Zarathoustra [février 2005]
- Gulix
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Etrange, que ce texte. Le style est très bon, et je n'ai eu aucun mal à ressentir l'émotion de ce texte, les sentiments des personnages, mais l'introduction et la conclusion m'ont laissé perplexe. J'ai fait une relecture, mais je n'ai toujours pas trouvé la clef. Je n'ai pas vraiment saisi l'objectif de ce texte, et je n'ai pas bien "capté" la révélation finale sur les personnages.
C'est dommage, parce que le style est iréprochable (malgré des fautes d'orthographe qui, elles, ne le sont pas )
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- Ismaël
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- Messages : 57
Et bien j'avoue que.... Je suis un peu dubitatif moi aussi.... Je l'ai lu, relu, mais j'arrive toujours pas à vraiment "cadrer" le texte. La chute, c'est simple, je ne la comprends pas ! Je comprends l'histoire du secret, de la poursuite... Mais un secret à propos de quoi ?
« Meg?nil, tu vas me promettre de ne jamais leur laisser notre Drok?ag?n ! Hein, Meg?nil, tu ne le leur laisseras pas ! Ce serait trop terrible ! Et surtout tu ne lui diras jamais rien, hein ? Tu me le promets! Tu sais ce qu?est une promesse pour moi ? Hein ? Tu ne lui diras pas?»
Mais ne pas lui dire quoi ? Que la soeur est chargée de protéger le frére ?! Alors il y a peut-être des allusions dans le texte, mais j'en ai pas trouvé la trace....
Au niveau du style en lui même, il est tout à fait correct et fluide, et on (je ?) est d'autant plus frustré pour cette histoire, qui au final est bien obscure.....
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- Anonymous
Ce texte a un défaut majeur; il reste silencieux sur le fin mot de l'histoire !
Bon, sans jeu de mots, cette nouvelle seble tirée de son contexte, et dérive telle un iceberg, dans notre imaginaire, sans trop savoir à quel glacier la rattacher.
J'aurais préférer trouver ce très bon bout de prose dans un roman, par exemple, que sorti de son contexte...
PS: la lecture entre les lignes n'est pas très difficile, c'est surtout ça le plus important dans cet essai, et à en croire le préambule, la motivation de l'auteur.
PPS: le "il existe une tonne de secrets" en début de texte est bien moche...
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- Zarathoustra
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- Messages : 2081
Bon puisque ça ne parait pas très claire, il s'agit d'inceste... Voilà. Relisez, et vous verrez que c'est plus explicite que vous ne semblez le dire, seulement, c'est peut-être trop étranger à la fantasy.
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- Gulix
- Auteur du sujet
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- Messages : 1531
Gulix, qui relira ça plus tard...
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- Elfiriond
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- Messages : 833
As-tu lu des témoignages pour t'inspirer? Parce que le comportement de la fille est bien dans le ton.
Parler du secret me semble à 100% pertinant, car l'incest est certainement l'un des plus grand "phénomène" générateur de secrets de plombs qui planent sur des milliers de familles. C'est un sujet grâve qui me tient à coeur parce que je connais plusieurs incestuées, mais je ne vais pas m'étaler plus.
Le texte reste cependant tout de même abstrait. En fait, le texte ne vaut que pour son sujet. A partir de là, pourquoi ce sujet?
Elfi
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- Zarathoustra
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- Messages : 2081
Oui, il est abstrait car je voulais pas que ce soit trop explicite non plus. En fait, il est aussi métaphorique. Le père est un monstre, qui retransmet aussi son démon à son fils. Il y a aussi une réflexion sur le mal, puisque les "méchants" sont des elfes, qui sont les bourreaux? Ou commence le mal? zetc. Bon, c'est pas forcément profond, ni le centre du sujet. Mais je trouve qu c'est lié. Je suppose qu'un père incestueux ne le devient pas comme ça. Il a lui même eu une enfance particulière ou des parents... Bref, le sujet me parait plus intéressant traiter "lègèrement" que de manière trop insistante, car souvent ça alourdit inutilement le message. Et puis, le but est également de montrer le destin tragique d'une fille qui vit avec son fils et d'en montrer l'horreur sans insister, de manière lliptique. J'ai préfèré suggerer que montrer.
