Une prairie, belle, verdoyante, parsemée de jolie pommiers en fleurs, quelques papillons qui volettent joyeusement dans la douce brise de midi...
Les Chroniques des jours anciens présentent
...le regard se déplace, bientôt au loin apparaissent des taches grises, clairsemées, puis au fur et a mesure que le regard s’enfonce dans cette direction les taches deviennent un tout sombre, éclairés en quelques endroits par des points de couleurs vive...
En association avec l’Université Cinématographique de Nuln
....le regard continue son tour d’horizon, bientôt l’ensemble grisâtre laisse a nouveau la place a la belle prairie verdoyante, mais a nouveau des taches font leur apparition, cette fois ci il s’agit plus de points lumineux que de taches, bientôt c’est comme ci la prairie était recouverte de milliers de miroirs réfléchissant les rayons de l’astre lumineux, eux même recouverts d’innombrables taches de couleurs vives et chatoyante...
Un film de Helmer Knight
Les deux ensembles avancent l’un vers l’autre à un rythme soutenu, on peut bientôt distinguer les détails de ces deux groupes : l’ensemble brillant étant en fait composé de moults chevaliers en armure lustrées et parés de leurs plus beaux blasons et étendards, l’ensemble grisâtre révélant des soldats, pour la plupart a pieds, leurs armures ternes et leur armes ébréchés, animés par une fureur indescriptible et inexplicable pour le témoin béât de cette scène a qui nous venons d’emprunter les yeux, et qui vient subitement de comprendre que la où il se trouvait allait être le point de collision des deux armées :
-NNNAAAAAAAAAAAAAAAAAAANNNNNNNNN ! ! ! TOUT MAIS PAS LAAA ! ! ! s’écria Wagner
MUSPELL Version 2.0 !
(garantie sans bugs)
avec Brad Pitt et Windows 99
" A notre sauveur ! " s’écria le général alors qu’il levait son verre en direction de Lion
" A notre sauveur ! " reprirent en liesse les autres convives qui avaient eu l’honneur de prendre le banquet de la victoire a la même table que le " pourfendeur " cet homme qui, à lui seul avait annihilé plus de la moitié de l’armée adverse, sans recevoir le moindre coup et sans même paraître essoufflé, cet homme, dont l’épée étincelante semblait animé d’une vie propre sur le champs de bataille et qui traversait sans effort même les plus robustes machines de guerres :
" merci, ce n’était pas grand chose... vraiment ! " balbutia-t-il en levant a son tour son verre de vin
Toute l’assemblée éclata de rire face a la fausse modestie évidente de cet homme qui venait de réaliser une prouesse que même le chevalier de Sinople ne pouvait se vanter d’avoir déjà fait.
" hahaha ! voila une fine lame qui se révèle aussi un homme d’esprit ! qui oserait encore dire que les hommes sont des êtres inférieurs après avoir vue quelqu’un comme vous, messire pourfendeur ? " demanda l’un des chevaliers attablés
Le serveur réfléchît pendant quelques instants : " ...peut être les elfes et les nains... et les orques, et les gobelins aussi... ce serait de la mauvaise foi évidemment ! " répondît Wagner, légèrement conscient que sa blague était complètement nulle, ce qui n’empêcha pas tout le monde d’éclater de rire derechef ; on a le rire facile quand on vient de frôler la mort pour finalement ressortir victorieux d’une bataille que l’on vient de réaliser vouée a l’échec sans l’intervention miraculeuse de ce qui semblait être un demi-dieu.
Oui y a pas a dire, c’était grave la teuf’ et tout le monde se bourra la gueule en chantant des chansons paillardes jusqu’au petit matin et c’était ma foi fort légitime.
Mais je vous sens un peu perdu, que s’est il passé pendant cette fameuse bataille ?
Et bien, disons que pendant que Lion cherchait désespérément un moyen de s’enfuir, l’armée constitué (selon Wagner) de fanatiques mal équipés eut la mauvaise idée de presser un peu le pas, histoire de se faire la main sur le pauvre serveur qui passait par là avant que les chevaliers ne vienne rajouter leur petit grain de sel. Or, Muspell, qui, malgré tous ses efforts pour paraître sans émotions comme tout bon objet magique qui se respecte, avait un penchant très prononcé pour massacré tout ce qui bouge, décida qu’au lieu d’aider son porteur a piqué un sprint il serait infiniment plus drôle de rentrer dans le lard des types qui beuglaient en fonçant droit sur eux : " oh mon dieu ils foncent droit sur nous ! " avait d’ailleurs précisé Muspell avant d’entamer son génocide.
