Chapitre 1 / Partie 3 : Et ils le font !
[Zaleth] Voici donc le fameux château de l’Elebren !
[ Bat ] Il a pas l’air terrible !
[Zaleth] Faut pas s’y fier, paraît qu’il y a un seigneur puissant dedans.
[ Bat ] Du genre ?
[Zaleth] Le genre qu’on va dépioter. Bon, installez les armes de siège, qu’on en finisse.
[ Serf ] Les armes de siège ?
[Zaleth] Parce qu’on n’a pas d’armes de siège non plus ?! Attendez, j’ai pas vérifié, on a nos habits au moins !?
[ Serf ] On reste calme.
[ Bat ] Bon bah on n’y coupe pas, ‘va falloir assiéger et pour ça, ‘va falloir une troupe.
[ Serf ] Et si on la recrutait dans la région ?
[Zaleth] Maldéar !
[ Serf ] Pas la peine c’est bon, c’était une mauvaise idée c’est ça…
[Zaleth] Pas du tout ! Je peux fièrement annoncer que mon aide de camp vient de faire sa première réflexion utile !
[ Serf ] Eh !
[ Bat ] Toutes mes félicitations, tout ça.
[Skruik] Je pleure pas mais imagine.
[Zaleth] Assez ri, c’est parti pour le recrutement !
[Skruik] Mais du coup, je dis pas, la troupe qu’on recrute on pourrait l’utiliser pour passer le col ?
[ Bat ] De quoi ?
[Skruik] Et puis, tant que j’y pense, si on fuit les chevaliers ça règle le combat, donc on aurait pu aller où on voulait, on pourrait se rendre directement à la forge ?
[Zaleth] Là Maldéar.
[Maldéar] …
[Zaleth] Mais promis je ménagerai les silences.
[ Bat ] Tu vois Skruik c’est pour ça que tu te fais sbaffer tout le temps.
[Skruik] Mais-
[ Bat ] Bon je vais nous trouver les catapultes, vous vous occupez du reste.
[Zaleth] Skruik !
[Skruik] Oui ?
SBAF
[Zaleth] Trouve-nous des armes. Beaucoup d’armes.
[Skruik] À vos ordres !
[Zaleth] Et quant à toi Serf, mon fidèle compagnon et aide de camp, ensemble nous allons… recruter… les gens du vil- attends un peu.
[ Serf ] Quoi ?
Oui bon j’avoue je recycle, t’es content ?
[Zaleth] C’est pas grave, en avant ! Hep vous là !
[Villageois] Vous venez nous aider ?
[Zaleth] Tout comme, je vous recrute !
[Villageois] Mais enfin vous voyez bien que mon village a brûlé !
[ Serf ] Delémont est en cendres !
[Zaleth] Et ça vous empêche de vous battre, ça ?
[Villageois] Non mais bon, je disais juste-
[Zaleth] Mon aide de camp aussi a eu droit à sa scène dramatique censée rendre le personnage plus tragique, ou quelque chose, et il ne m’a pas fait défaut que je sache !
[ Serf ] Je ne sais surtout pas pourquoi je vous suis, moi.
[Zaleth] Pareil !
[Villageois] Mais ma maison ?
[Zaleth] Tu la reconstruiras !
[Villageois] Mais ma femme ?
[Zaleth] Tu la nécromanvifieras !
[Villageois] Je la quoi ?
[Zaleth] Tu viens de perdre ton village, t’as pas envie de taper sur quelque chose, là ?
[Villageois] Un peu, oui…
[Zaleth] T’as pas la rage ?! Pas une envie de te défouler !?
[Villageois] Mais faut que je pense aux champs !
[Zaleth] Exact, pense aux champs de bataille ! Du reste t’auras un nom qui claque et des histoires à raconter, ça te changera de penser à un village dont tout le monde se fichait !
[Villageois] Non mais j’veux bien mais c’est pas risqué votre histoire ?
[Zaleth] C’est risqué, et donc c’est attrayant !
[Villageois] Vous ferez un beau discours au moment où on se battra ?
[Zaleth] C’est tellement évident que j’avais oublié de le mentionner.
[ Serf ] Je vois pas en quoi c’est attrayant de se battre.
Serf est une loque.
[Zaleth] Et maintenant réunis tout le monde ! Vous serez… fidèle compagnon, qu’est-ce qu’ils seront ?
[ Serf ] Ridicules ? Suicidaires ?
[Zaleth] Pas terrible comme noms d’unités.
[ Serf ] Je peux proposer crédules, aussi.
[Skruik] Tu peux bien parler toi.
[Zaleth] Skruik ?
SBAF
[Skruik] Je l’avais vue venir en plus !
[Zaleth] Encore heureux t’es mon espion. Qu’est-ce que tu fiches là, t’as les armes ?
[Skruik] Pas encore, je suis venu couvrir vos arrières.
[ Serf ] On est en danger ?
[Skruik] Euh oui oui c’est ça.
[Zaleth] Dis plutôt que t’avais envie de piéger ! Retourne nous trouver des armes et plus vite que ça, j’ai un village à préparer !
[Villageois] Dites…
[Zaleth] Qu’y a-t-il, mon troisième régiment ?
[Villageois] Non moi c’est le villageois de tout à l’heure.
[Zaleth] Je sais, mais j’ai décidé promptement de faire de toi et de tes compères mon régiment de ligne ! Le nombre est venu tout seul.