Ensuite, les indices du texte sont un peu les indices que l'onpourrait avoir dans la vraie vie dans des cas similaires, des petyits signes anodins qui en disent long que l'entourage doit "détecter", ce ne sont bien sûr pas les mêmes, mais ils sont aussi à décrypter...
En fait, le texte ne vaut que pour son sujet. A partir de là, pourquoi ce sujet?
Il y avait une expérience d'écriture: faire un récit elliptique et ouvert de manière à ce que le lecteur travaille un peu. Ensuite, il s'agissait de donner une trame narrative qui fasse diversion, de manière à avoir plusieurs niveaux de lecture.
J'ai également essayer de dessinner des personnages crédibles qui ne soit à première vue pas que des pantins.
Enfin, j'ai experimenté plusieurs "voix" pour chacun d'eux.
Donc pour moi, ce sont toutes de bonnes raisons pour écrire, non?
Le texte reste cependant tout de même abstrait.
C'est effectivement le but, mais l'horreur est, j'espère , palpable sur tout ce qui n'est pas dit. C'est l'un des textes les plus sordides et sombres que j'ai sans doute écrit. Dire, l'humanité est dégueulasse, le monde pourri etc., c'est pas mon truc. Et en plus je ne le pense pas. Dire, il y a des ordures sur terre qui peuvent néanmoins avoir un visage humain et que ce sont eux les plus dangereux, je trouve ça plus intéressant. Donc c'est abstrait dans la mesure où ça me parait inutile de rentrer dans le détail et que l'essentiel est dans ce les questions que le texte peut provoquer après sur soi-même.
Avec tout ça, on va croire que je voulais faire un truc prétentieux! (
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- Elfiriond
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- Messages : 833
Je suppose qu'un père incestueux ne le devient pas comme ça. Il a lui même eu une enfance particulière ou des parents...
Absolument pas certains. 2 des cas que je connais personnellement, c'était le frère qui était incestueux, les 2 fois dans des familles parfaitement équilibrées.
Le coups des jambes nues, ça m'a mis à l'oreille, celà dit, ces filles (qui sont des milliers en France, vous en connaissez surement sans le savoir... Jeunes ou vieilles. D'ailleurs, vous en "connaissez" au moins une...) sont généralement couvertes "de la tête au pied" et font le grand maximum pour ne pas avoir l'air sexy.
Pour ceux qui ont le coeur solide, allez voir les témoignages sur ce site:
perso.wanadoo.fr/laragedevivre/
Elfi (ma grand mère décédée a connu l'incest ai-je appris il n'y a qu'un peu plus d'un an)
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- dude
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- Messages : 624
Je crois que c'était d'ailleurs dans le cadre d'un concours ayant pour thème "le Fardeau", ce qui donnait avant même la lecture du texte un indice pour le lecteur...
Je suis étonné que pratiquement personne n'ait percé le mystère car le prologue met en garde le lecteur et certains indices sont quand même assez visibles. Mais bon, ça dépend aussi dans quel état d'esprit on lit le texte et c'est vrai que quand on aborde la lecture d'un récit d'heroic fantasy, ce n'est pas forcément le thème de l'inceste que l'on s'attend à voir traîté
Concernant la forme, c'est quasi parfait: J'ai bien aimé le changement de point de vue entre les trois personnages, ça donne une meilleure vision de l'ensemble et éclaire le lecteur sur les relations qu'entretiennent les trois personnages. La scène de la cabane est bien construite avec cette montée de violence. On sent la sauvagerie du père face à ces mystérieux agresseurs.
