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     La voix de Meldoran avait retenti comme un coup de tonnerre. Tout s’était arrêté, la scène était figée comme sur un tableau. Askit et Valofir se relevaient avec difficulté, tout en gardant les yeux fixés sur le mage elfe. Puis, la folle chargea ce dernier en hurlant

:

 

« Encore toi ! Cette fois tu vas mourir ! »

 

     Mais Meldoran fit un geste de la main et la lame s’échappa des mains de l’humaine pour aller se planter dans le mur. Cela n’eu pas l’air de la gêner, car elle continua de foncer, les mains tendues vers le cou de l’elfe. Mais Meldoran esquiva facilement la charge et fit un croche-pied à la folle qui tomba par terre.

 

« J’ai dit : stop ! Articula l’elfe, Maintenant, vous aller m’écouter. Cette jeune femme s’appelle Jalia. Elle est la fille d’un haut dignitaire du port qui est décédé il y a environ 2 semaines. Ce dignitaire était atteint d’une maladie grave mais qui était soignable. Il décida de prendre comme médecin un concurrent d’Euclide. Ce dernier était payé royalement et faisait un très bon travail, mais il disparut mystérieusement peu de jour après avoir été engagé. Le père de Jalia jeta alors son dévolu sur Euclide, pour remplacer l’ancien guérisseur. »

 

     L’assemblée écoutait cette histoire avec attention et personne n’avait remarqué qu’Euclide paraissait très inquiet.

 

« Alors qu’il allait de mieux en mieux depuis quelques jours, l’état du père de Jalia commença à ce dégrader rapidement. De plus, Jalia dit avoir vu Euclide verser une substance violette dans le médicament de son père. Ce denier est décédé quelques jours après. Jalia était convaincu qu’Euclide avait empoisonné son père, mais sans preuve. »

 

     Euclide se détendit à ces mots.

 

« Mais... J’ai demandé à voir le bol qui contenait la soupe, et, grâce à un sort très simple, j’ai constaté qu’il avait contenu un poison qui accélérait la maladie. »

 

     Askit, Valofir et Iliandra étaient bouche bée devant ce qu’ils venaient d’entendre. Comment l’homme qui les avait soignés pouvait-il être un assassin ? Euclide, quand à lui, était aussi pâle que le sable de la plage. Il s’élançait pour sortir par la porte de derrière, mais il sentit une dague contre son dos et une voix mélodieuse lui murmura :

 

« Si tu bouges, tu es mort. »

 

     Eliorfan se tenait debout comme il le pouvait. Il avait une dague à la main et menaçait le dos d’Euclide avec. Ce dernier ne bougeait plus et de la sueur coulait sur son front. Il dit :  

« Ne me tuez pas, je vous en prie. Cet homme me volait tous mes clients, j’allais mourir s’il ne mourrait pas. Et ton père, petite peste, a privilégié ce gueux dont les parents étaient esclave, à moi, Euclide, qui descend d’une grande lignée de guérisseur ! Ton père était fou ! »

 

« Tu as assez proféré d’insulte, Euclide ! » prononça Eliorfan avec difficulté

 

     Euclide sentait que l’elfe faiblissait. Il lui prit le poignet et le désarma. Il menaçait l’elfe avec la dague. Il réclamait qu’on le laisse partir. Comme les autres ne faisaient rien pour le libérer, il allait mettre sa menace à exécution...

 

     Une lame frappa. Elle trouva la chair, trancha les os...La tête d’Euclide tomba à terre tandis que l’épée de Jalia se couvrait de sang. Tout était fini.

 


 

     Les compagnons étaient sortis dehors de la maison d’Euclide après avoir pris tout les vivres qu’il pouvaient emporter. Meldoran avait fini de rétablir Eliorfan grâce à un sort. Ils étaient sur le pas de la porte, dans la rue, et Meldoran demanda à Jalia :

 

« Qu’allez-vous faire, à présent ? »

 

     Comme l’humaine s’était calmée, Askit pouvait la détailler un peu mieux. Elle était grande, plus grande que lui et devait approcher les deux mètres. Elle avait un visage fin que ces cheveux blonds encadraient à merveille. Ses yeux étaient d’un bleu profond, presque noir. Elle ne devait pas avoir plus de 25 ans. Son armure se composait d’un plastron noir luisant et d’une cotte de maille d’acier. Sa lame était auréolée d’une lueur dorée.

