Ndlr : C'est bon, on
Le premier étage ne présenta que peu d’intérêt : pas de gobs, et quelques portes fermées à clé que personne ne se donna la peine d’enfoncer puisque la clé devait sûrement se trouver à l’étage.
Les trois compères s’engagèrent dans l’escalier en colimaçon qui menait à l’étage : Helm en tête, suivi de Kain, puis Gizo qui fermait la marche. On pourrait croire que cet ordre résultait d’un choix tactique judicieux mais en fait ils avaient juste joué à pierre ciseaux papier pour en décider. Le hall de l’étage était de forme circulaire et complètement vide, six portes encerclaient les aventuriers. Une fois qu’il furent tous montés, toutes les portes s’ouvrirent brusquement et une quinzaine de gobs envahirent la pièce :
- gloups ! firent les trois compères
- Waaaaaaaagh ! hurlèrent les gobs en se jetant sur leurs infortunées victimes
Le combat dura près d’une dizaines de minutes ; finalement, les gobs prirent la fuite quand leur nombre fut réduit au tiers de ce qu’il avait été. Helm boitait, Kain pissait le sang, Gizo avait un bras de cassé et une grosse coupure en travers du visage :
- on a ga-agné, on a ga-agné chanta Helm d’une voix fatiguée
- pas encore... il y a encore cette Eteltruc machin chose qu’on doit trouver... dit Kain
Mais à part les gobs, il n’y avait personne d’autre à l’étage. Tout le monde en profita pour panser ses blessures, ou au moins s’arranger pour ne pas mourir d’anémie due aux pertes de sang. Après une longue fouille de l’étage, Kain finit par trouver la fameuse clé qui devait ouvrir les portes du rez-de-chaussée. Gizo et Helm trouvèrent plus d’une centaine de couronnes d’or ainsi que du matériel de magie auquel les gobs n’avait pas touché : papier pour parchemin, patte de grenouille hypnotique du Sri-lanka et autres bizarreries dont les jeteurs de sorts sont friands (pour les ignares, ce genre de composant est indispensable pour lancer tel ou tel sort).
Pendant que les jeunots étaient occupés à fouiller l’étage, Kain descendit en fourbe pour s’octroyer tout ce qu’il pourrait trouver dans les pièces du rez-de-chaussée.
A la première pièce dans laquelle il entra, tout ce qu’il reçut fut un magistral coup de casserole sur le crâne :
-AOUTCH ! hurla-t-il (et on le comprend, moi j’aurais pas dit mieux)
-qu’est ce que ? ho mon dieu, pardon je vous ai fait mal, fit une voix des plus féminines
Kain se tourna en direction de la provenance du coup de casserole, prêt à hurler un OUI sauvage... et vit ce qui semblait être une compatriote (une elfe quoi), et comme pour la dernière fois, je ne vais pas m’embêter à vous la décrire parce que vous savez très bien à quoi ça ressemble. Je dirai juste qu’elle avait les cheveux noirs coupés courts ce qui est plutôt inhabituel chez les elfes mais c’est tout, quoique, attendez parce que si vous vous imaginez un top-model vous l’avez dans l’os aussi puisque sa beauté n’avait rien de transcendant, la voilà, comme ça c’est dit :
-OUI ! hurla Kain qui aurait peut-être révisé son jugement si l’intéressée avait mesuré trois mètres de haut mais comme ce n’était pas le cas...
-désolée je croyais que c’était un gobelin qui...
-j’ai la tête d’un gobelin demanda-t-il
- heu... non... mais vous avez une certaine ressemblance avec une goule anémique
S’il y a bien une chose que Kain n’aime pas, c’est qu’on lui dise qu’il ressemble à un mort-vivant. Il chercha un moyen de se venger, réfléchit pendant un moment (environ dix dixièmes de seconde) puis dit :
- vous seriez pas Etelka Hertzen par hasard ?
- hein ? non, pas du tout, je m’appelle Lorie N’Dil
- c’est une blague ? un jeu de mot à la con ?
- non pourquoi ?
- pour rien, vous sauriez où elle se trouve cette Etelka
- j’en ai pas la moindre idée, elle est partie il y a un mois déjà, et il y a ses gobelins qui sont venu squatter ici depuis 2 semaines
- et vous, vous faites quoi ici ?
- dites donc, c’est quoi cet interrogatoire ? je vous connais pas moi !
- je m’appelle Kain, voilà, bon, maintenant que vous me connaissez vous pouvez me répondre
- Khaine ? vous vous appelez comme le seigneur du meurtre ? vous êtes un elfe noir ou quoi ?
- NON je ne suis pas un elfe noir je m’appelle Kain, K.A.I.N pas Khaine, répondit-il d’un ton plus qu’agacé
- n’empêche, faut avoir des parents masos pour appeler son fils comme ça
- bon, vous répondez a ma question ou j’utilise des moyens plus persuasifs, dit-il tout en dégainant une de ses dagues
En guise de réponse, Kain reçut un superbe coup de latte la où je pense :
-AAAAAAAAAAÏEEEEUUUUU ! !
****
Au premier plan, une route de montagne, dans le fond un superbe coucher de soleil et quatre silhouettes qui se détachent sur les nuances de rouges et d’oranges de l’astre se couchant, c’est le retour victorieux des aventuriers...
- Ha, alors comme ça tu es scribe, et tu es dans la profession depuis longtemps ? demanda Helm
- heu... depuis une soixantaine d’années je crois... répondit l’elfe
- mégère... maugréa Kain
- Aïe ! Ouille ! renchérit Gizo
Chapitre quatorze
Cette nuit-là, tout le monde dormit du sommeil du juste.. enfin du juste... y étaient fatigués quoi... Gizo avait pu s’offrir une chambre grâce aux quelques couronnes qu’il avait dénichées dans la tour d’Etelka Hertzen, mais malgré sa fatigue et la qualité de son lit (ce n’était qu’un vieux matelas posé à même le sol, mais comparé à un sac de couchage gelé, ça valait au moins cinq étoiles), le sommeil de l’apprenti-mage fut troublé de rêves étranges :
-Guillaume de Zonel, incapable ! fît une voix chargée d’années que Gizo reconnut facilement malgré la brume qui avait envahi son esprit.
-ai-je fait quelque chose de mal mon maître ? demanda-t-il à une silhouette imposante irradiant une lumière surnaturelle dans l’étrange espace dans lequel flottait l’apprenti-magicien.
-quelque chose de mal ? ! parlons plutôt de ce que tu n’as pas fait de bien ! à savoir tout !
-ha pardonnez moi mon maître de vous interrompre, mais j’ai agi exactement selon vos dires, j’ai recruté quelques hommes de confiance et j’ai...
-de confiance ! ! ces brigands qui t’ont dépossédé de tes biens, qui t’ont utilisé pour remplir encore plus leur bourse ! ils ne sont même pas au courant de la mission sacré dont tu es investi !
-...j’aimerais préciser que ces " brigands " sont d’une extrême naïveté et, selon moi, trop bêtes pour penser à mal, ils ne recherchent que le danger et l’excitation du combat, ce genre d’individu se rencontre assez fréquemment de nos jours.
