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     A mon réveil je me trouvais dans un couloir étroit avec pour seul compagnon un mal de crane abominable… Mon esprit était à l’image de ce qui se dessinait devant mes yeux, en vrac et embrumé…

Je n’arrivais plus à me rappeler comment j’avais pu arriver en cet endroit bien étrange, tout s’embrouillait dans ma tête, mais plus inquiétant j’étais seul…

     Je restais ainsi, allongé à même le sol, pendant de longues minutes, les yeux plongés dans le vide, en essayant de saisir en vain les ombres fugitives dansant le long des murs au rythme des crépitements des torches…

     Et après ce qui me parut une éternité, je sorti de ma torpeur et entreprit de me remettre maladroitement debout. A présent je n’essayais même plus de me souvenir, dans l’immédiat je devais examiner les lieux et trouver une sortie pour me rendre compte de l’endroit où j’étais.

     Le couloir qui s’ouvrait devant moi plongeais dans les ténèbres et il m’étais impossible de dire si celui était long ou pas, le sol était couvert de carreaux noir et blanc bien aligné comme il se doit, les murs étaient fait de pierres bleues très sombres et le plafond était recouvert d’une étrange brume qui empêchait de voir se qu’il y avait au dessus…

     Des poutres de bois coupaient régulièrement les murs du sol jusque dans la brume et des chandeliers accrochés aux murs diffusaient une lumière agréable.

     De là où j’étais je ne pouvais voir aucune porte, juste ces ténèbres envahissantes… c’est à ce moment que je m’aperçu que je n’avais pas encore regardé derrière moi. J’entrepris donc de le faire et j’eu l’agréable surprise de voir que j’étais sur le seuil de l’entrée. Une grande porte entrouverte me laissais entrevoir un épais brouillard au dehors… mais quand je voulu sortir la porte se referma d’elle même !

     Une voix venu de quelque part entre les ombres lança :

- Il n’est pas prévu de sortir par ici.

     Je tournais la tête instinctivement pour voir qui avait parlé et je vis un homme très petit adossé à un mur. Il était vêtu d’un pantalon et une redingote ainsi que d’un chapeau haut-de-forme, il avait l’air un peu gros pour sa taille et son visage était caché par son chapeau…

     Il ne me paru pas être une menace sur le moment aussi je reportais à nouveau mon attention sur la porte, et je m’aperçu effectivement que celle-ci ne comportait ni poignée ni serrure, il était impossible de l’ouvrir de l’intérieur…

     Je me retournais de nouveau vers mon interlocuteur dans l’espoir d’avoir une explication sur ma présence dans ce lieu plus qu’étrange. Celui-ci se trouvais désormais à coté de moi et son couvre-chef m’arrivait à peine a la ceinture…

- Permettez que je me présente, fit il, je suis votre nouveau majordome.

     Et ce faisant il leva la tête pour me regarder dans les yeux et je reculai instinctivement de dégoût à la vu de cette ignoble créature… Celui me fixa de ses yeux globuleux avec un sourire malsain quand il vit ma réaction. Sa peau était boursouflée et pendait ça et là, elle laissait la place à certain endroit à des écailles et le tout était d’une teinte verdâtre qui donnait la nausée.

     Cette tête aurait ressemblé à celle d’un énorme crapaud s’il il avait pu en exister de si gros, mais celui ci possédait des jambes, savait parler et qui plus est était bien habillé…

D’abord interloqué, je fini par demander :

- Euh… où sommes nous ?

-Chez vous en quelque sorte… Permettez que je vous fasses faire le tour des lieux…

- Euh… chez moi ? Mais comment je suis arrivé ici et par où sort on ?

- Vous venez à peine d’arriver et vous pensez déjà à partir ?

-C’est à dire que j’ai des choses à faire et… euh… en fait je ne sais plus trop… mes souvenirs sont embrouillés… je ne sais plus ce que j’avais à faire de si important…

- Raison de plus pour vous reposer un instant ici, si je puis me permettre. Je vous accompagne jusqu’à votre salon où vous aurez tout le loisir de réfléchir.

- Peut être… oui, réfléchir c’est ça…

- Si monsieur veut bien me suivre…

Cet étrange majordome m’emboîta le pas et je le suivi le long du couloir. Notre marche sembla durer une éternité sans que je vis un seul changement dans couloir, pas une porte, le même décor qui semblait se répéter à l’infini…

Je commençais à fatiguer à force de marcher à ce rythme mais la créature n’avait pas l’air de s’en apercevoir…

Au bout d’un moment je finit par lui demander :

- Excusez moi… euh… c’est encore loin ?

