Le Prisonnier (1/2)- Le Piège
- Zarathoustra
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Je l'ai eu en suivant la série Jessica Jones, et un peu aussi à force de voir des films Marvel avec mes enfants avec tous ces super héros qui se castagnent. Il y a quelque chose de ridicule dans tous ces pouvoirs qui font qu'ils ne peuvent rien leur arriver alors que le but de l'histoire est au contraire de montrer qu'ils restent vulnérables. Et bizarrement, toute honnêteté, on se laisse volontiers prendre, même si on n'est pas pour autant hyper angoissé pour eux.C'est assez curieux.
Donc j'ai voulu bâtir un texte sur une sorte de confrontation de deux super héros. Je voulais qu'il y ait un vrai enjeu et en même temps que les pouvoirs en question soient en quelque sorte l'enjeu du texte.Et puis, je voulais un méchant fascinant. Le tout avec un sorte de résonance intime sur les enjeux qui apparaîtraient au fil de l'avancée du texte.
Voilà pour l'idée de départ.
Le résultat final est assez différent de mes autres textes parce qu'il y une sorte de suspense, une logique qui font que la lecture peut être plus distractive. En tout cas, j'ai cette envie que le lecteur soit distrait et piqué par l'histoire et qu'il s'interroge sur ce qui se passera dans la seconde partie (qui s'appellera... suspense... L'Evasion). Et en même temps, on y retrouve des thèmes assez obsessifs chez moi. Donc ce n'est pas non plus un texte pyrotechnique avec des effets spéciaux. Non, question budget, j'ai fait très raisonnable. La preuve, j'ai pu lancer la suite dans la foulée. La 2eme partie est terminée mais j'aimerai d'abord avoir votre vision des choses sans connaître la toute fin de manière à avoir votre ressenti et connaître comment vous voyez la suite.
Après, bien sûr, il est possible que l'histoire ne soit pas qu'une histoire de super héros... Mais bon, pour l'heure, j'aimerais qu'elle soit lu comme telle.
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- Iggy Grunnson
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Sans doute trop en vitesse malgré tout, il faut dire que comme chez Vuld on a l'impression en tant que lecteur qu'il y a quelque chose dans ce texte d'un dispositif destiné à mettre en scène un questionnement moral et/ou philosophique, un jeu de pensée dissimulé sous l'apparence d'une histoire de genre en quelque sorte. Vous vous êtes bien trouvés!
Ma critique, dans un premier temps au moins, se limitera vraiment au premier degré de lecture de l'histoire...
Le début est franchement excellent, déjà. Le réveil du héros, au niveau du style, fait partie des passages qui m'ont le plus impressionnés parmi ceux de tes textes que j'ai pu lire. Tu prends ton temps, tu arrives bien à rendre l'impression de chaos sensoriel, c'est à la fois très travaillé (et original!) et pourtant lisible - il faudrait peut-être couper un ou deux adverbes dans le lot, mais c'est du détail.
La deuxième partie, le dialogue, est pas mal elle aussi, mais un ton en dessous en termes d'intensité. Ca n'est pas que ce qui est raconté ne soit pas intéressant, mais j'ai l'impression que le texte pourrait être resserré, dire autant de choses en étant un peu plus court. En tout cas ce serait favorable du point de vue du suspense ; en l'état on a l'impression que tu t'intéresse bien davantage à ton "dispositif" (que je citais en introduction) plus qu'à nous faire vraiment vivre le danger de la situation. Ca va au-delà du simple monologue de méchant "James bondien", qui nous explique son plan alors qu'il pourrait porter le coup fatal au héros... Mais c'est peut être (sans doute!) là qu'est précisément ton intention.
En tout cas je suis curieux de lire la suite!
Iggy
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- Zarathoustra
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Tiens, j'aimerais bien que tu me donnes des précisions sur:La deuxième partie, le dialogue, est pas mal elle aussi, mais un ton en dessous en termes d'intensité.
- ce que tu ressens du vécu du prisonnier.
- ta perception de la Magicienne
- Qu'est-ce qui t'a plu et déplu dans cet affrontement entre les deux personnages?
- Comment vois-tu la dimension fantastique du texte? Le monde qui est évoqué (même s'il n'est esquissé et secondaire) te parait-il un élément qui renforce le potentiel du texte ou le rend plus artificiel?
Mais tu as raison sur l'intensité mais ce n'est effectivement pas une dimension qui m'intéressait. A la place, je recherchais une sorte de suspense sur la façon dont le prisonnier peut s'évader et voir si toi, en tant que lecteur, tu avais déjà ta petite idée.
Oui, il ya effectivement un "dispositif" comme tu dis, mais je le vois plus comme une sorte de jeu avec le lecteur. Je lui donne une situation, je lui donne des options et je me demande en tant qu'auteur si il arrive à comprendre les enjeux qu'il y a. Sachant que je joue avec quelques paradoxes.En tout cas ce serait favorable du point de vue du suspense ; en l'état on a l'impression que tu t'intéresse bien davantage à ton "dispositif" (que je citais en introduction) plus qu'à nous faire vraiment vivre le danger de la situation.
Mais, effectivement, il n'y a aucun danger puisque le prisonnier a tout pour se libérer. La question serait plutôt de savoir comment il va s'en sortir, sachant que chacune des options présentées a un prix. Laquelle te paraîtrait la plus logique?
Toute la première scène a été faite en pensant à une scène avec Daniel Craig prisonnier (je ne sais plus lequel, Casino Royal je crois). Sauf que la Magicienne explique clairement pourquoi elle ne peut pas (ou plutôt doit pas) le tuer. Et comme elle le dit, l'enjeu n'est pas de savoir qui est le plus fort mais bien qui est le moins faible. Donc ce n'est pas une démonstration de superpouvoir.Ca va au-delà du simple monologue de méchant "James bondien", qui nous explique son plan alors qu'il pourrait porter le coup fatal au héros... Mais c'est peut être (sans doute!) là qu'est précisément ton intention.
Au delà de la notion de suspense et d'intensité dramatique, j'aimerai que ce texte pique la curiosité et intrigue de manière à ce qu'on ait envie de lire la suite comme s'il y avait un vrai suspense ou de l'intensité dramatique.
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- Iggy Grunnson
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Tiens, j'aimerais bien que tu me donnes des précisions sur:
- ce que tu ressens du vécu du prisonnier.
- ta perception de la Magicienne
- Qu'est-ce qui t'a plu et déplu dans cet affrontement entre les deux personnages?
- Comment vois-tu la dimension fantastique du texte? Le monde qui est évoqué (même s'il n'est esquissé et secondaire) te parait-il un élément qui renforce le potentiel du texte ou le rend plus artificiel?