Bref, après avoir mutilé, estropié, ôté la vie, envoyé dans un monde meilleur( ?), il arriva ce qu’il arrive toujours quand vous débarqué de nulle part et que vous supprimez la moitié d’une armée qui s’apprêtait a aller guerroyer (ca n’arrive pas souvent remarquez), l’armée adverse vous enrôle d’office (de force ?) alors que vous n’aviez rien demandé a personne et fait la fête comme pas possible parce qu’elle vient de remporter une bataille a moindre frais et que c’est toujours ca en moins sur les coûts militaires qu’il faudra tôt ou tard remboursé avec les inévitables et insupportables agences de voyages (sauf l’agence de voyage Lorindil et Co, qui sponsorise gracieusement ce film et que je remercie encore de son infinie bonté).
Lion en était donc là, attablé avec tout un régiment de chevaliers bretonniens euphoriques, tentant tant bien que mal de donner une impression de maîtrise de soi et de supériorité toute légitime face aux serviteurs de la dame du lac, ce qu’il, faut l’avouer, réussissait plutôt mal.
D’ailleurs l’un des convives le fixait depuis plusieurs minutes, son visage était barré de deux cicatrices particulièrement enlaidissante, donnant un air encore plus repoussant au visage de cet individu qui semblait brûlé par le soleil tant sa peau était basané, son regard exprimant comme une certaine défiance a l’égard du serveur qui ce sentait de plus en plus mal a l’aise, ce qui était principalement dût a la quantité d’alcool qu’il avait absorbé mais bon...
" dites moi... " dit le chevalier, tout en se levant de sa chaise, "...messire ‘pourfendeur’... "
" oui ? "
" que faisiez vous en plein milieu du champ de bataille ? "
" heu... je passais par là... "
" vous passiez par là... " répéta le chevalier, apparemment peu satisfait de la réponse de son interlocuteur " excusez moi, mais pourquoi passiez vous donc par ‘la’ ? car a moins que vous n’ayez été frappé de cécité, deux armées, clairement visible a plusieurs milles de distances n’aurait put en aucun cas échapper a votre regard... "
Au fur et a mesure que le chevalier avait parlé, le silence s’était installé autour de la table, tout les regards étaient tournés vers les deux hommes qui se faisait maintenant face de chaque coté de la table.
" qui êtes vous vraiment ? messire ‘pourfendeur’... " demanda-t-il, lui lançant un regard sombre
Lion se leva a son tour, l’alcool qui embrumait son cerveau et le contact de sa main sur le pommeau de Muspell lui donnant une certaine confiance en lui-même :
" vous me croirez si je vous dit que je suis serveur dans une taverne minable ? "
le chevalier posa sa main sur le pommeau de sa propre épée :
" serait-ce une moquerie de votre part ? "
" non, je ne me moque pas de vous... mais il est vrai que je ne suis plus serveur... " s’écria Wagner qui monta sur la table d’un geste rapide et maladroit " je suis un voyageur ! un aventurier ! comme l’a voulu mon cheeer grand-père ! qui ne voulait pas que je soit serveur et qui m’a donné cette épée après sa mort ! " a ses mots il dégaina son épée et hurla " Muspell ! " puis enchaîna " je suis Lion Wagner ! fils de Wolfgang Wagner et roi de rien du tout ! heu... "
L’assemblé entière regardait Lion comme si il venait de surgir de nulle part, même le chevalier qui l’avait provoqué avait du mal a digérer les paroles du serveur, et encore plus a garder un air farouche et un regard de défi après avoir entendu quelques choses d’aussi risibles :
" hahahaha ! je suis juste un voyageur, pas un démon, ou un mercenaire a la solde de l’ennemi, vous ne gagneriez rien a me défier ou a même a m’occire, sire Léonard " dit-il en souriant et en redescendant de la table, tout en manquant de peu de se casser la gueule, son système d’équilibre quelque peu déréglé par la quinzaine de verre de vin qu’il venait de descendre.