- Loin ? dit il d’un air étonné… Nous venons à peine de quitter l’entrée…

Je me retournais et effectivement la porte d’entrée était à 15 mètres à peine… ce qui me mis dans le plus grand embarras.

- Excusez moi ça doit être la fatigue…

- Ce n’est rien nous arrivons justement… Nous y voilà.

Le majordome s’arrêta et se tourna vers une porte à droite… Il l’ouvrit et me dit :

- Voilà votre salon monsieur, reposez vous bien.

- Oui… merci.

- Je serais dans le couloir si vous avez besoin de moi.

Je m’engageais dans la porte quand ma tête heurta quelque chose d’invisible… le choc me fit reculer et je clignais des yeux… à ma grande surprise il n’y avait devant moi qu’un mur de pierre… je me retournais et je vis le majordome près du mur de gauche qui me regardait étrangement…

Il se tenait toujours devant la porte mais celle ci était maintenant sur le mur de gauche… quoi que… à la réflexion comment savoir si c’était le mur de gauche ou de droite… le couloir était parfaitement symétrique et je ne voyais plus la porte d’entrée ni d’un coté ni de l’autre…

- Vous êtes sur que ça va ? ça doit faire mal…

- Oui ça va… je v aller m’asseoir ça me fera le plus grand bien…

Je pris mes précaution avant d’entrer dans la pièce cette fois ci, en agitant une main devant moi pour vérifier qu’il n’y avait pas de mur cette fois ci… La scène devait être ridicule mais le majordome n’y prêta pas attention…

Celui ci referma la porte derrière moi et je pus alors examiner la pièce tranquillement…

Elle n’était pas très grande mais il y avait tout le confort que l’on pouvait espérer trouver, une banquette qui avait l’air confortable, un bureau avec une chaise, et un grand miroir situé dans un coin de la pièce.

Je pris d’abord pour cible la banquette, afin de me reposer un instant et ainsi pouvoir repenser à tout ce qui c’était passé… mais qu’est ce qui c’était passé justement ? Comment est ce que j’étais arrivé là ? Et où étais je avant d’être arrivé là ?

Tous mes souvenirs s’échappaient à mesure que j’essayais de les attraper… Tout se faisait de plus en plus confus dans ma tête…

A vrai dire, avais je jamais été ailleurs qu’ici ? C’était peut être ici " chez moi "…

…En fait qui étais je ?

Tourmenté par tant de questions sans réponse je finit par me lever et je me dirigeais vers le miroir, et là je vis mon reflet dans la glace… C’était celui d’un vieillard ridé dont les cheveux blanc tombaient en cascade sur ses épaules… oui c’était moi… mes inquiétudes venaient de s’envoler… mais j’étais fatigué, si fatigué… je devais aller me reposer encore un peu… je savais que j’allais bientôt mourir, mais j’avais bien vécu…

Je me couchai à nouveau sur la banquette et j’appelai mon majordome…

Celui ci entra dans la pièce et s’approcha de moi, il semblait plus grand que la dernière fois où je l’avais vu… il souriait…

- Je vais bientôt devoir quitter ce monde…

- Je reste à vos côté…

Il me prit la main et je senti la vie me quitter peu à peu…

C’est alors que je le vis, il traversa le miroir comme par magie et s’avança vers moi… Un grand chevalier monté sur un cheval noir comme l’ébène, il était vêtu d’une armure noire à son image et tenait une hache dans sa main gauche.

Je ne voyais pas ses yeux mais je savais qu’il venait pour moi, j’avais toujours pensé que l’image qu’on se faisait de la mort squelettique avec sa faux était erroné…

Il continua de s’avancer jusqu’à ce qu’il arrive à ma hauteur, il leva son arme et je fermai les yeux…

Quand je les rouvris je vis le majordome étalé par terre, la tête fendu en deux par la hache du cavalier… la créature baignait dans une marre jaunâtre à faire vomir…

Et là je compris que quelque chose n’allait pas. En fait rien ne tournait rond depuis que j’étais arrivé ici. Je levais la tête vers le chevalier et je vis que celui ci me regardais toujours en silence… mais tout le reste avait changé, les murs étaient couvert de trace de sang et le sol était recouvert d’immondices… la banquette où j’étais allongé était maintenant devenu un amoncellement d’os et de crânes humain… la chaise et le bureau s’étaient transformé en table de torture avec tous les instruments de cauchemar qui allaient avec…

A cette vue je me remis sur pied immédiatement, même si mes souvenirs me faisait encore défaut j’étais près à me battre s’il le fallait, même avec ce mystérieux guerrier.