Je ne sais pas si ça répondra à tes questions, mais je vais faire de mon mieux :
- Concernant la relation entre le héros et la magicienne, j'ai bien aimé la lassitude que laisse apparaître la magicienne quant à leur affrontement. Ca m'a rappelé "The Killing Joke" d'Alan Moore, cette histoire de batman qui apporte un éclairage similaire sur le lien entre batman et le Joker. Par contre, pour rééquilibrer la sympathie qui semble exister, jusqu'à un certain point, entre les 2 personnages, il aurait peut-être fallu renforcer la menace que constitue la magicienne. Par exemple en évoquant un épisode douloureux de leur passé (ex. elle a estropié l'acolyte du héros) ? En l'état, elle ne paraît peut-être pas assez maléfique, au-delà du fait qu'elle est "trop belle pour être vraie" et qu'elle ment comme elle respire.
- Sur "l'univers", je ne peux pas juger mais je me dis qu'à ta place j'y serais allé plus franco sur le côté BD. Par exemple, tu parles du maitre des clés, j'imagine un vénérable venu d'extrême orient, et tu pourrais évoquer à un moment ou un autre l'atmosphère de son office embrumée par l'encens. Idem pour la tenue des 2 personnages, j'y serais allée plus fort dans le lycra et le bariolé, pour revendiquer un peu plus la filiation avec les comics. Bon, ceci dit, l'approche que tu proposes fonctionne aussi, je n'ai pas eu l'impression qu'il manquait des explications quant aux règles régissant cet univers. A la limite, je supprimerais simplement le terme "super" du texte, on est quasiment dans la tête du héros et j'ai du mal à l'imaginer se référer à ses pouvoirs comme à des "super" pouvoirs, ou à ses collègues comme à des "super" héros.
Iggy
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- Vuld Edone
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J'en suis arrivé très exactement là :
Et j'ai laissé tomber.Pour la première fois, il remarqua combien son maquillage
J'en suis au troisième jet de mon commentaire parce que les deux jets précédents sont exécrables, j'y crache assez de poison pour remplir une piscine et honnêtement je préfère penser que c'est juste moi, que je me suis levé de mauvais poil ou peu importe.
En bref, et pour éviter de répéter le chapelet d'injures qui me sont venues, le texte m'avait promis de me parler d'un héros privé de ses pouvoirs.
C'était simple, c'était accrocheur même en sachant déjà le pourquoi du comment.
Mais le texte s'en fiche. Tu peux dire ce que tu veux, le texte s'en contrefiche. Les personnages s'en moquent. Le narrateur est aux fraises. Je bouffe description sur description pendant que tout stagne, et le prisonnier du coup ben c'est moi. Et je n'ai, aucune envie, d'être prisonnier.
J'ai attendu une éternité que le texte se décide à s'intéresser à sa propre intrigue, le texte me parle de mascara, je claque la porte.
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- Zarathoustra
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Et tu t'arrête juste quand le texte commence à jouer avec les paradoxes.
D'abord, tu fais un contresens totale sur le texte. il ne parle pas de quelqu'un qui perd ses pouvoirs, il parle de quelqu'un qui est prisonnier et qui a normalement tout pour se libérer et qui perdrait s'il utilisait ses super pouvoirs.Si le texte offre une promesse, c'est comment va-t-il faire pour se libérer? Mais tu n'en es pas là parce que tu n'as pas encore atteint le vrai piège/défi que pose la magicienne.. Les personnages s'en moquent. Le narrateur est aux fraises. Je bouffe description sur description pendant que tout stagne, et le prisonnier du coup ben c'est moi. Et je n'ai, aucune envie, d'être prisonnier.
Alors là, je ne comprends pas comment tu peux dire ça. Tu es dans un huis-clos. La seule chose qui compte en la matière, c'est la confrontation des deux personnages. Donc je suppose que c'est avant tout eux qui t'agacent à ce point.Mais le texte s'en fiche. Tu peux dire ce que tu veux, le texte s'en contrefiche.
Je ne comprends pas comment tu peux à l'avance décider de quoi parlera un texte... Surtout dans un texte qui effectivement ne parle pas de ce qu'il parle et qui n'est pas ce qu'il est...
Je veux bien croire que je me sois à ce point trompé (je pense que c'est mon meilleur texte notamment sur le traitement du fond et de la forme et de l’adéquation le la mise en scène avec la réflexion qui sous-tend tout ce texte), mais je pense que tu ne pourras juger et comprendre la totalité de ce texte que quand surviendra le point final de la seconde partie.
J'ai volontairement adopté une forme légère parce que le fond du texte est très austère. As-tu déjà une idée de ce qu'il aborde vraiment?
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- Zarathoustra
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Pour tout te dire, c'est un texte que j'ai essayé de rendre plaisant alors qu'il est profondément déplaisant. C'est un texte qui joue avec le mensonge. Quand je dis qu'il joue, c'est parce que c'est peut-être le lecteur qui est en train de se mentir et qui refuse de l'accepter...
Cette partie évoque le statut de prisonnier (tu en es là) puis, comme le nom l'indique, la mise en place d'un piège (c'est l'objet des pages que tu n'as pas lu). Bref, ce texte est peut-être un milieu très hostile pour le renard que tu es, j'aimerai que tu t'y plonges en oubliant que tu es un renard. Et, à la toute fin, le renard que tu es pourra me mordre jusqu'au sang si je ne lui ai pas servi un vrai texte de renard quand il se terminera... Mais je ne cacherai pas que j'ai été très ambitieux sur ce texte et que j'étais (je suis) très impatient de discuter avec toi de la réflexion qui sous-tend ce texte.
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- Vuld Edone
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Non.Il faut que tu admettes qu'il est logique que tu ne comprenne pas complètement les enjeux du texte à ce stade.
Non.
"Après il est trop tard", c'est une règle de base, j'ai dû l'apprendre et la réapprendre et la répéter je ne sais combien de fois à je ne sais combien de personnes, tu n'y couperas pas.
Pour être sûr je suis retourné lire le premier paragraphe de "Flammes", de "La Flûte", de "Métal contre Métal" et à chaque fois le texte m'a dit exactement à quoi m'attendre. La Flûte avait d'ailleurs la subtilité d'un tracteur...
Alors reprenons le Prisonnier pas à pas.
Laisse-moi enlever tout ce qui est inutile :Il était quasi impossible de définir précisément ce qu’il ressentait, tout au plus une impression d’exister à peine, ou si peu qu’il était difficile de se prononcer.
Yup. Le seul mot "en trop" est "quasi", parce que familier, en fait il faudrait plutôt le remplacer par "quasiment", auquel cas il deviendrait aussi indissociable que le reste.Il était impossible de définir précisément ce qu'il ressentait, tout au plus une impression d'exister à peine, ou si peu qu'il était difficile de se prononcer.
Là la phrase nous martèle que :
1) Quelque chose existe. Le mot "exister" est au centre, tout y est aspiré. C'est ce qui est ressenti, c'est ce qui est atténué par absolument tout.
2) Le texte est subjectif. Ressenti, impression, se prononcer, plus tard le texte utilisera le terme de "flou". Ce qui nous amène à trois :
3) La précision. "Quasi impossible", "précisément", "tout au plus", "si peu", "difficile".
4) Le narrateur est impersonnel. Dû à la tournure en "il était" (deux fois).
