file [Débat] Pourquoi mépriser certains genres littéraires ?

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il y a 19 ans 3 mois #7189 par Krycek
Oui je crois que cela entre en ligne de compte. Ca ne changera pas de sitôt car ceux qui sont chargés de l'éducation nationale et nottement de la matière "français" ont eux aussi subit ce " "lavage de cerveau" " et on ainsi les mêmes idées. Je ne généralise pas, je donne simplement une vision d'ensemble.

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il y a 19 ans 3 mois #7190 par Iggy Grunnson
En ce qui concerne les professeurs, je pense que ce sont des gens qui ont tendance à manquer d'ouverture d'esprit, parce que l'essentiel de leurs fréquentations consiste en:

- D'autres professeurs, qui partagent souvent le même mode de pensée (il existe un vrai corporatisme dans ce métier).

- Des élèves, dont l'avis en compte pas vraiment, pas forcément pour des questions d'âge mais pour ne pas remettre en cause leur autorité, ce qui dans une certaine mesure se comprend.

En fait, les enseignants n'ont pour ainsi dire jamais quitté l'école, et ils ont tendance à avoir une vision très formatée des choses.
Maintenant, en ce qui concerne le mépris de certains genres littéraires, je pense que c'est plus une question sociologique. Bien sûr, il y a une certaine forme de snobisme (l'élitisme intellectuel face à certains genres "populaires" - comme les classes du même nom-), mais ça marche aussi dans l'autre sens: les jeunes ont tendance à dénigrer systématiquement les classiques (la tradition, l'autorité), au profit d'autres genres comme la sf.

D'ailleurs, je trouve assez troublant que les lectures de chacun puissent à ce point être prévisibles. Un ado sera amateur de fantasy, une jeune fille de polars, etc. Ce sont bien sûr des stéréoptypes mais ils ont une tendance inquiétante à se vérifier. Et encore, sur chroniques, nous sommes des veinards: nous avons droit à un peu de présence féminine. Hello mesdames! :)

Iggy

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il y a 19 ans 2 mois #7406 par Petimuel
Oui, mais alors le stéréotype de prof que tu nous donnes là est très général et pas forcément réaliste.

J'ai un père prof, qui ne compte qu'un seul autre enseignant parmi ses amis. C'est quelqu'un de très ouvert d'esprit, qui 'narrête aps de dire qu'au lieu des bouquins de français, on devrait filer aux élèves la "grammaire impertinente" (de yack rivais), c'ets quelqu'un qui essaie toujours de faire faire aux élèves ce qui les passionnent, comme disait Iliaron, il essaye de s'adapter aux élèves, plutôt que de les forcer à faire le contraire...

mais il est enfermé dans le programme, comme, je le suppose, beaucoup de profs.

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il y a 19 ans 2 mois #7407 par Anonymous
Au Québec, la situation est quelque peu différente qu'en France, d'après ce que j'ai lu. Du moins à l'Université du Québec à Montréal, un des quatre profils des études littéraires portent sur la paralittérature (littératures de genres).

La raison si les profs ne donnent habituellement pas des romans de genres à étudier, c'est qu'ils suivent presque tous les mêmes recettes et qu'étudier un roman de S-F équivaut à tous les avoir étudiés (du point de vue littéraire, il y aura toujours des références culturelles, linguistiques, etc...).

Il faut juste trouver l'originalité d'un genre. Une de mes chargées de cours se spécialise dans le roman arlequin. Peu de gens le savent, mais le roman arlequin a une forme unique qui échappe au classique schéma actantiel.

Habituellement, le roman est l'histoire d'une quête faite par le personnage principal. Mais dans le roman arlequin, le personnage principal (une femme) va habituellement en vancances, ou quelque chose du genre. Puis surgit l'homme viril qui va changer sa vie. Le personnage n'a donc pas de quête, c'est l'histoire qui se jette sur elle.

On peut trouver de l'originalité littéraire dans la S-F par exemple. Il arrive souvent qu'un personnage voit dans le futur ou puisse lire les pensées des autres, comme L'oreille interne de Silverberg. Le personnage possède ainsi les mêmes propriétés qu'un narrateur omniscient, sans toutefois en être un. On peut donc avoir une narration au je ominisciente, ce qui est très inhabituel en littérature.

Pour la question des classiques, disons que j'avais un professeur de littérature française qui avait décidé après de nous avoir fait lire Molière, Hugo et compagnie, de nous faire lire un auteur français contemporain.

L'ouvrage était Plateforme de Michel Ouellebecq. Les deux tiers de la classe se sont plaints au professeur du manque d'intérêt du roman et de son caractère ordinaire. Le professeur a du consacrer plus de temps à défendre son choix qu'à présenter le livre.

Choisir un auteur contemporain est très délicat pour un professeur, car il ignore si son choix est justifié ou non, on peut toujours défendre un classique pour son importance dans l'histoire de la littérature, mais pour un ouvrage contemporain, si les élèves ne l'aiment pas, la faute va au professeur et il a l'air de manquer de goût.

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