Je n’eus même pas le temps de lui demander qui il était, le majordome qui était mort une minute auparavant se releva et avec lui la plupart des cadavres dont les morceaux étaient éparpillés un peu partout dans la pièce…

Le crapaud, dont du liquide jaunâtre épais continuait de couler depuis le trou dans sa tête, se fendit d’un grand sourire sadique dont les dents semblaient tranchantes comme des lame de rasoir…

- Tu as eu tort de ne pas te laisser faire, maintenant je vais prendre du plaisir à t’écorcher vif et ça va être beaucoup plus douloureux…

Cette fois ci j’étais décidé à vendre chèrement ma peau mais quand je voulu sortir mon épée je m’aperçu que je ne l’avais plus… en fait je ne l’avais plus depuis que j’étais entrée ici…

Sans arme l’issue du combat était scellé d’avance…

Sans avertissement le chevalier se lança dans le combat et la mêlée commença, cerné par les cadavres des victimes qui étaient tombé avant moi je reculais jusqu’à être adossé au miroir.

- Dites quand cous en aurez finit avec lui ça vous direz pas d‘avoir une ceinture magique ?

Cette voix je la reconnaissais, c’était celle de ma ceinture et elle venait du miroir… Saisissant peut être la seule chance qui me restait je ramassai un crâne par terre, je fis face au miroir et je vis mon reflet dedans, les yeux rouge sang, soudain il me pointa du doigt et hurla " Tu m’appartiens ! ", alors j’abattis le crâne sur le miroir qui se brisa en milles morceaux…

La créature hurla pendant qu’une aveuglante lumière m’engloutissait et m’aveuglait…

J’ouvris les yeux… pour la première fois depuis un long moment… et je vis le ciel noir de nuages menaçant de Providence que j’avais quitté depuis… depuis combien de temps au fait ?

J’avais été accusé de meurtre par les villageois et j’étais sur la place du village… et puis après plus rien…

Je me relevais en espérant que cette fois ci je ne rêvais pas… par terre agonisait une créature humanoïde difforme dont la bouche se terminait par des tentacules qui se tordaient dans tous les sens. Un morceau de bois était enfoncé dans son crâne depuis l’œil et ressortait de l’autre côté…

Je sortis mon épée pour l’achever et puis finalement je décidais que j’allais la laisser crever de cette façon… on se venge comme on peut…

- Je croyais que t’allais pas t’en sortir cette fois.

- Oui et je vois que tu as pas perdu de temps pour essayer de te trouver un nouvel acquéreur…

- Euh…

- Mais c’est grâce à toi que j’ai réussi à mon sortir en fait…

- Euh… oui voilà c’était fait exprès… c’était pour détourner son attention…

- Hum… tu me prends pour une andouille ?

- De toute façon ce truc aurait même pas été capable de mettre une ceinture je suis sur…

- Bon assez perdu de temps ! Il faut qu’on retrouve les autres rapidement afin qu’on m’explique ce qu’il c’est passé pendant que j’étais inconscient.

Par hasard tu saurais pas ce qui c passé pendant mon que j’étais inconscient ?

- Non, je ne vois que ce que tu vois alors j’ai n’en sais pas plus que toi…

- Bon tant pis… alors en route !

D’après un rapide coup d’œil aux alentours, je devais me trouver près du cimetière, et aux vues de ce qui se passait ces derniers temps je n’avait pas envie de m’attarder dans le coin…

- Manquerait plus que les morts se lèvent maintenant… c’est quoi ce bruit ? Oh, merde !

- T’as perdu une occasion de te taire ! Allez fait un effort, c’est un beau jour pour mourir non ?

- Ouais tu préfère peut être que ton prochain propriétaire soit un cadavre ambulant ?

- D’accord on se casse et vite !

- J’allais pas attendre ta permission figures toi !

Alors que j’étais en train de m’enfuir, je jetai un coup rapidement un coup d’œil derrière moi, je vis que les anciens occupants du cimetière avait l’air décidé à se réinstaller chez eux… et ils avaient ramener leur chiens avec eux…

J’en poursuivais ma course de plus vive allure…

Après quelques minutes de course effréné, j’arrivai près de la taverne et je pénétrai vivement à l’intérieur pour reprendre mon souffle. Je constatais que les lieux étais toujours plein de monde et ils ne se doutaient pas de se qui s’apprêtait à leur tomber dessus…

- Fuyez tous ! Les morts se sont levés !! Ils arrivent !!

