[Février 2007] Nominavit... - Feurnard
- Monthy3
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Avant tout, 2 questions préliminaires : le petit "Les armes de la paix" en surtitre sous-entend-il la venue dans le futur d'autres textes appartenant à celui-ci ? Et est-ce grave si je comprends les mots latins ?
Une toute brève remarque, la seule de ce style : la répétition d'"inébranlable" dans le texte m'a un peu gêné, même si les deux termes sont éloignés. Dans un texte aussi court, ça accroche un peu.
Au début, tout est tranquille, paisible. La première chose qui vient troubler ce calme est le passage d'un nuage qui répand une "ombre pâle", un nuage aussi "frêle" et "discret". Le contraste est tout de suite saisissant entre cet extérieur pâle, simple, et l'intérieur richement décoré de "tapisseries colorées", d'or, d'argent, et avant out (premier élément de contraste) d'ocre. Dans un tel contexte, la cloche, plutôt que de ranimer la vie, ne fait que renforcer ce sentiment d'absence, de vide.
Ce vide de la pièce, également renforcé par le fait que celle-ci est très vaste, même froide (avec, par exemple, la "statue de marbre", autre élément de non-vie, ou encore l'épée, le métal), n'est donc troublé que par l'apparition d'un événement extérieur. C'est avec circonspection que le gardien s'en approche.
Ce sont des larmes, les lacrimae, et elles apparaissent comme le premier sentiment de ce texte. Le contraste est tout de suite marqué entre le beau temps, la nature, qui apparaît d'ailleurs plus riche qu'au début sans pour autant être plus présente. Tout de suite, l'étranger, le renard noir, apparaît dans une position de repli sur lui-même, de refus de l'inconnu. Cette position devient paradoxale lorsque l'on apprend qu'il a pourtant tout fait pour entrer dans ce lieu qu'il ne connaît pas. Certes, il frappait "pour qu'on lui ouvre" ; cependant, le propriétaire est "cruel", les murs "sourds". Cette attitude ambiguë se poursuit au fil du texte.
Retour aux pensées du gardin, lesquels développent encore un peu l'aspect vide, inerte, du lieu où il se trouve : les "paysages dénués de présence", les "lames de diamant". Le gardin semblait avoir oublié tout sentiment, et ces larmes sont comme un rappel pour lui. On apprend d'ailleurs ici qu'il est différent de l'autre : lui est rouge, l'autre noir. C'est cette piste que j'ai trouvée la plus probante et donc suivie.
En effet, la peur de l'autre domine. Elle passe par l'incompréhension d'où, je suppose, ta volonté de glisser du latin.
La première phrase prononcée, pourtant pas agressive, presque une parole de réconfort, fait au renard noir l'effet d'une douche froide. Cette demeure qui apparaissait si accueillante dans l'orage et la tempête est désormais suspecte, dangereuse. Il se sent traqué (il étouffe ses cris, tente de dissimuler sa queue) malgré l'environnement alentouts bienveillant. Il retournerait presque volontiers dans la tempête pour échapper à cette voix inconnue. En attendant, il attend. Derrière la porte se trouve quelqu'un ou quelque chose de prodigieusement épouvantable.
Les paroles suivantes, implorantes pourtant, provoquent sa fuite éperdue. Il ne les comprend pas, mais ce simple fait qu'il ignore leur sens suffit à le terrifier. Il emporte "son malheur" avec lui. Vraiment ?
Pourtant, le gardien reste là et y repense. S'il n'osait pas se montrer, c'est que lui aussi craignait l'inconnu, qui aurait pu troubler son existence bien réglée. Pourtant, il le regrette. Mais ce n'est pas le regret chaleureux, et je trouve l'attitude du gardin assez ambivalente sur la fin.
D'abord, il regrette de n'avoir pas regardé, certes, mais pourquoi ? Pour "voir à quoi peut ressembler tant de misère". C'est une sorte de curiosité froidement scientifique, en aucun cas un sentiment de compassion. D'un autre côté, il ressent du remords, celui d'un "meurtrier", et il cherche à se faire pardonner en trouvant un personnage à qui il pourra demander ce qu'il aurait voulu demander au renard noir : un peu de compagnie, de la vie.
Voilà à quoi j'en suis arrivé : un texte portant sur l'incompréhension, à une sorte d'attirance-répulsion. D'un côté, le besoin de compagnie pour le rouge, de sécurité pour le noir, qui les pousseraient à se rejoindre. D'un autre, la crainte de l'inconnu, de l'étranger, qui l'emporte finalement, la barrière définitive étant celle de l'incompréhension.
Cependant, je reste intrigué par la fin : le sentiment de curiosité du gardien, qui ne colle pas vraiment, et ses "mains de meurtrier". D'où une dernière question : ai-je tout faux ?
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- Vuld Edone
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Oui, d'apparence indépendants mais portant sur le même thème. Même réponse pour les armes de la guerre.le petit "Les armes de la paix" en surtitre sous-entend-il la venue dans le futur d'autres textes appartenant à celui-ci ?
Ouiiiii ! Maudit, comment as-tu osé ?Et est-ce grave si je comprends les mots latins ?
Non, ça n'a pas d'importance, qu'on les comprenne ou pas elles jouent le même rôle.
Je plaide coupable mais à mon souvenir il y avait trois autres fautes à répertorier.la répétition d'"inébranlable"
Je savais déjà en ayant relu mon texte que celui-ci serait lacunaire, exposant bien l'idée de l'incompréhension mais incapable d'expliquer cette incompréhension. Ton interprétation n'est pas fausse, la faute en revient au texte qui ne te donne pas suffisamment d'informations.un texte portant sur l'incompréhension [...] D'un autre, la crainte de l'inconnu, de l'étranger
Première erreur de ma part :
L'axe d'analyse n'était pas volontaire, il m'aurait fallu revoir la position du renard. Il y a repli, je ne le nierai pas, mais qui ne devait pas déoucher sur un refus de l'inconnu.le renard noir, apparaît dans une position de repli sur lui-même, de refus de l'inconnu.
Deuxième erreur de ma part :
Ce n'est pas qu'il ignore leur sens. Les aurait-il comprises qu'à mon avis il aurait fui quand même.ce simple fait qu'il ignore leur sens suffit à le terrifier. [...] Vraiment ?
Quant à ta question, qu'est-ce qui te donne l'impression que ce n'est pas le cas ? S'il ne l'avait pas emporté avec lui, alors il y aurait réussite de communication (le message serait passé).
Troisième et plus grave erreur de ma part :
Dans un sens je ne peux pas t'en vouloir, quelqu'un qui refuse d'ouvrir sa porte a forcément peur de celui qui se trouve dehors. Maintenant, si on en arrive à cette conclusion, c'est soit que mon texte va passer au broyeur, soit que l'influence culturelle extérieure au texte en a déterminé l'interprétation.c'est que lui aussi craignait l'inconnu
A mon avis cette erreur vient de la fin bâclée, de la peur d'en dire trop (qui démolit souvent le texte), peut-être de la volonté - derrière laquelle je me refuserai à me cacher - de conserver un certain mystère au gardien.
Quelques détails encore :
La véritable question est "pourquoi ne l'a-t-il pas fait ?" La réponse se trouve en partie dans ta réponse, l'autre partie étant dans le texte.D'abord, il regrette de n'avoir pas regardé, certes, mais pourquoi ?
Je sais, ma conclusion est foireuse, difficile de l'expliquer. Il aurait fallu connaître la raison de l'incompréhension pour comprendre la fin.... il ressent du remords, celui d'un "meurtrier", et il cherche à se faire pardonner en trouvant un personnage...