Un petit bémol toutefois concernant l'identité des personnages (qui se révèlent être des hommes-bêtes) et l'utilisation de certaines expressions qui font trop humaines (que ce soit pour les descriptions ou des comportements trop humanisés à mon goûts). Même si là aussi des indices apparaissent tout le long du texte, certains passages brouillent un peu la piste ("jeune homme" ou pieds, "bouche", ça colle pas trop avec l'image d'homme-bête).Voilà pour la petite réserve.
Au final, un texte maîtrisé sur un thème inédit. Pas mal pour un one-shot!
dude
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- Zarathoustra
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- Messages : 2081
Concernant le secret en question, je suis un peu horx concours car j'avais déjà lu ce texte sur warhammer forum
Petit cachotier! Et tu n'es même pas passer faire coucou! Tu en penses quoi du concours?
Tu noteras que le texte a été pas mal développé, et les indices sont encore plus explicites.
dude écrit: Un petit bémol toutefois concernant l'identité des personnages (qui se révèlent être des hommes-bêtes) et l'utilisation de certaines expressions qui font trop humaines (que ce soit pour les descriptions ou des comportements trop humanisés à mon goûts). Même si là aussi des indices apparaissent tout le long du texte, certains passages brouillent un peu la piste ("jeune homme" ou pieds, "bouche", ça colle pas trop avec l'image d'homme-bête).Voilà pour la petite réserve.
Tu as raison. J'ai hésité sur ces termes. Mais dans "hommes bêtes", il y a homme, non? Donc je voulais au contraire que l'aspect bestial soit vraiment secondaire pour les rendre plus proches de nous. D'où la question sur le bien et le mal. Ou commencet-il ou s'arrête-t-il? Ne projetons-nous pas des a priori aussi? Les elfes qui attaquent et qui habituellement ont le beau rôle sont ici très ambigus. Pourquoi s'acharnent-ils? Viennent-ils punir ou protéger le monde exterieur? Et puis, rendre mes personnages victimes, c'est un peu prendre le lecteur en sympathie avec, le but étant à la fin qu'ils se posent la question de savoir qui est vraiemnt "gentil" et qui est vraiment "méchant". Et de s'apercevoir que rien n'est si simple.
Maintenant est-ce que tout ça passe, a priori pas vraiment. Peut-être est-ce de ma faute car j'ai voulu rendre le message pas trop explicite? Mais j'aime pas trop les textes où on dit noir sur blanc tout ce qu'il faut penser. Là je voulais un truc ouvert et helliptique de manière à ce que le lecteur comble les vides et se fassent sa propre opinion de tout ça. C'est là où vos retours m'auraient inétressés: quelles étaient votre perception et votre interprétation de tout ça?
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- Ries
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- Messages : 104
Mais bon, cette capacité à appliquer les mécanismes rééls au monde de Warhammer (ou autre) est aussi une de tes forces, alors...
Ries, enchanté de cette (re)lecture
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- dude
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- Messages : 624
Zarathoustra écrit: Tu en penses quoi du concours?
Tu noteras que le texte a été pas mal développé, et les indices sont encore plus explicites.
J'y ai plusieurs fois jeté un oeil. J'ai trouvé l'idée sympa même si on rencontre toujours le problème des retours avec ceux qui écrivent un texte, s'attendent à recevoir des commentaires mais n'en font pas pour les autres...
En tout cas, ça peut permettre de faire connaître des auteurs grâce à un éventail de textes plutôt courts donc rebutant moins le lecteur occasionnel.
Ce qui est pas mal, c'est de voir ce que chaque auteur arrive à faire à partir d'un même thème. Les résultats sont vraiment différents selon l'interprétation de chacun. Certains privilégient l'humour, d'autres l'action pure et dure, d'autres encore n'hésitent pas à détourner carrément le sujet
L'inspiration imagée avait un peu la même approche finalement. Mais bon, personnellement, j'ai du mal à écrire sur un thème fixé à l'avance, je préfère plus développer mes propres récits (et en ce moment, ça stgane ).
dude
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- Danakail
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- Messages : 44
Là première fois que j'ai lu ce texte, j' étais assez perplexe. J'avais vraiment l'impression de n'avoir rien compris, aussi bien à l'introduction qu'a la conclusion. Je me demandais qu'elle était le secret du texte. Je l'ai lu une seconde fois, et des petits passages m'ont mis la puce à l'oreille:
" corps tendre et désirable" , " regard rempli d'amour et de désir", " je t'aime malgré tout ce que tu m'as fait subir"...
