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il y a 9 ans 10 mois #19807 par Monthy3
L'Argonaute a été créé par Monthy3

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il y a 9 ans 9 mois #19808 par Zarathoustra
Réponse de Zarathoustra sur le sujet L'Argonaute
Globalement, j'ai trouvé ce texte un peu prévisible; Pourtant l'idée est originale et le contexte contemporain surprend. Nous sommes confrontés au départ à une sorte de bande d'aventuriers. On comprend très vite que seul compte Etienne, les frères Ravin et Gaspard ne sont que des faire-valoir. C'est d'ailleurs dommage que tu n'aies rien tissé avec eux, ni même chercher à leur donner un peu d’ambiguïté. En fait, je m'étais attendu à un piège les concernant, en me disant qu'ils ne pouvaient pas être aussi insignifiants.
Par contre, tu arrives très bien à faire naître le fantastique. J'ignore si tu avais écrit cette nouvelle avant la Nuit au Musée, mais difficile de ne pas y penser. J'ai d'ailleurs bien aimé comment tu exploites l'obscurité. Normalement, il n'y a rien à voir, et là, tu arrives à faire surgir des formes et à jouer avec cette peur. On sent très bien comment la lampe découpe cette obscurité et fait surgir les images.
On a au début un doute sur ce qui se dévoile, notamment grâce au contexte contemporain qui nous fait rationaliser ce qu'on voit. On suppose qu'il y a un emballement de l'imagination d'Etienne. D'ailleurs, tu insistes très bien dès le départ sur son esprit "agité" qui fait qu'on ne cesse de douter.
Plus le texte avance et plus on bascule dans le surnaturelle. J'ai noté cependant que le texte avait un côté répétitif. A plusieurs reprises Etienne se cogne et tombe. On a un peu l'impression de vivre les mêmes séquences. Disons que l'histoire aurait mérité d'être un peu plus scénarisé à mon sens.
Pour ce qui est de la séquence finale, tu joues avec une certaine ambiguité. Je n'arrive pas à savoir si Etienne a vraiment vu tout ce spectacle ou s'il a basculé dans la folie compte tenu de son instabilité psychologique. Je suppose que lorsqu'on peut voir en même temps que c'est lui qui tue ses trois compagnons en les transformant en monstre.

Concernant le style, il y a une certaine confusion dans les images, mais elle colle avec l'esprit du "héros". Bref,si on se concentre sur le regard d'Etienne, on lit une nouvelle fantastique, mais si on essaie de s'en extraire, on devine un texte réaliste. Si le "fantastique" classique joue l’ambiguïté, on peut dire que le tien s'en détourne clairement en donnant vie au surnaturel, mais si on intègre la psychologie, on retrouve l’ambiguïté, donc on rebascule dans le fantastique "classique". La beauté de l'histoire est finalement dans ta façon de donner vie à toutes ces légendes.

Au final, j'aurais apprécié une histoire un peu moins linéaire et des personnages secondaires un peu plus creusés. Mais les images que tu crées dans le musée sont saisissantes, précises et à la fois fuyantes. Donc pour ma part un avis un peu mitigé au final. Mais ça fait du bien de te relire, car tu assures vraiment question style; J'aimerais avoir ton côté "visionnaire". Mais on sent aussi, comme qui dirait, que, lorsque tu as écrit cette histoire, tu en avais encore sous le capot...

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il y a 9 ans 9 mois #19815 par Demosthene
Réponse de Demosthene sur le sujet L'Argonaute
On peut être rouillé à l'écriture comme aux commentaires on dirait... ^^'

J'ai bien aimé le texte, l'idée et son développement, et beaucoup la partie dans le musée. La partie d'avant par contre m'a moins convaincu.

J'ai eu du mal à rentrer dans la folie d'Etienne. Le style est pourtant cohérent avec la folie en changeant beaucoup, alors je crois que c'est une histoire de champ lexical qu'il faudrait peut-être modifier un peu justement pour être cohérent (la construction des phrases montre bien qu'on est dans la folie, c'est un peu trop avec les changements de registres).
La phrase " Dans le coffre d’une voiture louée à quelques pas d’ici et que Ravin Senior était allé chercher. " me parait bancale. Mais c'est peut être juste moi.
Pourquoi l'italique à 'Iimités' ? Je comprends que tu cherches à mettre l'emphase sur ce terme mais ça me semble un procédé un peu gros.