Tu es parti sur l'idée de cette "peur de l'étranger" à défaut d'avoir une autre explication. Je me demande s'il te serait possible de chercher une autre interprétation, notamment à partir des paradoxes et ambiguïtés que tu as repérés.
Pour la petite histoire, c'est la troisième fois que je travaille cet environnement (et sur plusieurs mois), d'où un nombre hallucinant d'éléments et d'idées qui s'entremêlent. Je dirai juste que ces détails ne sont pas assez mis en valeur, dommage et tant pis.
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- Monthy3
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J'ai choisi de l'interpréter comme un refus de l'inconnu, mais je n'en étais moi-même pas convaincu.L'axe d'analyse n'était pas volontaire, il m'aurait fallu revoir la position du renard. Il y a repli, je ne le nierai pas, mais qui ne devait pas déoucher sur un refus de l'inconnu.
L'impression que le renard noir a définitivement troublé la quiétude du gardien, en lui rappelant l'existence d'un autre monde très différent. De plus, quand le gardien revient à ses lectures, il ne peut s'empêcher de souhaiter désormais un peu de compagnie là où, au début du texte, la solitude ne semblait pas tant le déranger que ça.Quant à ta question, qu'est-ce qui te donne l'impression que ce n'est pas le cas ? S'il ne l'avait pas emporté avec lui, alors il y aurait réussite de communication (le message serait passé).
Pas forcément. Je suis loin d'être un "bon" critique et j'avoue être curieux de lire les commentaires des autres.A mon avis cette erreur vient de la fin bâclée, de la peur d'en dire trop (qui démolit souvent le texte), peut-être de la volonté - derrière laquelle je me refuserai à me cacher - de conserver un certain mystère au gardien.
En ce cas, je m'y attellerai.Tu es parti sur l'idée de cette "peur de l'étranger" à défaut d'avoir une autre explication. Je me demande s'il te serait possible de chercher une autre interprétation, notamment à partir des paradoxes et ambiguïtés que tu as repérés.
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- Krycek
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Je comprends que tu veuilles utiliser cette métaphore pour exprimer le perso "barroudeur" ou plutôt "errant", mais utiliser le mot n'est, à mon sens, pas approprié. Tu te facilites les choses en nous donnant de suite la clef de la métaphore, comme si tu n'avais pas confiance en toi pour nous le faire deviner par tes mots. "Tel un renard" pourquoi pas mais, amha, je pense que tu n'aurais pas dû commencer comme ça. Bien sûr par la suite tu peux y faire référence directement, on liera le tout avec la métaphore et l'idée générale...Dehors pleure un renard[...]
La construction me laisse perplexe...ne cherchant plus à entrer mais contre l’orage la protection illusoire du bâtiment qui l’écrase.
Oups... saleté de clavier !!!La voix était froide
Tout ceci pour dire :Il n’entend ni le chant enjoué des oiseaux ni la danse enchanteresse du vent dans les feuillages pesants de sève, brillants sous la rosée, ni la cascade cristalline gorgeant troncs et buissons dans un continuel remous, son eau glissant sur des galets au gré du courant, il ne voit pas plus les étendues d’herbe où les corolles de pétales s’étalent chatoyantes par brassées entières ou isolées et diverses, que les plantes hautes aux branches légères mouvantes au vent et les fruits pendant à celles plus grosses des arbres fruitiers, que les nuages qui nuancent le ciel de leurs formes toujours nouvelles au milieu du bleu azur où s’élève le soleil. Il n’attend que la voix, ne voit que la porte fermée.
C'est un peu cher le passage descriptif non ? D'autant plus que :Il n’entend (plus rien)[...].Il n’attend que la voix, ne voit que la porte fermée.
Avec le pavé de description paysagiste au dessus, je croyais qu'il y avait un moment en supsens, qu'un convoi d'Ange passait... mais non.Voyant la porte inébranlable au troisième mot il tourne le dos et fuit
Deux choses :Au lieu de réouvrir son livre, quand arrivé devant son siège il l’a saisi entre ses mains de meurtrier
-le changement de temps implique une histoire contée où l'on passe de l'imagination de ce qui s'est passé, à la scène où le conteur raconte. M'explique : ce changement de temps fait penser à la sortie d'un rêve, un état inconscient pour passer à une scène ou le narrateur se dévoile et rapporte la fin des faits, genre les fims tirés d'une histoire vraie...
- "ses mains de meurtrier" : oui parfait cette idée qu'il l'a tué par non assistance et pourtant... il aurait fallu mettre autre chose que "les mains" qui n'ont rien à voir pour amener ce concept de tuer par non assistance.
...Ok... bien vu ! Ce qui est intéressant c'est que l'on ne sait pas s'il arrive à créer les scènes par la pensée où s'il joue comme si elles étaient réelles. Je dirai que ce perso est si seul, qu'il a besoin de jouer ce jeu pour affirmer un pouvoir (qu'il n'a pas du coup) sur des personnes (ici imaginaires).Puis il ouvre un autre livre et, dedans, cherche un personnage à qui il pourra dire :[...]
Ceci en faisant le rapprochement avec la bibliothèque... est-ce une façon de dire que la connaissance, la lecture mènent à un isolement ? (Ou peut-être un simple cri de desespoir accompagnant la mort de l'Abbé Pierre et la croisade de Don Quichotte .)
Voilà, ainsi ce texte m'a plu, les descriptions du décors sont très parlantes, je m'imaginais aisément les lieux, le temps. Une vision très sympa d'ailleurs. Tu ne t'es pas non plus permis de tomber dans le cliché genre "il fait froid, il pleut, il neige, il vente, une tornade emabrque le perso" pour augmenter ce désespoir. Pourquoi ne pas mettre à la rigueur un début de brise, un changement de temps au fil du texte qui au final mène à un air chargé d'electricité statique (annonçant par sous-entendu la prévoyance du renard en vue d'une possible tempête approchante) sans pour autant déclencher l'apocalyspe. D'ailleurs, ajouter ce point sans être trop évocateur aurait pu donner plus de sens au chiqué que nous a fait le mamifère en grattant à la porte.
J'attends encore une fois ta réaction pour me prononcer, peut-être vais-je vite déchanter, mais pour le moment ce texte me plaît beaucoup.
EDIT :
Moi aussi ! Moi aussi ! Euh ... "Non lacrima Jam" euh... ne pleure pas... jam = confiture en anglais donc "ne pleure pas..." d'accord, il m'en manque !Monthy3 écrit: Et est-ce grave si je comprends les mots latins ?
Intéressant ce principe d'une langue morte pour ne pas que l'on s'attarde sur ces mots.
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- Vuld Edone
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Quelle métaphore :Je comprends que tu veuilles utiliser cette métaphore...
Simple sous-entendu du gérondif dans la seconde proposition coordonnée, "mais cherchant contre l'orage la protection..." qui peut laisser un doute quant au sujet puisqu'il est lui aussi sous-entendu (comme dans la précédente d'ailleurs).La construction me laisse perplexe...
J'ai choisi de sous-entendre pour éviter la répétition mais également pour indiquer un manque d'action : il est plus écrasé qu'il n'y trouve de protection, au fond il se contente de rester là, au mieux il se blottit contre la porte. Ca n'a qu'extrêmement peu d'importance.
Il est au contraire crucial pour comprendre pourquoi le gardien (allez, ne passons pas par quatre chemins, appelons-le par son nom : le démon) lui dit de ne pas pleurer.C'est un peu cher le passage descriptif non ?