Tu parles…
[Villageois] Super super, mais bon… j’ai discuté avec les autres et… on est bons pour vous suivre, parce que bon… le combat c’est risqué donc attrayant, on a compris… mais ça reste risqué, non ?
[Zaleth] Ah ah ah ! Pas avec moi ! Car j’ai une stratégie !
[Villageois] Et on peut savoir ce que c’est ?
[Zaleth] C’est… un plan !
[ Serf ] À force on s’y habitue.
[Zaleth] Mais pour que ce plan réussisse il faut que vous vous nommiez, tous !
[Villageois] On a déjà des noms. Moi par exemple c’est Bernard.
[Zaleth] Parfait ! Les autres aussi ! Et vite, j’ai un château à assiéger moi !
[Villageois] Euh… bon… André. Michel. Gustave. Abélard. Abélard ? Ouais bon enfin… Lucien. Encore Michel…
[ Serf ] On risque d’y mettre le temps, ils sont cent trente sept.
[Zaleth] Tes cent trente-sept premiers combattants ! Car il va de soit qu’en tant que très fidèle compagnon et aide de camp, leur commandement te revient !
[ Serf ] Euh non.
[Zaleth] Même pas pour me faire plaisir ?
[ Serf ] Non. Vous suivre, passe encore, mais charger à la mort, très peu pour moi.
[Zaleth] Je ne comprendrai jamais les aides de camp ! Peu importe, tu es désormais capitaine du troisième régiment !
[Skruik] C’est bon ! J’ai les armes !
[ Serf ] Et elles sont où ?
[Skruik] Empilées devant les murailles !
[ Serf ] Et les amener ici, non ?
[Skruik] Eh, je suis qu’un rat moi ! C’est Bat qui porte d’habitude !
[Zaleth] Peu importe ! Régiment !
[Régiment] Seigneur, nous voici.
[ Serf ] Sérieux ?!
[Régiment] Tu voulais qu’on réponde comment ?
[Zaleth] On s’en fiche ! Tout le monde en rangs par deux, direction les murailles !
[Régiment] Et pour nos enfants ?
[Zaleth] Je m’en charge, et vous deux arrêtez de me faire un regard noir, je ne vais pas les terroriser, foi de moi-même !
[Berger] Et pour mes moutons ?
[Zaleth] Je croyais avoir demandé que tout le monde se nomme…
[Berger] Bah moi mon nom c’est Berger !
[Zaleth] C’est ta vie, hein, c’est toi qui vois ! Pour tes moutons je m’en charge aussi ! Mais là je peux rien promettre. Aide de camp !
[ Serf ] J’ai un nom.
[Zaleth] Skruik !
[Skruik] Oui ?
SBAF
[Zaleth] Vous me les conduisez aux murailles. Je vous rejoins, pas question de commencer la bataille avant moi !
[ Serf ] Aucun risque. Allez Skruik, ramasse tes dents on y va.
[Skruik] Et penfez à paffer à droite !
[ Serf ] Quoi ?
BOM BOM
[ Serf ] Y s’est passé quoi juste là ?
[Skruik] V’avais dit de paffer à droite !
BOM BOM
[ Serf ] Mais pourquoi ils tombent tous ?!
[Skruik] F’est parfe que- c’est parce que j’ai mis un piège !
[ Serf ] Tu veux dire que tu viens d’éliminer quatre hommes de notre propre régiment ?!
[Skruik] J’ai bien tenté de vous prévenir…
[ Serf ] Bon eh ben on va aller à droite !
BOM BOM
[Skruik] J’en avais mis un aussi à droite ?
[ Serf ] Mais attends mais y en a partout !
[Skruik] Mais non, là je suis sûr qu’y en a pas !
BOM
[ Serf ] Y en a partout. Et nous on fait comment pour passer maintenant ?
[Régiment] Non mais c’est bon, inexplicablement on se relève.
Je suis pas aidé, vraiment.
[ Serf ] Alors du coup euh…
[Régiment] Bah on avance.
BOM BOM BOM BOM… Non mais c’est pas vrai, c’est pas vrai…
[ Bat ] Ah bah vous êtes là ! Pas trop tôt !
[ Serf ] On a été retardés.
[Régiment] C’était ça qu’on appelle une marche glorieuse ?
[ Serf ] Pas vraiment.
[ Bat ] Et pourquoi tu traînes Skruik par le col ?
[ Serf ] Et pourquoi il y a un soldat mort à tes pieds ?
[ Bat ] Je sais pas, peut-être parce qu’on a aligné dix catapultes devant leurs murs ?!
[Soldats] C’est votre dernière chance, rendez-vous !
[Skruik] J’aurais dû piéger ici aussi.
[ Bat ] Ils préparent une sortie, si vous voulez mon avis ça va tomber dru.
[ Serf ] On ne va quand même pas se battre ?!
[ Bat ] C’est sûr que Zaleth le prendrait mal !
[Soldats] Ouvrez les portes !
[Skruik] On va se faire rouler dessus !
[ Serf ] Vite ! Troisième régiment !
[Régiment] Seigneur, nous voici !
[ Serf ] Arrêtez de vous payer ma tête et armez-vous ! On va se battre !
Ch1p3 : Et ils le font !
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- Écrit par Vuld Edone
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