Je trouvais que ça faisait beaucoup pour que ce soit juste une impression. Et puis en lisant les commentaires sur le forum, j'ai vu que j'avis vu juste. Disons qu'au départ je ne m'attendais pas à trouver un texte de ce genre sur les chroniques.En fait si on s'attendait à trouver un récit d'heroic fantaisy ( comme moi) , il était assez difficile de pouvoir lire entre les lignes.
Le récit en lui même je l'ai trouvé bon, fluide agréable à lire. Disons que les personnages de Zarathoustra sont toujours très intéréssant, ils ne sont pas transparent. Ici encore comme pour " les trois noms d'Allarielle", il décrit des sentiments que l'on n'imagine pas trouver dans un texte classique d' Heroic fantaisy. J'ai également bien aimé le fait que le récit soit du point de vue d'une race "maléfique", ce qui à part les textes se basant sur les orques est assez rare.
Pour conclure je dirais que c'est un texte bon, bien que plutôt difficile à comprendre à la première lecture. Je suis complètement pour ce genre de texte sur le site, car utiliser l'heroic fantaisy pour traiter des problèmes comme celui là, je trouve la démarche intéréssante.
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- Kundïn
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- Messages : 1437
Des le début j'ai été interpellé par certains termes comme "corps désirable" assez dérangeants, et tout au long du récit je me suis interrogé sur cette paternité ambigue. J'en ai conclu que le père avait des reproches à se faire quant à sa fille. La question du prologue m'a cependant fait croire qu'il y avait d'autres pistes a creuser, et surtout du coté de la nature exacte du "monstre". Au final, j'avais la plupart des éléments-clés en main sans pour autant etre satisfait des réponses que j'apportais au texte.
Dans l'ensemble donc un peu plus de clarté n'aurait pas fait de mal : nature des agresseurs, nature du "démon", relations entre le père et la fille... etc. Tout cela aurait mérité un éclaircissement final, même s'il est vrai que je comprends le point de vue de l'auteur qui rechigne à mettre grassement les points sur les i. Mais souvent, il le faut, au risque de dérouter ceux d'entre les lecteurs qui n'ont pas saisi toutes les perches tendues.
A part cela le niveau de langue est tres bon, tout en comportant quelques fautes d'orthographe assez maladroites et bien évitables. Le texte se lit sans peine et aurait pu faire mouche si les réponses avaient été livrées à la fin... On reste sur une impression de regret tout de meme.
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- Ismaël
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Après avoir relu le texte dans son ensemble, j'avoue que les références à l'inceste trainent un peu partout... Mais elles restent discrètes, et surtout, elles s'interprêtent très facilement comme un amour familial on ne peut plus banal. C'est à mon avis surtout le cas pendant les dialogues interieurs, à la première personne: quoi de plus habituel qu'un pére qui s'inquiéte pour son fils, une soeur qui se ressasse qu'elle aime son frére, etc... Même les références aux "actes" passés du pére: vu son tempérament, il me semblait un peu logique qu'il ai été parfois un peu brutal avec ses enfants (un homme-bête en plus !!!). Mais pas un moment l'idée de l'inceste m'est venue...
Mais bon, c'est plutôt personnel. Sinon, c'est vrai que certains details sont franchement ambigüe. Mais en partant du postulat qu'ils étaient frére et soeur, je repoussais cette idée, limite en me traitant moi-même de pervers pour imaginer un truc comme ça.....