Voilà pour un premier commentaire. Ça me parait un bon texte qui a juste besoin d'une dernière passe de finition.

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il y a 9 ans 9 mois #19826 par Mr. Petch
Réponse de Mr. Petch sur le sujet L'Argonaute
Je termine mon tour du RdM avant le vote final...

Il y a pas mal de choses que j'ai trouvé bien séduisantes dans ce texte.
La première partie m'a semblé un peu confuse mais elle installe une ambiance entre polar et mythologie que j'ai vraiment senti comme dépaysante. C'est une façon originale d'introduire le fantastique, même si la scène de la "fausse gargouille" a quelque chose d'un peu attendue dans sa façon d'anticiper sur les apparitions du musée. Mais le mélange mythologique est vraiment un bon point de départ.
Après il y a l'humour. Il est discret, mais facilite la lecture et la rend agréable. Le narrateur se moque clairement de son personnage et il y a un côté malicieux et second degré dans l'écriture même (le genre de choses que je suis incapable de faire alors ça me fascine !) :
Ex :

Il reconnut la voix de Ravin frère et frère.


Et puis il y a des débuts de paragraphes qui m'ont vraiment interpellé. Je ne sais pas si c'est volontaire, mais tu "lances" toujours le paragraphe à partir d'une phrase courte percutante. On dirait une signature. Dans certains cas ça n'a pas d'importance mais parfois, j'ai trouvé certaines "premières phrases" très accrocheuses. Elles aussi participent à l'humour, comme si le narrateur se délectait par avance de nous en raconter une bien bonne :

Profitis Ilias.


ou

Voilà. Etienne était dans son élément.


Ou

Son avance mua fébrile, ses yeux farfadets.


Contrairement à Krycek, c'est dans le musée que je me suis le plus ennuyé. Certaines scènes sont, je trouve, un peu répétitives, une fois qu'on a compris le principe des illusions mythologiques qui prennent vie. Ce qui manque le plus, c'est un rythme et des rebondissements. Par exemple, je trouve que la fin est plutôt réussie : la sirène vient apporter une forme de connivence, une surprise intéressante. Mais le reste tourne beaucoup autour des mêmes mécanismes.
Peut-être que mieux "incarner" Gaspard et les frères Ravin aurait permis d'améliorer ce rythme ? Je suis assez d'accord avec Zara quand il dit :

En fait, je m'étais attendu à un piège les concernant, en me disant qu'ils ne pouvaient pas être aussi insignifiants.


J'ai eu le même pressentiment, comme si les faire-valoir allaient devenir les maîtres de l'histoire.

Enfin, je ne suis pas forcément très fan du style, un peu trop classique à mon goût, mais ce qui est sûr, c'est qu'il est propre, varié et vivant. Bref, ça se lit bien !

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il y a 9 ans 9 mois #19827 par Vuld Edone
Réponse de Vuld Edone sur le sujet L'Argonaute
Je viens de lire les six premiers paragraphes de l'Argonaute... et je suis forcé de souligner une impression à chaud.

Je fais du sur-place.
Entendu qu'il y a beaucoup d'exposition à faire : le groupe, leurs intentions, le lieu, l'atmosphère et bien sûr un avant-goût de ce qui les attend. Et la mise en scène est bien faite, l'histoire assez intéressante, donc j'ai envie de dire "ça va" mais je ne peux pas nier ce sentiment que l'histoire n'a pas encore démarré.
Ce sentiment est vraiment apparu là :

Mais le petit homme ricanait en coin, se moquait des naïfs qui ignoraient que, dans quelques heures seulement, leur plus précieux trésor s’évanouirait entre les mains de parfaits étrangers. Dans le coffre d’une voiture louée à quelques pas d’ici et que Ravin Senior était allé chercher. Qu’il se perde avant de les retrouver était une éventualité crédible, dont le savant ne se préoccupait pas.


J'ai l'impression que d'une part le personnage se vante, ce que son simple ricanement suffisait à dire, et que d'autre part on me répète "on est là pour voler la Toison", auquel cas j'ai envie de répondre "non, sans rire". Zara' avait demandé plusieurs fois quand couper dans un texte et je crois que c'est un de ces moments-là. Dire la même chose mais en beaucoup, beaucoup moins de mots. Comme par exemple... juste un ricanement.