Cette phrase me promet un texte volontairement flou parce que cherchant à faire exister quelque chose de difficile à impossible à définir. Je répète, le texte sera (1) flou pour (2) faire exister quelque chose d'insaisissable.
Voilà, j'ai enlevé l'inutile. Note qu'ici on retrouve le problème du "quasi", familier, avec l'histoire des "espaces multidimensionnels". Un peu comme la technologie futuriste du Stade. Qu'est-ce que ça fiche là.Et pourtant, il ne s’agissait pas forcément d’un état physique qui aurait établi qu’il était soit vivant ou soit mort, mais plutôt d’un état flou, [...] un seul et unique petit point qui résumait ainsi tout ce que l’on était à cet instant présent.
Mais en oubliant tout ce blabla, on a exactement la même chose : un état flou, un point, un instant, philosophiquement insaisissables.
"Image floue", encore le flou, ouais ça c'est bon. La goutte d'eau c'est le point ou l'instant, ça colle toujours, on est de l'ordre de l'infinitésimal renforcé par l'infiniment.Depuis quelques temps déjà, une image floue ne cessait de tourner dans sa tête, comme une goutte d’eau qui infiniment heurterait l’immense étendue d’un lac, avec l’onde de choc qui se répercuterait inexorablement sur la surface parfaitement lisse, avec ses cercles de plus en plus excentriques et frissonnants, à moins que ce ne fût sa tête elle-même qui tournât autour d’une idée fixe, comme si elle aspirait en elle cette même goutte d’eau d’une surface redevenue lisse comme un miroir.
Et là je pense que le texte essaie d'être programmatique. Et ce n'est pas pour rien que je voulais m'arrêter dessus.
Parce que c'est là que tout se joue.
L'idée fixe c'est l'idée floue, le texte nous dit exactement ce qui va se passer (ou devrait le faire ici) et c'est donc l'exact mouvement que je compte retrouver partout ailleurs. Paaartout.
Donc là, arrêtons-nous un instant.Au même moment où il se fit cette remarque, les deux sensations autour de cette gouttelette qui semblait peser si fort sur l’univers se superposèrent dans sa tête et il ouvrit les yeux.
Déjà, c'est le fait de se faire la remarque qui a permis la superposition et l'ouverture des yeux. Non, ce n'est pas juste une coïncidence, un texte ne fait pas de coïncidences. Alors oublions la confusion sur la subjectivité qui serait double, là soudainement on a un acte de démiurge. La conscience amenait déjà à l'existence, ici la conscience (la remarque) mène à l'activité.
Je sais pas si tu vois à quel niveau tu as mis la barre. L'objet, enjeu du texte à ce stade, a quasiment donné vie au personnage. Ça ou alors le texte voulait juste dire que le personnage était inconscient mais que c'est bon, il s'est réveillé.
"Une sorte d'alarme", ah, ça va, le flou est encore là. Note par contre que le ton a légèrement changé, maintenant on a dû "immédiatement", du "au plus vite", du "réclamer" et honnêtement se sentir "très lourd" et "fatigué" n'a un peu rien à voir avec ce qui se disait avant.Il se sentit encore lourd, très lourd, et si fatigué qu’il aurait immédiatement replongé dans ce même sommeil léthargique, sauf qu’une sorte d’alarme s’était déclenchée en lui et réclamait que son esprit se réveillât au plus vite.
Donc déjà là je suis en train de me poser des questions. Non, je m'en fiche de l'alarme, parlons de l'objet flou s'il vous plait.
Voilà donc effectivement l'alarme était anecdotique, le texte se rappelle de quoi il parlait et on retourne à la gouttelette, à l'instant. On dira aussi que "un peu comme" reprend le flou, mais c'est plus une transition qu'autre chose.Malgré tout, sa nuque tomba à nouveau en arrière, à moitié inerte, dans une trajectoire molle de demi-cercle, un peu comme cette même surface vibrante du lac heurtée par la même petite goutte, puis se stabilisa à peu près à la verticale, en figeant à nouveau le temps et l’espace et toutes les autres dimensions autour de lui.
L'important c'est que désormais sa tête est comme la goutte (ou comme le lac ?) et qu'on fige à nouveau le temps et l'espace multidimensionnel, dit dans un registre qui passe mieux mais on se demande toujours quel est le rapport entre un objet insaisissable et les espaces multidimensionnels.
Flou, c'est fait. "Mais" la précision s'améliore et on retourne à l'alarme, au danger. D'aaaaaaccord...Tout restait encore flou mais ses nerfs et ses sens lui communiquaient déjà des informations plus précises sur un possible danger.
Donc là je précise, "l'étrange brouillard" c'est ce dont on nous a parlé pendant deux paragraphes, c'est légèrement tout l'enjeu jusqu'à présent. La réalité elle est sympa' mais elle est en train d'effacer ce qui nous intéresse.Un début de tableau se formait sous ses yeux, au fur et à mesure que la réalité réapparaissait derrière l’étrange brouillard qui remplissait encore son cerveau.
(Il est attaché.)Avec les bras comme tombés en arrière, ses pieds étaient complètement coincés derrière ceux d’une chaise...
Oh mon dieu il est attaché ! Je ne l'avais pas vu venir !, tout comme son dos calé contre le dossier ferme et rigide qui lui rentrait dans les omoplates. Il avait dormi dans une position pas très confortable, mais plutôt stable, qui avait permis ce sommeil troublé. Il avait maintenant les yeux ouverts, à l’affût du moindre signe qui lui permettrait de comprendre où il se situait et ce qui s’était passé. Ou tout du moins parvenir à reconstituer une séquence logique entre ce présent et les quelques bribes de son passé dont il se souvenait encore, comme, par exemple, cette course poursuite après un groupe d’individus qu’il était sur le point de rattraper et d’anéantir. Il aurait pu à cet instant se demander ce qu’il faisait là, mais il préféra étirer son dos endolori par la position. Il remarqua seulement que des liens autour de ses poignets lui empêchaient tout mouvement. « Ligoté. Je suis ligoté ».
Donc je rappelle, les deux paragraphes qui précèdent se résument ici à "sommeil troublé", et on a totalement changé d'en jeu pour "où on est" et "kékispass". Alors oui, je pourrais dire que le personnage est à nouveau démiurge, il "reconstitue" à partir de bribes, ça compte comme du flou, mais c'est du détail.
Non, le problème c'est que le personnage, qui "aurait pu à cet instant se demander ce qu'il faisait là" ("instant"), préfère se soucier de la douleur. Ce qui est logique, pour un personnage. Sauf que :
1) Il est où l'objet insaisissable ?
2) Y avait pas une alarme ? Un danger ?
Non parce que formuler comme ça, le personnage a juste envie de s'étirer.
Et je ne dis rien sur "anéantir" mais on en revient aux espaces multidimensionnels. Ici par contre c'est clair, le personnage est un grobourrin(tm), un monstre d'Alquières, un parfait cliché et ce vocabulaire est celui de l'aventurier.