-ils prennent trop de risques et ne sont pas assez discrets, si l’ordre de la main pourpre s’aperçoit que tu es à la recherche d’Etelka Hertzen, tout est fini, d’ailleurs, qu’est ce qui t’a pris de laisser la vie sauve à la servante, c’est sûrement un espion de l’ordre ! tu ne dois faire confiance à personne ! et surtout pas à quelqu’un que tu as rencontré dans un endroit tel que la tour d’Hertzen ! tu dois te débarrasser d’elle au plus vite. La voix du mage se faisait menaçante et faisait vibrer le corps de Gizo jusqu’à ses extrémités, mais l’apprenti ne se laissa pas démonter.
-Parsembleu ! quand bien même je suis votre apprenti je refuse de prendre la vie d’autrui sur simple ordre et à cause d’une supposition reposant sur un fondement aussi fragile ! Gizo venait de perdre son sang-froid, il avait un profond respect pour les elfes et la pureté de cette race, le fait que quiconque puisse soupçonner l’un d’entre eux d’être complice de telle bassesse le mettait hors de lui.
-hm....tu as raison je suis trop méfiant en ce qui concerne cette scribe, mais les deux incapables que tu a engagé te font risquer trop gros, renvoie les.
-....
Gizo n’eut pas le temps de répondre car il se réveilla, dérangé par les lueurs matinales et, accessoirement, par des coups de pied répétés dans les côtes :
-lève-toi ! lève-toi ! criait Helm, avec sa retenue habituelle (c’est à dire aucune)
-Hé ! qu’est ce que tu me veux le mioche ! tu travailles plus pour moi que je sache !
-hein ! Helm afficha un regard mêlant a la fois la stupidité, l’incrédulité et l’étonnement (balèze, non ?)
-fous moi le camp ! j’ai plus besoin de tes services ni de ceux de l’asperge !
-duuuur ! j’avais compris que t’étais de mauvais poil le matin mais là...
-mais c’est pas vrai, tu comprends rien à rien toi ! l’apprenti-magicien venait de perdre son flegme et jeta son sac sur le jeune reiklander, qui l’attrapa et s’enfuit avec. Hé ! ! !
******
-Bizarre qu’il nous ait renvoyés comme ça, il n’avait pas trouvé ce qu’il cherchait à la tour que je sache ?
-ben non.... enfin je vois pas de pierre dans son sac...
Les deux aventuriers sirotaient leur eau minérale (Kain ne supportait pas la bière, Helm ne supportait pas l’alcool) au comptoir d’une petite taverne plantée dans les faubourgs de la ville. Ayant perdu leur employeur et quelque peu démoralisés, aucun des deux compères ne semblait motivé pour partir à la recherche d’un nouveau boulot dans l’immédiat :
-Ha ! vous voilà !
Helm et Kain se retournèrent comme un seul homme/elfe et virent la silhouette bleue (rapport à la couleur de la robe caractéristique des membres de la profession de scribe) de Lorie, celle ci s’installa rapidement entre les deux aventuriers sans que ces derniers n’aient pu émettre quelque remarque que ce soit, évidemment, une fois assis, Kain eut tout le temps de préparer une petite phrase de bienvenue cordiale, invitant par là même à dégager promptement :
-tiens, madame ‘’tu m’sauves j’te colle un coup d’poêle dans la gueule’’ ces pour des excuses ? sinon c’est pas la peine. Kain supportait mal le fait d’avoir une bosse qui déformait le demi-cercle, habituellement parfait que formait sa capuche, l’une des rares choses qui lui faisait émettre une opinion personnelle (c’est dire à quel point ça lui était important).
-un simple bonjour aurait suffit, mais merci quand même, répondit l’elfe, le plus innocemment du monde
-et toc ! rajouta Helm, prenant le parti de la scribe
-bon , qu’est ce que tu nous veux ? insista Kain
-vous offrir mes services, moyennant un pourcentage sur vos futures trouvailles
Kain faillit tomber de son siège :
-tes services ? ! s’écria-t-il, qu’est ce qui te fait croire qu’on a besoin d’un scribe avec nous ? tu sais même pas te battre ! tu crois qu’on vas prendre un poids mort avec nous ? faut pas rêver ! En fait, Kain ne savait pas du tout si elle savait se battre ou non, et la conception de poids mort était difficilement justifiable dans une équipe composé d’un gosse et d’un mendiant, mais quelque chose dans le for intérieur de l’elfe lui commandait de refuser l’assistance de cette scribe.
-un poids mort ? je sais pas me battre ?qu’est ce qu’il en sait lui ? bon, du calme... on va jouer la subtilité... Lorie sortit une feuille de parchemin sur laquelle elle dessina un étrange signe :
-là, c’est quoi ça ? demanda-t-elle en montrant le dessin à Kain
-heu.... l’elfe avait la très désagréable impression qu’il était en train de se faire couillonner et que cette scribouillard allait marquer un point décisif s’il ne répondait pas. Après trente secondes d’intenses réflexions Lorie s’écria :
-ça veut dire ‘’danger mortel’’ en Khazalid !
-et merde... pensa Kain, qui voyait où elle voulait en venir
-alors, l’elfe commença à compter sur ses doigts, je sais lire et écrire le Khazalid, le sindarin, le westron, le runique, le....
-ok, ok, je suppose que tu as déjà voyagé, ne serait-ce qu’un peu ? demanda Helm, plus désireux de prendre part à la conversation que d’obtenir une réponse
-j’ai fait pas mal de chemin pour venir jusqu’à l’Empire, à peu près trois mois de marche, de cheval ou de diligence
-ha ouais en effet ! et tu sais te défendre, je veux dire, tu t’es déjà servi d’une arme, c’est pas indispensable remarque mais...
-j’ai appris des techniques de combats a l’épée, mais comme je manquais de temps j’ai surtout privilégié la technique défensive, j’ai encore jamais fait de combat à mort, mais bon, j’ai quand même 4 ans d’entraînement derrière moi
Helm eut comme un léger sentiment de jalousie naître en lui, il n’avait jamais eu l’occasion d’apprendre une véritable technique de combat par manque de temps et de maturité, alors que les elfes avaient tout le temps du monde pour le faire... (tout comme les nains, sauf que les nains sont trop petits pour faire envier qui que ce soit)
-ok, mais pourquoi tu voudrais entamer une carrière d’aventurière ?
-... Lorie perdit son sourire et prit un air un peu plus sérieux : " je sais pas... je veut faire quelque chose de différent, le métier de scribe, c’est beaucoup plus ennuyeux qu’on pourrait le croire
-et le métier d’aventurier est beaucoup plus meurtrier qu’on pourrait le croire, rétorqua Kain
Lorie jeta un regard glacial à l’elfe, se leva et fit signe aux aventuriers de la suivre, ces derniers se levèrent et la suivirent, principalement parce qu’ils n’avaient que ça à faire
Le reiklander donna un petit coup de coude à l’elfe et lui murmura :
-putain merde ! tu lui reproche quoi ?
-elle est inconsciente des dangers que représente ce qu’on fait.
-...........Kain ?
-quoi ?
-depuis combien de temps on voyage ensemble ?
-2 mois...
-tu avoueras donc qu’elle a voyagé plus longtemps que nous
-...ouais
-de plus tu avoueras aussi que jusqu’à maintenant on a jamais fait preuve d’une quelconque prudence et bien que nous manquons totalement d’expérience on s’en est toujours sortis.