Merci donc pour les explications....
Bon, nvelle critique...
Franchement, je sais plus trop quoi penser.... Tjs rien à dire sur la forme, bien menée, écrite, etc.... Pour le fond (le + interessant en fait), et ben... Disons qu'en tous cas, pour moi, c'est innovant Traiter d'un fait de société de cette branche là, extrèmement personnel, est à mon avis très très délicat (bien plus que mon sujet à moi je pense). La finesse que tu as utilisée est d'autant plus bien vue (même si certain (hem ) ne comprenne plus rien). Mais on reste un peu dubitatif. Le fait est que je comprends pas... Le pourquoi du texte on pourrait dire. Tu décrit, relate plus ou moins une situation, mais sans juger (oh hérésie sur un sujet pareil de ttes façons), sans éclairer (c'est le moins qu'on puisse dire ), ou s'en servir pour donner une opinion... Au final, on s'croirait un peu dans une nouvelle type Balzac (aaah... Souvenirs de lycée...), c'est à dire la simple description d'un phénoméne de société, d'une histoire à travers des perso, le tout à la sauce fantasy. Le sujet de ton histoire se confond en fait avec l'histoire elle même: tout tourne autour de ça si on fait abstraction de la fantasy. Vous me direz que c'est souvent le cas en SF ou HF, mais jamais, à ma connaissance, sur un sujet de ce type là....
Pouf..... Je conclurais presque en disant que c'est hors de mon domaine de compétence, de ma juridiction....
Mais bon, puisque avis il faut donner... Eh bien j'aime plutôt, avec un mais, et pas un moindre: le sujet. Pour moi, c'est un peu... trop je dirais. Non pas que ce n'ai pas sa place en fantasy (manquerai plus que ça...), mais que faire un one-shot entier, uniquement et sans autre pistes que l'inceste, bâtir toute l'intrigue dessus, à force de "secrets" et de batailles, le tout dans ce type de littérature fantastique.... C'était à mon avis faire reposer beaucoup beaucoup beaucoup trop de choses sur un sujet bien trop délicat, trop personnel... Toute l'histoire est construite dessus. Utiliser ce genre de sujet est à mon avis plutôt réservé comme outil de l'intrigue, et pas comme son principal pilier... Le sujet est en effet d'abord délicat. Mais surtout, quel est le but ? Tu ne dénonce pas, soutient pas, décrit simplement. Le sujet n'améne pas vraiment de réflexions: le lecteur constate un fait, simplement. Et, à la fin, reste sur sa fin en pensant avoir manqué un truc...
Mais je finirais en disant que c'est une vue purement purement personnelle... Je conçois tout à fait que certain acceptent le principe... Je crois que je vais pas mal me creuser la tête pour mon vote avec un texte pareil...
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- Elfiriond
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- Messages : 833
Ca me fait penser au film traitant des massacres dans les collèges US (palme d'or 2003 je crois, je sais plus le titre!!! ).
Le film m'avait plutot "déranger", car il jetait un regard froid, sans la moindre explication... C'est un peu le même sentiment ici.
Un texte vraiment spécial quoi.
Elfi
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- Zarathoustra
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- Messages : 2081
A part cela le niveau de langue est tres bon, tout en comportant quelques fautes d'orthographe assez maladroites et bien évitables
Tu pourrais me les indiquer? J'ai vu des fautes de grammaires (accord du COD) mais pas d'ortho, donc c'est que je dois la faire à chaque fois, donc ça m'intéresse de me corriger.
Ismaël écrit: Utiliser ce genre de sujet est à mon avis plutôt réservé comme outil de l'intrigue, et pas comme son principal pilier... Le sujet est en effet d'abord délicat. Mais surtout, quel est le but ? Tu ne dénonce pas, soutient pas, décrit simplement. Le sujet n'améne pas vraiment de réflexions: le lecteur constate un fait, simplement.