Ouais alors pour la panique déjà on repassera...Ce n’est pas encore à cet instant qu’il paniqua, mais uniquement quand il comprit que ses pieds étaient eux-mêmes ligotés à la chaise et qu’il n’arriva pas pour autant à les rompre, alors qu’il savait qu’il avait normalement toute la force nécessaire pour y parvenir.
Et donc d'accord, il n'arrive pas à rompre ses liens. Bon, ben les liens sont en duracier ou quelque chose, bof.
Ouais, c'est un démiurge. Tout ce qui existe n'existe qu'à travers sa perception.Il lui suffisait de le vouloir très fort, beaucoup plus fort qu’il ne parvenait à l’instant, comme s’il n’avait plus ce pouvoir en lui. A dire vrai, il avait d’abord imaginé derrière lui des cordes autour de ses membres ankylosés, mais un cliquetis métallique les transforma dans sa tête instantanément en des chaines ou des menottes.
Tout cela est bel et bon mais continuons.
Noter "spontanément" et "cerner la situation" pour plus tard.Et les contraintes qu’elles imprimaient sur chacun de ses poignets et de ses pieds devinrent spontanément plus vives maintenant qu’il cernait enfin la situation.
Naway. Tu veux dire qu'il ne s'était pas ligoté lui-même hier soir après une beuverie ?Il ignorait encore comment, mais il se trouvait bien prisonnier dans une pièce quasi sombre, que de maigres faisceaux de lumière éclairaient derrière lui à travers une fenêtre sans doute encrassée au vue du délabrement des murs nus, jaunis et fissurés autour de lui. Et il était bien prisonnier. Prisonnier.
Mais bon, on est arrivé au titre, ça fera bien dans le trailer, c'est de bonne guerre et ça ne dérange pas du tout. L'effet reste sympathique.
Bon par contre le "il ignorait encore comment" est absurde vu que c'est un démiurge, autant lui il peut ne pas comprendre l'étendue de ce qu'il fait, autant moi je suis là "non mais c'est facile comment, c'est toi qui décides". Noter cette description de la pièce pour plus tard.
Et là je ne l'ai peut-être pas précisé, mais même en connaissant la réponse j'accroche à la question. Plus question de duracier ou quoi que ce soit, on a une équation simple et efficace : il devrait pouvoir s'échapper, il ne peut pas, pourquoi ?Or ce qui le préoccupait le plus à cet instant, c’était que le Maître des Clés lui avait certifié que rien ne serait jamais plus fort que sa force. Or le maître des clés disait toujours la vérité. « Et il m’avait affirmé que rien au monde ne surpasserait ma force si je puisais dans mon pouvoir». Alors pourquoi ne pouvait-il pas briser ses chaînes ?
La question pourrait d'ailleurs rappeler l'enjeu de départ, un objet insaisissable.
Mais attendons encore un peu avant d'y venir...
... "Mes pouvoirs devraient fonctionner mais ils ne fonctionnent pas. C'est donc que quelque chose les empêche de fonctionner !" Je euh... je sais pas quoi dire... oui, et le feu ça brûle aussi.C’était totalement illogique compte tenu de la nature de ses super pouvoirs. Alors, une idée dans sa tête germa qui pouvait expliquer l’impossible. Quelque part, sans doute, quelque chose l’empêchait tout simplement de les exercer.
Accessoirement, acte démiurge, il est en train de créer sa propre prison. Mais j'y reviens bientôt.
Et maintenant stop.Devant lui, l’espace de cette pièce était réduit. Tout du moins, l’espace qu’il pouvait en voir. De la chaise à la porte délabrée, il y avait tout au plus quatre ou cinq mètres. Seulement, il ne pouvait pas voir la fenêtre mais seulement la visualiser mentalement. Même en tournant la tête de gauche à droite, il ne pouvait pas non plus apercevoir le mur derrière lui et ni, par conséquent, ce qui pouvait s’y cacher. Depuis quelque temps déjà, il avait l’impression qu’il y avait comme une présence dans la pièce.
Question.
Où est le flou ?
Cinq paragraphes qu'on n'en parle plus. Ce passage est encore l'endroit le plus flou, parce qu'il ne peut pas voir et tout ça, et une fois encore, simplement en demandant s'il y a quelqu'un il va créer quelqu'un, cette mécanique-là je l'ai très bien comprise.
Mais où est le flou ?
Parce que c'est pas flou, ça. Ce n'est pas insaisissable, c'est juste caché. Et le "caché", c'est l'alarme, c'est le danger, c'est une distraction de l'étrange brouillard qui m'intéresse moi. La sensation fondamentale qui a tout démarré, le coeur du texte, sa conscience même, quand est-ce que le texte aura envie d'y retourner ?
Parce que là le texte n'est pas flou, la narration n'est pas floue, il n'y a aucune approximation ni aucune véritable nuance, pas le moindre effort pour tenter de saisir quelque chose même du coin de l'oeil. On a juste un héros dont le pouvoir dépasse apparemment son propre entendement et d'aussi loin que je puisse juger, le texte donne toutes les apparences de s'entêter à ne pas vouloir dépasser ce stade.
Alors je pourrais demander pourquoi une gifle. Je pourrais demander pourquoi un être aussi puissant que lui plie face à si peu, pourquoi on utilise le mot "pivoter" (parce qu'on s'attendrait à "basculer" ou autre) et pourquoi il ne se demande pas non plus pourquoi son incommensurable force est déjouée là aussi...Une gifle venue de nulle part fit violemment pivoter sa tête.
Mais en vérité je m'en fiche.
Non moi ma question c'est IL EST OÙ LE FLOU ?!
La gifle est aussi définie que le mot "gifle" dans le dictionnaire. Le "nulle part" est situé très exactement là où le texte a passé tout le paragraphe précédent à diriger mon attention, avec même une réplique question de bien mettre des repères. On me décrit l'effet somatique de la gifle sur le héros comme un manuel technique. Où. Est le flou.
Et le simple fait qu'il la reconnaisse annihile tout flou. Est-ce qu'il pourrait s'intéresser à ce qu'il ne reconnaît pas ?Il n’avait nul besoin de voir la silhouette qui s’était tenu cachée derrière lui sur sa gauche pour reconnaître cette voix grave et ricanante.
À part toutes les fois où le texte m'a répété qu'il était démiurge...Une voix qui ne pouvait être là et qu’il n’était pas censé entendre.
Ce qui, vu les espaces multidimensionnels, n'est probablement pas très impressionnant.Une voix d’un autre monde.
L'objet le plus flou se place là où il est le moins flou possible, et je précise que la pièce fait quatre mètre quarante-huit sur sept mètres neuf cent dix-sept.L’ombre fit quelques pas dans sa direction et se plaça au centre des rayons de lumière qui plongeaient plus en avant dans la pièce, juste à côté de la vieille porte, qu’un simple coup d’épaule aurait fait voler en éclat si ses chaînes n’avaient été préalablement ensorcelées par son adversaire.