Il y a un moment de suspens mais le préciser n'aurait eu aucun intérêt.
La bucolique est l'argument du démon, la raison pour laquelle il lui dit de ne pas pleurer. Lui, je le rappelle, aurait bien voulu que le renard reste là à chialer jusqu'à la mort.
La bucolique est aussi le moment pour la nature (l'environnement, un personnage donc) de prendre la parole, de se montrer. L'extérieur veut aussi parler au renard, "entendre", "chant", se faire présent "danse", "remous", "mouvantes".
La bucolique devait aussi être la transformation d'images négatives en images positives. Dans la première version, je partais de souches d'arbres, de branches nues et des gouttes de rosée remplaçant celles de la pluie. Je ne l'ai pas fait à cause de la difficulté que cela représentait et aussi parce que je me suis laissé emporter sur cette description. Ce n'est pas tous les jours que j'ai l'occasion d'une petite bucolique.
Enfin la bucolique montre un aveuglement du renard : il n'entend pas des chants d'oiseau (c'est pardonnable), la danse du vent (ça arrive), la cascade (là il faut quand même le faire) et ne voit pas (mais il se prend pour Eltharion) l'herbe, les buissons et les arbres, il ne voit même pas le soleil. Qui ne remarquerait pas le soleil ? Lui "ne voit que la porte fermée" et cette phrase n'est pas anodine puisqu'il a eu la preuve que quelqu'un se tenait derrière la porte : il ne voit pas la personne derrière, il ne voit que la porte, comme si c'était la porte qui avait parlé.
"Il n'attend que la voix, ne voit que la porte fermée" est la seconde clé de lecture de cette bucolique, la première étant la phrase du démon (ou gardien, ça revient au même).
Tant mieux, la conclusion se détachant énormément du reste du texte. J'avais pour ma part une vision chronologique du temps verbal "passé du présent" mais si la signification littéraire s'accorde avec moi alors je ne dis pas non.... ce changement de temps fait penser à la sortie d'un rêve, un état inconscient pour passer à une scène ou le narrateur se dévoile et rapporte la fin des faits, genre les fims tirés d'une histoire vraie...
C'était juste involontaire.
Tué ? Le renard noir lui doit une fière chandelle. Combien d'histoires connais-tu où au milieu d'une tempête la pauvre âme errante entre dans un manoir avec un hôte pas sympa', genre dents longues et cape bien "dark" ? Pour faire simple, ici, c'était pareil.... oui parfait cette idée qu'il l'a tué par non assistance...
Ce n'est d'ailleurs pas pour rien que le démon veut sortir.
"mains de meurtrier" est très maladroit parce que, arrivant en fin de texte, je voulais absolument préciser la nature du gardien : il n'est pas bisounours. J'imagine très souvent ses mains avec des griffes tranchantes (en plus d'être pointues) et du sang qui peut aller jusqu'à couler de ses doigts, d'où l'ironie de dire que ses mains sont "rouges" (pas dans le texte mais ça vaut pour tout le corps).
L'élément n'est préparé par rien et ne répond ou n'est appelé par rien, il n'a donc pas de valeur en soi. Cependant l'idée de meurtre n'est pas absente du texte, seulement elle y est extrêmement discrète (je vous défie même de trouver la victime).
En tout cas, avec des mains pareilles, je n'ose pas imaginer ce qui se serait passé si le renard noir était entré... enfin si, moi j'y arrive aisément.
Sur ce coup-là je suis un énorme plagieur, il suffit d'avoir joué à Myst.l'on ne sait pas s'il arrive à créer les scènes par la pensée où s'il joue comme si elles étaient réelles.
Le plus surprenant dans ta remarque est que le renard noir, tiré de mes personnages pour l'occasion, est un grand maître de l'illusion. J'ai également déjà décrit ce manoir comme une place "onirique", où tout se ressemble et où le temps se fige, où tout peut arriver. Ouvrir un livre pour chercher un personnage est une continuation de cette idée qui, matériellement, se résume au fait que le démon est un espèce de bourrin magicien au possible.
Donc tu as raison, moi-même ne suis pas sûr que ce soit vraiment arrivé. Il aura très bien pu être victime d'une illusion voire, c'est également cohérent, d'une réminiscence de son passé. Après tout, le livre au départ disait bien, de mémoire, "les fables de son histoire".
Au fait, personne n'a remarqué que le nuage du départ pleurait, ni que des larmes coulaient du livre.
Par contre non, pas d'isolement par la lecture, au contraire, une ouverture puisqu'il lui permet de rencontrer d'autres gens (même oniriques, il fait ce qu'il peut). Le cri de désespoir est plus qu'envisageable, quoique comme dit, de mémoire, "s'il lui était resté autant de désespoir qu'à..."
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La bucolique serait à retravailler, notamment pour cette alchimie de la tempête qui lui aurait donné toute sa valeur (qui existait dans la première version, maladroit que je suis). "Mains de meurtrier" aurait demandé à être mieux introduit, au fond je suis passé très superficiellement sur bon nombre d'éléments du manoir qui auraient pu être très éclairants quant au personnage du gardien / démon.
Passionnant comme vous avez aussitôt traduit le texte comme un "ouvrez votre porte aux étrangers" qui n'est que la partie émergée de l'iceberg. Méfiez-vous, ma fascination pour le style est telle que je raconte toujours une deuxième histoire derrière.
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- Krycek
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Alors fais aussi attention à ce que tu cherches à raconter. Si c'est un texte aussi court que celui-ci tu ne peux pas te permettre de nous donner des explications extrapolées. Pour ce faire il faut que ç'ait un sens, un but, quelquechose qui nous est démontré par la suite. 'Pourquoi ?' après tout.Méfiez-vous, ma fascination pour le style est telle que je raconte toujours une deuxième histoire derrière.
Ce que je veux dire c'est que l'intention est intéressante, simplement, le sens du texte, son intérêt peu disparaître dès lors que tu ne fais ça que pour manier le style. Ainsi, si tu avais eu des explications extravgantes, extrapolées, extra-quoi-que-ce-soit, alors j'aurai boudé le texte.
En effet, il est facile de cacher des indices dans un texte, mais il est beaucoup plus difficile de les faire durer, leur donner une cohérence et savoir les expliquer (même par sous-entendu) au final.
Je considère que si tu n'utilises pas par la suite les éléments cachés du texte qu'il fallait trouver alors tu ne peux en blâmer le lecteur, qui, comprenant à première vue le sens du texte n'aura pas l'idée de chercher les sens cachés, à moins qu'un évènement précis prête à cette recherche pour trouver le 'Pourquoi ?'.
J'espère que je suis compréhensible... je te rassures j'ai rien fumé ce matin, mais je souhaitais développer ce point au vu de ces deux premiers textes que j'ai lu.
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- Vuld Edone
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Parfaitement exact \o/.En effet, il est facile de cacher des indices dans un texte, mais il est beaucoup plus difficile de les faire durer, leur donner une cohérence et savoir les expliquer (même par sous-entendu) au final.
Je ne blâmerai jamais le lecteur s'il ne trouve pas ce que je cache puisque je ne fais rien pour les lui montrer.
Je veillerai quand même, dans mes prochains textes, à signaler et déclencher la recherche mais un peu à contrecoeur. Je n'aimerais pas perdre ce voile sur la vérité qui permet au lecteur d'éviter mon assomante et discutable morale. J'ai toujours détesté ces textes qui imposaient leur avis du genre Le loup des steppes ou Le guerrier pacifique, des espèces de pamphlets pour philosophes aigris en mal d'auditoire.
