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Otto Rotten :

     Professeur de sciences naturelles à l’université du savoir d’Altdorf, Otto Rotten a pour coutume de consacrer chaque année une douzaine de cours (synthétiques au possible) décrivant chacun une race du vieux monde.

Tous les ans, il reprend les mêmes notes concernant les Hauts Elfes. Il reconnaît lui-même à ses élèves le fait que les connaissances concernant ce peuple mystérieux sont loin d’être abouties, et même très superficielles. En vérité, à défaut de faire preuve d’une pertinence sans faille, il se contente d’exposer le peu de choses portées à sa connaissance, conscient des innombrables lacunes que comporte le cours.

     Sur ses notes personnelles inscrites sur de vieux parchemins jaunis, base de ce cours annuel, on peut lire l’introduction suivante :

Les Hauts Elfes vivent depuis des millénaires...
Illustration par Blue

 

" Retranchés dans l’île mystique d’Ulthuan, les Hauts Elfes vivent depuis des millénaires... Ce peuple légendaire est en proie à des guerres incessantes face à leurs frères de jadis, les Elfes Noirs ; mais encore, nombreuses furent les tentatives d’invasions venues du vieux monde et dirigées par des conquérants convoitant les richesses de ce continent mystérieux.

On considère à juste titre les magiciens Hauts Elfes comme les plus talentueux du monde et la richesse de leur culture n’est plus remise en question que par leurs innombrables détracteurs ; jaloux d’un tel aboutissement.

Le corps d’un Haut Elfe connaît à peine les affres du temps, et il n’est pas rare de trouver sur l’île d’Ulthuan des individus plusieurs fois centenaires.

Bien que l’art, la politique, la poésie ou encore l’accumulation de la connaissance soient au cœur de leurs préoccupations, les Hauts Elfes ne sont pas étrangers à la guerre ; c’est parmi ces gens que l’on trouve les escrimeurs les plus émérites, les cavaleries les plus rapides, les épées les plus effilées, les archers les plus précis, et les tacticiens les plus expérimentés... "

     Bien entendu, les notes d’Otto sont ensuite parsemées de schémas divers (sensés donner une idée de leur architecture), de poèmes elfiques (bien souvent très mal traduits) présentés aux élèves à titre d’exemples, de nombreuses théories et hypothèses farfelues et non vérifiées, d’une vaseuse tentative d’analyse de leur système politique, de références historiques plus ou moins vagues...

     A peine signale t’il le temps où l’hégémonie de ce peuple sur le vieux monde était tout autre qu’aujourd’hui.

     Car depuis la fin de la terrible " guerre de la barbe " (autrement nommée "guerre de la vengeance") qui vit les gracieux Hauts Elfes et les inflexibles Nains guerroyer impitoyablement, toutes les anciennes colonies elfiques furent abandonnées... Témoins de cette époque oubliée : quelques vestiges de ce que furent de grandes et majestueuses cités...

     Bref, l’apport d’Otto Rotten quant à la compréhension et la connaissance du peuple Haut Elfe est plus que discutable. Qui plus est, Otto n’est en aucun cas une exception, il n’est qu’une des innombrables expressions du mystère insondable qui entoure cette noble race.

     Lorsqu’un élève lui fait remarquer à juste titre (et non sans une certaine désinvolture) que ses explications sont loin d’être satisfaisantes et se contentent de survoler de très haut l’objet du cours, Otto n’hésite pas à reconnaître l’ignorance qui est celle de la race humaine... Il ne manque cependant pas non plus de préciser à ses élèves que les seuls à connaître suffisamment les Hauts Elfes pour en tirer un portrait précis sont leurs sombres cousins : les Elfes Noirs. Outre le fait que le moindre entretient avec l’une de ces viles créatures n’aboutirait sans doute nul part ailleurs que dans une geôle remplie d’esclaves de toutes races ou encore dans une de leurs salles de torture où viennent s’extasier des souffrances des autres même leurs petits enfants, les Elfes Noirs sont à un tel point sujets à la vilenie, la fourberie, la haine et le mensonge que l’exposé qui pourrait en résulter n’en serait pas plus fiable... Bien au contraire...

     Les notes d’Otto concernant les hypothèses émises par des scientifiques (et pseudo-scientifiques) sont toutefois légions.

     La fantaisiste théorie du changement de sexe de Ian MacDougal y côtoie le très sérieux "Formes élémentaires de la vie religieuse elfique" d’Emilien Durkame.

     Plusieurs écoles de pensées y sont exposés...