Bon, reprenons la lecture.

... Il s’évada des membres voraces de la mutante et reprit son échappée, qui ne cessa que lorsqu’il heurta un mur de plein fouet.


Okay en fait c'est un texte comique.
Il y a énormément de non-dit, type "les machins ont disparu" ou "liquide vert" dont le héros nous dit que c'est du poison parce qu'on doit le croire. J'ai presque l'impression de voir un dessin animé. Le type "tellement dans son élément" qui a peur de tout et paf le mur. Pas... pas très sérieux tout ça.

Une minute plus tard, les battements de son cœur s’amplifièrent violemment.


UNE MINUTE ?! Mais punaise il va se passer quelque chose dans ce texte ? Je suis en train de suivre un savant sous acide dans un musée mal éclairé qui va voler des toisons avec un pistolet... J'arrive déjà pas à le prendre au sérieux alors la narration qui me balance plein de mots "wah regarde c'est sérieux-mystérieux-inquiétant" ça passe vraiment pas.
Mais enfin punaise quand ils sont arrivés devant le musée, musée, mu-sé-e, et qu'ils ont vu qu'il n'y avait même pas la lumière, ça aurait peut-être dû faire tilt dans leur tête. Voler un truc sans même savoir où se truc se trouve, oh lord...
J'espère tellement que le héros va souffrir quand il mourra.

Un Jason bien moins impressionnant qu’il ne le pensait s’effondra dans des gargouillis dérangeants.


Bon ben Gaspard est mort. Ceux qui seront surpris lèveront la main le moment venu.

Oooookay. Donc reprenons. On a un personnage instable qui n'aime pas le blanc. Lui et sa bande de bras cassés vont dans un musée voler un paquet de laine. Mais là le fou du village glisse et décide qu'il est désormais fou. Après une petite visite de tout le bestiaire médiéval et antique et le règlement de comptes obligatoire machin s'en va avec sa laine et euh... meurt. Paf. Et euh... euh...
...
Q- quoi ?

Alors oui dans le principe ça aurait dû être bien, un contexte contemporain, un objectif précis et matériel dans un contexte mi-fantastique, ça aurait dû accrocher. Mais ensuite ça part littéralement dans tous les sens et je me suis retrouvé à subir machin et ses élucubrations jusque dans la narration même... c'était fatiguant, frustrant, agaçant et je pense que mon commentaire le fait bien ressentir.
Vers la moitié du récit je ne savais déjà pas à quelle fin m'attendre mais à peu près toutes allaient me décevoir. J'aurais voulu me demander si c'était réel ou fictif, s'il fallait m'inquiéter ou en rire mais loin de l'équilibre qui l'aurait permis, le texte est juste un tel brouillon que je voulais juste en finir. Il aurait pu jouer au poker avec Dumbo que ça m'aurait été égal.

Et je pense que tout est dû uniquement à ce personnage au final passif, qui subit sa folie et agit sans véritable logique : je vais par là, puis par là, parfois je recherche de l'humanité, parfois à survivre, parfois la Toison, parfois un antipoison peut-être un jour une fois éventuellemedlkgdashjvadl- l'instant d'après il a oublié ce qu'il faisait l'instant d'avant et il se contente de suivre comme un chien de Pavlov, m'obligeant à suivre moi comme un chien de Pavlov sans seulement savoir ce que je fiche encore ici.
Le personnage est complètement passif.
Il ne fait rien par lui-même, ne planifie rien, ne veut rien, ne se rend compte de rien, il n'est qu'une excuse pour balader le lecteur dans ce foutu musée, oh mein Gott je n'y remettrai plus jamais les pieds, tu m'étonnes que le tourisme y soit au point mort... et j'aimerais bien, à défaut du héros, m'intéresser aux monstres, mais ils ne sont que des anecdotes brossées sans détail où tu as juste le temps de faire "oh salut Minotaure... oh salut euh je sais même pas ce que tu es..." au bout d'un moment ce ne sont plus que des squelettes dans un train fantôme, tu n'y prêtes même plus attention.

Le héros aurait dû être actif. Faire des trucs. En avoir quelque chose à fiche.
Juste ça ça aurait tout sauvé.

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