 

« Je ne sais pas. Mon père est mort et sa fortune est allée à mon cousin qui me déteste » répondit Jalia

 

« Les affaires de famille me semble compliqués chez vous. » remarqua Illiandra

« Vous êtes en Tilée, madame. Au fait comment vous appelez-vous ? » rétorqua Jalia

 

« Je me nomme Illiandra, voici mon fils, Askit qui est apprenti magicien, son maître, Meldoran et un ami barde : Valofir »

 

« Mais que font 4 elfes dans la Tilée ? »

 

« Je ne suis que Demi-elfe, mademoiselle. » fit remarque Valofir

 

     Meldoran prit la parole :

 

« Pour achever sa formation de mage, Askit fait un voyage à travers le monde. Je l’accompagne, nous avons rencontré Valofir en route et Illiandra c’est... hum... imposée. »

 

     A ces paroles, Illiandra lança un regard assassin à Meldoran, qui répondit par un sourire puis continua :

 

« Un compagnon de plus ne nous déplairai pas, aussi si vous voulez nous accompagner, cela ne nous gênerais point. »

 

     Askit, qui n’avait pas encore parlé, donna son avis :

 

« Cela serais même un plaisir. Nous ne sommes en effet pas de féroces guerriers, comparé à vous, et nous avons une longue route. »

 

« C’est d’accord, j’accepte. Mais arrêter de me vouvoyer ! » Conclut Jalia

 

     Eliorfan, quand à lui, décida de repartir en Ultuhan par le premier bateau. C’est ainsi qu’ils reprirent leur route vers l’Empire. Le voyage dura une semaine et se passa sans encombre. Ils avaient rencontrés une caravane de marchand et s’étaient joints à eux. Ils avaient la nourriture et les tentes en échange d’une protection. Autrement dit, ils avaient un voyage en caravane gratuit, car personne ne les attaqua.

 

     Ils arrivèrent enfin dans l’Empire et durent se séparer des marchands qui faisaient routes vers Talabeihm, cette grande ville qui longe le Talabec, un des plus grand fleuve de l’Empire, tandis que eux voulaient rallier Altdorf au plus vite. Quand ils quittèrent les marchands, ils se trouvaient à Averheim, la capitale d’Averland, une des provinces de l’Empire.

 

     Ils y restèrent trois jours, pour ce reposer et acheter de nouvelles provisions. Ils avaient loués deux chambres dans une auberge acceptable. Elle était relativement bien entretenue et, chose rare, n’était pas en permanence occupé par de brigands bagarreurs. Le dernier jour ils allèrent visiter la ville. Elle était d’assez bonne taille et la propreté en était très variable. Des quartiers riches qui étaient parfaitement entretenu aux quartiers pauvres ou les ordures traînaient dans les rues.

 

     Il y avait de nombreuses échoppes et, à un coin de rue, ils trouvèrent une troupe de comédien qui faisaient un spectacle. Il parlait de l’amour impossible d’un jeune homme et d’une jeune femme, comme les grande pièces de théâtre que seul les nobles peuvent s’offrir le luxe de voir. Seulement la, il y avait caricature. Les héros n’arrêtaient pas de tomber à terre et il y avait d’autre plaisanterie amusante. La foule riait de ce réjouissant spectacle. Les compagnons eux mêmes s’amusaient beaucoup.

 

     Meldoran sourit, tandis que Valofir et Askit riaient aux larmes. Illiandra et Jalia, quand à elle, partaient parfois d’un grand éclat de rire. A la fin du spectacle, la foule lança une pluie de pièces tandis que les comédiens saluaient le public. Après le spectacle, nos héros allèrent voir les hommes qui leurs avaient fait passer un si bon moment.

 

     C’était une famille de comédiens. Il y avait un homme, Heinrich et sa femme, Anna. Ils vivaient avec leurs trois enfants, Gautier, un grand gaillard d’une vingtaine d’année, Eva, une jeune fille d’environ 16 ans, et Arthur, un bébé de quelques mois. Les acteurs reçurent de chaleureuses félicitations de la part des compagnons. Valofir était encore en train de rire du spectacle.

