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Le corps de mon ami était suspendu à cette corde comme un vulgaire quartier de viande. Je me précipitai et entrepris de le détacher. De ma position, je ne percevais aucun signe de vie. Le souffle court, j’agrippai la corde et fis descendre le macabre trophée avec précaution. Allongé de tout son long, Laars ne bougeait pas. Je sentais les pulsations frénétiques du sang qui battait à mes tempes à mesure que je me rapprochai de lui. Du sang. Partout... De cruelles blessures parcouraient tout son corps qui n’était plus qu’une plaie béante. Mais le pire était à venir. Son visage... Il était méconnaissable... Je ne pus réprimer un sursaut de répulsion et m’éloignai en vacillant de cette " chose " qui avait été un homme. Qui avait pu faire preuve d’une si grande cruauté ? Seul un monstre aurait pu infliger cette indicible torture à un être vivant ! Je regardai le cadavre qui reposait au sol, indifférent à mon tourment. