisqu'on prend le temps de nous le désigner. Cet objet a:
- une histoire
- un pouvoir surnaturel
- une première fonction (aider le voleur)
Il me fait directement penser à la fiole de Galadrielle (du moins est-ce le même style) et comme la fiole je m'attendais à ce qu'on en rentende parler. (style, dans le noir complet, qu'il la sorte pour s'éclairer). Encore un élément mis en évidence qui n'a pas été développé.
Pas uniquement, mais en partie, comme je te l'ai dit plus hautAu passage, je crois que la porte rouge vif fait écho à:
Citation:
traverse la cour centrale et se dirige sans hésiter vers la partie du bâtiment la plus haute, une sorte de petite tour assez délabrée recouverte de fleurs qui lui sont inconnues.
Et aurait donc uniquement pour fonction de nous démontrer l'aspect insolite du lieu.
Un doute pour le voleur, évidemment ! Je te rappelle (inutilement c'est assez faible. Ceci, ajouté au fait que le squelette n'est pas véritablement exposé (il se trouve sous le bordel de machins ), lui donne une incertitude. Et ce n'est pas vraiment le genre de choses dont on aime s'assurer.Pourquoi cette nuance? Sembler sous-entend un doute, mais doute pour qui? Pour le lecteur? Mais le lecteur se doute bien que c'est ce qui est réellement. Il ne doute pas. Si on dit au lecteur:
Et puis, justement, le lecteur comprend que c'est la vérité... Alors, pourquoi se soucier de la lui donner en bonne et due forme ?
Tout à fait d'accord avec toi ! Et je ne m'en étais absolument pas rendu compte. C'est toujours comme ça, je me dis que ça "sonne" bien, que chacun des deux adjectifs est cohérent, et tout... sans me rendre compte que les deux associés ne le sont pas vraiment :oAu passage, il me semble que défoncé et broyé ne vont pas ensemble. Défoncer un objet lui donne une forme particulière que le broyage ferait totalement disparaître. Si je broie un objet, on pourra difficilement s'apercevoir qu'il a été défoncé, en tout cas pour quelque chose de la taille d'une cage thoracique, mais je me trompe peut-être. (disons que j'ai l'impression qu'on a là la tentative du second adjectif. Je ne sais pas pourquoi, mais on en veut toujours un second, tout comme lorsqu'on dit:
Pour le reste, les compliments, je te remercie évidemment, et je suis content de t'avoir "enthousiasmé" Sache que tes critiques sont toujours agréables à lire parce que tu vois souvent juste, et c'est un vrai plaisir en tant qu'"auteur" de voir le lecteur comprendre/trouver/décortiquer ce qu'il essayait de faire
Ah non, les Parias, ce n'est pas moi, mais Falc'hun Et je dois avouer que, de mon côté, j'ai beaucoup apprécié ce procédé de sa part, qui est pour le moins dépaysantÀ noter que tu as déjà fait montre de ce défaut dans les parias (développer le capitaine et le faire mourir ensuite dès le départ). À nouveau, prendre conscience que le lecteur va souvent se rattacher à tout ce que tu va dire et que le moindre élément un tant soit peu développé (un nom, une histoire, un adjectif de plus que la moyenne) deviendra primordial à ses yeux.
Hmm, je suis sûr de l'avoir déjà lue quelque part, celle-là... Tu ne l'aurais pas postée sur le warfo, par hasard ? Parce que ça me dit vraiment quelque choseEt tant que j'y suis, une petite anecdote:
Ah, ne m'en parle pas, je fais partie de ceux-là J'ai commencé le JdR papier pendant ces vacances (AD&D), et j'avais vraiment du mal à... imaginer les actions, au début. D'où le mode "boulet"Je ne parlerais évidemment pas de ceux à qui il faut hurler les indices dans les oreilles pour qu'ils les voient, style:
"Il entra dans la pièce, et s'aperçut aussitôt qu'il y avait là une fenêtre d'environ un mètre de côté, largement assez large pour laisser passer un homme et donc pour un enfant. Elle était vieille, avec des fentes dans le bois et les diverses autres empreintes caractéristiques du temps. Plus il la regardait et plus elle l'intriguait, car il sentait qu'elle pouvait avoir un lien avec ce qui l'intéressait. Il y avait aussi un lit et une armoire dans la pièce."
Monthy, qui va s'arrêter là, mais tient quand même à remercier, car après tout c'est vraiment une critique intéressanteImpe, qui va s'arrêter là, mais tient quand même à féliciter, car malgré tout c'est vraiment un bon récit.
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Je confirme, le reste est trop glauque pour ça...Après, c'est vrai que ça détonne dans le texte et que ce n'est pas forcément hilarant , mais c'était pour me faire plaisir.
Ceci dit, l'important, dans l'écriture, c'est bien de se faire plaisir, alors...
lolTrès bien, très bien, c'est malvenu. Dommage
Je ne crois pas que l'on parle de noir... d'autant plus que tout, en dehors de la porte, semble plongé dans l'obscurité (hors la couleur est une résultante de la lumière). C'est le "vif" qui fait toute la différence.Un rouge vif, puis une guirlande de fleurs multicolores. Une fois qu'il est entré, plus rien ; la faible lueur d'un fu, puis l'obscurité... Ce ne sont pas des couleurs à proprement parler, c'est vrai, mais c'était l'idée.
Mouais, pas convaincu par l'efficacité de la chose. L'objet est à ce point spécial et mis en évidence qu'il semble crucial. Pour le même but, il eu été plus simple de lui offrir un obstacle rapidement surmonté. (et au passage de donner un indice sur la chute, pour donner un sens au passage dans le texte ).Un seul véritable rôle à cet objet : nous renseigner sur son possesseur actuel. Il nous apprend que le voleur est expérimenté, qu'il en a vu d'autres, qu'il a déjà "affronté" un magicien. Bref, il est tout de même censé rassurer le lecteur sur la réussite de l'opération. En fait, c'est un peu une sorte de poids servant à équilibrer la balance, à savoir le côté pessimiste apporté par la lune.
Je pense que nous nous comprenons si je dis qu'entre ce que voit et comprend le héros et ce que voit et comprend le lecteur, il y a une différence (ce que tu notes toi-même).Un doute pour le voleur, évidemment ! Je te rappelle (inutilement ) qu'il se trouve dans la pénombre. Je suppose que tu as déjà vu la lueur que procure un feu de cheminée : c'est assez faible. Ceci, ajouté au fait que le squelette n'est pas véritablement exposé (il se trouve sous le bordel de machins ), lui donne une incertitude. Et ce n'est pas vraiment le genre de choses dont on aime s'assurer.
Et puis, justement, le lecteur comprend que c'est la vérité... Alors, pourquoi se soucier de la lui donner en bonne et due forme ?
Ceci étant, ma remarque revient à celle que je faisais au galuron sur le pistolet de son héroïne. S'évertuer à décrire longuement le pistolet alors que l'on sait de quoi il s'agit est frustrant. De même, ici, vouloir introduire un doute lorsqu'il n'y en a pas est assez mal pris par le lecteur que je suis.
Au passage, cela casse un peu la dynamique de la scène...
Pour qu'il n'ait pas à se demander si oui ou non sa cage thoracique a été défoncée... ça prend une ou deux secondes pour avoir la réponse (au vu des circonstances, c'est une évidence), mais ça coupe dans la lecture.Et puis, justement, le lecteur comprend que c'est la vérité... Alors, pourquoi se soucier de la lui donner en bonne et due forme ?
Avant tout Mea culpa... Je confond souvent les auteurs (je l'avoue, ce sont surtout les textes qui m'intéressent) et la proximité dans la faute m'a fait faire l'amalgame.Ah non, les Parias, ce n'est pas moi, mais Falc'hun Et je dois avouer que, de mon côté, j'ai beaucoup apprécié ce procédé de sa part, qui est pour le moins dépaysant
Ensuite, son "erreur" aurait pu être une véritable "figure de style" dans le texte dans la mesure où la chose eût été maîtrisée au niveau du texte (placer cela dans une grande dynamique autour du héros mort, etc...) tout comme on peut amener le doute sur le sort de la cage thoracique, notamment dans le cas d'une enquête.
Possible, elle m'a vraiment marquée.Tu ne l'aurais pas postée sur le warfo, par hasard ? Parce que ça me dit vraiment quelque chose
Disons que tout le monde n'est pas automatiquement hyper concentré lors d'une partie de jdr (voir "Farador, Tom et ses chums").Ah, ne m'en parle pas, je fais partie de ceux-là J'ai commencé le JdR papier pendant ces vacances (AD&D), et j'avais vraiment du mal à... imaginer les actions, au début. D'où le mode "boulet"
Impe, de rien, ça m'a fait plaisir .
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- Falc'hun
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Ma première impression sur ce texte: j'aime beaucoup, ne serais ce que par le fait que cela se situe dans un monde déjà existant, ce qui est assez agréable puisqu'il lui donne vie, le rend plus réel.
Puis viens l'ambiance générale du texte qui mêle bien fantasy et suspens.
Tout d'abord la phase d'approche est assez réussie. On découvre le personnage, on se rend compte que ce n'est pas un guignol: il a repéré les lieux, il possède un objet qui montre son passé et sa compétence en matière de cambriole. Contrairement à Imperator, la petite pierre lumineuse ne me choque pas, ce sont des détails qui rendent le texte plus vivant, plus vrai. Le personnage n'est plus un simple voleur comme on en voit tant. C'est ce qui pour moi fait la différence entre un texte et un bon texte.
Je trouve que cette phrase colle assez bien au monde de L'ennemi interieur et met tout de suite dans l'ambiance sans que ce soit lourd. Par contre, la Lune qui "s'est enfuie à toutes jambes", je trouve que ça denotte un peu du reste du texte. Je crois que tu pourrais faire quelque chose de similaire mais dans le même ton que le reste du texte. Tu pourrais dire qu'elle s'est éclipsée, qu'elle était restée sombre cette nuit là....La lune, déjà horrifiée à l’idée de ce qui va bientôt se passer, s’est enfuie à toutes jambes, laissant aux torches et aux flambeaux l’éprouvante tâche de lutter contre une obscurité de plus en plus insondable.
Je relève également la bonne description extérieure de la bâtisse, je visualise vraiment bien les lieux.
Puis notre sympathique voleur entre dans la pièce centrale du drame. La description que tu en fais accentue l'ambiance angoissante: des armes émoussées, le desordre et surtout cette porte condamnée et personne à l'intérieur...
Je sais pas trop pourquoi, mais elle ne me revient pas cette phrase. Peut être est ce le grinçant qui me choque, comme tu dis plus tard que c'est le vent, grinçant n'est peu etre pas le qualificatif le plus approprié.Mais, comme il le fait, un bruit grinçant l’alarme.
Puis la découverte du squelette, chose somme toute assez classique: la fille crie, le hero la prend dans ses bras... Mais là cette découverte fait encore monter la tension, bon le propriétaire des os est mort, soit ce sont des choses qui arrivent. Mais dans ce cas particulier, la cage thoracique broyée, ça doit être particulièrement désagréable et causé par une entité pas vraiment sympathique. Donc quelque part on comprend la peur qui envahi le voleur.
Joliment trouvé.Le bruit recommence, pas plus fort, mais plus angoissant
La peur, la panique même, s'empare du pôvre voleur. C'est assez bien retranscrit notamment par la répétition des "Vite!". Par contre ton esffet serait peut être encore plus frappant si tu saccadait encore plus le paragraffe en te limitant a des phrases très simples. De ce fait tu ne laisse plus le lecteur respirer et l'amgoisse devient encore plus perceptible. Mais bon, je chipotte, la peur panique passe déjà bien.
Au niveau du personnage, ça devient vraiment interessant, lui qui semblait si froid redevient humain et craque. Le fait que lui craque renforce l'angoisse parceque ce n'est pas le premier venu quand même.
Pour le coup de la trappe, c'est pas ce qu'on appelle l'esquive instinctive?
Puis il se reprend, la raison reprend le dessus mais aussi l'orgueil, quand il se dit:
on a envie de lui dire: "Sorts! Sorts! La clepsydre sort!"Pourtant, il ne peut pas partir d’ici sans son butin. Jamais il n’a échoué
Mais le voleur sera trahi par sa trop grande confiance en lui et son manque de discernement.
Sinon pour la fin rien à redire, tout semble se déchaîner et la fin violente qui sied à un tel personnage le rattrape.
Sur le style, c'est un peu comme pour la première panique, quelques virgules remplacées par des points accentueraient encore l'angoisse du lecteur.
Au final un joli one shot qui m'a beaucoup plus.
PS: Pour Impe, je vois que la mort de Dan t'as vraiment marqué. Comme je l''ai dit plus haut, ces détails pour moi sont importants et font vivre le texte. Ceci dit comme je suis plutot instinctif, j'ai tendance à le faire sans vraiment y faire attention.
Je ne sais pas si le lecteur fait vraiment toujours aussi attention au moindre détail. Mais dans mon cas je voulais aussi montrer que tous peuvent mourir à la guerre, et pas seulement lors de la mission du siècle pour sauver le monde.
Ceci dit tes remarques vont je pense me pousser à donner une plus grande importance au personnage dans la suite des Parias.
Et puis il était pas capitaine, il etait major
Falc'hun, toujours aussi impressioné par les critiques d'Imperator.
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Il y a une nuance qui nous sépare. Car en effet, ces détails font vivre le texte, mais il faut leur donner une raison d'être.Pour Impe, je vois que la mort de Dan t'as vraiment marqué. Comme je l''ai dit plus haut, ces détails pour moi sont importants et font vivre le texte. Ceci dit comme je suis plutot instinctif, j'ai tendance à le faire sans vraiment y faire attention.
Qu'on appuie sur les boutons de manchette du bonhomme, et son aspect de bourgeois devra avoir une conséquence dans le texte (les boutons de manchette représentant ce côté bourgeois).
Qu'on parle de l'énorme épée à deux mains d'un guerrier, il faudra qu'elle ait un rôle à jouer.
Les détails sont importants, mais tout ce qui est mis en évidence se doit d'avoir un rôle dans le texte.
Vous avez déjà lu, sans doute, l'un de ces textes où le ou les héros rencontrent un groupe de bandits, les tuent et poursuivent leur chemin sans autre? Et bien on est dans le même registre.
La bataille contre les brigands peut montrer que les routes sont mal famées, que le coin est dangereux, que le monde est glauque. On peut montrer le bourrinisme ou le non-bourrinisme du perso, etc...
Mais quoi qu'on fasse, avoir cet épisode de l'embuscade perdu au milieu du texte est du plus mauvais effet.
La même embuscade à présent, reprise par la suite, que ce soit au niveau des conséquences ou simplement par la rencontre avec LE bandit qui était parvenu à fuire, sera soudainement remplie de sens et tous les objectifs seront atteints.
Dans le présent texte, il suffirait que cette pierre incarne, en quelque sorte, l'alliée du voleur, sa lumière dans le noir, son espoir de s'en sortir, et on aurait pu jouer là dessus.
"Instinctivement, il tira de sa sacoche la pierre et un intense rayonnement envahit la pièce. Malheureusement, un souffle d'une effroyable puissance la lui arracha des mains et il se retrouva définitivement seul..."
Bon, ça casse pas des briques, mais on reprend l'idée de la pierre et on lui donne un sens. (faudrait quand même développer plus que ça.)
Tiens, dans mon texte de cette MAJ, mon héros, perdu en forêt, songe à manger (ceci est du spoil) de la soupe, car il a faim. Cette idée de soupe reviendra par la suite, alors que ça n'aurait pu être qu'un détail. J'ai détaillé le repas, ce qui immerge le lecteur dans les pensées du héros, et ai repris cet élément par la suite.
Idem pour la décoration de la porte.
Vous avez tendance à faire l'amalgame entre "détails" et "éléments mis en évidence".
Ceci:
"Un voleur, vêtu de la plus miteuse des chemises que le monde ait connu ce qui était, somme toute, la norme dans cette époque trouble, attendait au seuil de la porte."
Est un détail. En effet, le fait qu'il soit vêtu d'une chemise miteuse est montré comme sa description et se rattache au personnage. Tout au plus le fera-t-on changer de vêtements par la suite, ou prendra-t-on en compte le fait qu'il soit vêtu ainsi (si on le prend dans la demeure d'un noble, par exemple).
Et ceci:
"Un voleur se tenait sur le pas de la porte, vêtu d'une chemise par trop miteuse pour relever de la seule nécessité. Il la tenait, en effet, de son frère disparu et la considérait comme une relique."
Là, on a introduit:
- un frère disparu
- une relique
- un trait de caractère particulier et déterminant du personnage.
Bref, on ne peut pas l'ignorer, il faudra parler du frère, ou de la quête liée à la relique (ou du cule lié à la relique) ou alors, de manière plus indirecte, rattacher un geste, par exemple, caractéristique du personnage à la chemise, comme "à son habitude il s'était mis à serrer les pans de sa chemise: la colère n'allait pas tarder à exploser."
Dans le second exemple, la chemise n'est pas un objet banal raliant à une idée préconçue, une simple image, mais bien un objet particulier, mis en évidence, qui a une histoire.
Je reprends donc notre chère pierre. Elle a été mise en évidence, et pourquoi? Parce qu'elle a une histoire, parce qu'elle a été prise au prix de mille péripéties et parce qu'elle n'est pas très banale. Ce n'est donc pas un simple détail.
Bon, je reconnais que je suis en train d'imposer ma volonté, donc soyez sans craintes, j'ai dit ce que j'avais à dire et je peux sans autre changer d'avis ou simplement arrêter de vous ennuyer avec ça si vous le désirez (pour changer d'avis, il me faudra des arguments). On va pas se battre pour ça .
Impe, qui est quand même quasi certain de son truc.
ps:
En elle-même, elle ne me choque pas. Je suis habitué à la magie, etc... c'est le fait qu'elle ne soit pas reprise par la suite qui m'est aberrant.à Imperator, la petite pierre lumineuse ne me choque pas, ce sont des détails qui rendent le texte plus vivant, plus vrai.
D'ailleurs, pour un voleur, au vu de sa situation, il est plus qu'étonnant qu'il n'ait pas cherché une seule seconde à faire de la lumière. Cela lui aurait permis de mieux fouiller, de mieux comprendre et surtout, surtout, de se rassurer (l'homme a une peur ancestrale du noir). Lorsque le feu s'éteint, ce serait un réflexe normal que d'y faire appel, surtout en cas de stress intense.
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Tu ne m'ennuies pas personellement, le débat est intéressant et peu apporter plus que nous ne le pensons.Bon, je reconnais que je suis en train d'imposer ma volonté, donc soyez sans craintes, j'ai dit ce que j'avais à dire et je peux sans autre changer d'avis ou simplement arrêter de vous ennuyer avec ça si vous le désirez (pour changer d'avis, il me faudra des arguments). On va pas se battre pour ça
Le truc je crois est là, quand tu dis qu'on appuie sur un détail: personellement pour Dan je n'ai eu ni l'intention, ni l'impression d'appuyer. Dans le cas de la pierre lumineuse, je crois que c'est la même chose. Au plus sert elle à montrer la compétence du voleur, ce qui renforce l'angoisse quand on le voit paniquer. Apres il faut voir ce qu'en dit Monthy3. Pour moi le détail en lui même peut avoir une importance pour la suite, auquel cas il se révèle être au final un élément mis en évidence. Mais un détail peu seulement être là dans le seul but de donner une particularité au personnage, le rendre plus vrai, moins lisse et donc plus attachant/repulsant.Qu'on appuie sur [...] mais tout ce qui est mis en évidence se doit d'avoir un rôle dans le texte
J'ai l'impression que pour toi tout doit avoir un but dans le texte, hors je ne suis pas forcément d'accord. Je trouve ça vraiment mécanique, robotique presque. Au bout d'un moment ça se sent, on se rend compte que tout est très directif pour le lecteur et ne laisse que peu d'extrapolation à ce même lecteur. Un peu comme un jeu vidéo où tout est scripté, linéaire et un massivement multijoueur où la liberté est quasi totale. On peut bien sur appuyer volontairement sur l'un ou l'autre, mais aussi laisser une part de liberté au lecteur tout en ayant une intrigue fournie et des indices.
Pour reprendre ton exemple de l'embuscade, pourquoi devrait elle forcément avoir un rapport avec l'intrigue principale. Est ce que c'est parceque les héros doivent sauver le monde que les pauvres pouyeux du coins vont se dire: "Ah non, cela y a que le grand mechant pas bô qui a le droit de les attaquer." Je ne crois pas, du coup les héros peuvent être attaqués par n'importe qui, c'est une anecdote qui n'apporte il est vrai pas grand chose à l'intrigue en elle même, mais qui rend le monde vivant, donne des souvenirs communs aux héros et aux lecteurs, ce qui les rapproche, soulage un peu le lecteur d'une intrigue pour mieux lui remettre la pression...
Et pourquoi pas tout simplement une pierre qui brille dans le noir? Chose qui dans l'univers de Monthy pourrais déjà se révéler précieux vu que c'est je crois, le seul objet quelque peu magique que j'ai vu. D'accord ça ne vaut rien a côté de l'Anneau ou d'Excalibur, mais tout dépend de l'étalon des objets par rapport au monde dans lequel ils sont. Là encore il faudrai l'avis de l'auteur.Dans le présent texte, il suffirait que cette pierre incarne, en quelque sorte, l'alliée du voleur, sa lumière dans le noir, son espoir de s'en sortir
Peut être prends tu trop de "détails" pour des "éléments mis en évidence".Vous avez tendance à faire l'amalgame entre "détails" et "éléments mis en évidence".
Je suis d'accord, cette chemise à une histoire, mais peut être est ce une autre histoire, une histoire qu'on laisse au lecteur le chois de s'imaginer ou non. Plutot que de tout lui raconter, on peut aussi lui laisser le loisir de s'approprier ce qu'il lit si cela ne nuit pas a l'intigue et ne crée pas d'incohérence vis a vis du personnage. Ainsi il est logique qu'un voleur ai gardé une pierre qui brille, non seulement car elle lui est utile, mais aussi parcequ'elle brille.Dans le second exemple, la chemise n'est pas un objet banal raliant à une idée préconçue, une simple image, mais bien un objet particulier, mis en évidence, qui a une histoire.
Mais ça peut marcher dans les deux sens.Je reprends donc notre chère pierre. Elle a été mise en évidence, et pourquoi? Parce qu'elle a une histoire, parce qu'elle a été prise au prix de mille péripéties et parce qu'elle n'est pas très banale. Ce n'est donc pas un simple détail.
"Il était vêtu de bleu comme à son habitude."
Mais pourquoi donc?
-Peut être aime-t-il simplement le bleu, qu'en à faire le lecteur, pas grand chose, sauf qu'il sait qu'il aime bien le bleu. Ca ne sert pas l'histoire mais la relation personnage/lecteur.
Puis plus tard dans un dialogue, le bleu et un autre doivent choisir entre la porte rouge et la bleue:
Le bleu: "On prend la bleue."
L'Autre: "Je savais que tu dirais ça."
Le lecteur un peu attentif comprendra pourquoi L'Autre répond ça. On penetre le monde des personnages et leur intimité, ce qui les rends encore une fois plus "vrais".
-Peut être est ce la couleur préférée de sa compagne assassinée dont il recherche le meurtrier, et ainsi s'est il juré de porter du bleu jusqu'à ce que la vengeance soit accomplie pour n'oublier à aucun moment son objectif.
Mais dans les cents premières pages on ne sait pas pourquoi il s'habille en bleu, ce n'est que plus tard que c'est révélé. Cette même phrase utilisée differement devient l'un des points centraux de l'histoire. Ainsi dans l'épilogue, il revient vers la femme qu'il a croisé lors de son périple avant de repartir chasser le meurtrier. La laissant désespérée de le revoir un jour, ne sachant s'il reviendrait et car il ne pourrait l'aimer pleinement sa vengeance non accomplie. Elle le voit arriver au loin, se precipite vers lui et, dernière phrase du livre: " Il était vêtu de jaune."
Comme quoi d'une petite phrase anodine peut résulter des opposés. Ce qui n'est pas développé de suite peut être un simple détail, mais aussi être un point central. De même, un point un peu mis en valeur peu se révéler un élément important mais aussi un simple détail.
Je tiens a rappeler tout de même que la pierre produit "une faible lueur", qui donc n'aurait pas éclairé autre chose que sa main. De plus il ne faut pas faire de généralité, tout le monde n'a pas aussi peur du noir, le voleur lui la "chérit". De plus, est ce du noir dont nous avons peur ou de ce qui s'y cache? Dans ce cas le voleur lui s'y cache. Plutot que de fuir le noir il s'y précipite car il est sa plus sure armure.D'ailleurs, pour un voleur, au vu de sa situation, il est plus qu'étonnant qu'il n'ait pas cherché une seule seconde à faire de la lumière. Cela lui aurait permis de mieux fouiller, de mieux comprendre et surtout, surtout, de se rassurer (l'homme a une peur ancestrale du noir). Lorsque le feu s'éteint, ce serait un réflexe normal que d'y faire appel, surtout en cas de stress intense
Et moi du mienImpe, qui est quand même quasi certain de son truc
En tous cas je trouve le débat interessant, et même si nous ne changeons pas d'avis il ne peut que nous apporter.
Et tout ça a cause d'une petite pierre qui brille dans le noir...
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Entièrement d'accord. Vous n'étiez absolument pas conscient d'avoir introduit un élément et de l'avoir, et c'est là le plus important, mis en évidence.Le truc je crois est là, quand tu dis qu'on appuie sur un détail: personellement pour Dan je n'ai eu ni l'intention, ni l'impression d'appuyer. Dans le cas de la pierre lumineuse, je crois que c'est la même chose.
Dans mon exemple, le fait qu'il porte une chemise miteuse n'a pas de réel but dans le texte. C'est comme de dire qu'il a les yeux brun. J'en viens donc directement à:J'ai l'impression que pour toi tout doit avoir un but dans le texte
-Peut être aime-t-il simplement le bleu, qu'en à faire le lecteur, pas grand chose, sauf qu'il sait qu'il aime bien le bleu. Ca ne sert pas l'histoire mais la relation personnage/lecteur.
J'aime ces hypothèses, elles dénotent d'un esprit imaginatif . Mais on peut aller plus loin:Peut être est ce la couleur préférée de sa compagne assassinée dont il recherche le meurtrier, et ainsi s'est il juré de porter du bleu jusqu'à ce que la vengeance soit accomplie pour n'oublier à aucun moment son objectif.
"Il portait une chemise bleue."
=>
"Il adore nager et en vérité, le bleu lui rappelle l'océan dont il est sorti tantôt à l'âge de 13 ans, lorsqu'il a cessé d'être une amibe."
En fait, on peut tout imaginer.
Maintenant, si je dis:
"Il portait une chemise bleue à laquelle il semblait particulièrement tenir."
Hop, le détail devient un élément mis en évidence.
Dans tes exemples, le détail n'est mis que plus tard en évidence, notamment pour la compagne assassinée (mais dans ce cas-là, on répétera souvent le fait qu'il porte une chemise bleue, ce qui mettra cet élément en évidence).
La différence entre un détail et un élément mis en évidence, c'est que:
- le détail semble n'avoir aucune importance aux yeux du lecteur, il est "banalisé".
- L'élément en évidence est unique. Il s'agit de LA tunique bleue, de LA pierre qui fait de la lumière, DU type qui a fait telle chose.
Allons droit au but:Comme quoi d'une petite phrase anodine peut résulter des opposés. Ce qui n'est pas développé de suite peut être un simple détail,
"Il portait une chemise bleue"
n'est qu'un détail, justement parce que l'on peut s'imaginer n'importe quoi! Des milliers de personnes portent des chemises bleues et de milliers de bleus différents. Impossible d'élaborer le moindre raisonnement là-dessus sans élément supplémentaire, ce n'est donc qu'un détail, pas le début d'une piste.
Bien sûr, ça peut le devenir par la suite, mais pas avec juste ce bout de phrase.
Maintenant, si on y ajoute:
- la répétition de ce fait => mise en évidence
- un passage plus loin qui reprend le bleu de la chemise ou la couleur bleue => mise en évidence
- le fait que PERSONNE d'autre ne porte de chemise bleue (ils portent tous du rouge, par exemple) ou que chacun ait une couleur propre => mise en évidence
- le fait que tout le champ lexical coloré du texte soit rouge et que lui porte du bleu => mise en évidence
- le fait que ce soit la seule personne de tout le texte dont on décrit l'habillement => mise en évidence
Et je peux continuer longtemps comme cela.
Si tu me dis: "Il portait une chemise bleue", je peux imaginer absolument tout ce que je veux, même qu'il s'agit de l'antéchrist.
Si tu me dis: "Il portait une chemise bleue à laquelle il semblait particulièrement tenir", je n'ai plus tant de choix, l'objet n'est plus une chemise bleue, c'est un objet d'affection de la part de notre personnage, ce qui pose la question du pourquoi.
Le fait qu'une chemise soit bleue, à moins que ce soit la seule au monde ou à vingt kilomètres à la ronde, n'a rien d'extraordinaire ou d'étonnant, tout comme si je disais d'un jeune d'aujourd'hui qu'il portait l'un de ces pantalons qui dévoile si bien l'intimité.
Par contre, une chemise bleue source d'affection ne court pas les rues.
***
Parce que c'est le seul élément magique jusqu'à la fin du texte, parce qu'il est l'un des seuls voleurs que je connaisse à en posséder une et surtout:Et pourquoi pas tout simplement une pierre qui brille dans le noir?
- parce qu'il l'a prise à un mage flamboyant au prix de mille péripéties.
Mais pas seulement! En effet, on remarquera que de tout son attirail, c'est le seul élément dont il est question. Pas de couteau, pas de trousseau de clé, etc... Tout au plus une corde sur laquelle on passe rapidement. Bref, que sait-on de notre voleur:
- il est consciencieux (a déjà fait du repérage)
- sûr de lui
- il a une pierre qui brille dans le noir
Plus encore, sa pierre a une fonction! Elle lui offre de la lumière lorsqu'il en a besoin, elle l'aide.
Monthy a avoué que c'était pour contrebalancer la disparition de la lune, je tiens à appuyer sur cet élément puisque d'une part il enlève l'alliée nocturne de tous les humains (la lune qui fait de la lumière) et de l'autre il offre... de la lumière, soit une alliée. La pierre se voit donc investi de la fonction d'avatar de la lune.
Ah?De plus il ne faut pas faire de généralité, tout le monde n'a pas aussi peur du noir, le voleur lui la "chérit". De plus, est ce du noir dont nous avons peur ou de ce qui s'y cache? Dans ce cas le voleur lui s'y cache. Plutot que de fuir le noir il s'y précipite car il est sa plus sure armure.
Si ça, ce n'est pas la preuve qu'il a peur du noir, alors je veux bien aller me pendre sur l'heure.L’obscurité, elle, le fait, telle une chape de plomb qui s’abat sur une pauvre souris. De nouveau, il pivote : le feu est éteint, c’est pour ça que la lumière est partie, a fui loin d’ici pour rejoindre la lune.
Une lumière, c'est mieux que rien. Dans le noir absolu, on se rattache à tout ce que l'on a.Je tiens a rappeler tout de même que la pierre produit "une faible lueur", qui donc n'aurait pas éclairé autre chose que sa main.
***
Un autre point à considérer, est que le lecteur ne peut pas s'imaginer le monde de l'auteur autrement qu'au travers de ce qui est écrit et suggéré. Dès lors, tout ce que dit l'auteur a force de vérité (d'où le "semble" que je décriais).
Du coup, le moindre élément qui sort un tant soit peu du lot (l'insistance de l'auteur sur la moisissure du tapis, la répétition d'une couleur) sera pris comme un élément important du monde puisque l'auteur en parle.
L'exemple le plus typique, ce sont les couleurs. Que l'auteur se prenne à parler de nombreux éléments bleus clairs, jaunes vif ou doux et le lecteur verra un monde superbe, ensoleillé, etc...
Qu'il parle de couleurs sombres ou du manque de couleurs, et le monde deviendra sombre.
Les couleurs sont mises en évidence.
Mais les couleurs sont des adjectifs, elle n'ont pas de formes ou d'autres fonctions que de donner une teinte. Leur mise en évidence, du coup, n'aura de conséquence que sur, la plupart du temps, l'ambiance du texte. (même si...)
Les objets, par contre, sont primordiaux.
Tenez, faisons encore un exemple simple: les dieux (de l'olympe pour me faciliter la tâche).
Poséïdon a son trident, Artémis a son arc, etc...
Un des meilleurs exemples serait Atlas et la terre sur ses épaules. On en dit pas plus, parce que c'est tout ce qui importe.
Bon, on se perd, je le reconnais.
Comment expliquer cela? (d'autant plus que je suis très pressé)...
***
Ah ben, une idée! J'ai fais, dans mon dernier texte (celui sur les étrangers) toute une introduction historique. J'avais décris tout un monde avec moults détails (l'enlévement de la princesse, la mort du gosse, etc...) et j'en étais resté là, dans mon esprit il s'agissait d'une simple introduction.
Qu'est-ce qui m'a été reproché? "N'avoir pas réutilisé certains éléments dans mon texte."
J'avais mis en évidence pleins d'éléments, et finalement la plupart n'ont servi à rien, d'où frustration.
***
Imaginons, aussi, une enquête policière où l'on donnerait une formidable quantité d'informations et dont la majorité ne serviraient à rien, style:
"Il aperçut la gouvernante s'approcher avec doigté du billet de 100 francs, l'escamoter rapidement par un habile tour et s'en aller sans rien laisser paraître."
Et jusqu'à la fin de l'histoire (donc au mot "fin") on en entend plus reparler.
Un lecteur se posera toujours les questions:
- qui
- quoi
- où
- quand
- comment
et enfin
- pourquoi
Si vous lui mettez en évidence un "qui", un "quoi" ou un "où", voire un "quand" en évidence (et même un "comment à vrai dire"), il demandera aussitôt pourquoi, parce que c'est ainsi qu'il comprendra le monde.
Les cinq premières questions lui servent à construire l'image qu'il se fait du monde (de manière très libre la plupart du temps) et le "pourquoi" sert à s'immerger dans le monde par l'intérêt porté à l'intrigue et au monde de l'auteur, tout comme à tenter de découvrir le dénouement.
Dans le présent texte, dès le départ, on sait que quelque chose va se passer et on veut savoir quoi. Du coup, il est normal de chercher partout ce qui peut nous guider et tout élément prend particulièrement de l'importance.
***
Dernier point:
Les fleurs sont mises en évidence.Ce qu’elle révèle le fascine : ces fleurs forment en fait une guirlande multicolore qui court le long de la pierre irrégulière jusqu’à une grande fenêtre, tout en haut.
Et voilà le pourquoi de cette mise en évidence.Le froid mordant lui fait reprendre ses esprits et, concevant immédiatement l’intérêt de cette véritable corde végétale,
On notera la mise en évidence des fleurs par la couleur, l'image de la guirlande et le fait qu'elles courent jusqu'à une grande fenêtre, qui plus est tout en haut.
***
Bon, sur ce,
Impe,
Hyper en retard.
ps: j'essaie juste de faire avancer la réflexion, j'attends vivement la réponse .
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Je suis flaté, et j'ai hate de l'écrire. Ceci dit j'ai ma pré rentrée demain et j'ai un train à prendre. Donc je ne pense pas avoir le temps nécessaire pour rédiger une digne réponse. Donc je ferai ça dans la nuit de lundi à mardi je pense.j'attends vivement la réponse
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@ Falc'hun
Attention, ce n'est pas le même univers, cette nouvelle se déroulait plutôt dans le monde de Warhammer. En fait, j'avais écrit à l'origine cette nouvelle pour un LA élémentalistesCitation:
La lune, déjà horrifiée à l’idée de ce qui va bientôt se passer, s’est enfuie à toutes jambes, laissant aux torches et aux flambeaux l’éprouvante tâche de lutter contre une obscurité de plus en plus insondable.
Je trouve que cette phrase colle assez bien au monde de L'ennemi interieur et met tout de suite dans l'ambiance sans que ce soit lourd. Par contre, la Lune qui "s'est enfuie à toutes jambes", je trouve que ça denotte un peu du reste du texte. Je crois que tu pourrais faire quelque chose de similaire mais dans le même ton que le reste du texte. Tu pourrais dire qu'elle s'est éclipsée, qu'elle était restée sombre cette nuit là....
Je ne reviens pas sur le reste de ta critique, je n'ai pas grand-chose d'autre à ajouter à tes propos, sinon un grand"merci"
Maintenant, je reviens sur l'histoire qui nous intéresse, celle des détails et de cette fameuse pierre qui en est (ou n'en est pas) un
Je ne comprends pas pourquoi tu devrais forcément, sous prétexte que tu as ajouté un objet pour "donner de la personnalité" à un personnage, revenir dessus par la suite.Citation:
Pour Impe, je vois que la mort de Dan t'as vraiment marqué. Comme je l''ai dit plus haut, ces détails pour moi sont importants et font vivre le texte. Ceci dit comme je suis plutot instinctif, j'ai tendance à le faire sans vraiment y faire attention.
Il y a une nuance qui nous sépare. Car en effet, ces détails font vivre le texte, mais il faut leur donner une raison d'être.
Qu'on appuie sur les boutons de manchette du bonhomme, et son aspect de bourgeois devra avoir une conséquence dans le texte (les boutons de manchette représentant ce côté bourgeois).
Qu'on parle de l'énorme épée à deux mains d'un guerrier, il faudra qu'elle ait un rôle à jouer.
Pour prendre l'exemple de ton bourgeois (qui est, je trouve, très différent de celui de la pierre) : imaginons que tu insiste sur ses boutons pour montrer son côté bourgeois. Qu'est-ce qui t'empêche, plus tard, de n'en plus parler pour te concentrer plutôt sur son chapeau ou sa ceinture ? Car, au final, ces boutons n'ont pas une importance fondamentales : ils ne sont qu'un élément parmi d'autres, un... détail. Est-ce que le lecteur se sentira frustré parce que tu as insisté une fois sur les boutons, et que tu n'es pas revenu dessus ? J'en doute, pour peu que tu dises la même chose d'une autre façon.
De même, pour l'épée. Si tu en rajoutes une couche en annonçant qu'elle est finement gravée, qu'il s'agit d'une relique de la famille, cela ajoute à la cohérence de ton personnage, sans pour autant que cela ait une conséquence particulièrement importante dans le récit. Il peut très bien s'en servir comme d'une épée normale, tout en clamant des chants en l'honneur de ses ancêtres, certes... mais c'est là-aussi un détail. Cette épée, gravée ou non, reste une épée. Elle a une histoire, oui, mais une histoire sans réelle conséquence.
Hors toi, si j'ai bien compris, tu penses que cette épée devrait "servir" à quelque chose. Elle devrait avoir une influence sur l'histoire - mais pourquoi ? N'est-ce pas suffisant d'introduire quelque chose (objet, événement) pour "détailler" un personnage, pour lui donner vie ? Je pense que si. Autrement dit, je pense le contraire de ça :
A moins que tu admettes, dans cette phrase, que le fait de réellement créer un personnage crédible soit un rôle en soi.Les détails sont importants, mais tout ce qui est mis en évidence se doit d'avoir un rôle dans le texte.
Bah, pas forcément, non. Enfin, je ne trouve pas. Evidemment, il ne faut pas que se multiplient les embuscades sans raison. Mais une seule, ça ne me choque pas. Et puis, si nous sommes dans le même registre, c'est parfait, puisque la pierre montre quelque chose du même genre : que le voleur est expérimenté. C'est du même niveau que les conséquences que le lecteur tire d'une embuscade, non ?Vous avez déjà lu, sans doute, l'un de ces textes où le ou les héros rencontrent un groupe de bandits, les tuent et poursuivent leur chemin sans autre? Et bien on est dans le même registre.
La bataille contre les brigands peut montrer que les routes sont mal famées, que le coin est dangereux, que le monde est glauque. On peut montrer le bourrinisme ou le non-bourrinisme du perso, etc...
Mais quoi qu'on fasse, avoir cet épisode de l'embuscade perdu au milieu du texte est du plus mauvais effet.
Pour le reste, Falc'hun a bien développé cet exemple
Mais si l'on suit tes dires sur l'embuscades, il "suffit" que cette pierre dise au lecteur quelque chose, à savoir qu'il n'est pas n'importe qui. Après, le fait de donner plus d'importance est un choix de l'écrivain, mais en aucun cas un "choix forcé".Dans le présent texte, il suffirait que cette pierre incarne, en quelque sorte, l'alliée du voleur, sa lumière dans le noir, son espoir de s'en sortir, et on aurait pu jouer là dessus.
"Instinctivement, il tira de sa sacoche la pierre et un intense rayonnement envahit la pièce. Malheureusement, un souffle d'une effroyable puissance la lui arracha des mains et il se retrouva définitivement seul..."
Bon, ça casse pas des briques, mais on reprend l'idée de la pierre et on lui donne un sens. (faudrait quand même développer plus que ça.)
Je ne l'ai pas encore lu Cependant, il en est de même dans l'Ennemi intérieur, lorsque j'ai évoqué la nourriture chaude ou froide dans le chapitre 2Tiens, dans mon texte de cette MAJ, mon héros, perdu en forêt, songe à manger (ceci est du spoil) de la soupe, car il a faim. Cette idée de soupe reviendra par la suite, alors que ça n'aurait pu être qu'un détail. J'ai détaillé le repas, ce qui immerge le lecteur dans les pensées du héros, et ai repris cet élément par la suite.
Idem pour la décoration de la porte.
Et moi, je pense que tu as tendance à trop séparer les deux, à mettre une barrière entre deux procédés différents, mais qui peuvent s'appliquer tous deux, au choix de l'auteur.Vous avez tendance à faire l'amalgame entre "détails" et "éléments mis en évidence".
Pour ton exemple du voleur, je suis d'accord ; cependant, nous sommes dans un cas complètement différent de celui de la pierre.
Car là, tu choisis clairement de consacrer une partie conséquente de l'histoire sur cette chemise, c'est limite l'ébauche d'un scénario. C'est plus qu'une mise en évidence ! La pierre est, quant à elle, un élément annexe.
Ce que je ne comprends pas, c'est que tu vois clairement la conséquence de cet objet, et que pourtant elle ne te satisfait pas... Si elle n'était pas mise en évidence, crois-tu que le lecteur s'en soucierait vraiment ? Crois-tu que le lecteur admettrait que ce voleur est un bon voleur ? J'aurais pu lui mettre une torche à la main ; cela n'aurait rien montré. La pierre, elle, montre quelque chose : elle a vraiment un rôle.Je reprends donc notre chère pierre. Elle a été mise en évidence, et pourquoi? Parce qu'elle a une histoire, parce qu'elle a été prise au prix de mille péripéties et parce qu'elle n'est pas très banale. Ce n'est donc pas un simple détail.
Mais si, puisque l'on est en train de débattreBon, je reconnais que je suis en train d'imposer ma volonté, donc soyez sans craintes, j'ai dit ce que j'avais à dire et je peux sans autre changer d'avis ou simplement arrêter de vous ennuyer avec ça si vous le désirez (pour changer d'avis, il me faudra des arguments). On va pas se battre pour ça Kirby malin.
En revanche, là, j'avoue qu'il aurait été logique qu'il la sorte. Cependant, n'oublie pas que tout se déroule extrêmement vite et, lorsque le feu s'éteint, il ne pense qu'à s'enfuir. Et il n'est pas besoin de lueur pour trouver la fenêtreD'ailleurs, pour un voleur, au vu de sa situation, il est plus qu'étonnant qu'il n'ait pas cherché une seule seconde à faire de la lumière. Cela lui aurait permis de mieux fouiller, de mieux comprendre et surtout, surtout, de se rassurer (l'homme a une peur ancestrale du noir). Lorsque le feu s'éteint, ce serait un réflexe normal que d'y faire appel, surtout en cas de stress intense.
Quant à s'en servir pour explorer, peut-être... Mais la réponse de Falc'hun me convient tout à fait
@ Falc'hun
Ben en fait, je suis assez d'accord avec toi dans tout ce que tu dis
Oui, Impe, tu me donnes exactement la même impression. Il peut y avoir des textes basés sur ça (l'Ennemi intérieur en fait partie), mais autant voire plus ne le sont pas. Mais j'ai déjà donné mon sentiment au débutJ'ai l'impression que pour toi tout doit avoir un but dans le texte, hors je ne suis pas forcément d'accord. Je trouve ça vraiment mécanique, robotique presque. Au bout d'un moment ça se sent, on se rend compte que tout est très directif pour le lecteur et ne laisse que peu d'extrapolation à ce même lecteur.
Comme je te l'ai dit plus haut, ce n'est pas le même univers - mais ça pourrait l'être (en effet, les OM sont très rares dans l'Ennemi intérieur, on parle de l'un d'entre eux dans les chapitres 4 et 5 notamment).Citation:
Dans le présent texte, il suffirait que cette pierre incarne, en quelque sorte, l'alliée du voleur, sa lumière dans le noir, son espoir de s'en sortir
Et pourquoi pas tout simplement une pierre qui brille dans le noir? Chose qui dans l'univers de Monthy pourrais déjà se révéler précieux vu que c'est je crois, le seul objet quelque peu magique que j'ai vu. D'accord ça ne vaut rien a côté de l'Anneau ou d'Excalibur, mais tout dépend de l'étalon des objets par rapport au monde dans lequel ils sont. Là encore il faudrai l'avis de l'auteur.
Il s'agit bien de quelque chose de très précieux. Comment s'en convaincre ? Plutôt facile : il suffit de voir à quel point Fadamar tient à sa dague, qui est pourtant une dague tout ce qu'il y a de plus banale. Si un objet commun a autant de valeur, alors que dire d'un OM ?
Peut être prends tu trop de "détails" pour des "éléments mis en évidence".Citation:
Vous avez tendance à faire l'amalgame entre "détails" et "éléments mis en évidence".
Pas sûr. Par le simple fait de "détailler" un peu cette pierre, il est est vrai qu'elle est mise en valeur. Cependant, une mise en valeur peut être appuyée et primordiale, ou discrète et instructive. Un détail en un peu plus poussé, quoi
J'aime beaucoup tes exmples avec le bleu
Reprenons les formulations :Citation:
D'ailleurs, pour un voleur, au vu de sa situation, il est plus qu'étonnant qu'il n'ait pas cherché une seule seconde à faire de la lumière. Cela lui aurait permis de mieux fouiller, de mieux comprendre et surtout, surtout, de se rassurer (l'homme a une peur ancestrale du noir). Lorsque le feu s'éteint, ce serait un réflexe normal que d'y faire appel, surtout en cas de stress intense
Je tiens a rappeler tout de même que la pierre produit "une faible lueur", qui donc n'aurait pas éclairé autre chose que sa main. De plus il ne faut pas faire de généralité, tout le monde n'a pas aussi peur du noir, le voleur lui la "chérit". De plus, est ce du noir dont nous avons peur ou de ce qui s'y cache? Dans ce cas le voleur lui s'y cache. Plutot que de fuir le noir il s'y précipite car il est sa plus sure armure.
il dissimule sa pierre pour retrouver l'obscurité qu'il chérit tant
On notera que d'abord il chérit l'obscurité, puis que le feu est son allié. Mais attention ! Ce n'est pas parce que le feu prodigue de la lumière qu'il est son allié, mais parce qu'il fait du bruit... Ainsi il n'y pas vraiment d'ambiguité : le voleur préfère donc bel et bien opérer dans l'ombre. Et Falc'hun a bien expliqué pourquoi (sont trop forts, ces lecteurs, décidément ).il en vient à espérer que le feu crépite assez fort pour le couvrir. Il est son allié, son soutien dans cette atmosphère oppressante.
Dingue, non ?Et tout ça a cause d'une petite pierre qui brille dans le noir... Roulement des yeux
@ Impe
Mais si ! Bien sûr que si. Comme je te l'ai écrit, la mise en évidence permet d'attirer l'attention du lecteur sur un point précis. Tiens, si je te demande où Fadamar rangeait sa dague, là, tout de suite, que me répondrais-tu ?Eh bien ça, c'est un détail, nous sommes d'accordCitation:
Le truc je crois est là, quand tu dis qu'on appuie sur un détail: personellement pour Dan je n'ai eu ni l'intention, ni l'impression d'appuyer. Dans le cas de la pierre lumineuse, je crois que c'est la même chose.
Entièrement d'accord. Vous n'étiez absolument pas conscient d'avoir introduit un élément et de l'avoir, et c'est là le plus important, mis en évidence.
Je vous laisse à votre histoire de chemise bleue
Je reprends :Mais pas seulement! En effet, on remarquera que de tout son attirail, c'est le seul élément dont il est question. Pas de couteau, pas de trousseau de clé, etc... Tout au plus une corde sur laquelle on passe rapidement. Bref, que sait-on de notre voleur:
- il est consciencieux (a déjà fait du repérage)
- sûr de lui
- il a une pierre qui brille dans le noir
- il est consciencieux (a déjà fait du repérage)
- sûr de lui (il n'hésite pas)
- expérimenté (a obtenu une pierre lumineuse après avoir bravé mille périls)
- il a une dague
C'est comme ça que je le vois. Note la différence de point de vue pour le 3e point.
Oulà, tu interprètes très librementMonthy a avoué que c'était pour contrebalancer la disparition de la lune, je tiens à appuyer sur cet élément puisque d'une part il enlève l'alliée nocturne de tous les humains (la lune qui fait de la lumière) et de l'autre il offre... de la lumière, soit une alliée. La pierre se voit donc investi de la fonction d'avatar de la lune.
Je reprends mes paroles :
Ce n'est pas la pierre en elle-même qui contrebalance la disparition de la lune, mais le fait que Fadamar la possède.Bref, il est tout de même censé rassurer le lecteur sur la réussite de l'opération. En fait, c'est un peu une sorte de poids servant à équilibrer la balance, à savoir le côté pessimiste apporté par la lune.
La lune disparaît parce qu'il va se passer quelque chose de terrible >>> le lecteur suppose que le voleur va y passer.
Mais le voleur en question possède une pierre qu'il a volée à un sorcier flamboyant >>> le lecteur se rend compte que le voleur est expérimenté, donc il doute désormais à propos de la mort du voleur.
Un côté optimiste, un côté pessimiste ; mais pas grand-chose à voir avec le fait que la pierre prodigue de la lumière.
Tu peux utiliser la corde de Fadamar, il n'en a plus besoinCitation:
L’obscurité, elle, le fait, telle une chape de plomb qui s’abat sur une pauvre souris. De nouveau, il pivote : le feu est éteint, c’est pour ça que la lumière est partie, a fui loin d’ici pour rejoindre la lune.
Si ça, ce n'est pas la preuve qu'il a peur du noir, alors je veux bien aller me pendre sur l'heure.
Euh... OuiBon, on se perd, je le reconnais.
Comment veux-tu donner un semblant de cohérence à un monde si tu ne mets rien en évidence ? Les détails ne suffisent pas. En revanche, l'histoire, à travers une épée (cette fameuse épée gravée ) d'un ancêtre de la famille, permet de le faire. C'est une mise en évidence sans effet actif dans l'intrigue. Pourtant, elle a son importance.Qu'est-ce qui m'a été reproché? "N'avoir pas réutilisé certains éléments dans mon texte."
J'avais mis en évidence pleins d'éléments, et finalement la plupart n'ont servi à rien, d'où frustration.
Elle fait donc partie de la première catégorie : une mise en évidence servant activement à l'histoire.Dernier point:
Citation:
Ce qu’elle révèle le fascine : ces fleurs forment en fait une guirlande multicolore qui court le long de la pierre irrégulière jusqu’à une grande fenêtre, tout en haut.
Les fleurs sont mises en évidence.
Citation:
Le froid mordant lui fait reprendre ses esprits et, concevant immédiatement l’intérêt de cette véritable corde végétale,
Et voilà le pourquoi de cette mise en évidence.
On notera la mise en évidence des fleurs par la couleur, l'image de la guirlande et le fait qu'elles courent jusqu'à une grande fenêtre, qui plus est tout en haut.
Bref, pour moi, il y a détails, mise en évidence discrète, et mise en évidence active. La mise en évidence discrète sert à dire des choses que de simples détails se montreraient impuissants à communiquer.
Moi de mêmeps: j'essaie juste de faire avancer la réflexion, j'attends vivement la réponse Kirby malin.
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Parce que cet objet a été mis en évidence.Je ne comprends pas pourquoi tu devrais forcément, sous prétexte que tu as ajouté un objet pour "donner de la personnalité" à un personnage, revenir dessus par la suite.