-....tu sais ce que je déteste le plus chez toi ?
-tout ?
-presque, mais surtout le fait que tu aies trop souvent raison
-je prends ça comme un compliment....
Lorie amena les deux aventuriers jusqu’à la périphérie de la ville, dans un coin tranquille à l’abri des regards indiscrets, elle s’approcha de Kain qui était occupé à résoudre un dilemme compliqué dans son for intérieur et dégaina l’une des épées de l’elfe :
-Hé ! protesta Kain
-j’ai essayé de te convaincre par les mots, mais visiblement t’as besoin d’un langage un peu plus concret pour que ca rentre dans ton crâne épais
-ghé ?
-en garde connard
-ha !
A ses mots Kain dégaina sa deuxième épée, par chance il s’agissait de celle qui était enchantée, celle que Lorie avait pris était de moindre qualité et déjà un peu ébréchée. Une victoire facile, je la désarme et elle nous foutra la paix pensa Kain. L’elfe chargea brusquement la scribe sans crier gare et chercha immédiatement à porter un violent coup à l’épée de son adversaire... et se retrouva à sabrer dans l’air, Lorie venait de se décaler sur le coté et s’apprêtait a porter un coup d’estoc directement dans le flanc gauche de Kain, mais ce dernier dévia l’arme de justesse. Surpris par une opposition à laquelle il ne s’attendait pas, il n’eut que le réflexe de contre-attaquer maladroitement et la scribe n’eut aucun mal à dévier le coup, mais Lorie était aussi maladroite à l’attaque qu’elle était douée pour esquiver et l’épée pourrie qu’elle utilisait n’arrangeait rien. Kain, par pudeur personnelle, refusait de considérer cette scribe comme un véritable adversaire et continuait d’essayer de la désarmer, pendant ce temps Helm était parti au Mcdo du coin, où il fut le millième client et gagna une croisière pour deux personnes dans les désolations du chaos à l’occasion des journées vaches, il partit avec Gizo qui commençait à en avoir marre de faire la guest star et lorsqu’ils revinrent, Gizo repartit dans son coin comme le stipulait son contrat et Helm retourna là où les deux elfes débattaient de leur efficacité respective en matière de réglage des conflits par la violence...
Kain était trempé de sueur, de nombreuses plaies superficielles parsemaient ses bras et ses jambes, Lorie montrait quelques signes de fatigue mais semblait encore en grande forme, pourtant, une vilaine blessure lui parcourait la jambe droite.
Oh putain.... encore une heure comme ça et ils vont s’entre-tuer, pensa Helm :
-bon, heu... maintenant que Lorie t’a prouvé qu’elle était pas un poids mort, on pourrait peut être...
-YAAAAAAAAH ! ! ! hurla Kain tout en fonçant sur Helm
-VA MOURIR ! ! ! hurla Lorie, tout en faisant de même
-HAAAAAAAAAA ! KESKI VOUS PREND ? ! NAN, PAS CA ! PAS LES HABITS ! PAS LES HABIIIIITS ! !
******
Quelques heures plus tard... dans le (nouveau) cabinet d’Erich le savant fou, et plus précisément dans la salle d’attente :
-mince ! c’était quoi cette fois, un dragon ? une chimère ? un griffon ? demanda Hartwing l’assistant halfling du " docteur " en voyant l’état lamentable du jeune reiklander
-une harpie.... et une... goule anémique.... articula Helm avec difficulté
-quoi ! où ?
-non, il veut parler de nous, dit Kain en montrant Lorie et lui-même du doigt
-hein ? vous avez essayer de le tuer ou quoi ? demanda le Halfling, interloqué
-non... comme la harpie... n’arrivait pas a convaincre la goule... y ont choisi un autre juge... pour savoir si la... harpie pouvait nous rejoindre... balbutia Helm entre deux vomissements de sang
-alors Helm, ton verdict... demanda Kain
Helm leva un pouce pour signifier son approbation puis désigna Kain du doigt et le passa sous sa gorge l’air de dire : dés que je suis remis toi elfe mort. Puis Hartwing emmena le jeune reiklander dans la salle de torture... pardon, d’opération (ho et puis ca revient au même de toutes façons !).
Chapitre quinze
Jetant quelques regards furtifs à droite et à gauche, l’homme se faufilait à travers les bois avec une prudence proche de la paranoïa schizophrénique. Plusieurs fois il fit de grands détours par des buissons plus aptes à le dissimuler que les quelques fougères qui parsemaient le sentier qu’il devait emprunter ; la pluie fouettait son visage et les orties et les ronces meurtrissaient ses jambes, mais l’homme continuait d’avancer, poussé par les forces invisibles d’un fanatisme démentiel. Après quelques heures de marche, l’homme arriva à destination, une paroi rocheuse se dressait en face de lui, il chercha a tâtons pendant quelques instants le mécanisme d’ouverture de la porte et y inséra une pierre ronde, gravée d’une rune mystique qui s’activa dès qu’elle effleura les contours de la roche, provoquant un grondement sourd mais étouffé. Une partie de la paroi s’éleva dans les airs, dévoilant l’entrée d’une grotte faiblement éclairée par quelques torches.
L’homme afficha un petit rictus de satisfaction et se dirigea vers l’entrée lorsqu’il entendit comme un bruit de branche cassée derrière lui. Etait-ce possible ? quelqu’un l’aurait suivi ? il se retourna mais ne vit rien ; l’homme dégaina l’épée qu’il avait à la ceinture et scruta les environs.
C’est alors qu’il entendit le sifflement d’un objet lancé à grande vitesse. Dans un réflexe acquis après de longues années d’entraînement dans l’art de la guérilla, l’homme se coucha à plat ventre sur le sol... et sentit comme un gros clou géant se planter dans son dos. Il voulut hurler mais l’arme avait transpercé ses poumons, ce qui provoqua une mort rapide et avec douleur. La dernière chose qu’il vit fut une silhouette humaine se poser juste devant lui, sa longue chevelure noire retombant lourdement sur ses épaules :
-ha ! ha ! HATCHAA ! *snurfl* damné temps ! pesta Guillaume de Zonel se relevant avec difficulté et arrachant sa lance du corps inanimé de l’homme.
Il avait attendu pendant trois heures d’affilée au-dessus de cette paroi rocheuse qu’il savait être le repaire de membres de l’ordre de la main pourpre ; la pluie et le vent lui ayant refilé une superbe crève, il remercia le ciel de ne pas avoir éternué lorsque l’homme était arrivé. Il s’apprêtait à présent à pénétrer dans la grotte, et, bien que seul, il espérait quand même s’en sortir vivant, ou au moins tuer un ou deux des membres de l’horrible secte chaotique.
C’est alors qu’il entendit des bruits de pas et de conversations derrière lui ; le plus rapidement possible, il traîna le cadavre dans un buisson et referma l’entrée de la grotte en repassant la pierre runique sur le mécanisme puis se jeta dans un buisson. Le jeune bretonnien tendit l’oreille et essaya de saisir quelques bribes de conversations :
-d’après le plan, se serait plutôt au Sud, fit une voix mâle
-tu tiens la carte à l’envers ! espèce de... ha non elle est à l’endroit... enfin heu... fît une autre voix mâle
-bon donnez moi ça !... là, c’est pas compliqué, normalement on est à deux cent mètres de la grotte !et c’est à l’Est, fit une troisième voix, plus féminine
-Haaaaaaaaa.... ok ok ok, firent les deux autres voix
Les bruits de pas se rapprochèrent, Guillaume avait la désagréable impression d’avoir déjà entendu ces voix là (au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, Gizo a l’oreille très fine)
Trois formes sortirent de la forêt et se rapprochèrent de la paroi, le jeune bretonnien sortit brusquement de sa cachette :
-VOUS ! ! s’écria-t-il
C’est alors que Gizo vit une pluie d’éclair blancs s’abattre sur lui, il se retrouva plaqué contre un arbre, deux dagues plantées très près de sa boite crânienne, une épée plantée juste en dessous de la zone sensible :
-mais... c’est Gizo ! ça gaze ? fit Helm tout en trottinant vers lui pour récupérer sa dague
-qu’est ce que vous faites là ? vous m’avez suivi ?! demanda le jeune bretonnien
-non, on cherche l’entrée d’une grotte qui devrait se trouver ici, répondit Lorie
-une... ? comment vous êtes au courant ?
-un peu de recherches dans les archives de la ville et on trouve tout un tas de sites intéressant pour des aventuriers fauchés qui veulent renflouer un peu leur bourse. Précisa Kain, y devrait y avoir l’entrée d’un temple abandonné qui aurait été creusé à même la roche par ici, comme c’est le genre de coin qui regorge de trucs de valeurs, on a voulu tenter le coup, et toi ? qu’est ce que tu fous là ?
-ce temple est occupé par les membres d’une secte chaotique à laquelle appartient Hetelka Hertzen, je suis venu pour obtenir des informations sur l’endroit ou elle pourrait se trouver
-bon, bah plus on est de fous plus on rit... constata Helm
-hola ! un moment ! protesta Gizo, qui vous a dit que je vous laissais me suivre ? c’est une mission discrète et... ATCHAAA ! ! !
-...tu as un rhume, c’est vrai que c’est très discret ça, fit remarquer Lorie
-de toute façon la majorité a toujours raison, qui veut explorer le temple à quatre ? demanda Kain tout en levant la main
Helm et Lorie levèrent la main et les trois aventuriers regardèrent l’apprenti-mage :
-bon ça va, je ne discute plus, conclut Gizo en levant légèrement la main
********
-*poc* OUHAAAAAAÏEUU ! ! hurla Helm
-shhhhhhht ! ça va pas la tête d’hurler comme ça ? ! murmura Lorie
-je m’suis cogné le coude ; _ ; chuchota Helm
-on s’en fout que tu te sois cogné le coude, alors pas la peine de hurler ! précisa Kain
-mais...
-y’a pas de " mais " ! on n’hurle pas dans un donj’ c’est du savoir vivre élémentaire !
-n’empêche... ça fait mal... marmonna le jeune reiklander
-la ferme ! ! s’écrièrent les trois autres
Ca faisait maintenant plus de trois heures que les quatre aventuriers déambulaient dans des galeries rocheuses qui semblaient s’étendre jusqu’à l’infini, les différents croisements qu’ils avaient dû prendre ne menaient apparemment nulle part et si ils n’y avaient pas eu de torches allumées à l’entrée, les quatre aventuriers auraient juré qu’ils s’étaient complètement plantés et qu’il n’y avait pas plus de trésors ou de fanatiques dans cette grotte que de cerveau dans le crâne d’un troll.
Après une dizaine d’heures supplémentaires et une petite altercation avec un petit groupe de spectres qui n’avaient rien demandé à personne mais qui avaient eu la malchance de se trouver dans le chemin d’une bande d’aventuriers au bord de la crise de nerfs et munis d’armes enchantées, Kain proposa de rebrousser chemin en suivant les petits cailloux qu’il avait eu l’initiative de semer en partant (oui, avant de rentrer dans la grotte, il a collecté une tonne de gravier pour ça), personne ne vit d’objection à ça et ils repartirent tous dans l’autre sens.
Au bout d’une heure de marche supplémentaire, tout le monde dut se rendre à l’évidence : 14 heures de marche forcée, ça uuuseu, ça uuuseu, 14 heures de marches forcée, après ça y sont tous crevés. La solution logique à un tel problème étant le repos, la bande se décida à faire une petite sieste dans le boyau où il se trouvait : alors se posa une très épineuse question :
-bon, qui c’est qui fait le premier quart de garde ? demanda Kain
-.... fit le vide, apparemment volontaire
-on tire à la courte paille ? proposa Kain, en retirant quelques cure-dents d’une de ses poches
-des cure-dents ? s’interrogea Helm, t’as des cure-dents toi ?
-bien sur ! et en complémentarité je mâche ‘gratuitdent’, pour avoir les dents blanches et une haleine fraîche !
-haaaaaa, c’est donc pour ça, ce teint resplendissant qui te sied si bien au visage !
-Rooonnnnffflll.... renchérirent Lorie et Gizo
-heu.... on se la joue au janken ? (janken=pierre,cisaux,papier)
-Roooonnnnffflll.... répondit Helm
-bon.... ok je vois.... constata Kain, s’asseyant, il sortit son calepin et son crayon et entreprit de rédiger ses mémoires, histoire de tuer le temps et de ne pas s’endormir.
Mais avant même que la mine de son crayon ne parvienne sur le papier il se leva et alla profiter du Harem qui venait d’apparaître devant ses yeux ébahis.
Après quelques heures de sommeil, Gizo se réveilla, déranger par ce qui lui semblait être des bruits de pas, qui, par un étrange phénomène d’acoustique propre aux boyaux tortueux dans lesquels il se trouvait venaient lui titiller le tympan. L’apprenti-mage regarda ses pseudo-compagnons et constata qu’ils étaient tous profondément endormi, visiblement, les tours de gardes étaient une chose dont ils n’avaient jamais entendu parler. Le jeune bretonnien resta planté là pendant quelques instants, se demandant si oui ou non il allait réveiller les trois autres. Finalement, il se résigna à partir seul, la perspective d’avoir Helm qui se cogne à nouveau le coude à ce moment là ne lui plaisant pas plus que ça.
Après une petite demi-heure de marche et quelques croisements, Gizo était arrivé à l’endroit qu’il pensait être la source des bruits qu’il entendait maintenant plus distinctement. Il se plaqua contre un mur, éteignit sa torche et glissa jusqu’à un tournant, d’où il jeta un regard furtif dans la pénombre du boyau suivant... et aperçut la lueur de quelques torches se déplaçant par mouvement de translation sur l’axe Z avec une vitesse moyenne de uncertainnombre de kilomètres par heures. Et comme le dit si bien ‘Walker old world ranger’ : " chaque acte a ses conséquences ", dans le cas présent, la conséquence fut que l’apprenti-mage se mit à suivre les torches, le plus discrètement possible...
Suivi de près par trois autres silhouettes qu’il n’avait pas encore remarqué, et qui pourtant le suivaient depuis 20 bonnes minutes...
Gizo parviendra-t-il à suivre les torches sans éternuer ?
s’apercevra-t-il que trois silhouettes le suivent ?
à qui donc appartiennent les torches ? et qui sont les trois silhouettes ?