Il y a une autre raison mais elle demande à être réfléchie et surtout appliquée.
Bref, j'ai encore beaucoup de travail et ça me rassure.
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- Zarathoustra
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J'avoue que la première lecture m'a rebuté. J'ai eu beaucoup de mal avec le style et ... la ponctuation (que tu avais souligné parmi nous comme étant parfois approximative ). Le style parce que tu affectionne les structures un peu complexes et longues, parfois dans un style un peu ancien français qui a beaucoup freiné ma lecture. Surtout quand la ponctuation fait défaut et surtout quand tu développes des idées cachées et quand tu joues des personnages qui deviennent des renards sans trop comprendre pourquoi...
Bref, pour ce type de récit, je t'invite au contraire à simplifier ton style. Ou alors à à être plus explicit. Surtout qu'il y a des phrases que je trouve très inutilement chargées. Il m'est arrivé, plutôt que de m'attarder sur le ou les sens de ce que je lisais de passer mon temps à chercher le sujet du verbe.
En autres points négatifs, je dirais que le 2eme sens est vraiment indétectable sur une petite moitié du texte. Sur un texte de 3 pages, tu figes les choses et cela devient diffcile de partir sur autre chose sans gros effets.
Une 2eme lecture améliore la lisibilité et ouvre les pistes d'un second sens. Mais c'est vraiment une 3eme lecture qu'il faut pour pénétrer le texte. Il me semble qu'en travaillant avec un style plus simple et en ne forçant pas autant le schéma de départ (une victime veut rentrer dans un endroit montré comme étant un abris très solide et protégée, très difficile de voir autre chose, seul peut-être ton symbole avec le nuage au tout début?)). Or nous somes averti que l'on doit trouver un double sens, pour moi, cela montre qu'il y a un peu trop d'obstacles. Tu nous parle souvent de focale, or , en l'occurence (même si je ne vois pas très précisément ce que tu veux dire avec ce mot), tu fais tout au début pour montrer le renard en victime (et donc attirer la compassion) et le l'édifice comme étant un abris.
Donc voilà pour les points négatifs.
Maintenant, une fois posé le premier sens bien à plat, on voit effectivement que des tas de choses clochent.
La première, c'est quand on comprend qu'il veut toujours rentrer même s'il a arrêté de pleuvoir, donc il veut rentrer, mais ce n'est pas pour trouver un abris, pas uniquement. Pour quoi alors? La 2eme, c'est le côté quasi voyeuriste du gardien. Puis, il y a effectivement l'éhange des mots qui donne un effet curieux comme si les deux individus réagissaient de manière inversée. C'est le moment clés qui fait basculer le sens du texte (et le moment que je n'ai pas vraiment compris la première fois, mais c'est justement frustrant et aussi le signe qu'on est passé à côté de quelque chose et qu'il faut creuser).
Bon, maintenant, le sens.
La forteresse a un côté autement symbolique, avec ses couloir, ses portes, ses livres. Pour moi, c'est une métaphore du cerveau, de l'esprit humain. Le renard rouge et le renard noir ne font qu'un, le fait que tu les désigne du même animal les unit. L'animal n'est sans doute pas choisi au hasard. C'est effectivement un petit animal, ma fois sympathique que l'on chasse (noir). Mais c'est aussi un carnassier rusé et cruel (rouge).
Pour moi, c'est un peu le conscient et le subconscient. L'un et l'autre ne peuvent jamais se rencontrer, sauf à travers les rêves. Ou un symbole du rêve et de la réalité. On croit se connaitre mais on ne se connait pas, on ne connait pas le démon qui sommeile en nous. Le gardien est un démon, il est rouge, a des ailes dans le dos. Le renard est une victime, certes, mais plus ambiguë. Que veut-il exactement? On sait qu'il a été agressé par les éléments, qu'il est même blessé (psychologiquement). N'aurait-il pas connu une déception amoureuse qui le mette dans un état désesperé? Or, il est dit que le démon est encore plus désesperé que lui. Lui vit seul, dans des murs froid en pierre, dans des couloirs qu'on devine étroits, coupé du monde. La forteresse est sa prison et la porte est là pour l'empêcher de sortir et non pour empêcher les autres de rentrer.
Pour moi, le renard noir vient vers le démon pour se venger, il demande le courage de tuer.
Les larmes touchent le démon parce qu'il lui montre ce qu'il n'aura jamais. Et sans doute parce qu'il comprend que le conscient n'est pas prêt à l'acceuillir, à basculer dans la folie. La vie au dehors a encore beaucoup plus d'attrait à offrir que la vie dans la forteresse.
Qu'est-ce qui sort de la forteresse, uniquement une voix qui se veut douce et qui effraie. Comme un rêve qui nous délivre une verité qui nous dérange parce qu'il nous montre tel que nous pourrions être.
Bon, voilà comme j'ai perçu le texte. Il est possible que se ne soit pas ça parce que ça reste assez crypté. Mais lors de ma relecture, ça rend ce texte plutôt très cohérent, donc ça peut être un truc assez proche.
Donc un texte qui délivre un message très riche et plus complexe que le premir niveau.
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- Krycek
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Un séjour en Hollande pour chaque texte et je comprendrais plus, à défaut d'y voir plus clair lol: ...
Krycek, désabusé...
On va encore croire que j'ai autant de neurone qu'une poule !
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- Vuld Edone
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Dans mes réponses, j'ai toujours donné des explications précises, conclusions de processus très longs et complexes, à mes yeux totalement impossibles à réaliser à partir du texte uniquement. Ainsi je défie qui que ce soit de trouver, dans le texte, qui garde le gardien (dans les deux sens, qui il garde et qui le garde, mais je défie aussi quiconque de trouver cette nuance dans le texte).
Il faut néanmoins savoir que si je vous révèle tous les petits secrets du texte ici, sur le forum, ce n'est pas pour autant que j'attends que vous les trouviez dans le texte. Bien au contraire, nous avons tous constaté un cryptage extraordinaire des informations, à ce point complexe qu'il permet toutes les interprétations.
Je réponds donc ici à Krycek à propos de l'importance de donner une raison au lecteur de chercher le double sens : si je vais effectivement travailler les éléments, donner plus d'indices et développer les événements, je ne donnerai jamais aucune raison de chercher.
La raison est en effet constitutive au texte : la première interprétation est lacunaire, les tentatives d'explication se heurtent aux ambiguïtés, aux incohérences.
On peut alors se suffire de sa première interprétation en se disant "c'est ça, j'ai compris" ou on peut chercher plus loin. Six milliards d'interprétations sont possibles selon six milliards de culture différentes et pourquoi ? Parce qu'elles se fondent sur la culture, justement, pas sur le texte.
Je propose dans mes textes, uniquement à ceux que cela intéresse, une véritable quête de la vérité, une miniature de philosophie, une remise en question perpétuelle refusant et le doute et la subjectivité.
Jetons simplement un oeil à ce que raconte le texte :
Le renard noir est une victime, certes, mais plus ambiguë. Tu ne te rends pas compte à quel point tu as raison, Zara'. Car enfin, qui est la victime ? Celui qui est écouté, qui est entouré par une nature vivante, qui peut pleurer, désespérer, qui peut s'enfuir s'il le veut ? Ou celui qu'on n'écoute pas, enfermé au milieu d'un vide mortel, incapable de sentiment comme de désespoir, littéralement maudit ?
Pourtant impossible de nier que le renard noir est une victime. Il a été agressé par les éléments, il porte des cicatrices, "sillons rougis", plus que des cicatrices, des plaies ouvertes. Il veut entrer quand le démon veut sortir, pourquoi ? Tous deux veulent être écoutés mais seul l'un le fait, le gardien. Car le renard noir veut être écouté, entendu, il demande au final de la compassion que concrétiserait l'ouverture de la porte ; seulement il n'écoute pas et on le voit totalement aveugle de la nature qui l'entoure, incapable de comprendre ce que dit le gardien.
Quant au démon, son désespoir est tel qu'il désespère de désespérer, il n'a même plus de désespoir. Ca devrait être positif, cela, de ne pas désespérer mais ici la chose est présentée négativement.
J'ai déjà parlé un peu de la nature, parlons de ce besoin de sortir : le démon est emprisonné alors qu'il est chez lui, on croit qu'il ne veut pas ouvrir alors qu'il ne peut pas et ce serait plutôt au renard noir d'ouvrir. Inconcevable retournement de situation tout de même.
Voilà en quoi le texte est une invitation à se remettre en question : il remet en question les propres événements qui s'y déroulent, les événements ne sont possibles que par cette remise en question (le gardien demande au renard noir de remettre en question son malheur quand il lui dit "non lacrima jam"), le sujet est une remise en question puisqu'il s'agit d'incompréhension (mais ça, pour comprendre il faut avoir étudié un peu la communication) et au final la vérité prônée par le texte est composée des deux interprétations, non d'une des deux mais bien des deux ensemble qui s'expliquent mutuellement.
On ne pouvait comprendre ce mouvement qu'en passant par le style, ce style compliqué, lourd, confus, implicite et si archaïque.
A ce titre j'aurais eu énormément besoin que vous m'indiquiez les tournues confuses, les constructions douteuses et tous les éléments sur lesquels vous butiez pour savoir s'il s'agissait d'une construction volontaire ou d'une erreur.
J'ai énormément apprécié ton intervention, Krycek, sur la seconde bucolique justement parce que j'avais oublié d'y développer cette alchimie de la tempête en décor paradisiaque.
Il faudrait des dizaines, peut-être des centaines de lectures pour comprendre le sens du texte, d'autant que, comme dit auparavant, j'ai utilisé des éléments d'un texte long (que vous aurez peut-être le plaisir de lire d'ici une ou deux MàJ) et donc déjà lourdement chargés pragmatiquement. Pourtant, si beaucoup de détails sont isolés, je crois le texte beaucoup plus complet que je ne l'avais pensé au quinze février.
Voilà, je voulais juste préciser, à l'occasion, un peu plus ma démarche.
Revenons à ta critique, Zara'.
Oui, la ponctuation, quelle horreur que cette convention où personne n'arrive à se retrouver.J'ai eu beaucoup de mal avec le style et ... la ponctuation
J'aurais cependant du mal à te dire s'il s'agit réellement de maladresses, d'erreurs, ou s'il s'agit de structures volontairement complexes et "archaïques".
Certains parlent de nains, d'elfes, moi je parle de renards. Ensuite, j'ai écrit tellement de fois "sa queue touffue" et autres "long et fin museau" que ça m'ennuyait de le réitérer au moment de parler du gardien. Rien de plus facile, note, au moment où il se lève la description serait aisée mais je n'avais besoin d'en parler que plus tard.des personnages qui deviennent des renards sans trop comprendre pourquoi...
Interprétation intéressante du renard et très cohérente avec le texte cependant. On peut aller plus loin, l'animal menteur, fourbe, prêt à tout pour son intérêt, l'animal faible, sans coeur et tant de choses encore.
Oui et non, on peut effectivement le reprocher. En un sens l'histoire aurait pu commencer à "dehors pleure un renard..." et on peut se demander à quoi aura servi tout ce qui précède.je dirais que le 2eme sens est vraiment indétectable sur une petite moitié du texte.
Tu marques un sacré point, je crois bien m'être fait plaisir. Je dirais cependant qu'on peut en tirer quelques pistes intéressantes du moment qu'on le met en valeur avec ce qui le suit, à savoir pourquoi il s'est levé, si le lieu est vraiment silencieux, s'il n'y a pas une troisième présence insoupçonnée et d'autres questions indiscrètes. Note aussi que les pleurs du renard noir font s'abattre les cloisons, ce qui rejoint cette ouverture désirée par le démon.
Mais oui, ça me paraît un peu trop éloigné du sujet.
Parce que c'est une victime, aucun doute là-dessus. Si je le remets en question, je n'en doute pas un instant et le texte non plus.tu fais tout au début pour montrer le renard en victime
Je pourrais nuancer pendant des heures sur cette volonté d'entrer mais, pour aller au plus important, il veut surtout être pris en pitié. Après, on peut l'expliquer par la faim, le froid, les cicatrices, la menace et le souvenir des orages, la fatigue, que sais-je encore.La première, c'est quand on comprend qu'il veut toujours rentrer même s'il a arrêté de pleuvoir
Ah, comment expliquer qu'un démon se délecte des pleurs d'un malheureux ? Inexplicable si on ne comprend pas qu'il est totalement isolé de la réalité, que ces pleurs sont une première brèche dans sa prison, un appel de la vie, de l'extérieur mais aussi un partage social, une histoire et l'écho de sa propre existence.La 2eme, c'est le côté quasi voyeuriste du gardien.
En effet, quand l'un pleure l'autre approche et quand l'autre parle le premier s'enfuit.Puis, il y a effectivement l'échange des mots qui donne un effet curieux comme si les deux individus réagissaient de manière inversée.
La prise de parole est un tournant, la seule véritable action du texte. A ce stade on a l'image "cruel propriétaire" et, forcément, il est très difficile de comprendre l'inversion.
Comme tu dis, il faut creuser, enfin "faut"... on peut.
Etant donné qu'il est autharcique et comprend donc toutes les activités du personnage, cette interprétation est envisageable. Après, il faudrait admettre que l'homme est un gardien et alors que garde-t-il ?Pour moi, c'est une métaphore du cerveau, de l'esprit humain.
Je le confirme, les deux antagonistes s'unissent, ça reprend l'idée de la vérité composée du double sens que je développe plus haut. Ce sont les mêmes alors pourquoi sont-ils différents ? Ils veulent la même chose mais l'un l'a sans le savoir, l'autre ne l'a pas mais le sait ; ils veulent tous deux être écoutés mais l'un écoute, l'autre pas. Quant à parler de malheur, je me demande si l'un d'eux est vraiment malheureux.Le renard rouge et le renard noir ne font qu'un, le fait que tu les désigne du même animal les unit.
J'aime. On aurait pu aussi y voir la personne et le personnage, l'identité positive, l'illusion, beaucoup de choses en somme. Par contre champion pour avoir compris que le gardien était un démon, ce n'était de loin pas évident.Ou un symbole du rêve et de la réalité.
Point très important, il est effectivement... prisonnier.La forteresse est sa prison et la porte est là pour l'empêcher de sortir et non pour empêcher les autres de rentrer.
C'est d'autant plus vrai que pour moi un démon ne pleure pas plus qu'il ne rit.Les larmes touchent le démon parce qu'il lui montre ce qu'il n'aura jamais.
Je trouve l'interprétation cognitive assez intéressante, avec une sorte d'inconscient qui ressasse les souvenirs et une conscience qui vient s'informer auprès d'elle, lui demander quoi faire. L'inconscient lui répond mais la conscience refuse cette réponse, lutte contre le démon. Vision intéressante...