Je crois que le meilleur exemple de tout cela, c'est l'embuscade...
On ne PEUT pas faire une embuscade sur le chemin du héros simplement pour qu'il montre qu'il est tro tro for.
Il n'y a pas besoin d'en faire beaucoup... simplement en reparler par la suite, y adjoindre un sentiment pour le héros, une réflexion, ou que sais-je d'autre. Ce n'est pas l'élément CLÉ du texte, mais un élément d'une progression subalterne.
Si tu fais cette embuscade, le message que tu donnera au lecteur, c'est:
"Regardez, mon héros il est surpuissant."
Ce qu'on aurait très bien pu dire autrement sans emmerder le lecteur pendant plusieurs paragraphes.
Dans le présent texte, ce que tu dis assez littéralement au lecteur, c'est:
"Mon héros il est trop balaise."
Mais alors pourquoi une pierre magique? Il suffit de parler d'une dizaine d'années d'expérience, un rien sur son passé et le résultat est le même, sauf que le lecteur n'aura pas à se demander à quoi sert cette ***** de pierre!
Tiens, j'ai lu un récit de MrPetch nommé "la Dame blanche". et bien à la fin, la plupart des personnages se tiraient dans leur coin et se contrefoutaient de l'intrigue principale, ce qui donnait un effet vraiment étrange. Ceci dit, Petch était parvenu à faire rentrer cela dans la logique de son texte.
***
- Un détail: élément banal, totalement inintéressant qui vient parfaire la description du monde.
exemple: "Elle portait une longue robe en dentelle dont c'était la mode alors."
- Un élément mis en évidence: élément singulier, digne d'intérêt, unique qui vient s'inscrire dans la trame du livre, principale ou l'une des secondaires.
exemple: "Il remarqua, au loin, une petite embarcation (jusque là que du banal, encore que "remarquer" laisse place à certaines questions) à la voile rouge."
Les détails servent à immerger le lecteur dans le monde.
Les éléments mis en évidence servent à faire avancer l'une des intrigues du texte, même s'il s'agit d'un tout petit truc subalterne.
La mise en évidence peut se faire par les procédés suivants (liste non-exhaustive):
- utilisation de la répétition de l'élément
- solitude de l'élément dans le monde décrit (la seule chemise bleue au milieu des chemises rouges)
- utilisation de termes mettant en évidence l'éléments (remarquer, suite d'adjectifs, etc...)
Dans le cas présent, on a surtout la solitude de l'élément dans le monde décrit et l'utilisation de termes mettant en évidence dans l'histoire.
***
Mais je m'en contrefiche du feu . Il y a une phrase sur laquelle je me base pour dire qu'il a peur du noir, et c'est la plus importante, puisque la dernière du lot. Le voleur expérimenté a laissé place à l'être humain dans la terreur.On notera que d'abord il chérit l'obscurité, puis que le feu est son allié. Mais attention ! Ce n'est pas parce que le feu prodigue de la lumière qu'il est son allié, mais parce qu'il fait du bruit... Ainsi il n'y pas vraiment d'ambiguité : le voleur préfère donc bel et bien opérer dans l'ombre. Et Falc'hun a bien expliqué pourquoi (sont trop forts, ces lecteurs,
Moi qui pensais que je n'aurais pas à développer ce point!Tu peux utiliser la corde de Fadamar, il n'en a plus besoin
"Telle une chape de plomb qui s'abat sur une pauvre souris."L’obscurité, elle, le fait, telle une chape de plomb qui s’abat sur une pauvre souris. De nouveau, il pivote : le feu est éteint, c’est pour ça que la lumière est partie, a fui loin d’ici pour rejoindre la lune.
La pauvre souris, c'est notre voleur. C'est déjà en soi assez équivoque.
Ensuite il recherche la lumière, et ce de manière active, ce à quoi s'ajoute les verbes "fuir" et "partir" qui dénotent l'envie du voleur de se casser.
Parce que "C'était un voleur expérimenté" (qui est un détail de par ma définition) ne peut pas remplacer la pierre?La mise en évidence discrète sert à dire des choses que de simples détails se montreraient impuissants à communiquer.
Et si on remplace, on évite d'intégrer un élément en plus, élément très spécial qui plus est.
Entièrement d'accord (et le fait que l'emplacement de sa dague soit un détail aussi).Mais si ! Bien sûr que si. Comme je te l'ai écrit, la mise en évidence permet d'attirer l'attention du lecteur sur un point précis.
Du coup, tu as attiré l'attention du lecteur sur cette fameuse pierre. Dès lors, il est normal que le lecteur l'intègre à l'intrigue.
Un détail un peu plus poussé, c'est une mise en évidence de ce détail, qui n'en est alors plus un.Cependant, une mise en valeur peut être appuyée et primordiale, ou discrète et instructive. Un détail en un peu plus poussé, quoi
Et ta pierre n'était absolument pas discrète, ni instructive. Pas discrète car plus que mise en évidence, pas instructive car elle s'est contentée de remplacer la lampe torche de nos voleurs modernes.
Le fait qu'il ait possédé cette pierre est plus que mis en évidence, on s'attend donc à ce qu'il s'en serve.
***
Heureusement, non, il ne s'en soucierait pas, et tant mieux. C'est justement ce que je répète depuis un bout de temps.Ce que je ne comprends pas, c'est que tu vois clairement la conséquence de cet objet, et que pourtant elle ne te satisfait pas... Si elle n'était pas mise en évidence, crois-tu que le lecteur s'en soucierait vraiment ? Crois-tu que le lecteur admettrait que ce voleur est un bon voleur ? J'aurais pu lui mettre une torche à la main ; cela n'aurait rien montré. La pierre, elle, montre quelque chose : elle a vraiment un rôle.
Tu veux le mettre en évidence au travers de son équipement? Alors donne-lui:
- un ensemble de passe-partout
- le grapin
- la dague
- et surtout, une bonne dizaine d'autres objets, magiques ou non, et même la pierre au milieu.
Là, tu n'aura pas mis la pierre en évidence, mais tu aura atteint ton but.
Bon, suis trop fatigué pour continuer (maladie oblige).
Impe, qui va se coucher...
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- Monthy3
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A celan je vais (encore !) me permettre de reprendre les propos de Falc'hun (décidément, quel flemmard, ce MonthyJe crois que le meilleur exemple de tout cela, c'est l'embuscade...
On ne PEUT pas faire une embuscade sur le chemin du héros simplement pour qu'il montre qu'il est tro tro for.
Il n'y a pas besoin d'en faire beaucoup... simplement en reparler par la suite, y adjoindre un sentiment pour le héros, une réflexion, ou que sais-je d'autre. Ce n'est pas l'élément CLÉ du texte, mais un élément d'une progression subalterne.
Qu'ajouter si ce n'est qu'il dit ce que je pense bien mieux que moi. Es-tu d'accord avec cette dernière citation ?Pour reprendre ton exemple de l'embuscade, pourquoi devrait elle forcément avoir un rapport avec l'intrigue principale. Est ce que c'est parceque les héros doivent sauver le monde que les pauvres pouyeux du coins vont se dire: "Ah non, cela y a que le grand mechant pas bô qui a le droit de les attaquer." Je ne crois pas, du coup les héros peuvent être attaqués par n'importe qui, c'est une anecdote qui n'apporte il est vrai pas grand chose à l'intrigue en elle même, mais qui rend le monde vivant, donne des souvenirs communs aux héros et aux lecteurs, ce qui les rapproche, soulage un peu le lecteur d'une intrigue pour mieux lui remettre la pression...
Mais cette pierre constitue justement le "un rien sur son passé" dont tu parles ! Et lorsque tu te demandes pourquoi je n'ai pas justement parlé d'une dizaine d'années d'expérience, je te réponds simplement : parce que c'est plat. Voilà Cet élément donne un peu de relief au personnage, un peu de vie une nouvelle fois. De façon très exagérée, ça "en met plein la vue", bien plus qu'une simple affirmation gratuite, sans réelle explication.Dans le présent texte, ce que tu dis assez littéralement au lecteur, c'est:
"Mon héros il est trop balaise."
Mais alors pourquoi une pierre magique? Il suffit de parler d'une dizaine d'années d'expérience, un rien sur son passé et le résultat est le même, sauf que le lecteur n'aura pas à se demander à quoi sert cette ***** de pierre!
Mais j'ai l'impression de me répéter
Faudra que je le trouvge, alors, j'aime beaucoup son style d'écriture C'est sur le warfo ?Tiens, j'ai lu un récit de MrPetch nommé "la Dame blanche". et bien à la fin, la plupart des personnages se tiraient dans leur coin et se contrefoutaient de l'intrigue principale, ce qui donnait un effet vraiment étrange. Ceci dit, Petch était parvenu à faire rentrer cela dans la logique de son texte.
Impe, zut ! Je sens que nous resterons l'un et l'autre campés sur notre position !Les détails servent à immerger le lecteur dans le monde.
Les éléments mis en évidence servent à faire avancer l'une des intrigues du texte, même s'il s'agit d'un tout petit truc subalterne.
Quoique je viens de remarquer que tu parles d'une intrigue même minime. Hmm... Ca englobe un peu tout et n'importe quoi, ça L'une des intrigues du texte pourrait être le passé de Fadamar, non ?
Bon, je taquine, et là je concède que tu n'as pas tout à fait tort...
Peut-être, peut-être pas... Après tout, tu assistes bien à l'apparition d'un élémentaire, à la fin, donc d'un être magique. Celle-ci suffit, à mon avis, à dissiper l'attente du lecteur sur cette pierre, justement.Dans le cas présent, on a surtout la solitude de l'élément dans le monde décrit et l'utilisation de termes mettant en évidence dans l'histoire.
Enfin, sans doute pas chez tout le monde
Mais, euhMais je m'en contrefiche du feu Kirby malin.
A laquelle penses-tu ? A celle-là :Il y a une phrase sur laquelle je me base pour dire qu'il a peur du noir, et c'est la plus importante, puisque la dernière du lot. Le voleur expérimenté a laissé place à l'être humain dans la terreur.
?Il ne voit plus rien, la lueur s'est enfuie, elle qui l'avait accompagnée dans son exploration de ce lieu macabre.
Si oui, je ne vois pas trop quoi dire... Disons que ma volonté était de faire douter au sujet du feu, qui apparaît à la fois inquiétant et rassurant. La lumière, finalement, n'est qu'un élément annexe à ce niveau-là du texte.
Bon, là, j'avoue ne pas espérer te convaincre
Ah, je viens de lire la suite et de voir la phrase à laquelle tu pensais.