Donc là clairement, clairement, à ce stade du texte je suis totalement préoccupé par la possibilité de s'enfuir, l'épaisseur de la porte et le fait que l'ombre soit hostile. Pourquoi est-ce que je me préoccuperais d'une sensation indescriptible, n'existant que dans le flou, et qui a complètement disparu depuis plusieurs pages...
Hello old friend.Le coup qu’on venait de lui infliger ne cessait de répercuter dans sa tête. Au lieu de s’estomper, la sensation ne faisait qu’empirer. La voix qu’il avait entendue résonnait infiniment dans son crâne, un peu plus claire à chaque fois. En même temps, au fur et à mesure que l’écho répétait la phrase, un nouveau voile, plus coloré, se superposait sur la réalité qui avait initialement émergé du brouillard.
Donc là le coup qui se répercute rappelle la goutte et ses cercles concentriques (c'est déjà mieux qu'une nuque), et on reparle de la sensation qui empire (ce qui est normal, à mesure que le texte se développe). La voix fait pareille et on a de nouveau la clarté, et inversement (les deux sensations opposées) on a un "nouveau voile" (flou) qui se superpose du "brouillard" (flou).
Autrement dit c'est une action-réaction, il imagine, ça devient réalité, la réalité le fait imaginer. Pas mal de métaphores possibles au passage.
Tout cela est bel et bon, on ne peut plus dans le sujet mais je ne vais pas tarder à reposer une question familière, tout bientôt.
IL EST OÙ LE FLOU ?!La sonorité de la voix avait fini par complètement changer, avec une intention plus douce et attentionnée, mais aussi possiblement ironique. En même temps, une silhouette s’était rapprochée pour se placer face à lui. Et, au fur et à mesure que les voiles s’entassaient devant ses yeux, un vert clair olive s’en dégagea, puis émergèrent un ovale agréable avec un séduisant sourire surligné de rouge à lèvre et de longs et fins cheveux blond très clair que traversait une lumière chaleureuse, au gré des mots qui semblaient sans cesse se cogner et butter dans sa tête.
Et là tu peux être surpris, parce que quand même, on a des voiles, et puis des mots qui cognent dans la tête, et puis une silhouette et puis qu'est-ce que tu veux à la fin ?
Du flou. Je veux du flou. Je veux un tout petit peu ce que le texte m'avait promis au départ, la description d'un objet insaisissable à travers le flou. Là y a pas de flou. Le texte se contente de me décrire ce qui, au contraire, est rendu clair, et je passe donc complètement à côté du brouillard, à regarder les effets au lieu de la cause. J'ai l'impression de regarder le doigt et pas la lune, bouge la caméra...
Oui, grosso modo je confirme, les deux sont possibles.Il devait dormir. Ou il venait enfin de se réveiller. Les deux étaient possibles.
Et là, tu vois, c'est flou. Là on est dans le sujet.
Eeeeeeet on n'y est plus. Fini le flou. Retour à la clarté. Merci pour rien, texte. Merci pour rien.Toujours était-il qu’autour de lui, tout avait changé.
JE M'EN FOUS ! Je ne m'intéresse pas au pareil, je m'intéresse au différent, au flou ! Ça fait dix ans que je sais qu'il est ligoté, ça en fait trois qu'il a oublié d'être alarmé, mais surtout là le texte fait "il s'est passé un truc super-important mais s'te plait, concentre-toi sur la chaise". Non. Non, c'est une distraction, je ne veux pas.La seule chose qui restait pareille était sa position sur sa chaise et les liens qui le tenaient fermement ligotés aux pieds et au dossier de la dite chaise.
Et je veux dire oui, je travaille avec des hypothèses risquées, à savoir (1) qu'il serait démiurge, ce qui est quand même un peu facile et osé, (2) que la chaise n'est pas pertinente, si ça se trouve c'est essentiel, comme (3) que le temps et les espaces multidimensionnels sont aussi importants qu'une inversion de polarité, qui sait, depuis le départ c'était un texte sur la théorie des mondes possibles ?
Mais ce que j'ai oublié de préciser c'est que le héros censé être paniqué a demandé bêtement "il y a quelqu'un" dans une salle vide, et qu'il s'est pris une gifle en retour, et que j'hésite désormais à appeler ce texte une comédie. Parce que quelqu'un d'attaché, paniqué dans une pièce sombre ne demande pas un générique "y a quelqu'un". Il fait "qui est là" ou bien "c'est bon, sortez" ou quelque chose...
Donc non. Le personnage en a ranacirer et tout le blabla sur l'alarme c'est du vent. La chaise n'est pas une métaphore sur la prison de la réalité. Il ne s'agit pas d'aller sauver le multivers.
On oublie les répétitions ("avec"), on oublie qu'avant on ne pouvait qu'imaginer la fenêtre parce que eh, on oublie que le lit à baldaquin a la pertinence de la chaise et on se concentre sur le fait qu'il n'y a pas la moindre once de flou là-dedans.Il n’y avait plus rien de lugubre ni de sale dans cette pièce. C’était au contraire une chambre bien feutrée qui baignait dans une belle lumière qui filtrait des voiles de rideau de part et d’autre d’une grande fenêtre, avec un immense lit en baldaquin avec ses étoffes vert olive.
Flou. Pour rappel.En face de lui se tenait la ravissante silhouette d’une femme qu’il connaissait parfaitement.
Parce qu'elle est apparue, ah ah ah, tu comprends ? Accessoirement le mot "transparence" est ici calculé, tout comme la totale absence de flou.Par transparence, une partie de sa longue chevelure blonde éblouissait au travers du soleil qui brillait par la fenêtre, ce qui renforçait l’idée d’une apparition.
Et elle en touchera un mot plus tard, mais "réellement", c'est "époustouflant" tout ce flou.Elle possédait réellement une beauté unique, époustouflante, qui avait pour beaucoup valeur du plus puissant des enchantements.
"Certainement", oui. Tellement de flou. La foire au flou. Le flou du roi. Pourquoi on est en train de me décrire le lit à baldaquins ? Je me fiche des rideaux de la fenêtre ou de la forme du parquet, ce sont des distractions et bon dieu quand est-ce qu'on revient au sujet...Combien de fois en avait-elle usé et abusé ? Bizarrement, elle ne l’avait jamais exercé sur lui. De toute façon, elle n’était pas trop son genre. Trop blonde. Peut-être trop belle également. De toute façon, il y avait certainement encore dans cette jolie tête un mauvais tour qu’il lui faudrait déjouer une fois de plus.
MAIS TA MÈ- Donc jusqu'à présent on a établi que le personnage ne pouvait pas briser ses liens. Après que tout ait changé on a établi que la seule chose qui n'avait pas changé était que le personnage ne pouvait pas briser ses liens. Et là le personnage cherche à briser ses liens.Alors, à nouveau, il chercha à se défaire de ses liens car maintenant qu’il connaissait son adversaire, aussi forte et puissante était-elle, elle n’avait pas le pouvoir de le maintenir prisonnier.
Mais le Scooby Doo des héros, ce mec.