Ou tels que nous sommes. Je m'amuse en pensant que le démon reproche au renard noir de ne pas voir la chance qu'il a (c'est vrai, la nature, les sons, la liberté, tout ça) et que ce reproche pourrait lui être retourné (protection, lecture, tranquillité, plus encore). Avoir entendu des larmes a certainement rappelé au démon qu'il ne pleure pas.Comme un rêve qui nous délivre une vérité qui nous dérange parce qu'il nous montre tel que nous pourrions être.
C'est ça et en même temps c'est plus, beaucoup plus mais ce plus n'a pas grande importance.Il est possible que se ne soit pas ça parce que ça reste assez crypté.
J'avais parlé des sciences comme d'une suite d'erreurs tendant vers une vérité : il faut opérer de même pour ce texte. La première interprétation peut suffire mais apporte son lot d'erreurs et demande une nouvelle interprétation.
Le problème, à ce jeu-là, est que je suis un peu le seul à pouvoir dire si le message final existe ou non et qu'il y a toujours le danger de tomber dans un texte sans signification véritable.
Je ferai donc en sorte à ce que les détails soient plus parlants dans mes prochains textes et, surtout, que les indices soient moins isolés, plus valorisés. Si je parviens à disposer de mon texte long à temps alors vous devriez profiter d'un texte beaucoup plus construit et structuré (youpie, hein ?)
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- Zarathoustra
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Donc, si je te comprend bien, le Feurnard auteur" ressemble un peu au Zara "auteur" su ce point. On laisse des portes ouvertes et c'est au lecteur d'y rentrer ou de les fermer, en quelque sorte.Ainsi je défie qui que ce soit de trouver, dans le texte, qui garde le gardien (dans les deux sens, qui il garde et qui le garde, mais je défie aussi quiconque de trouver cette nuance dans le texte).
Et tu utilises le même argument que moi:
Tu remplaces "cultures" par sens des mots et on dit la même chose.Six milliards d'interprétations sont possibles selon six milliards de culture différentes et pourquoi ? Parce qu'elles se fondent sur la culture, justement, pas sur le texte.
Par contre, je suis plus sceptique. Tu utilises le symbolisme. Or un symbole ne peut être coupé d'une culture. Par exemple, tu donnes comme piste d'explication le démon. Or le démon est un mot qui recouvre des réalités très différentes en fonction des religions. Et le démon judéo chrétien est ambigue puisque (de mémoire) ce sont des anges déchus. Et ces anges déchus ont apporté à l'humanité des tas de choses (et les mathématiques en font partie (certains vont soudain comprendre pourquoi il les avait en horreur Les mathématiques seraient d'origine démonique! )).Je propose dans mes textes, uniquement à ceux que cela intéresse, une véritable quête de la vérité, une miniature de philosophie, une remise en question perpétuelle refusant et le doute et la subjectivité.
Pour en revenir au symboisme, tu n'est pas sans ignoré qu'il s'agit d'un courant de poésie qui pronait l'utilisation du symbole pour atteindre une verité totale, que toute explication revenait à édulcorer la verité du symbole. Or c'est une direction qui aboutit à une impasse. Si les symbolistes n'ont pas forcément tord, ils n'ont pas pour autant raison car cette démarche appliqué comme finalité ultime aboutit à un exercice souvent creu.
au final la vérité prônée par le texte est composée des deux interprétations, non d'une des deux mais bien des deux ensemble qui s'expliquent mutuellement.
C'est un argument que tu m'avais également refusé pour mes précédents portraits, "L'Ecrivain", dans lequel je disais que les différentes parties éclairaient toutes les autres et que la somme de sens de chacune donnait plus de sens que leur somme (euh je dois pas être clair, là ).
Bon, là, c'est un peu prétentieux... Le sens du texte est effectivement riche, mais s'il faut 100 lectures pour l'apprécier à sa juste valeur, je pense que ton travail n'a pas été bon. L'auteur n'a pas à obliger le lecteur à un tel effort. Ou alors c'est soit que tu es tombé dans l'impasse du symbolisme total (ce qui veut souvent dire une sorte d'ésoterisme gratuit) ou alors que toi-même tu n'as pas su formuler précisément le sens de tes pensées au moment de l'écriture et que le sens de ce que tu as écrit s'est averé plus riche que tu ne le pensais et que tu l'expliques rétroactivement.Il faudrait des dizaines, peut-être des centaines de lectures pour comprendre le sens du texte, d'autant que, comme dit auparavant, j'ai utilisé des éléments d'un texte long (que vous aurez peut-être le plaisir de lire d'ici une ou deux MàJ) et donc déjà lourdement chargés pragmatiquement. Pourtant, si beaucoup de détails sont isolés, je crois le texte beaucoup plus complet que je ne l'avais pensé au quinze février.
Si dès le départ tes idées sont clairs, alors le processus de découverte du sens doit l'être parce que tu as écrit pour le mettre en lumière. Mais il est effectivement très délicat entre le trop explicit et le brouillard épais. Pour avoir travaillé plusieurs fois des textes dont le sens était caché, l'equilibre est très difficile à atteindre, et je dirais que tout dépend des lecteurs auquel tu t'adresses (lecteur averti, lecteur amateur, lecteur pressé).
Une preuve de ce que je dis:
Tu avoue ta subjectvité, donc effectivepment, c'est des choses qui ne puevnt être dans la tête du lecteur.C'est d'autant plus vrai que pour moi un démon ne pleure pas plus qu'il ne rit.
D'ailleurs, si je revient au texte, renard, c'est ton symbole, donc je suppose que ce texte parle de toi, ou de l'écrivain et du lecteur. Le lecteur supplie l'auteur de lui donner le sens et l'auteur attend le moment propice pour lui donner ce sens et losqu'il le fait, le lecteur se sauve en courant en se disant qu'il n'a rien compris.
Auquel cas, si ça approche un peu de ce que tu as dans la tête, ce texte pourrait être très drôle!
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- Krycek
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Hem...Feurnard écrit: Bien au contraire, nous avons tous constaté un cryptage extraordinaire des informations, à ce point complexe qu'il permet toutes les interprétations.
Sans vouloir être méchant... ne crois-tu pas que tu surestimes ici la capacité d'un texte de 7 pages ?Feurnard écrit: Je propose dans mes textes, uniquement à ceux que cela intéresse, une véritable quête de la vérité, une miniature de philosophie, une remise en question perpétuelle refusant et le doute et la subjectivité.
Mais cela tu ne le proposes pas au lecteur, qui pense avoir tout compris du texte. Quel intérêt aurait-il à aller chercher plus loin. Les textes qui ont été les plus étudiés l'étaient car ambigüs et non parce que les critiques étaient en manque de travail et on choisit des bouquins au hasard pour y trouver un sens profond.Feurnard écrit: Il faudrait des dizaines, peut-être des centaines de lectures pour comprendre le sens du texte,
Vois-tu ce que je veux dire ? Après tout, dans Apogée aussi j'ai travaillé le côté réaliste et cohérent de la chose. J'ai fait attention à travailler certaines remarques qui révèlent d'autres choses qui ne sont pas dans le texte. Dans Pandémonium, certains passages font référence à la chronologie que j'ai établi pour le récit, sans pour autant que le lecteur ne s'en rende compte... MAIS ce n'est PAS pour ça que mon texte est digne d'être lu. D'ailleurs je pense que quicquonque s'attaquant à un texte travaille l'environnement et amène ses persos à faire des choix en fonction de faits qui ne sont pas donnés dans le texte... ceci ne sucite en aucun cas une intention du lecteur de les rechercher (à part dans les très grandes sagas genre Star Wars, Le Seigneur des Anneaux, Matrix -qui soit dit en passant a eu son contexte développé dans Animatrix- et ceci pour ne citer les médiatisées).