Le chevalier eut un regard interloqué :
" comment connaissez vous mon nom ? " demanda-t-il
" je l’ai entendu a la fin de la bataille " Lion pris son air de militaire constipé et imita la voix du général " messire Léonard, on dirait bien que votre titre de guerrier invincible vient de vous être repris ! " puis il reprit sa voix normale " je m’attendais bien a ce qu’un certain sire Léonard vienne me chercher querelle après la bataille " conclut-il avec un grand sourire, tout content d’avoir eut raison pour une fois
" maintenant si vous me permettez, j’aimerais pouvoir me retirer, je suis très fatigué " ajouta Wagner, désireux de foutre le camp en quatrième vitesse dés qu’il en aurait l’occasion, le contexte militaire ayant tendance a lui donner des boutons
Sire Léonard se tourna vers la sortie de la tente et cria le nom d’un dénommé Jean. Un jeune homme, pas plus de la vingtaine s’encadra presque aussitôt dans l’entrée de la tente :
" Sire Léonard ? "
" amène messire... Wagner, a sa tente "
" oui, sire " puis le jeune écuyer se tourna vers Lion " si vous voulez bien me suivre, sire "
Le serveur fît ses derniers bonsoirs a l’assemblée et sortît de la tente où l’attendait le jeune écuyer, ce dernier le guida dans le dédale d’innombrable tentes qui avaient été plantées la veille au soir tel un parterre de champignons proliférant subitement dans la verte plaine de Bretonnie.
" J’espère que vous n’avez pas trop besoin de repos, messire ‘pourfendeur’ le campement risque d’être assez bruyant pendant encore plusieurs heures " dît l’écuyer, tout en évitant de justesse une corde de piquet mal placée
" ha bon ? vous faites toujours la fête comme ça après chaque victoire ? "
Le jeune écuyer laissa échapper un éclat de rire qu’il étouffa avec peine : " non, bien sur que non, c’est a cause de votre apparition, tout le monde est persuadé que vous êtes un envoyé des dieux " cette dernière phrase sonnait plus comme un reproche qu’autre chose
" ça a l’air de vous gêner... " constata Wagner
" non... enfin si, après la victoire d’aujourd’hui l’attention de toute la garnison s’est relâchée, même ceux qui sont de garde font la fête, ce que vous avait fait lors de la bataille a fait perdre le sens des réalités aux autres, ils croient tous que si on les attaque maintenant, vous repousserez l’ennemi a vous tout seul "
Wagner resta silencieux quelques instants, depuis les récents événements qui avaient eut lieu dans sa vie il avait perdu de vue certaines réalités, ce que le jeune écuyer venait de dire l’avait brutalement ramené au monde réel : " ... c’est vrai, tu devrais en parler à ton général, ou à Sire Léonard, je n’ai pas envie de me plonger à nouveau dans un bain de sang, celui de cette après midi m’a amplement suffi (par contre un bain tout court je dirais pas non...) "
L’écuyer s’arrêta et baissa la tète : " j’ai voulu leur dire... mais je ne suis qu’un simple écuyer, mon opinion ne vaut rien, si juste soit il ! " s’écria-t-il, son regard rivé sur son poing serré
Wagner haussa les épaules : " ca a le sens pratique un militaire, ce serait idiot qu’il ne t’écoute pas juste pour une histoire de hiérarchie "
Le serveur ne reçut en guise de réponse qu’un petit ricanement ; s’en suivi un long silence que l’écuyer fini par brisé : " vous n’avez jamais été militaire vous, et vous êtes encore moins bretonnien, même si vous parlez notre langue a la perfection... "
Lion eut un sursaut de surprise, il ne s’était pas encore rendu compte que tout le monde était censé parlé bretonnien, ici, pourtant, tout le monde s’adressait a lui en langage commun, lui même ne s’était jusque la exprimé qu’en langage commun, pourquoi ce jeune homme venait de féliciter sa connaissance de la langue bretonnienne alors qu’il n’en parlait pas un mot : " (.... ha oui.. Muspell, ca doit être Muspell qui traduit a ma place...) "
" bingo trou duc’ ! "
" (Hé ! tu m’appelle plus ‘maître’ ? c’est quoi ce relâchement ?)
" oh, trois fois rien, c’est juste que je suis en train de puiser dans mes réserves auxiliaires pour que monsieur puisse taper la discut’ avec ses nouveaux copains, alors que je venais de te sauvez la vie au péril de mon fonctionnement principal ! et la reconnaissance, c’est fait pour les chiens ? "
" ca c’est la meilleur ! je t’ai pas demander d’attaquer que je sache ! " s’écria Wagner
" sire ? " l’écuyer semblait quelques peu interloqué " vous me parliez ? "
" heu... non, je réfléchissais a voix haute... (on discutera de ça plus tard !) bon elle est où cette tente ? "
" plus très loin " l’écuyer reprit la marche, suivit de près par Lion, qui faisait de son mieux pour ne pas se prendre une corde de tente dans les jambes.
" ah, et t’a raison, je suis pas bretonnien "
" je me disais bien, et vous venez d’où ? "
" ...de Talabheim "
A suivre...