Et inutile de préciser que pendant que môssieur se soucie de jouer les caricatures d'aventurier, moi je n'ai toujours pas la moindre once de flou pour ne serait-ce que tenter de faire quoi que ce soit. Une éternité que je poireaute comme une poire.
Ce ne sera pas difficile.Fais comme si je n’étais pas là.
Oui.Parce que tu crois que tu as le choix ?
Aussi crédible que son alarme. Ah parce que oui, fut un temps il avait été alarmé.Il détesta cette impression d’impuissance face à elle.
Je dirais bien que c'est pertinent mais en même temps c'est sa volonté, c'est bien qu'il est capable de le penser.C’était quelque chose d’impensable pour lui.
J'ai arrêté de demander quand le texte se déciderait à être flou.Elle le laissait tranquillement faire, totalement certaine de son fait.
Bon alors je mets de côté le métadiscours. Je mets aussi de côté ce que ça implique pour l'énigme -- parce que bon, outre que je connais la réponse, elle ne nous a en fait rien appris. Elle est à l'origine du problème, non sans rire, et il a toujours son pouvoir, non sans rire, et pour l'homme comme les autres je me permets de douter, ses réactions pour le moment sont... héroïques.Vois-tu, comme toi, j’ai obtenu du Maître des Clés un don. Un don tout simple. Voilà, en ma présence, tes pouvoirs n’existent plus. Certes, tu les as toujours en toi, ils sont toujours aussi puissants, mais face à moi, tu deviens un homme comme les autres. Bien entendu, dès que je quitterai cette pièce, tu les retrouveras. Complètements intacts.
Tout cela mis de côté, qu'est-ce qu'il reste ? Il reste que son discours n'est pas flou. Qu'on ne cherche à définir rien du tout. Et que je m'intéresse de moins en moins à son "don".
Je m'en contrefiche. Complètement. Je sais même pas par où commencer pour décrire le niveau de ranafitude. Moi ce qui m'intéresse c'est (1) le brouillard, (2) l'instant, (3) le flou. Le flou. LE FLOU. LLEE FFLLOOUUUUUUU...J’ai comme qui dirait une petite idée sur la manière dont tu l’as obtenu !
Non, il dit ça pour me distraire et ne pas se poser les bonnes questions. Je suis en train de subir l'Homer Simpsons des super-héros.Tu dis ça parce que ça t’arrange de le penser.
C'est partagé. Beaucoup de colère envers ce héros. Esssketuvafèrtonboulobord-Il avait maintenant en lui de la colère.
Je m'ennuie tellement que j'essaie de définir le sens caché de ce choix de couleur.Une colère rouge et noire qui montait sans cesse
Je confirme, et le texte est en train de se foutre ouvertement de ma gueule. Pour le dire poliment. "Ah ah ah, tu pourrais être un lecteur actif, mais nooooon ! Tu vas rester assis là sagement à écouter l'histoire tragique de #483 au lieu de, tu sais, essayer de résoudre l'énigme qu'on t'a donnée..."Il avait envie de mordre et de se battre encore, mais il semblait là uniquement pour écouter l’histoire que cette satanée femme se plairait à lui raconter. Prisonnier et totalement entre ses griffes.
Normalement j'aurais dû claquer la couverture au nez du texte depuis longtemps, mais ch'est pas grave...
Je compatis, totalement, avec le maître des clés. Et je me moque que ce soit à double tranchant. Jusqu'à présent le héros n'a été qu'un tas de muscles dont le raisonnement le plus abouti était une lapalissade.Et si je te disais qu’il a été déçu de la façon dont tu usais de tes pouvoirs ?
Alors en oubliant que le texte me rappelle la distraction perpétuelle dans laquelle on me force, on a là un nouveau contrat qui dit en gros "quand on te dit que c'est clair, c'est un mensonge".Mais elle n’était pas comme le Maître des Clés, elle ne disait pas uniquement la vérité. Au contraire, elle excellait dans le mensonge et dans l’art de les revêtir des plus beaux artifices. Pour elle, vérité et mensonge ne formaient qu’un jeu. C’était à lui de démasquer le contenu de l’un et de l’autre.
NON, SANS RIRE.
Dix plombes que j'aimerais que le personnage principal s'active et m'aide à creuser un minimum.
Attention logique !Dans ces cas-là, il fallait partir d’un axiome incontournable
ON N'A PAS AVANCÉ D'UN MILLIMÈTRE ! C'est littéralement ce qu'on m'a dit y a une préhistoire de ça et qui me faisait déjà hurler.Or, à cet instant, le seul fait incontournable qu’il devait accepter, c’était qu’il n’arrivait pas à se libérer de ses chaînes et qu’effectivement, il était probable que la simple présence de la magicienne lui retirait tous ses pouvoirs.
Parce que tu l'as décidé. Bord-En tout cas, ça tenait la route.
Je sais que je devrais m'intéresser mais à ce stade j'ai juste envie qu'il meure, parce que démiurge ou pas ma véritable prison c'est lui.Il avait un autre pouvoir mais, celui-la, il le gardait secret car il le touchait intimement et créait un lien très fort entre lui et le monde.
Ah la la, elle est très très meuchante. Cette fois elle a dépassé les bornes, attention ou je vais la gronder..."y a quelqu'un ?"Elle avait dépassé les limites
Le texte qui se paie ma gueule à nouveau. Pourquoi je suis encore là moi...Il y avait visiblement dans les yeux de la magicienne une véritable jubilation à le voir ainsi à sa merci.
L'ironie laisse supposer quelque chose de tragique vis-à-vis d'elle, et vu qu'elle n'existe supposément qu'à travers lui -- ou à travers le mensonge ou peu importe -- essentiellement je pourrais me soucier d'elle.Elle devait y percevoir une délicieuse ironie qu’il devinait pour partie
Mais je rappelle que le héros me tape formidablement sur les nerfs, que le texte se paie ma tête et s'entête à ne pas vouloir discuter de son sujet.
Son maquillage a très exactement zéro rapport avec l'étrange brouillard, avec le flou, avec la moindre goutte d'eau, d'instant ou d'espace multidimensionnel. En ce qui me concerne il pourrait aussi bien être en train de décrire les lacets de ses chaussures.Pour la première fois, il remarqua combien son maquillage
Donc j'en ai marre. J'arrête. Je claque la porte. Ça fait depuis le Big Bang que je piétine et que le texte m'interdit de m'intéresser à l'énigme qu'il me donne, j'ai déjà repoussé les limites de ma patience et je n'ai pas envie de casser mon clavier.
Bref.
Oui. Il est profondément déplaisant.Pour tout te dire, c'est un texte que j'ai essayé de rendre plaisant alors qu'il est profondément déplaisant.
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- Zarathoustra
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"Non, ce texte ne parle pas de flou et tu le sais très bien. Tu veux démontrer quoi?"