Je comprends ton point de vue et celui de Kundin, c'est sans doute assez juste sur le fond. Mais en vous focalisant sur le "sens" du texte, vous oubliez le vrai sujet: la tragédie de la fille. Je souhaitais montrer comme ce qu'elle doit vivre est profondément tragique. Le but premier est donc de faire passer une émotion plutôt qu'un message. Je ne crois pas qu'on puisse faire des thèses sur la question, mais inviter un lecteur à imaginer le calvaire d'une filles mère abusée par son père.
La Fantasy deréelise la situation, c'est un fait. Mais qui a envie de lire de bonne grace un texte sur un tel sujet...Soyez honnête, si on vous donne le choix entre lire un texte sur ce sujet et un autre, vous prenez lequel?
Donc mon but est d'aborder le sujet de manière un peu subversive. Il y a pas mal de films qui traitent de manière détournée des sujets "profonds" ou tabous (l'homosexaulité, le sexe), vous croyez voir un western ou une simple comédie, et en fait l'auteur fait passer un tout autre message. Notamment ceux de l'après guerre où holywood était régi par des réac limite fascho... C'est bien sûr crypté, mais pour qui y prête attention, c'est très clair.
Donc telle était ma petite ambition. Bon, c'est peut-être pas complètement réussi. Mais j'insite, le but n'est pas de "traiter" ce sujet mais de s'attarder sur la victime en obligeant à "imaginer" son calvaire puisque c'est ellyptique. Je pense que vous me faîtes un faux procès.
Gulix a traité du massacre/exploitation des bêtes par les hommes. A-t-il pour autant "traiter" le sujet? Un sujet, qui sur le fond est surement plus important pour la planète que le mien. C'est un peu terrible à dire, bien sûr. Maintenant, sur le plan "humain", l'inceste est l'une des pires choses.
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- Elfiriond
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- Messages : 833
Dans ce cas là, je trouve que le calvère que vit la fille n'est pas franchement très bien retranscrit...
C'est compliqué à expliqué, mais disons que de pas avoué clairement l'inceste te pousse a ne pas parlé du calvère lui même. Disons que dans ton texte, on doit s'imaginer 95% de l'histoire. En quelque sorte, tu nous livre un tableau (car tu ne décris que quelques instant de la vie de ces trois personnages, alors que leur vie toute entière est régis par ce secret, et pas seulement cet instant critique de leur vie). Un tableau je disais, presque une description avec des formes et des couleurs. A partir de là, je ne peux pas dire honnetement que tu as atteint ton objectif si celui-ci était de nous faire ressentir le calvère de la fille.
D'autant plus que la fille n'a pas un comportement très pathologique, elle est même passive tout au long du texte, elle n'est qu'observatrice, et n'a pas le rôle central (du moins ça ne transparais pas) qu'elle devrait avoir.
Quand a savoir si je choisirai le texte sur l'incest ou l'autre... Si je sais que l'auteur du premier a connu l'incest, je choisirais surement celui-là, car rares sont les textes diffusant autant d'émotions qu'un témoignage (même en fiction fantastique) que ceux écrit par ceux qui ont vécu l'une des pire pire pire chose humainement parlant.
Et je vous ré-invite (surtout to Zara) à lire les témoignges sur le site dont j'ai donné le lien plus haut.
Elfi
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- Kundïn
- Hors Ligne
- Messages : 1437
- "ses courbes à peine voiler l?attestaient."
- "Allons, l?heure à sonner !"
- "vous ne serez plus en état pour lui faire peur " : on dirait plutôt "de lui faire peur" je crois.
- "j?esquive leur lance ou leurs épées" : "lance" devrait être au pluriel.
- "j?ai encore plus peur que si j?étais toute seule toute seule." Redoublement de "toute seule" (sans doute une erreur du logiciel).
- "J?ai dis arrête !" : J'ai dit arrête. La faute revient plus loin dans le texte (confusion avec le présent "je dis") (deux fois)
- "Je ne sais pas si j?y arriverais, mais, promis, père, je ferais tout pour y parvenir ! " : Je pense que le futur ("arriverai", "ferai") a plus sa place ici que le conditionnel.