Vous le saurez en lisant le Chapitre 16 des trépidantes aventures de Helm et Kain ! (ou en me demandant gentiment sur le forum, mais alors très gentiment)
Chapitre seize
Gizo suivait les lueurs des torches depuis une dizaine de minutes lorsque celles-ci s’arrêtèrent à un croisement. L’apprenti-mage s’arrêta aussi et tenta de saisir quelques bribes de la conversation qui avait lieu. Pendant ce temps les trois silhouettes qui se trouvaient derrière lui (et qu’il n’avait pas encore repéré, rappelons le pour ceux du fond qui n’écoutaient pas lors du chapitre précédent) se rapprochèrent du jeune bretonnien ; ce dernier ne les remarqua qu’au moment où celles-ci se trouvaient juste à coté de lui, l’une d’entre elle chuchota :
-hé ? déclinez votre identité !
-décliner mon... ? répéta mentalement l’apprenti-mage, deux choses le choquait dans cette phrase, le fait que ça sonnait horriblement faux et que le mec avait dû trop regarder les comédiens dans sa jeunesse pour sortir une phrase aussi ringarde, et aussi le fait qu’il ne reconnaissait pas cette voix. Il chercha quelque chose à répondre :
-ton pire cauchemar ? non, trop provocant. C’est ta mère ? non, trop ridicule. Guillaume de Zonel, apprenti-mage, et vous ? non, trop con !
En proie au manque d’inspiration l’apprenti-mage se tourna vers les torches. Elles ne bougeaient plus mais semblaient avoir une discussion très animée :
-mais putain, où sont les cailloux ?
-mais... j’en avais mis partout pourtant !
Gizo, comprenant ce qui se passait (enfin juste à moitié), fit rapidement germer un plan qui lui permettrait de ne pas se faire trucider par les trois silhouettes qui se trouvaient à côté de lui et encore moins par ses compagnons qui avaient la détente quelque peu... facile.
L’apprenti-mage se rua vers ses compagnons qu’il suivait depuis dix minutes en lançant une de ses dagues près de leurs pieds, puis se jeta au sol en priant que son plan fonctionne.
Apparemment, la prière du jeune bretonnien fut entendue (et on se demande bien par qui parce que Gizo n’avait prié aucun dieu en particulier).
Kain tira avec son arbalète et lança deux dagues quasi simultanément, Helm lança deux de ses dagues et Lorie dégaina une rapière récemment achetée. Avant de charger, les trois jetèrent leurs torches dans le boyau d’où était venue la dague et virent quatre hommes, pardon, deux cadavres, un mutilé et un Gizo.
Par réflexe, Helm et Kain foncèrent fouiller les cadavres, Lorie s’approcha du rescapé et approcha la lame de sa rapière de la gorge du futur cadavre... et tout le monde ignora superbement l’apprenti-mage qui venait de se casser une dent en tombant sur un caillou un poil plus grand que les autres.
-HAAAA mon beau visage d’adolescent romantique défiguré ! ! ! Cunégonde ne voudra plus jamais de moi, je suis condamné à ne plus avoir de succès avec les femmes c’est horrible ! ! se plaignit le jeune bretonnien
-ça te dérangerait de la fermer, on s’entend plus interroger ici, fit savoir Lorie. Bon, alors où est le temple ?
-... répondit le fanatique, prêt à mourir plutôt que de trahir ses confrères.
-mauvaise réponse, répliqua Lorie tout en cassant un doigt à l’intéressé, qui sourcilla à peine face à ce traitement, pas plus qu’il n’essaya de se défendre. Kain, ayant vite compris que l’équipement standard d’un fanatique ne contenait rien de valeur s’était empressé de venir aider sa compatriote en écrasant l’épaule gauche du survivant contre la paroi du boyau avec sa botte. La scribe chercha un autre moyen de torture et se décida à tenter la torture mentale :
-ta mère est tellement moche que même Nurgle a peur en la voyant
-...
-putain, on est pas barrés...
***quelques heures d’insoutenable torture et un résultat positif plus tard***
-Lorie, où est ce que t’as appris à torturer comme ça ?
-j’ai appris par correspondance
-et faut écrire où pour ça ?
-à : Naggaroth j’aime _la _torture Cedex 2012 temple des supplice
Kain nota l’adresse dans son carnet et fit une croix sur sa main pour se rappeler d’écrire quand il sortirait du donjon.
Helm et Gizo jetèrent un coup d’œil furtif dans la grande cavité qui formait le hall principal du temple. Des dizaines de torches illuminaient complètement la salle, lançant des reflets surnaturels sur les étranges sculptures ornant les différents étages du temple qui semblait aussi grand que... le grand immonde !(bon ok ça pue comme comparaison mais j’avais envie de caser ce nom là quelque part) :
-six gardes... chuchota l’apprenti-mage
-quatre avec épées courtes et dagues dissimulées dans les bottes et des tuniques en cuir rigides, les deux autres ont des arbalètes et des cimeterres, l’un des gardes a une verrue sur le coté droit du nez, il porte un élégant béret vert foncé très tendance et un pantalon de cuir du dernier chic, la bourse qu’il a à la ceinture contient approximativement treize pièces de même diamètre, ses bottes sont usées et légèrement pourries sur les bords.
-... tu as une bonne vue toi.
-ouais et alors ? je prends ceux qui ont les arbalètes, j’ai un plan.
A ces mots, le jeune reiklander se rua dans la salle en enlevant rapidement son sac à dos.
Les deux arbalétriers décochèrent leurs carreaux vers le reiklander qui se protégea avec son sac à dos... et ça a l’air idiot comme ça mais le pain de route qui était à l’intérieur encaissa les tirs sans broncher, les deux gardes n’eurent pas le temps de recharger leurs armes et encaissèrent la charge du jeune reiklander de plein fouet.
Les trois autres aventuriers profitèrent de la diversion pour se débarrasser des quatre autres gardes sans même que ces derniers ne ce soient rendu compte qu’on leur arrachait sauvagement la colonne vertébrale.
Maintenant que les gardes du hall étaient exterminés, les trois aventuriers se tournèrent vers l’apprenti-mage, attendant que ce dernier leur indique quel boyau emprunter. Gizo haussa les épaules, faisant signe que de toute façon il allait tous les faire.
Les quatre aventuriers contemplèrent pendant un moment l’immense cavité et les innombrables balcons et autres ponts suspendus qui s’entrecroisaient jusqu’au plafond :
-on est pas barrés ! constata Lorie
-ouaip ! renchérit Helm
-... conclut Kain
-étant donné que ça risque d’être assez long on pourrait se séparer en plusieurs groupes, proposa Gizo
Approuvant l’idée du jeune bretonnien (faute de mieux, on fait avec ce qu’on a), les quatre aventuriers se séparèrent en trois ‘groupes’ que Helm insista pour nommer groupe Alpha bravo (Kain + Lorie), groupe Papa tango (Gizo) et groupe El Pato (Helm). Les quatre compères fixèrent comme point de rendez-vous l’entrée du Hall, où ils devraient se rendre après avoir brûlé une torche entière.
*******
Gizo, lors de ses longues études approfondies des nombreux grimoires de la bibliothèque du grand Courteverge, et en particulier de ‘l’encyclopédie du savoir pas relatif et encore moins absolu’ avait appris que lorsque l’humain est confronté à un choix hasardeux entre droite et gauche, il avait une forte tendance à choisir la gauche ; il estima donc que les fanatiques s’étaient probablement installés dans la partie gauche du temple.