A la place, je pourrais te remercier pour tout le temps que tu as passé à concevoir cette longue réponse qui t'a certainement pris plus de temps que de lire tout le texte dans son entier y compris sa suite. Mais effectivement, tu veux en venir où? Que le texte ne parle pas de flou et que tu le sais très bien? Et il te faut combien de pages pour remettre en cause une hypothèse que tu as déduite sur quelques lignes? Y a longtemps que j'ai compris que tu n'aimais pas ma première séquence., fallait pas te donner la peine. Donc si je comprends bien, le texte ne change pas quoi qu'il arrive même si je devais supprimer toute la première scène (ce qui est complètement envisageable)...
Donc si tu veux me faire comprendre qu'il y a des mots qui ont été mal choisis, c'est bon, n'en rajoute plus, j'ai compris...Et donc, non, ce texte ne parle pas de flou. Tu le sais, je le sais.Et c'est même tout l'inverse, ce serait plutôt de la réalité qui émerge du flou, mais toi t as décidé de voir le contraire, c'est ton droit.
Au passage, en quoi l'image d'une goutte d'eau heurtant un surface aquatique évoque le flou? Parce que cette entrée en la matière et cette question que le texte demande de se poser, toi, a priori tu ne te la poses pas parce que visiblement tu sais déjà tout du texte et que tu préfères te focaliser sur quelques mots qui ont été peut-être choisis sans imaginer une seconde qu'il pouvait à ce point réduire les chances que le lecteur comprenne tout de travers... Et ta vision du texte est tellement déterministe qu'au passage tu ne vois même pas que le texte parle de ça... Et tu ne vois même pas l'humour (franchement, me voir écrire sur les multi-dimensions, ça ne t'a même pas fait sourire? Pourtant, qui d'autre connait mieux me textes que toi?)....
Comme je te connais, je sais que la diplomatie et les compliments ne sont pas ton fort, je peux passer outre... Mais, que tu refuses d'aller plus loin dans la lecture en considérant que tu savais à l'avance tout du texte et que par conséquent il n'a rien à t'offrir ni ne peut te surprendre... C'est encore plus blessant...Limite humiliant.
Dur d'imaginer continuer si c'est pour en arriver là... Comme tu dis "et après c'est trop tard" ...
Ou alors on efface nos deux réponses... et on repart sur d'autre base. Ou alors, puisque tu as l'art de déduire des mots, je te laisse faire tes déductions qui sont en l'état des choses totalement logiques et assumer la seule conclusion possible de tout ça.
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- Vuld Edone
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Troubler une surface lisse ? Non ?Au passage, en quoi l'image d'une goutte d'eau heurtant un surface aquatique évoque le flou?
Demande aussi pourquoi un point, un instant, évoquent le flou. Ce devraient être au contraire des unités parfaitement définies. Mais philosophiquement ce sont aussi ces unités minimales qui nous échapperont toujours -- tu connais le problème de la flèche qui n'atteindra jamais son but.
Non, en fait c'est probablement la réponse. Supprime la première scène.Donc si je comprends bien, le texte ne change pas quoi qu'il arrive même si je devais supprimer toute la première scène
Toute ma réaction est effectivement due aux deux premiers paragraphes, aux promesses qu'ils font miroiter et donc aux attentes qu'ils créent. Supprime la première scène et je n'aurai plus à me soucier de flou, je n'aurai pas à me poser la question constamment parce que la question ne se sera jamais posée. Je pourrai confortablement me concentrer sur ce héros multidimensionnel et sa passion pour les fenêtres.
Je ne juge pas le texte par les réactions du lecteur ou par les intentions de l'auteur, je juge le texte par le texte. En tout cas j'essaie très fort. Donc non, ça ne me fait pas sourire.franchement, me voir écrire sur les multi-dimensions, ça ne t'a même pas fait sourire? Pourtant, qui d'autre connait mieux me textes que toi?
Je te réponds par ton propre texte, littéralement :Et il te faut combien de pages pour remettre en cause une hypothèse que tu as déduite sur quelques lignes?
On peut remettre en cause une hypothèse, ça fait partie du raisonnement. On peut remettre en cause une prémisse, ça fait échouer le raisonnement. On ne peut pas remettre en cause un axiome parce que c'est une vérité absolue, une règle fondamentale du système logique dans lequel on travaille et que sans elle tout s'effondre. Tout.Dans ces cas-là, il fallait partir d’un axiome incontournable...
Alors peu importe le nombre de pages, on ne remet pas en cause un axiome.
Et non. Le flou, c'est une hypothèse. Le héros démiurge, c'est une hypothèse. L'importance de la chaise, c'est une hypothèse. Tout cela et bien plus peut être remis en cause cent fois.
Mais le texte est un système logique qui établit dès le départ ses axiomes, les règles pour le lire, et ces règles ne doivent pas changer.
Là, en l'occurrence, tu es en train de dire que les deux premiers paragraphes ne servent à rien, et ça va totalement à l'encontre de l'axiome du texte. J'ai une énigme à résoudre. Un puzzle de cinq mille pièces. Le mascara est censé être utile, la couleur des rideaux est censée être utile, LES DEUX PREMIERS PARAGRAPHES SONT CENSÉS ÊTRE UTILES.
Devoir nier DEUX PARAGRAPHES introducteurs revient à nier la règle avec laquelle je lis le texte et si je nie cette règle j'arrête de lire ! Oh tiens ! J'ai arrêté de lire !
Donc oui. Supprimer deux paragraphes résout le problème. Plus précisément, faisons commencer le texte là :
J'ai modifié à la fin le démonstratif par un indéfini, vu qu'on a supprimé deux paragraphes, et là qu'est-ce que le texte dit ?Avec les bras comme tombés en arrière, ses pieds étaient complètement coincés derrière ceux d’une chaise, tout comme son dos calé contre le dossier ferme et rigide qui lui rentrait dans les omoplates. Il avait dormi dans une position pas très confortable, mais plutôt stable, qui avait permis un sommeil troublé.
1) On commence par une description, et le personnage y est "coincé". Attaché, donc. Situation aventuresque mais aussi situation passive.
2) La narration y est relâchée, "complètement coincés", "pas très confortable, mais plutôt stable". Le narrateur ne le prend pas au sérieux.
Le contrat de lecture change complètement, on va parler nonchalamment d'un prisonnier. Et à ce stade le texte ne promet rien de plus. De la description, un peu d'humour, tu me dirais que c'est un texte de Sàn, j'y croirais.
Donc oui. Ça fonctionne. Tu peux faire ça. Mais en échange ce qui va se passer est que :
est lu littéralement, c'est juste un héros qui fait des trucs de héros et "reconstituer une séquence logique" c'est le héros qui "joue les Kira". Et l'énigme posée plus loin :Il avait maintenant les yeux ouverts, à l’affût du moindre signe qui lui permettrait de comprendre où il se situait et ce qui s’était passé. Ou tout du moins parvenir à reconstituer une séquence logique entre ce présent et les quelques bribes de son passé dont il se souvenait encore, comme, par exemple, cette course poursuite après un groupe d’individus qu’il était sur le point de rattraper et d’anéantir.