Ce travail de l'environnement est avant tout pour l'auteur qui, au delà d'écrire, prend plaisir à créer son monde (ce qui m'intéresse par dessus tout). Mais ce n'est pas pour ça, amha qu'il faut penser son texte au delà de la portée du lecteur (ces mots sont forts mais je ne sais pas l'exprimer autrement -ne le prend donc pas pour toi-), ni que le lecteur va se passionner à chercher quelquechose dont il n'a même pas idée de ce que c'est.
Je vois que je ne réagis pas vraiment de la même manière que Zara... disons que suite à tes posts, je m'axe sur ce que TOI tu as voulu faire et comment tu le vis, je ne reviens pas sur le texte.
Là je m'accorde un peu plus. Disons que ce ne serait pas un effort si Feurnard avait sucité cette envie, cette recherche... ce qui n'est pas le cas.Zarathoustra écrit: Le sens du texte est effectivement riche, mais s'il faut 100 lectures pour l'apprécier à sa juste valeur, je pense que ton travail n'a pas été bon. L'auteur n'a pas à obliger le lecteur à un tel effort.
Ainsi ton texte peut être très travaillé mais il n'est EN AUCUN CAS destiné, ou adressé, au lecteur. Tu livres ici un coffre fort dans lequel tu as mis la clef qui le clos... et UNIQUEMENT cette clef. Quel intérêt donc de forcer ce coffre pour y prendre la clé l'ouvrant si la personne (le lecteur) n'y trouvera rien d'autre. Après tout, il est plus intéressant de rechercher un mot de passe (qui suggère une recherche faite de rencontres et de discussions) pour ouvrir une porte sur ... sur plein de choses (état d'esprit, façon de penser, connaissances...... etc.)
La métaphore est peut-être un peu lourde, mais c'est comme ça que je vois ce texte. Ainsi tu n'as réussi qu'à 50% le travail d'auteur, certes tu as un style impeccable, un fond plutôt intéressant mais tu ne destines pas cela au lecteur... tu as construit le coffre et mis la clef dedans, rien n'indique que l'on a un intérêt à s'approcher et tenter d'ouvrir ce coffre, puis, une fois ouvert, on y gagne que la clé et non une morale ou une pensée particulière...
Les 50% manquants sont la prise en compte du lecteur. Même si ton texte peut être lu différemment par n'importe qui, il ne s'ouvre pas au lecteur, même un chouilla (amha... Zara pense différement).
Krycek, en fait la destination est paradisiaque mais il manque la carotte pour suciter l'âne à avancer et s'y rendre.
Note : ne penses surtout pas que je dis ça parce que je n'ai pas compris le texte ou parce que je n'aime pas ce genre.
EDIT : je vais quand même expliquer ce que j'entend par prendre en compte le lecteur :
C'est lui proposer de vivre quelquechose de grand à travers des évènements, des lieux et/ou des personnages. C'est lui offrir une vision des choses qu'il ne pourrait avoir dans la vie car la situation ne se présentera jamais à lui (agents secrets, catastrophes, pourfendre un dragon), ainsi le livre est un substitut lui permettant de s'imaginer dans la situation et de la vivre. Le lecteur peut chercher dans un texte de la détente (ex:humour), de l'aventure(ex:situation qu'il ne vivra jamais), de la réflexion(ex:philosophie), du suspense (ex:polars). Tu vas peut-être trouver à en rajouter ou considérer ceci comme une version réduite de ce que propose un texte, soit. Pas de problème. Reste que ce texte n'atteint que difficilement ces points.
Note : ceci reste une critique et en aucun cas une vendetta, une destruction en règle du texte. D'ailleurs il reste dans ma sélection pour mon podium ce mois-ci. Simplement, c'est une explication avancée de ce dont je manque en le lisant.
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- Vuld Edone
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- Messages : 2178
Ah.... le Feurnard auteur" ressemble un peu au Zara "auteur" su ce point.
Ah.Et tu utilises le même argument que moi:
Ah.Par contre, je suis plus sceptique.
Ah.C'est un argument que tu m'avais également refusé pour mes précédents portraits
Ah.Une preuve de ce que je dis:
Sais-tu quoi ? Je vais partir dans l'idée que tu as raison. Ca ne devrait pas me déranger puisque, d'après ce que tu dis, j'ai donc raison aussi.
Du coup, si je reproche quelque chose à ton texte, alors je devrais le reprocher aussi au mien. D'accord, je le reproche de bon coeur. Allant plus loin, si je le reproche à ton texte, tu devrais le lui reprocher aussi.
Je ne plaisante pas. J'ai trop privilégié l'idée à l'intrigue de sorte que celle-ci, comme le fait remarquer Krycek, ne vaut plus grand-chose sinon plus rien.
J'apporterai donc des corrections allant dans ce sens et je veillerai à ce que tout, dans le texte, à l'image du Peintre de Bordeaux, soit accessible au lecteur et surtout invite le lecteur à le découvrir.
A ke d'ici là, si vous voulez encore parler de Nominavit, soyez gentils, ne parlez plus que de la forme.
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- Zarathoustra
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- Messages : 2081
Allant plus loin, si je le reproche à ton texte, tu devrais le lui reprocher aussi.
Non, surtout pas! c'était juste pour souligner à quel point le mien était parfait!
Disons que je te taquinais un peu!
Je ne pense pas que tu aies fait une erreur sur ce point.Je ne plaisante pas. J'ai trop privilégié l'idée à l'intrigue de sorte que celle-ci, comme le fait remarquer Krycek, ne vaut plus grand-chose sinon plus rien.
D'autant plus que je trouve que le premier sens cloche de manière très visible. Donc on sait très bien qu'on s'est loupé. Surtout qu'il n'est pas très excitant effectivement, ce premier sens.
Si tu mets trop d'intrigue, cela dsitraira trop la lecture.
Au fait, tu n'as pas répondu sur le "Renard=Feurnard"...
De même, tu ne nous dis pas si aujourd'hui, tu donnes le même sens à ton texte que lorsque tu l'as écrit ou si tu as y vois plus de choses après coup. Re,arque bien que ce n'est pas une critique en soi, c'est normal, il y a parfois l'inconscient qui produit de grande cose. Mais ce que j'aimerais savoir, c'est si, une fois où tout le sens dans son entier était dans ta tête, tu l'as retouché pour exploiter au mieux ce qui aurait pu apparaitre après coup. OU si au contraire, tout était là au départ et que tout ton texte a été construit de manière complètement rigoureusement dès le départ, en écrivant dans le marbre, en quelque sorte.
C'est juste par curiosité pour comparer nos méthodes. Je t'avouerais que je retouche souvent après coup pour que le sens qui m'apparait après coup soit mieux mis en valeur.
Comment ça?!? Tu ouvres une boite à Pandorre et tu voudrais maintenant qu'on la ferme!!!! DA ke d'ici là, si vous voulez encore parler de Nominavit, soyez gentils, ne parlez plus que de la forme.
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- Krycek
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- Messages : 2935
En effet, je ne cherchais pas une intrigue particulière, des histoires contées en ont généralement pas tant que ça (les contes hein !). Par contre il aurai fallu que tu développes à la rigueur un peu plus la chute du récit (difficile, c'est la meilleure façon de planter une chute)... quelquechose qui nous amène à reconsidérer le texte sous un autre angle.Zara écrit: Si tu mets trop d'intrigue, cela dsitraira trop la lecture.