- "pour que nous puissions avec nos quatre petits bras y faire quelques chose !"
- "leur voix résonnent " : leurs voix résonnent
- "Et je n?oublierais jamais ton regard !" Encore le conditionnel à la place du futur.
-"Dans quel état il t?avait mis !" S'il s'agit des elfes, le sujet devrait être au pluriel.
- "Elle finira bien par s?endormir, alors je pourrais les tuer. " idem : je pourrai
- "Mais je sais qu?un jour je serais plus fort que lui ! " idem
- "je les en empêcherais." idem
- "Elle n?est décidément pas faîte " : elle n'est pas faite
- "Je les sens tout prés de moi. " : tout près
- "Je serais le plus fort " : je serai
Voilà, c'est à peu près tout... Bon nombre d'entre ces fautes ne sont probablement que des coquilles mais une relecture en aurait éliminé un grand nombre. Il y a aussi le problème récurrent de la confusion entre futur et conditionnel, à surveiller.
Pour le reste je me contenterai de vous conseiller un livre bouleversant, témoignage d'une jeune fille violée par son père pendant des années : "J'avais douze ans". A lire absolument.
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- Zarathoustra
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- Messages : 2081
La question est donc : peut-on écrire sur tout comme bon nous semble ?
Tu sembles me dire non quand le sujet est grave.
Il semblerait que tu ne trouves pas réaliste mon texte. Mais a-t-il cette prétention ? En sommes-nous arrivés à de telles exigences ici ?
Admettons que l?on veuille écrire sur un sujet grave. Qu?attends-tu d?un texte de fiction ? J?avoue ne pas comprendre. Ou alors j?ai effectivement pas les mêmes attentes.
Tu me reproches également d?être trop abstrait, de vouloir trop faire travailler l?imagination du lecteur. C?est possible, pour ma part, j?aime plutôt bien qu?un texte ou un film soit ouvert (je crois que tu as vu des films de Lynch, non ?). Pour moi, c?est au contraire beaucoup plus effrayant de faire travailler mon imagination que me montrer dans le détails ce qu?il faut comprendre ou voir.
Mais là, il s?agit d?une approche subjective, je me trompe peut-être.
.
En quelque sorte, tu nous livre un tableau (car tu ne décris que quelques instant de la vie de ces trois personnages, alors que leur vie toute entière est régis par ce secret, et pas seulement cet instant critique de leur vie). Un tableau je disais, presque une description avec des formes et des couleurs. A partir de là, je ne peux pas dire honnetement que tu as atteint ton objectif si celui-ci était de nous faire ressentir le calvère de la fille
C?est le reproche le plus juste. Ai-je droit moralement de m?arrêter là où je me suis arrêté ? Je ne pense pas avoir de réponse. Je ne décris que quelques instants parce que mon but n?était d?en faire qu?une petite nouvelle, tu veux dire par là que j?aurais dû en faire un roman entier ?
Mais, là où tu fais mouche, je m?intéresse effectivement à plein d?autres choses que ce sujet. Je m?attarde plus sur les acteurs que sur le sujet lui-même. Je procède effectivement par « touches » et non par bloques complets. Ca rajoute encore à l?abstraction du sujet. Ca le place un peu dans l?anecdote et l?exercice de style pour un sujet pour lequel cela peut être déplacé.
As-tu lu du William Faulkner ? Et bien, essaie, tu verras qu?il parle en gros de la même chose et de manière aussi abstraite, avec sans doute plus de talent que moi (je n?ai d?ailleurs plus le nom du roman en tête qui procède précisément ainsi). Je me suis inspiré de certaines de ses techniques : des récits avec différentes voix, des scènes abordées de manière assez abstraites et subjectives dont le sens n?est possible qu?avec le regard des autres personnages.. On peut, comme dans mon texte, passé à côté plein de choses, voire ne rien comprendre du tout si on a une lecture distraite. Donc pour moi, ces techniques ne sont pas incompatibles avec un sujet aussi grave soit-il.