Mais au lieu du mouvement de panique qui aurait du se produire, il ne se passa rien… Les villageois n’eurent aucune réaction, je me demandais même s’ils m’avaient entendu ou remarqué ne serait se que ma présence…

Je m’approchai de l’un d’eux et le saisi par le bras pour qu’il m’écoute mais il n’eu aucune réaction là aussi. Un objet sur la table attira mon attention, c’était l’assiette dans laquelle j’avais mangé, celle ci était remplie de vers qui grouillaient… je me disais bien que cette nourriture avait un goût bizarre…

Alors que je regardais cette assiette, je senti une chose gluante remonter le long de ma main… Je regardai et je vis un ver là aussi… ainsi que de nombreux autres qui sortaient du bras de l’homme que j’avais attrapé…

Je remontais mon regard et je m’aperçu que je tenais à présent un cadavre ambulant !

Je voulu lâcher prise mais c’était lui qui me tenait maintenant, il me fixait de ses yeux livides et mon regard plongea dans le sien… Cette vision morbide me fit réagir, je dégainai mon épée de ma main encore libre et je coupais le mort en deux.

Celui ci s’effondra par terre disparu aussitôt comme s’il n’avait jamais existé… Je ne comprenais pas grand chose à ce qui était en train de se passer mais j’aurais tout le temps pour y réfléchir une fois à l’abri !

Tout les villageois présent s’étaient transformés en zombie et se dirigeaient vers moi maintenant. Je fis demi-tour pour ressortir par là où j’étais entré mais les grognements près de l’entrée m’en dissuadèrent.

J’étais piégé à l’intérieur encerclé par les morts… Je ne vis plus qu’une solution… passer par la fenêtre !

Je fonçais à travers la pièce et fracassai la vitre.

Je me retrouvais finalement dehors dans la même situation que peu avant, en train de courir pour sauver ma peau…

Je pouvais entendre les aboiements des chiens morts-vivant, lancés sur mes talons, qui se rapprochaient toujours plus près…

C’est alors que je cru apercevoir près d’une maison la silhouette du cavalier sombre de mon rêve… laissant faire mon intuition plutôt que le bon sens, je me ruais vers cette bâtisse… et une fois à l’intérieur j’en bloquais l’entrée avec un meuble…

Je ne vis pas trace de ma vision ici et je me demandais ce que j’allais bien pouvoir faire maintenant… Je n’eu pas le temps de vraiment me poser la question qu’un bruit dans un coin de la pièce vint éveiller mon attention. Je m’approchais, l’arme au poing, vers une forme étalé sur le sol dans l’ombre…

S’il le fallait, j’étais prêt à vendre chèrement ma peau !

Mais je compris que je n’aurais pas à le faire finalement, la forme dans l’ombre n’était autre que Glen…

Je l’aidais à se relever…

- Où sont les autres ?

- J’aimerais bien le savoir…

- Rompap n’est pas avec toi ?

- Non il devrait ?

- C’est lui qui t’a sorti d’ici…

- Quand je suis revenu à moi j’étais seul… je ne sais pas ce qui a pu lui arriver… Dorian n’est pas avec toi ?

- Non il a disparu lui aussi… je trouve ça inquiétant…

- Mais que s’est il passé ici ?

- Si seulement je le savais ! On c’est fait attaquer par une créature… elle m’a blessé et Dorian aussi et…. mais ? où sont passé mes blessures ?

- Disparu visiblement… et après que c’est il passé ?

- Elle s’est volatilisée… la créature…

- Volatilisée ? Je crois que je commence à saisir… Tout ici n’est qu’illusion… enfin presque tout… et depuis que nous sommes arrivés… les villageois, les morts… impossible de faire la différence…

- Les morts ??

- Euh… oui tu ferais bien de regarder par la fenêtre tu vas pas être déçu…

- Effectivement… et maintenant ?

- Oh… ça va être une partie de plaisir… il va falloir retrouver les autres, échapper aux monstres qui se trouvent parmi les illusions, lever la malédiction qui pèse ici et arriver à s’en sortir vivant… une vraie partie de plaisir…

- Hum… si ce n’est que ça…

- Ah j’oubliais, le brouillard s’est levé on n'y voit pas à cinq mètres…

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