L’apprenti-mage emprunta donc la première porte a gauche qu’il trouva, enfin... la porte, le petit tas de planches pourries et recouvertes de mousse ayant mal supporté les quelques années sans entretien dans un milieu humide et mal aéré qui traînaient le plus près de ses pieds.
La ‘porte’ donnait sur un escalier en colimaçon, taillé à même la pierre (comme la quasi-totalité du temple d’ailleurs) et semblait monter jusqu’au point culminant de l’édifice. Gizo monta les marches deux par deux, la lance à la main. Le fait que l’escalier montait si haut était un bon présage selon l’apprenti-mage qui avait lu quelque part que les méchants avaient toujours tendance à s’installer tout en haut des bâtiments qu’ils occupaient, piégeant tout le reste de l’édifice.
-...piègeant... ? tout le reste... ? ces derniers mots résonnaient un peu trop fort dans l’esprit du jeune bretonnien à son goût.
Gizo se mit à ralentir jusqu’à complètement s’arrêter. Le début d’inquiétude venait de se transformer en certitude, ce qui fut principalement dû au fait qu’un petit déclic avait retenti dans l’escalier, accompagné par un bruit pas du tout rassurant de grosse pierre qui dévale un escalier avec la ferme attention d’écraser l’andouille qui a marché sur la 28eme marche.
Le premier réflexe de l’apprenti-mage fut de dévaler les marches le plus rapidement possible, manquant plusieurs fois de se casser la gueule en en ratant une. Mais au fur et à mesure qu’il descendait, quelque chose dans son cerveau semblait clignoter, une espèce de loupiote rouge avec écrit en très gros dessus :
-PIEGE A CON !
En effet, maintenant qu’il y songeait la taille du passage lui était tout juste suffisante pour passer, or, même une pierre remplissant entièrement cette espace ne serait pas suffisante pour l’écraser et celle ci devait de toute façon être plus petite pour prendre les virages du colimaçon. Ces nouvelles données en tête le jeune bretonnien s’arrêta et attendit que la pierre arrive : en effet celle ci était à peine suffisante pour lui écraser les pieds (quoi que ça aurait quand même fait très mal) ; il sauta par dessus et reprit sa montée, tout en se demandant à quoi pouvait bien servir ce piège débile.
*********
Helm, selon le principe de Viktor le preux s’engagea dans la partie droite du temple, joua à ‘pouf pouf’ pour savoir par quelle cavité il allait rentrer, tomba sur la troisième en partant de la sortie et en passa le seuil.
Après un petit couloir, le jeune reiklander arriva dans ce qui ressemblait à une salle de théâtre... et qui était en fait le lieu de prière du temple, mais pour quelqu’un qui n’a pour seule connaissance de la théologie que le fait qu’il y’avait plein de dieux et qu’y fallait pas les faire chier, ce lieu de sainte dévotion apparaissait surtout comme une pièce remplie de bancs moisis.
Dans son infinie sag... avidité, le jeune reiklander fouilla la salle de fond en comble en espérant trouver quelques objets de valeur. Il ne trouva malheureusement que plusieurs livres défraîchis qu’il préférât laisser aux mites et c’est bien dommage car s’il n’avait pas été analphabète il aurait put lire les titres des livres et s’apercevoir qu’il avait entre les mains Le secret des enclumes de pouvoirs, comment fabriquer du mythril avec du plomb, toute la vérité sur Sigmar, Voici hors-série spécial noblesse...
Loin d’être démonté par cette première fouille infructueuse, Helm s’engagea dans une autre des huit ‘portes’ qui s’offrait à lui.
Visiblement, c’était pas le jour du reiklander aujourd’hui : il fouilla de fond en comble les vingt chambres des instances supérieurs du rez-de-chaussée, suivi par les trente dortoirs des moines ainsi que les trois gardes-manger, après quoi sa torche s’éteignit :
-ha merde !
Le jeune reiklander chercha dans son sac pendant cinq minutes pour finalement se rappeler qu’il venait de brûler sa dernière torche :
-... et merde...bon, d’abord sortir de ce trou à rats...........*pok* AÏE ! saloperie de... de... truc dur !
*********
Procédant par élimination, Kain et Lorie s’était dirigés vers la grande voûte qui faisait office d’entrée unique dans la partie frontale du Temple.
La salle dans laquelle ils débouchèrent était semble-t-il un gigantesque auditorium de plusieurs centaines de mètres de circonférence, dans le centre de la pièce, plusieurs personnes s’affairaient a peindre d’étranges signes sur le sol qui avait fait l’objet d’un nettoyage minutieux pour servir de support au écriture magiques, car c’était bien de ça qu’il s’agissait, les signes formait plusieurs cercles dont le centre était un cercle de pierres noires gravées elle même de signes émettant une vive lueur blanche, dans la dizaines de personnes qui se trouvaient au centre de la salle, deux se démarquaient fortement par le fait qu’elle ne faisait que regarder et qu’elles étaient toutes deux engoncées dans de lourdes armures de plates, hérissées de pointes, et que ces deux personnes dépassait largement les autres individus de deux bonnes tètes.
Kain, qui ne connaissait pas grand choses a l’ésotérisme mais qui voulait éviter de passer pour un crétin devant sa compatriote se sentît obliger de dire quelques choses de construit :
-les deux en armures n’ont pas l’air humains, fît-il remarquer, il aurait d’ailleurs été difficile de déterminer avec précision leur appartenance a une quelconque race puisque des casques ornés de grosses cornes cachaient entièrement leur visage.
-c’est un rituel d’invocation, et plutôt balèze a voir le nombres de cercles qui font, précisa la scribe
-tu t’y connais en rituel chaotique ? demanda Kain avec un regard méfiant
-non... mais c’est logique que c’est un rituel d’invocation, c’est connu, y a que les sorts d’invocations qui nécessite ce genre de préparatifs, et puis regarde le mec en armure de droite, il tient un espèce de récipient dans la main
-heu... ouais je le voit, on dirait qu’il y a du liquide a l’intérieur...
-pour obtenir un lien concret avec notre propre réalité il faut faire un rituel qui implique toujours le sang d’une personne pure, sinon le démon risque de revenir d’où il vient dés qu’il sortira du cercle d’invocation
-attend, je suis plus là, tu viens de me dire que tu t’y connaissais pas dans ce domaine
-nan, je connais le B.A.BA, le genre de truc que n’importe qui est censé savoir, j’ai lut ça dans le recueil d’un ancien voyageur
-... on fait quoi ? on vas chercher les autres ?
Lorie acquiesçât de la tète et retourna le plus discrètement possible dans le hall, suivit de près par Kain, qui commençait a ce demander s’il n’y avait pas des études a faire pour être aventurier dont il n’avait jamais entendu parler :
-je vais chercher Helm, tu vas chercher l’autre là... comment y s’appelle déjà ? se demanda la scribe
-Guillaume... heu... de Pomel je crois... enfin on s’en fout...
Kain se dirigea vers la partie gauche du temple, essayant de se rappeler par où Gizo était rentrer.