 

     Ils décidèrent d’aller manger ensemble à l’auberge. Le repas fût fort bon et arrivé au dessert, Heinrich parla ainsi :

 

« Vous me rappelez une vieille prophétie qui me vient d’un vieillard rencontré au détour d’une route. Attendez que je me souvienne... Ah oui ! Voilà ! Cela disait ça :

Cinq aventuriers se ligueront

Contre le mal du désert ils viendront

Il y aura trois elfes et une humaine

Un autre sera de ces deux races reines

Quand au dernier il sera nain

Ils iront dans ce monde fantastique

Pourfendre les malins

Au bout d’une aventure épique »

 

« C’est vrai que c’est assez ressemblant à notre groupe, mais il n’y a pas de nains. » fit remarquer Illiandra

 

« Bah, les poésies ne sont pas toujours juste. » répondit Heinrich en hochant les épaules

 

     Ils terminèrent ainsi le repas et ils décidèrent d’aller se coucher. Le lendemain, les quatre amis quittèrent Averheim pour Altdorf. Ils allaient lentement et le voyage prit 8 jours. Ils se reposaient dans les villages rencontrés et en profitaient pour se ravitailler. Enfin ils arrivèrent à Altdorf, la plus grande cité de l’Empire. Leurs sentiments furent mitigés. D’un coté il y avait les quartiers riches, resplendissants de beauté. Enfin, pour un homme du moins, car ils ne trouvait pas que ça valait Lothern. Et de l’autre il y avait les quartiers pauvres, miséreux et sales.

 

     Ils trouvèrent une auberge qui était ni très riche ni très pauvre et ils y établirent un logement. A peine les chambres réservés, Meldoran entraîna Askit vers une chambre pour y étudier la magie. En effet, ces moments devenaient de plus en plus fréquents et long car la magie devenait plus ardue. Pendant ce temps, les autres visitèrent la cité. Elle était très grande et ils s’approchèrent autant qu’ils purent du palais de l’empereur Karl Franz.

 

« Tiens, c’est à peine mieux que l’auberge de Lothern ou nous avons dormis avant de partir en bateau. » lança Valofir sous les yeux ébahis des gardes

 

     Ils s’éloignèrent hors de vue des gardes et partirent d’un grand éclat de rire, car il fallait bien dire que Valofir avait exagéré et que le palais était quand même plus splendide. Ils cherchèrent aussi les collèges de magie, mais ceux-ci étaient, comme le disait la légende, bel et bien dissimulés aux yeux des non-mages. Ils finirent a journée dans une taverne naine, à la demande de Jalia et au désespoir d’Illiandra.

 

     L’endroit était apparemment mal famé mais assez propre. L’aubergiste nain vint prendre leurs commandes. Jalia demanda une Bugman, de la bière naine, Valofir commanda du vin et Illiandra du lait. A la commande de cette dernière, l’aubergiste sembla se dire que les elfes étaient des rustres et la salle partit d’un grand éclat de rire. Jalia faillit se lever pour en frapper un ou deux mais Illiandra la retint.

 

« Eh quoi, vous avez *Hips* peur de vous faire mal les *Hips* filles ? » lança un ivrogne

 

     Jalia se leva de son siège et se dirigea vers le soudard mais Valofir la rattrapa et la retint.

 

« T’as peur qu’on te*Hips* l’abîme ? C’est bon, on est *Hips* pas des bru... »

 

     Jalia avait soulevé l’homme par le col et l’avait amené à hauteur de son visage.

 

« Non, j’ai peur qu’elle vous abîmes... » Dit Valofir sur un ton ironique

 

     Jalia décocha un coup de poing à l’homme qui tomba sur une table. Ce fut alors le début d’une bagarre générale a laquelle l’aubergiste nain prit part avec une grande joie. Valofir et Illiandra allèrent attendre Jalia dehors. Celle-ci arriva après un quart d’heure en s’exclamant :

 

« Ah, ça fait du bien ! J’en ai mis sept KO ! »

 

     Valofir en rit, tandis que Illiandra se demandait ce qu’elle faisait là. Ils retournèrent à l’auberge. Askit et Meldoran avaient terminés et les attendaient pour manger. Le dîner fut bon et ils allèrent se coucher le ventre plein. Le lendemain, ils allèrent à l’arrêt de carrosse pour en trouver un en partance pour la Bretonnie. L’homme qui s’en occupait fut fort courtois et ils prirent le carrosse dans l’après-midi.

 

     Ils étaient en tout huit dans le carrosse qui était de taille conséquente. Sur une banquette, Valofir, Askit, Meldoran et un homme portant une grande barbe brune et une épée à son coté étaient assis. Sur l’autre, il y avait Illiandra, Jalia et deux jeunes mariés. Ils lancèrent une conversation a laquelle l’homme, qui se nommait Bertrand et venait de Bretonnie, ne prit que peu part. Le marié se nommait Franz et partait en voyage de noces en Bretonnie, chez sa femme, Catherine.

 

     Le soir, ils se reposèrent dans une Auberge-relais.

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