N'est plus une énigme, c'est juste le héros qui se pose des questions héroïques du type "mais alors qui l'avait dénoncé ?" ou bien "pourquoi Margareth ne répondait plus à la radio ?"Alors pourquoi ne pouvait-il pas briser ses chaînes ?
Et c'est ça, l'axiome d'un texte. La règle avec laquelle tu le lis, qui est établie au départ et qui n'est pas censée être changée.
Et de mon côté je te promets que je m'insulte personnellement parce que je sais à quel point je suis injuste envers ton texte, surtout vu tes efforts et tes ambitions, parce que, aussi, je sens bien que ça doit venir de moi puisque je bloque aussi sur Diptyque fluvial (essentiellement, la narration est presque poétique pour me parler d'une canne à pêche, c'est pas bien grave mais bon...) donc je sens bien que je suis impatient et irritable, et je m'insulte également parce que bon sang, je me dis que le Prisonnier devrait être un texte fait pour moi, avec des tas de niveaux de lecture et d'énigmes, un véritable labyrinthe où me perdre et ça me rend fou de stagner au niveau du héros qui fait des trucs de héros.
Donc oui. C'est ma faute. Et je m'en excuse, et m'excuser ne suffit pas.
Mais je reste furieux à l'idée qu'on puisse supprimer deux paragraphes sans incidence dans un texte qui appelle des lectures multiples.
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- Zarathoustra
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Cette qéquence, en toute honnêteté, tu ne peux pas vraiment la comprendre en l'état; Je dis qu'on peut la supprimer, c'est uniquement parce qu'elle peut effectivement être perturbante et parasiter la lecteure.
Tu veux un axiome sur ce texte? Il a été écrit pour être un tout. C'est un texte qui se dévoile à la fin pour remettre en perspective tout ce qu'on aura lu avant. C'est un peu la méthode Usual Suspects... L'axiome, c'est: on ne peut comprendre le texte qu'avec la fin et en le relisant une seconde fois. A moins d'être un super héros avec un super pouvoir. Donc pour un lecteur qui ne veut pas se laisser emporter le récit et qui veut tout contrôler, je pense effectivement que tu rentres en milieu hostile. D'où ta réaction finalement assez logique et épidermique.
Pour ma part, je ne fonctionne pas comme toi. J'accepte de ne pas tout comprendre quitte à y revenir. J'accepte que ça fasse parfois partie du jeu dans le texte. Et j'aime quand tes textes se révèle à moi après. Je ne peux pas lire un texte comme toi en étant en mode analytique à ce point dès le départ. J'ai besoin de rentrer peu à peu, de tester des hypothèses et de les abandonner parfois parce que je comprends que je fais fausse route. Ca fait partie du jeu de lecteure.
Mais surtout, SURTOUT, j'ai impérativement besoin d'avoir une vision d'ensemble pour chercher un sens à un texte. Donc j'ai écrit ce texte comme, moi, je fonctionne. J'ai besoin de voir la forêt pour comprendre les rabres. D'autres, sans doute comme toi, ont besoin de voir les arbres pour comprendre la forêt. Le résultat à la fin est le même mais la démarche diamétralement opposée. Et c'est quelque chose qui, je le sens bien, te dérange beaucoup dans mon écriture. Tu bloques sur des points sur lesquels moi je glisse totalement. Donc à travers ton regard si différent du mien, j'apprends beaucoup des lecteurs qui fonctionnent pas comme moi.
Je pense que tu devrai essayer non pas de changer ton approche, mais t'ouvrir sur l'autre approche. Tu comprendras le monde et les autres un peu mieux. Tout comme moi, j'essaie de le faire avec toi ou mon épouse qui est une pure affective et qui fonctionne uniquement à travers les émotions. Il n'y a pas de bonne et de mauvaise approche.
De mon côté, il faudra que je repense à ma première scène. Je ne suis pas entièrement convaincu par mes choix, même par cette image de la goutte d'eau...
Et c'est pourquoi ma première scène est pour toi à ce point déstabilisante. Si je peux te donner juste un conseil, dis-toi que ce texte est un jeu et où je m'amuse beaucoup. Mais que c'est le même humour qui se cache dans mes portraits. Très tordu et parfois également très noir et féroce. C'est cet humour qu'on ne peut, à mon sens, pas comprendre à la première lecture. Tant qu'on n'a pas accès aux intentions qui sous-tend le texte dans son ensemble, on a accès au premier niveau. Pourtant, j'aimerai que ce premier soit suffisant pour intriguer tout le monde. Et si je retoucherai le texte, c'est uniquement dans cette direction. Le reste, c'est surtout pour moi, et au cas où un lecteur se pose un peu plus de question sur ce qu'il aura lu et qui se dit qu'il a loupé un truc. Donc, oui, le texte est écrit pour qu'on loupe plein de trucs pour avoir le plaisir de le relire avec des surprises.
Du moins, tout ça, c'est dans mes rêves d'auteur génial!
Et si tu lis tout, promis, je défendrai un peu la nécessité de ma première séquence. Honnêtement, tu dois avoir à lire une dernière description pour que le texte commence à rentrer dans ton monde de renard.
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- San
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Une fois tout ça passé par contre j'étais prise. Quelques fautes par ci par là mais rien de dramatique. Je vais lire la suite et je finirai de commenter sur la partie 2.
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- Zarathoustra
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Je voulais juste savoir pour toi où s'arrête la première scène et à partir de quel moment où tu es davantage rentrée dans l'histoire.
Accessoirement, j'aimerai aussi connaitre ton sentiment à l'égard de la magicienne et du prisonnier (en faisant si possible abstraction ici de la seconde moitié).
Et si tu as été "prise" comme tu dis, pourrais-tu me dire par quoi et à quoi tu imaginais pour la suite quand cette première partie se termine?
Merci à toi.
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- San
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- Messages : 1069
"Il devait dormir. Ou il venait enfin de se réveiller. Les deux étaient possibles."
Quand cette première partie se termine, je m'attendais à ce que le prisonnier n'ait pas retrouvé ses forces, qu'il doive renoncer à son pouvoir pour pouvoir retrouver sa liberté. Je ne saurais pas dire quels étaient mes sentiments à l'égard des personnages... Je pense qu'il n'y en avait pas bcp, juste de la curiosité.
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- Zarathoustra
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Et si j'ai revu mon texte, j'ai pas pensé à revenir autant au début. Surtout que, moi quand je relisais pour la énième fois ce texte, je ne voyais plus ce que toi tu as vu, tout ça était oublié. Le fait que tu l'aies vécu est intéressant et montre au contraire un vraie acuité de ta part. Et puis, surtout, je me demande si cette intuition de départ n'aurait pas été plus intéressante au bout du compte. Sans doute moins pesante pour le lecteur. Seulement, j'avoue que je ne savais pas comment traité les mensonges de la magicienne pour créer un principe cohérent pour le lecteur.
On va dire que ton approche de lecture a une certaine pertinence mais qu'elle était de toute façon un peu réductrice par rapport à mon projet global.
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