Soudain une portion du sol qui se trouvait devant l’entrée d’un escalier se déforma, se contorsionna puis se dressa sans bruit pour former une multitude de pointe, toutes dirigées vers l’escalier, suivit d’un roulement, qui se rapprocha graduellement, accompagné de bruits de pas rapides, qui s’arrêtèrent quelques instants, puis reprirent plus lentement, une pierre de approximativement 1m de diamètre vînt s’écraser contre les pointes, puis une minute plus tard le tout se mît a fondre jusqu’à disparaître totalement dans le sol.
Kain enjamba avec méfiance la partie du sol qui avait eut un accès de bougeotte un peu trop prononcé a son goût et monta rapidement les escalier pour rejoindre l’apprenti-mage.
Lorie pour sa part, n’avait pas regarder par quel entrée le jeune reiklander était passer, elle s’en remit au hasard et pris la première porte par rapport a l’entrée du Temple, monta un grand escalier en colimaçon, en faisant bien attention d’utiliser les murs et non les marches pour monter.
Pendant ce temps Helm entamait sa fouille des vingt chambres des instances supérieurs...
Lorie redescendit l’escalier, et prît la porte de la chapelle, ne trouvant toujours pas son collègue elle prit la porte encore a coté et ainsi de suite... au bout d’une heure elle parvînt enfin a retrouver le jeune reiklander, qui s’énervait contre un pauvre mur qui avait eut la mauvaise idée d’être dur.
*********
C’est fou tout ce qu’on peut faire en une heure !
Comme par exemple, préparer entièrement un rituel d’invocation de démon II avec lequel on pourrait enchaîner par une puissance démoniaque II, par exemple... (mais alors vraiment par exemple... hein, c’est juste une supposition non fondée et reposant sur des bases irréelles, qui de toutes façons n’auront jamais lieu, en tout cas pas aujourd’hui puisque vous savez bien que Morrslieb est en conjoncture avec la Lune qui elle même a son axe perpendiculaire a Saturne qui est parallèle au vaisseau monde Eldar Tamehranshort, ce qui agit sur les flux chaotiques de l’essence fondamentale, par ailleurs il y a aussi le fait que....
Bon tout ça pour vous dire que c’est finit pour aujourd’hui et comme dirait Beorg :
-booonneu nuiiit les petiiiiiiits
Chapitre dix-sept
Au plus profond des entrailles de la Terre (a 2km de profondeur pour être plus exact)...
-bon on fait quoi ?
-point de discussions inutiles ! fonçons pourfendre l’ennemi comme des braves ! l’élément de surprise nous permettra de triompher de ces engean..
Les trois aventuriers regardaient l’apprenti-mage avec des yeux aussi ronds que des cercles (sauf Kain, qui accordait autant d’importance a montrer ses émotions qu’a aller voté au quinquennat) .
Kain, donc, qui était parvenu par je ne sais quel miracle de la nature a ignorer la dernière intervention verbale du jeune apprenti-mage, ouvrît la bouche, fît fonctionner ses cordes vocales grâce au vent qu’il créât par une simple contraction des poumons et dît :
-on pourrait en tuer une bonne partie en se postant aux quatre coins de la pièce et...
-ben c’est pas possible la pièce est ronde, le coupa Helm
-d’accord, on vas se positionner a la périphérie de la pièce de façon a former un carré et...
-mais on est que quatre ! rétorqua le jeune reiklander
L’elfe poussa un long soupir de lassitude :
-Lorie ? tu veut bien lui expliquer ce qu’est un carré pendant que j’explique mon plan a machin là.. Gizo
La scribe leva les yeux au ciel, poussa un long soupir de lassitude, chercha quelques instants dans son vieux sac de cuir son calepin et son crayon (Kit de l’aventurier intelligent, référence 2305b), pris une page vierge et dessina un petit carré :
-la, tu vois Helm, ca c’est un carré...
-triangle, protesta le jeune reiklander
-...pardon ?
-ca c’est un triangle, il a trois cotés, donc c’est un triangle
-heu... non, là il y a quatre cotés, regarde, un... deux... trois... quatre, tu vois, quatre coté
-...et le cinq tu en fais quoi ?
-*soupir* on est pas barré !
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Kain venait lui aussi de sortir son calepin et dessinait rapidement un plan de la pièce ou se trouvait les mecs en robe et les mecs en armure :
-tu vois, mon plan ce serait de se placer là, là, là, et là...
-ainsi nous les encerclons lors de la charge ! quelle brillante idée !
-heu... ouais, sauf que si on peut éviter la charge ca m’arrangerait
-pourquoi donc ?
-parce que si on vas les chercher, on vas se retrouver a trois contre un, eux seront en plus groupés, alors que si on reste chacun a notre place, on vas pouvoir en tuer une bonne partie avec des armes de jets, puis les prendre séparément
-séparement ? vous voulez dire un par un ?
-ouais j’ai repérés des espèces de balcon dans lesquels on pourraient se planquer, ensuite en se débrouillant bien on devrait pouvoir les combattre un par un... c’est bon t’a compris ?
L’apprenti mage eut une moue hésitante mais hocha la tète en signe d’approbation, la seconde partie ne lui posait pas de problème particuliers mais la première lui en posait un... un gros même... il avait bien quelques dagues mais n’avais jamais juger nécessaire d’apprendre a les lancer.
********
Après plusieurs minutes de discussions très animé sur la nature profonde et universel du quadrilatère, sur le fait que oui ou non les cicatrices laissés par les gobelins avaient des risque de se rouvrir pendant le combat, sur les capacités réelles au combat des guerriers du chaos et pourquoi les types en robes devraient être pris en compte comme vrai danger ou chair à canon, sur le fait que si ils se magnaient pas le cul les bozos a corne et langues fourchues aurait milles fois le temps de rappliquer dans la grotte et qu’a partir de la les chances de survies serait proche de zéro, les quatre aventuriers se décidèrent enfin a prendre leur place dans la salle (soupir de soulagement du lecteur écrasé par le suspense insoutenable).
-je retiens ma respiration, je prend la dague par la lame avec l’index et le majeur, je repère une cible la moins mouvante possible, puis je fais un arc de cercle avec le bras replié vers l’arrière puis un autre dans l’autre sens en dépliant le bras et en relâchant la dague....
L’apprenti-mage se remémorait les écrits sacrés de l’Art du lancé de dague pour les nuls alors qu’il attendait fébrilement le signal pour attaquer (en l’occurrence un carreau lancé par Kain), tenant fermement les dagues qu’il s’apprêtait a lancé dans le vide.
De grosses gouttes de sueurs commençaient a perlées sur son front, allait il être digne de la confiance toute relative que les autres avaient placés en lui ? pourquoi un apprenti-mage devait lancer des dagues au lieu de lancer un sort ? ...bah oui c’est vrai ca pourquoi ?
Le jeune bretonnien se frappa le front (et manqua de peu de s’assommer avec le pommeau de la dague qu’il tenait), il avait récupérer tous les ingrédients nécessaires dans la tour d’Etelka pour lancer le seul sort qu’il avait jamais été foutu de réussir : le super poulpe incandescent !
Guillaume lâcha immédiatement ses dagues et chercha quelques instants dans son sac a dos la ventouse de poulpe en sachet sous vide qu’il avait soigneusement rangé dans une petite boite pour pouvoir la retrouvé rapidement.