     Sur les vieux parchemins du cours d’Otto, en conclusion à la partie consacrée aux différents paradigmes, on peut lire :

"Mais, tous semblent cependant s’accorder sur une vérité indubitable : de nos jours, les Hauts Elfes sont retranchés en Ulthuan et s’emploient à défendre leurs terres contre les attaques venues du Nord, là où vivent les vicieux Elfes Noirs ; peuple décadent à la tête duquel persiste le cruel roi sorcier Malékith. Aussi est-il devenu bien rare de rencontrer des Hauts Elfes dans le vieux monde..."

     Ces quelques lignes sont peut-être les seules certitudes absolues d’Otto...

Une alternative aux cours de l’université du savoir d’Altdorf :

     A l’Ouest des Montagnes du Bord du Monde, fief entre autre des nains et de nombreuses tribus orques et gobelines...

     Au Nord des Terres Arides qui abritent nombre de morts vivants...

     A l’Est de la Tilée, patrie des cupides mercenaires...

     A la pointe du Golfe Noir...

     En ces terres que l’on nomme couramment les Principautés Frontalières, un relativement vaste territoire jadis gouverné par le très sage Fiann’ Fenris (explorateur Haut Elfe de grande renommée parmi les siens et conquérant au service de la reine éternelle) connaît de nouveau la présence de ces êtres aux oreilles pointues et aux casques coniques.

     Venue depuis l’île d’Ulthuan et portée par les courants et les vents du Grand Océan Occidental, une flotte de fiers vaisseaux elfes s’est engagée dans le golfe noir à la reconquête de ces terres qui furent jadis l’une des colonies elfiques...

     Voilà maintenant plus de 20 années qu’est mort Janus Fenris assassiné par le druchii Drakstrom Hestos, léguant ainsi toutes ses possessions à ses descendants...

     20 années que Syrius son fils aîné a hérité du journal de Fiann’ Fenris, ouvrage de plusieurs milliers de pages.

     Plus de 20 années en effet écoulées depuis que Syrius a investi la fortune dont il était le légataire pour financer cette expédition qui le mena lui et ses fidèles dans les Principautés Frontalières.

     20 années au terme desquelles Syrius fils de Janus, fils de Solarus, fils d’Astaz, fils de Fiann’ Fenris de Saphery règne encore sur cette belle contrée et que, détenteur d’un savoir mystérieux extirpé du journal de son ancêtre, il semble désireux de mener à terme une énigmatique quête, guidé par son inexorable volonté...

     Des ruines de l’antique forteresse d’Urithair-Fenris où résidaient Fiann’ Fenris et ses braves à une époque reculée est née Daroir-Fenris qui aujourd’hui abrite Syrius et ses forces. La sorcellerie de Yalniss le sage (conseiller et ami de Syrius) a rendu le territoire exceptionnellement fertile, ce qui a permit entre autre de faire de cet endroit une colonie restaurée quasiment autarcique. Des vestiges d’une forteresse millénaire, Syrius a entreprit la construction d’une place forte. A force d’efforts et de magie, les fiers étendards de la famille Fenris flottent de nouveau avec une arrogance toute elfique au gré du vent, là où jadis Fiann’ Fenris lui-même posa pour la première fois le pied en jurant de faire de ce territoire qu’il nomma alors "Terres de conquêtes" une colonie de ce qui était à l’époque le riche, puissant et imposant empire Elfe...

     La forteresse de Daroir-Fenris est connue aux cours du Roi Phénix et de la Reine Eternelle comme l’espoir d’une fierté renouvelée, nostalgie d’une époque de grandeur et de majesté elfique sur le vieux monde.

     D’Ulthuan viennent parfois des navires transportant diverses denrées introuvables dans les principautés frontalières et repartent avec des produits cultivés sur place, qui sont sur l’île fief des elfes de véritables produits de luxe. Non pas que ces produits soient supérieurs en qualité à ceux importés par des navires impériaux, mais, de telles denrées produites par des elfes dans ces terres lointaines sont en quelque sorte investies d’un label incomparable. D’autres nefs transportent des renforts venus du beau royaume de Saphery. Ces elfes sont pour la plupart des guerriers ayant eu la chance de suivre les enseignements des maîtres de Hoeth, des soldats citoyens ou des fils de la noblesse de Saphery, mais encore, à ces braves s’ajoutent des combattants venus des quatre coins d’Ulthuan maniant tantôt l’épée, la lance ou l’arc et désireux de participer à cette folle aventure...

     Certains voient en Syrius un passionné désireux de rendre à Ulthuan sa gloire passée, d’autres le voient comme un explorateur illuminé, d’autres encore s’imaginent qu’il est un guerrier avide de batailles parti dans ces hostiles contrées en quête d’adversaires à la mesure de ses talents.

     Tous y voient l’espoir d’un nouvel âge d’or, mais nul ne connaît les réels objectifs de Syrius...

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