Hmm... La pauvre souris montre qu'il est définitivement condamné, mais pour le reste... Condamné par l'obscurité ? Non, sans doute pas. C'est plutôt par cette obscurité soudaine que l'événement qui va le condamner apparaît. Il faut bien distinguer la cause de la conséquence. Il fait noir parce que quelque chose vient de se réveiller. Pas le contraire !"Telle une chape de plomb qui s'abat sur une pauvre souris."
La pauvre souris, c'est notre voleur. C'est déjà en soi assez équivoque.
Ensuite il recherche la lumière, et ce de manière active, ce à quoi s'ajoute les verbes "fuir" et "partir" qui dénotent l'envie du voleur de se casser.
Bref, s'il se retourne, c'est moins pour chercher de la lumière que pour découvrir ce qui a dévoré cette lumière.
Bah non, c'est tout nul, c'est moche, et pas intéressant à écrireParce que "C'était un voleur expérimenté" (qui est un détail de par ma définition) ne peut pas remplacer la pierre?
Ah, je reprends tes propres mots un peu plus haut dans ce message : il est normal que le lecteur l'intègre à une des intrigues mineures du récit. La découverte du passé du voleur, par exemple ?Du coup, tu as attiré l'attention du lecteur sur cette fameuse pierre. Dès lors, il est normal que le lecteur l'intègre à l'intrigue.
Pas forcément discrète, mais évidemment instructive. Je n'ai pas besoin de développer, là, tu y mets de la mauvaise foiEt ta pierre n'était absolument pas discrète, ni instructive. Pas discrète car plus que mise en évidence, pas instructive car elle s'est contentée de remplacer la lampe torche de nos voleurs modernes.
Tu as besoin d'aller cambrioler la maison d'un politicien fameux pour trouver une lampe torche, toi ?
Il s'en est servi... un peu. Mais il s'en est servi.Le fait qu'il ait possédé cette pierre est plus que mis en évidence, on s'attend donc à ce qu'il s'en serve.
J'aurais pu le faire. Je ne l'ai pas fait. Par choix ! Pourquoi un ton aussi péremptoire ? C'est comme si tu ne laissais pas le choix à l'auteur, s'il n'avait qu'une seule solution. Là, vraiment, non.Tu veux le mettre en évidence au travers de son équipement? Alors donne-lui:
- un ensemble de passe-partout
- le grapin
- la dague
- et surtout, une bonne dizaine d'autres objets, magiques ou non, et même la pierre au milieu.
La pierre était une possibilité, je m'en suis servi, et ne vois pas toujours pas le problème même après avoir lu tes propos
C'est peut-être de la mauvaise foi mais, sincèrement, je ne vois pas...
Ca fait un moment, il me semble, non ? Allez, tiens bon, tu vas t'en remettre !Bon, suis trop fatigué pour continuer (maladie oblige).
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- Imperator
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J'ai passé la journée (enfin, une partie) à réfléchir à toute cette histoire et, finalement, ne serait-ce que de par ma manière bornée et intolérante de débattre, je me dis que j'ai peut-être loupé un truc.
Néanmoins, j'ai beau tout repasser, je n'arrive pas à améliorer mon jugement.
Bref, en ce qui me concerne, je pense attendre d'avoir plus d'éléments à ce sujet avant de reprendre le débat.
Impe.
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- Falc'hun
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Pour vous y retrouver je vais répondre aux posts dans l'ordre depuis l'intervention de d'Impe dimanche matin.
Je crois que tu opublies un peu ici la volonté de l'auteur. N'est ce pas avant tout à lui de décider de ce qui est mis en valeur dans l'intention d'étoffer l'intrigue ou de simplement donner vie à sa production.Entièrement d'accord. Vous n'étiez absolument pas conscient d'avoir introduit un élément et de l'avoir, et c'est là le plus important, mis en évidence.
Dans ton exemple, tu n'introduits plus un simple détail, puisque par l'expression "semblait particulièrement tenir" tu ne te contente pas de décrire une habitude du personnage mais tu y ajoute une attitude, une disposition mentale et affective. Là en effet il y a une grande mise en évidence. En le lisant je me demande: "Qu'est ce qu'elle a de si spécial cette chemise?"Maintenant, si je dis:
"Il portait une chemise bleue à laquelle il semblait particulièrement tenir."
Hop, le détail devient un élément mis en évidence.
Pour reprendre mon exemple, je me dis simplement qu'il aime bien le bleu.
Pourquoi forcément le rappeler tout au long du texte? On peut le dire dans la description initiale du personnage, dire pourquoi quand il rencontre une nouvelle amante, et enfin arriver à la fin du texte où il ne porte plus cette couleur.Dans tes exemples, le détail n'est mis que plus tard en évidence, notamment pour la compagne assassinée (mais dans ce cas-là, on répétera souvent le fait qu'il porte une chemise bleue, ce qui mettra cet élément en évidence).
Peut être selon le style de l'écriture il serait nécessaire et plus cohérent de ramener cette particularité: "En s'habillant, son regard se posa sur sa tunique bleu. Il éclata en sanglot avent de hurler de rage..."
Ceci sierai à un texte centré sur le shéma mental de la vengeance et l'évolution du personnage. Mais si le texte est plus axé sur l'action et la traque, ces éléments ne sont pas forcément nécessaires.
Je ne suis pas d'accord, un détail au contraire et par définition EST unique. Et c'est son but que de dire que c'est LE type ou CETTE épée. Car dans mes texte je ne veux pas que ce soit n'importes quels types ou n'importes quelles épées. Mais les miennes.La différence entre un détail et un élément mis en évidence, c'est que:
- le détail semble n'avoir aucune importance aux yeux du lecteur, il est "banalisé".
- L'élément en évidence est unique. Il s'agit de LA tunique bleue, de LA pierre qui fait de la lumière, DU type qui a fait telle chose.
et le reste du paragraphe.Allons droit au but:
C'est là que je te trouve très rigide et robotique. Un élément important, essentiel doit être répété, développé, unique...
Tous ça n'est pas sans me rappeler une liste de propriété du triangle rectangle. Hors écrire est bien loin des maths...
Un élément peut être discrètement et ponctuellement mis en évidence. Soit le lecteur les remarque et au bout d'un moment ils se mettent en place en faisant TILT, soit le lecteur ne voit rien et losque la vérité éclate voit repasser tout le bouquin en un instant, voyant ce qu'il n'avait pas vu en se disant: "Mais c'est bien sur!" Une des meilleures illustration de ce dernier exemple est "Fight Club", ce qui ont vu comprendrons, sinon les autres je vous le conseille vivement.
Et bien pour moi, qu'il recherche la lumière n'aurait pas été cohérent. Même pour lui qui est paniqué, l'obscurité est plus rassurante que la lumière. Parceque c'est un homme de l'ombre, que c'est devenu pour lui un réflexe que de s'y réfugier. Hors un homme paniqué cherche à se réfugier vers ce qui lui semble le plus familier. Et là encore, Fadamar a-t-il peur de l'obscurité ou de ce qui l'a provoquée?Si ça, ce n'est pas la preuve qu'il a peur du noir, alors je veux bien aller me pendre sur l'heure.
On à l'impression à te lire que le lecteur est passif et contemplatif comme s'il regardait la télé, attendantque tout sui soit expliqué et décortiqué mais qu'en même temps à chaque mot il se demande: "Pourquoi ci? Pourquoi ça?" Hors je crois que le lecteur réagit comme dans la vie normale, certaines choses lui paraissent logique, d'autres non. L'auteur peut jouer avec le lecteur en jouant de ses réactions naturelles mais dans la pluspart des cas cherchera a rendre son monde crédibleet donc respectera la logique commune.Un autre point à considérer [...] sera pris comme un élément important du monde puisque l'auteur en parle.
On en revient ici à la volonté de l'auteur, ces éléments tu les as introduits comme tels. Donc respectant leur but premier ils ont posé des questions.Qu'est-ce qui m'a été reproché? "N'avoir pas réutilisé certains éléments dans mon texte."
J'avais mis en évidence pleins d'éléments, et finalement la plupart n'ont servi à rien, d'où frustration.
Ce que toi tu nous repproches est de transformer des détails, que nous avons voulu comme tels, en éléments. Il y a à mon sens une grande différence.
Je crois que ton exemple apporte vie au texte sans pour autant troubler le lecteur.Imaginons, aussi...
On en découvre sur le policier. Il est policier mais ce n'est pas le genre de policier qui prends la moindre infraction pour un crime.
De plus ton exemple, cette phrase se suffit à elle même en une mini intrigue:
Qui? la gouvernante
Quoi? chippe un billet de cent francs
Où? Dans la maison
Quand? Pendant l'enquête mais aussi apparement vu son habiletée assez souvent.
Comment? tu décris toi même son procédé de vol.
Pourquoi? Parceque cent francs ça arrondis les fins de mois ou fait un peu d'argent de poche
L'auteur n'est pas forcement obligé de tout expliquer, il doit aussi faire confiance au lecteur pour que ce dernier réfléchisse et ne soit pas uniquement passif.
A l'auteur de prévoir la réaction du lecteur et de ne pas trop ou trop peu en faire.
De plus cette liste bien que juste me ramène à la rigidité mathématique et théorique.
Pour moi la mise en évidence ne réside que dans le fait que la guirlande de fleur monte vers la fenêtre visée.On notera la mise en évidence des fleurs par la couleur, l'image de la guirlande et le fait qu'elles courent jusqu'à une grande fenêtre, qui plus est tout en haut.
En effet on se serait sans peine contenté de ce fait, le reste n'est que pure enluminure qui pourtant fait d'un lierre classique bien autre chose. Ce qui donne au texte sa personalité et son originalité.
Monthy dimanche apres midi
Je pense que j'ai été enduit d'erreur par le nom du voleur...Attention, ce n'est pas le même univers, cette nouvelle se déroulait plutôt dans le monde de Warhammer. En fait, j'avais écrit à l'origine cette nouvelle pour un LA élémentalistes
Par contre le monde warhammer je connais pas du tout.
Malgré tout l'ambiance générale me rappelle beaucoup ton univers, peut etre ton style.
De rien.Je ne reviens pas sur le reste de ta critique, je n'ai pas grand-chose d'autre à ajouter à tes propos, sinon un grand"merci"
Sinon pour la réponse de Monthy à Impe je ne rajouterai pas grand chose. Il n'est pas facile de surenchérir sur quelqu'un avec qui on est d'accord. Comme quoi si on était tou d'accord c'est fou ce qu'on s'ennuierai.
J'appuierai juste sur:
J'ajouterai qu'un détail peut être simple et superficiel mais aussi être précis et donc nécessiter un développement. Un élément mis en valeur peut nécessiter une description longue mais peut aussi nécessiter d'être évoquer discrettement. Hors j'ai l'impression que pour toi, tout ce qui est un tant soit peu développé quitte le rang de détail pour élément mis en valeur.Et moi, je pense que tu as tendance à trop séparer les deux, à mettre une barrière entre deux procédés différents, mais qui peuvent s'appliquer tous deux, au choix de l'auteur
Impe dans la soirée
On ne PEUT pas faire une embuscade sur le chemin du héros simplement pour qu'il montre qu'il est tro tro for.