D'autant plus que la fille n'a pas un comportement très pathologique, elle est même passive tout au long du texte, elle n'est qu'observatrice, et n'a pas le rôle central (du moins ça ne transparais pas) qu'elle devrait avoir.
Mais pourquoi veux-tu absolument qu?elle est le rôle centrale ? Elle est la victime, certes, mais elle fait partie d?un tout, le bourreau et son fils, elle est passive parce qu?elle se trouve broyer au milieu des deux autres et des rôles qu?on lui demande d?assumer. Le texte a trois points de vue et c?est la somme des trois qui compte pour bien cerner le drame. Donc, oui, je ne développe pas outre mesure la fille, j?en fait une victime point barre. Mais elle est partagée entre son rôle de s?ur et de mère. C?est sûr qu?avec j?aurais pu en faire des pages, mais telle n?était pas mon ambition.
J?aborde également le père, j?aborde le fils de la même manière que la fille. Et l?éventuel message, c?est comment le père véhicule son mal par son éducation ou son comportement, que ce soit conscient ou non
Je disais que je ne traite pas ce sujet frontalement parce qu?au bout du compte, plein d?autres choses m?intéressaient finalement davantage : les voix, les personnages, la structure éclatée de l?histoire, le symbolisme, l?émotion? Tout ça rend l?inceste en second plan. Pourtant, la question finale me paraît le replacer au premier plan car on ne peut comprendre le texte qu?en y répondant. Alors, oui, le procédé est au final plus important que le thème. Il n?empêche que lorsque j?ai écris ce texte, je t?avouerais avoir été un peu remué moi aussi parce que j?écrivais, notamment le dernier paragraphe car il ne s?agit pas de faire une analyse mais de faire partager une émotion. Et si tout ceci t?est paru gratuit et artificiel, pour moi, il n?en était rien. Le sort de cette fille m?a touché. Et je t?avoue que, pour moi, mon texte se termine sur un gouffre sans fond que je trouve effrayant. Tu ne sembles pas avoir été touché, c?est ton droit et ta sensibilité. Mais, contrairement à ce que tu imagines, je prends partie à plusieurs reprises, seulement c?est fait discrètement. Allez plus loin aurait été pour moi une imposture et sans doute de mauvais goût parce que justement je respecte les victimes.
Je pensais qu?en forçant deux secondes des gens à se mettre à leur place par une fiction allégorique plus intéressante car justement, le cadre moins réaliste favorise cette imagination. Moins on donne et plus on doit voir par soi-même. Les témoignages du site ont une tout autre mission. On parle bien de 2 choses différentes. Ce que les victimes écrivent est bien trop réel pour faire travailler mon imagination. Je compatis mais je ne peux pas me mettre à leur place, ce serait une prétention sans nom. Par contre, imaginer le calvaire de mon personnage, biz z arrement, oui. Parce que c?est doute moins brutal, moins réel.
Je ne sais pas si mon texte est bon ou mauvais, mais je sais qu?il est assez riche. Beaucoup plus riche que ce que j?ai pu écrire jusqu?à présent car les non-dits sont importants, chaque mot est important. En tout cas, dans mon esprit. Vous avez là une version beaucoup plus explicite que ce que j?avais initialement fait sur Wafo.
Je regrette que mon texte pose autant de problèmes. Le débat est certes intéressant car il traite finalement de question assez profonde. Mais je doute que ce petit texte mérite tout ça. Par contre, les questions soulevées méritent, je trouve, débat. Mais qu?on le fasse peut-être plus modestement par rapport à ce texte. Qu?on traite les questions sans y faire référence.
PS: je ne me suis pas amusé à mettre des smileys partout, mon propos ne se veut ni polémique ni agressif, bien sur.
PS 2: merci Kundin.
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