Oups !!! De toutes façon je crois que j'ai tout dit. En rajouter donnerai une impression d'acharnement (si bien dissimulée jusqu'ici d'ailleurs ).Feurnard écrit: A ke d'ici là, si vous voulez encore parler de Nominavit, soyez gentils, ne parlez plus que de la forme.
Pourtant, pourtant... j'ai déjà dit que la forme, le style me convenaient tout à fait et au vu de mon incompétance/ignorance sur le sujet il ne servirai pas à grand chose que je m'attaque dessus (après tout chacun amène en critique ce dans quoi il se sent le plus à l'aise -pour ma part le fond, le scénario, la cohérence...-).
Mais n'as tu pas aussi demandé à ce que l'on ne s'intéresse qu'à la forme pour éviter de plus amples critiques ? Hum ? N'as tu pas demandé ça en pensant que c'était irréprochable ?
Krycek... vite ! un bescherelle !
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- Vuld Edone
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- Messages : 2178
Si "Renard=Feurnard", alors "Feurnard=Renard noir=Gardien", pas l'un ou l'autre. Forcément, tu as souligné toi-même l'unicité.Au fait, tu n'as pas répondu sur le "Renard=Feurnard"...
Dis-moi ce que signifie "sens" parce qu'à force de mélanger "sens", "signification" et "interprétation", moi, je ne m'y retrouve plus.De même, tu ne nous dis pas si, aujourd'hui, tu donnes le même sens à ton texte que lorsque tu l'as écrit ou si tu y vois plus de choses après coup.
Pour reprendre mes termes en MdT, je planifie mon histoire bien avant de l'écrire (je connaissais tous les éléments utilisés par coeur et savais exactement les poses et gestes de mes personnages). Ca impliquait de bien connaître les idées structurant le texte.
De là MdT 2.2, "adapter le texte au plan et le plan au texte". Si de nouveaux éléments apparaissent qui dévient de mon idée principale (ce qui doit à peu près correspondre au "sens" du texte), soit je supprime de tels éléments, soit je les adapte à cette idée principale.
Il n'est donc pas question de les valoriser.
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C'est entendu, je trouverai "quelque chose". A force, tu dois avoir l'impression de te répéter et en bon scribouillard je déteste la répétition.... quelquechose qui nous amène à reconsidérer le texte sous un autre angle.
Je l'ai demandé parce que tout ce qui était reprochable l'a déjà été. Ca doit faire dix messages qu'on tourne en rond, à répéter que c'est incompréhensible, qu'il manque la clé (ou clef, j'aime bien "clef") et que de toute manière des éléments sont inutiles, d'autres sont isolés et peu valorisés. Bref, inutile de me répéter ce que j'ai déjà accepté depuis San.N'as tu pas demandé ça en pensant que c'était irréprochable ?
J'ai demandé de parler de la forme pour savoir quelles effets de style ont fonctionné, quels indices ont été repérés (que vous y ayez trouvé du sens ou non), quels éléments ressortent du texte et le soutiennent.
Trouvez-moi ce qui cloche, je verrai si c'est volontaire ou non et ce que je peux corriger.
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- Krycek
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Destination : le style est très intéressant, la réflexion "cachée" l'est aussi.Krycek écrit: en fait la destination est paradisiaque mais il manque la carotte pour suciter l'âne à avancer et s'y rendre.
Carotte : Ouverture vers cette réflexion manquante
Ane (le lecteur) : je trouve ce texte intéressant, bien écrit mais ce n'est pas non plus un must.
Krycek... au suivant !
Edit : je t'accorde que c'est un avis de Néophyte dans le domaine de la réflexion poussée... au vu de ce que tu semblais attendre. Je reste allergique aux grands débats semi-philosophiques sur des styles soi-disant complexes... j'ai pour habitude de rechercher tout d'abord des récits hauts en couleurs, faisant vive impression (même si je suis seul à l'avoir) et ensuite je trouve l'intérêt d'étudier plus en profondeur.
Ceci reste néanmoins une critique (incomplète, pourquoi pas), après tu la prends en compte ou pas.
Bon courage pour la suite, je vais lire ton inspi imagée !!
Re-Edit :
C'est tout à ton honneur, tu as tout à fait raison et après recul, avoir construit ton texte de la manière dont je l'ai décrite (le coffre la clé et le blabla...) est alors quelquechose d'autant plus intéressant et JUSTIFIE. Je n'avais pas fait le lien avec cette raison qui fait que le gros point négatif que j'y trouve a une excuse, atténuant ces "erreurs".Feurnard écrit: Je veillerai quand même, dans mes prochains textes, à signaler et déclencher la recherche mais un peu à contrecoeur. Je n'aimerais pas perdre ce voile sur la vérité qui permet au lecteur d'éviter mon assomante et discutable morale. J'ai toujours détesté ces textes qui imposaient leur avis[...]des espèces de pamphlets pour philosophes aigris en mal d'auditoire.
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- Monthy3
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Après tout, San, Krycek, Zara et moi n'avons-nous pas chacun souligné une interprétation possible, parfois pas forcément parfaitement cohérente, mais néanmoins plausible ? Je trouve la vison de Zara très bien vue, mais je me serais tout autant satisfait de la seule mienne (même s'il restait quelques éléments qui la troublaient, comme les "mains de meurtrier"). Ce que je veux dire, c'est que tu n'as du coup pas totalement raté ton objectif ; nous n'avons pas forcément vu que tu voulais que l'on voit, mais ce n'est pas pour autant que le texte est resté obscur à nos yeux.
Bref, j'ai beaucoup aimé, très sincèrement, et encore plus après avoir lu les différentes remarques des autres chroniqueurs.
J'ai plus de mal pour Haine et Fureur, en revanche, notamment pour souligner une vision différente ; il m'a l'air plus pauvre, même si je me trompe peut-être. J'essaierai nénamoins de revenir dessus dans le sujet approprié
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- Vuld Edone
- Hors Ligne
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Je suis perfectionniste et extrémiste : si c'est raté, alors c'est raté.... je te trouve relativement résigné et surtout assez dépréciatif vis-à-vis de ton texte.
Ce qui ne m'empêche pas de penser tout bas "je ferai mieux la prochaine fois".
En plus, à présent, je sais ce que veut le peuple.
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- Krycek
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Ouhlàlà non, surtout pas ça. Après tout tu as remplis la plupart de tes objectifs et à part le lien avec le lecteur le texte est correct. Il ne faut pas t'adapter non plus aux demandes, je crois que l'écriture n'est pas un domaine qui doit suivre la demande des lecteurs. Après tout tu as de fortes chances de faire mouche avec des idées différentes.En plus, à présent, je sais ce que veut le peuple.
Ce texte a besoin (peut-être) de modifications, ce qui n'est peut-être pas le cas d'autres textes que tu as en réserve. En somme, je crois qu'il faut que tu les présentes tels quels, je doute que quicquonque sache dire ici ce que tu devrais changer à l'avenir sur tes textes puisque tous sont différents...
En bref, tu sais ce que veut le peuple... mais tu as peut-être aussi d'autres choses que le peuple apprécierait sans le savoir. Certains points comme le lien avec le lecteur sont importants, mais d'autre part ces critiques ne s'appliquent qu'à ce texte. Alors ne modifie pas tes autres textes à venir suivant ces remarques. Chaque texte est différent, menant à des attentes différentes. Par pitié ne chamboule pas tout ton travail !!!
[size=59:h6gd2kwv]En plus ça nous donnerait encore des raisons de se venger ![/size]
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