-mais ? ! bon sang de bois, où est ce qu’elle est ? ! ...ha ! oui là voila !
L’apprenti mage commençait a réciter rapidement les différents incantations nécessaires a la préparation du sort lorsque des cris retentirent du milieu de la salle, Kain avait donné le signal et la bataille s’apprêtait a commencé ...... ca y est c’est bon elle a commencé.
-hé mais ? y vont se battre sans moi ! (vite une idée... ha oui !)
Guillaume se rua vers le devant du balcon où il était dissimulé, se pencha en avant et hurla tel un goret qu’on égorge.. pardon, tel un fier paladin près a pourfendre l’incarnation du malin (selon lui toujours) :
-OLAAAAAA VILAAAAAIIIIIN ! ! ! hurla-t-il donc tel un fier paladin qui... ouais bon vous voyez ce que je veut dire
A peine avait-il poussé son cri que l’un des deux guerriers du chaos fît volte-face et fonça vers le jeune bretonnien en poussant un hurlement inhumain et en brandissant une gigantesque claymore.
Gizo accéléra le rythme d’incantation en réalisant que son adversaire courait plus vite que prévu.
-ôsuperpoulpeabattoisurmonadversaireetdétruitledanstafureurravageuse !
Ayant terminé la dernière incantation orale, Gizo devait encore executé un dernier rituel avant de pouvoir invoquer le super poulpe incandescent, il prît la ventouse de poulpe, se la colla d’un coup sec sur le front et commenca a tourné sur lui même a cloche pied en chantant :
**tapez en rythme dans vos mains tout en chantant a tue-tête**
C’est la danse du poulpe incandescent
Celui qui tue tout les méchants
Moi j’ai sa ventouse sur le front
Et je m’en fout si j’ai l’air con
Passque si j’fait ca c’est pas pour rien
J’vous jure ! ca vas être hyper bien !
Le super poulpe incandescent
Il arrive tout d’suite maintenant !
-BRRRROOOOOOOOOOO...prout ! fît le sort
-DAMNATIONS ! le sort n’a pas fonctionner ! s’écria l’apprenti mage avec effroi
Le sort n’avait pas fonctionner, certes, mais n’en fût pas moins efficace : le féroce guerrier du chaos se roulant par terre, a moitié étouffé par une crise de fou rire incontrôlable provoqué par la danse ridicule du jeune bretonnien
Je vous sens écraser par le suspense, Gizo va-t-il mourir ? hein, quoi ? vous savez très bien qu’il vas survivre ? bah c’est pas drôle alors, allez, on passe un quelqu’un d’autres puisque c’est comme ça.
******
Dans un autre des balcons donc, nous retrouvons ce cher Helm qui avait écopé du second grobill en armure lourde avec arme démon enchantée et tout et tout
-maman j’ai peur... avait-il alors affirmé avec une petite pointe de sarcasme
Pourtant il faut l’avouer, les circonstances prêtaient assez peu a rire, l’adversaire du jeune reiklander faisant a peu près trois fois son poids (armure non comprise), disposant d’une épée plus longue, au bords non seulement bien affûtés mais aussi saturé d’énergie chaotique, d’un membre supplémentaire, et en l’occurrence plus dangereux que le traditionnel bras qui sort de l’oreille puisqu’il s’agissait d’une queue massif, chitineuse et terminée par un dard suintant et prompt a percer même la plus robustes des armures lourdes (ouais, enfin en passant entre les plaques, faut pas exagérer non plus) attachée à son bas ventre.
Et malgré la supériorité martiale écrasante du guerrier, Helm restait de glace, mieux, il affichait un grand sourire naïf, et son épée restait tranquillement dans son fourreau.
Or, Bromuil Le Sanglant était un champion du chaos méfiant, l’expérience de ses nombreuse batailles lui ayant appris a ne pas sous estimé des adversaires qui restait tranquillement planté la a attendre que l’autre vienne le chercher. D’ailleurs celui ci n’était-il pas en train de fixer quelque chose DERRIERE lui ?
-nan ! pas un backstab ! hurla le champion du chaos en faisant volte face, s’attendant a voir l’un des complices du gamin près a planter une dague dans son dos fragile
" crétiiin " fût la dernière chose que Bromuil, champion du chaos, pu entendre avant de voir une lame aux éclats blanchâtres transpercée son puissant thorax, distillant progressivement une annihilation rapide de tout ce qu’il pouvait avoir comme organe vitaux :
-technique du vrai faux backstab ! t’es le premier abruti a te faire avoir, félicitations !
Le jeune reiklander tendit une main amicale au féroce guerrier du chaos qui avait déja rejoint les rangs des ‘’encore plus damné que damné’’ (a savoir ceux qui on fait allégeances au chaos (et qui sont damnés) et qui viennent de passer de vie a trépas pour aller souffrir milles tourments et même plus dans les enfers respectifs du dieu qu’ils avaient adorés si longtemps (encore plus damné que damné))
Bromuil, donc, au lieu de retourner une poignée de main viril a son astucieux ( ?) vainqueur, s’effondra de la façon la plus lamentable possible avec un bruit de lot de casseroles tombant avec fracas sur le sol carrelé de la cuisine.
Quand a Kain et Lorie... ben y se sont battu contre des fanatiques niveaux trois, alors a part quelques coups d’épées bien placés, je voit pas trop l’intérêts de vous décrire en détails la mort de chacun des huit bozos en robes
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Et après avoir fièrement guerroyé contre les forces du mal, les avoir dépouiller de tous biens ayant une quelconque valeur marchande, et après avoir retrouvé la sortie du sombre donj’ que font les aventuriers sur le chemin de victorieux retour ? il.... com... allez soyez pas bête, vous savez ? ca commence par un C et ca finit par un P.. ah ?... mais vous ètes con ou quoi ? ils comptent les Exp ! c’est pourtant pas compliqué bon sang !
-...moi j’ai tué quatre fanatiques de niveau 3, fît remarquer Kain
-itou, renchérit Lorie
-heu... j’ai lancé, enfin, j’ai essayé de lancé un sort niveau 4 et j’ai tué un guerrier niveau 5
-moi j’ai fait un backstab sur un guerrier niveau 7
-alors ca nous fait donc....... , Kain sortit un volumineux bouquin de son sac à dos et l’ouvrit a une double page quadrillée d’innombrables tableaux de références ma foi fort obscure pour qui n’a jamais été aventurier
-voila :
Kain : 400 Exp
Lorie : 500 Exp
Gizo : 300 Exp
et heu....
-quoi ? et mes Exp alors ? y vaut bien quelque chose mon backstab ! il était niveau 7 le mec !
-non... désolé Helm je voit écrit nulle part que tu gagne des points en faisant un backstab...
-donne moi ca ! c quoi ca ?
-des lettres et des chiffres
-y’a pas d’images ? ! et je fait comment moi si je veut trouver mes Exp ? !
-tu apprend a lire, c pas compliqué tu sais
-toi la scribe tu la ferme !
-pardon ?
-j’ai dit to*SCHPAF !* AÏEU ! ca vas chier !
Et c’est ainsi que ce termine ce chapitre des aventures de Kain, Helm, Lorie et heu... Gizo, dans une chaude étreinte amicale, parsemée de coups de lattes, de bourre-pifs et d’étranglements luxatoire
en espérant que les urgences soient ouvertes…