L'embuscade n'est pas obligée de montrer que le héro est trop fort, il peut être blessé ou devoir fuir. Elle est surtout là pour montrer que les héros sont dans un monde qui vit et qui n'a que faire de notre héro, pour tous c'est une cible comme pour les autres.
Je n'aurais que deux mots pour qualifier ce procédé: artificiel et ultraclassique.Il suffit de parler d'une dizaine d'années d'expérience
A voir dans la nuit?le lecteur n'aura pas à se demander à quoi sert cette ***** de pierre!
Pourquoi un détail serait il inintéressant. Au contraire le plus interessant ce sont les détails puisque c'est eux qui font la particularité et l'originalité de quelque chose. Le détail est insignifiant tramistiquement parlant mais essentiel qualitativement.Un détail: élément banal, totalement inintéressant qui vient parfaire la description du monde
On en revient une fois de plus à beaucoup de listes et de rigidité.Un détail: élément banal, totalement inintéressant qui vient parfaire la description du monde
Une énorme pustule sur le nez est loin d'étre discrête et pourtant n'est en rien essentiel à l'histoire.Et ta pierre n'était absolument pas discrète, ni instructive. Pas discrète car plus que mise en évidence
J'avoue c'est un peu tiré par les cheveux mais je fais exprés de choisir quelque chose de très "gros".
Dans ce cas c'est vraiment artificiel, on prend le personnage, on l'équipe on le présente et ensuite on le pose dans le décors. Tandis que ce qu'a fait Monthy, c'est rendre le texte vivant.Heureusement, non, il ne s'en soucierait pas, et tant mieux. C'est justement ce que je répète depuis un bout de temps.
Tu veux le mettre en évidence au travers de son équipement? Alors donne-lui:
Monthy très tot ce matin
Au fait il y a des copyrightsA celan je vais (encore !) me permettre de reprendre les propos de Falc'hun (décidément, quel flemmard, ce Monthy )
Et la flatterie ne diminuerta pas les tarifsQu'ajouter si ce n'est qu'il dit ce que je pense bien mieux que moi. Es-tu d'accord avec cette dernière citation ?
........Bah non, c'est tout nul, c'est moche, et pas intéressant à écrire
Rien à ajouter.
Je vous fait maintenant part d'une petite réflexion:
Depuis un moment on se déchire sur "détail"/"élément mis en évidence"
Hors peut être nous trompons nous: en effet un élément mis en évidence nécessite parfois d'être détaillé ou pas. Ainsi les détails ne seraient pas existants en tant que tels puisque nécessitant de se rapporter à quelque chose. Tandis que l'"élément" lui se siffit à lui même. Un détail se rapporte à un personnage ou objet au même titre qu'à un "élément" pour tous deux les mettres en valeur.
Voilà, je ne sais pas où ça peut mener, j'attends de voir ce que vous en pensez car je n'ai pas été plus loin pour le moment dans cette voie.
J'espère avoir apporté un peu d'eau à ton moulin.Bref, en ce qui me concerne, je pense attendre d'avoir plus d'éléments à ce sujet avant de reprendre le débat.
Maintenant c'est moi qui attends vos reponses avec impatience.
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Je rappelle, juste pour la réflexion, que cet exemple est dans le contexte d'un roman policier et que l'inspecteur ou le policier enquête sur un crime et qu'une gouvernante voleuse est, dans ce genre de cas, soit un très bon suspect soit un très bon témoin. M'enfin bref...Je crois que ton exemple apporte vie au texte sans pour autant troubler le lecteur.
On en découvre sur le policier. Il est policier mais ce n'est pas le genre de policier qui prends la moindre infraction pour un crime.
De plus ton exemple, cette phrase se suffit à elle même en une mini intrigue:
Qui? la gouvernante
Quoi? chippe un billet de cent francs
Où? Dans la maison
Quand? Pendant l'enquête mais aussi apparement vu son habiletée assez souvent.
Comment? tu décris toi même son procédé de vol.
Pourquoi? Parceque cent francs ça arrondis les fins de mois ou fait un peu d'argent de poche
L'auteur n'est pas forcement obligé de tout expliquer, il doit aussi faire confiance au lecteur pour que ce dernier réfléchisse et ne soit pas uniquement passif.
A l'auteur de prévoir la réaction du lecteur et de ne pas trop ou trop peu en faire.
De plus cette liste bien que juste me ramène à la rigidité mathématique et théorique.
Est-il possible de me donner une définition plus claire de ce que vous entendez par "détail" ou "élément mis en évidence"?Hors peut être nous trompons nous: en effet un élément mis en évidence nécessite parfois d'être détaillé ou pas. Ainsi les détails ne seraient pas existants en tant que tels puisque nécessitant de se rapporter à quelque chose. Tandis que l'"élément" lui se siffit à lui même. Un détail se rapporte à un personnage ou objet au même titre qu'à un "élément" pour tous deux les mettres en valeur.
***
Ceci étant, je dois dire qu'encore maintenant, en lisant ces réponses, j'ai l'impression de lire des absurdités, des aberrations, etc... et vous comprendrez donc pourquoi il me faut absolument pousser de moi-même la réflexion plus loin (pour moi s'entend, pour que je puisse appréhender la chose ou non).
Il va me falloir relire vos exemple, relire le texte, expérimenter, réfléchir à l'utilisation, aux conséquences, etc...
J'aurais d'ailleurs sans doute besoin de votre aide, ne serait-ce que pour l'expérimentation (rien ne vaut une bonne expérience).
Impe, qui se trouve bien trop borné et irréfléchi pour répondre intelligemment.
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- Falc'hun
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Je rappelle, juste pour la réflexion, que cet exemple est dans le contexte d'un roman policier et que l'inspecteur ou le policier enquête sur un crime et qu'une gouvernante voleuse est, dans ce genre de cas, soit un très bon suspect soit un très bon témoin
Je ne dis pas que le policier ne peut pas l'interroger mais peut ne pas faire allusion au vol.
Je crois qu'on peut ouvrir certaines pistes sans pour autant les exploiter ou enduire d'erreur le lecteur.
Ceci dit je suis d'accord en un certain point, c'est qu'il ne faut pas multiplier les fausses pistes ou laisser inexploités un trop grand nombre de détails au risque de perdre et frustrer le lecteur.
De même si on évoque un détail par rapport à un personnage il est peut être bon d'y refaire même sommairement allusion ne serait ce que par souci de cohérence. Mais à ce moment là tu risque de me dire que ce détail est recité et donc mis en évidence...
Est-il possible de me donner une définition plus claire de ce que vous entendez par "détail" ou "élément mis en évidence"?
Pour moi, un détail est une précision qui permet de distinguer un personnage, un objet... afin de lui donner une particularité, une personalité qui lui est propre et ce afin de rendre le récit unique, original et vrai. Ces détails pouvant être plus ou moins développés ou complexes.
Un élément mis en évidence est un élément qui dans le contexte général de l'intrigue donne des indices au personnage et par là même au lecteur. Ces éléments pouvant être plus où moins détaillés ou mis en avant par l'auteur.
Je ne vois plus trop quels arguments avancer, de plus que moi aussi je suis relativement sur de moi. Même si je peux évoluer dans mon jugement il n'ira pas très loin de là où il est actuellement.Ceci étant, je dois dire qu'encore maintenant, en lisant ces réponses, j'ai l'impression de lire des absurdités, des aberrations, etc...
Pour info, tu as plutôt suivit une formation littéraire ou scientifique?
Je te demande ça parceque je trouve que tu abordes le sujet d'une façon très rigide en cherchant à tout classer, cataloguer et rationnaliser.
Moi aussi je trouve l'expérimentation intéressante, qu'as tu en tête?Il va me falloir relire vos exemple, relire le texte, expérimenter, réfléchir à l'utilisation, aux conséquences, etc...
J'aurais d'ailleurs sans doute besoin de votre aide, ne serait-ce que pour l'expérimentation (rien ne vaut une bonne expérience).
Falc'hun, un peu à court d'argument, mais ça va venir...
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Je crois que vos arguments sont largement suffisant. À présent, c'est à moi d'être suffisamment intelligent pour voir ce qui est, ou ce qui n'est pas.Je ne vois plus trop quels arguments avancer,
Du reste, à première vue, je pencherais de plus en plus dans votre sens.
Formation économique, comptabilité, économie politique, macroéconomie, etc... et un certain intérêt pour les maths, la chimie, la physique et la biologie.Pour info, tu as plutôt suivit une formation littéraire ou scientifique?
Je suis par contre nul en dissert (3.5 de moyenne au collège, 4.5 à l'école de comm') et en grammaire et orthographe (13 fautes à la dernière dictée).
Je n'ai absolument aucune véritable formation littéraire autre que celle d'autodidacte en la matière et les cours normaux que l'on peut recevoir à l'école, ainsi que mon attrait pour la question.
C'est un fait. J'ai absolument besoin de savoir comment et pourquoi avant d'appréhender quelque chose. Ceci dit, ça me donne un avantage incontestable sur mes pauvres camarades de classe qui apprennent tout par coeur, mais bon...Je te demande ça parceque je trouve que tu abordes le sujet d'une façon très rigide en cherchant à tout classer, cataloguer et rationnaliser.
Ah oui, je suis très cartésien, j'aime ce qui est sobre, Claire et précis. Ce qui ne m'empêche pas de beaucoup m'amuser en lisant l'ogre ou certains dialogues des Parias. (et je peux en citer beaucoup).
***
Il va me falloir écrire des morceaux de texte, voire un texte entier basés ou contenant ce genre de figure de style (je nomme figure de style quasiment tous les "trucs" qu'emploie l'auteur au niveau du style, de la métaphore à la répétition).Moi aussi je trouve l'expérimentation intéressante, qu'as tu en tête?
Il est probable, par solution de facilité, que je commence par le voleur, mais je compte bien pousser l'expérimentation plus loin, notamment en créant une intrigue basique et en faisant vivre tout un monde autour s'en m'en préoccuper, afin de voir si réellement l'effet désiré peut être obtenu.
Je note aussi qu'il est fort probable que si une telle chose s'avérait possible, il faudrait certainement adapter le texte pour la recevoir. Cependant, ce n'est pas une certitude, d'autant plus qu'instinctivement je ne le ressens pas comme tel.
Bref, j'espère pouvoir faire rapidement la lumière sur le sujet et me sortir de l'obscurantisme dans lequel je m'étais fourvoyé.
Impe.
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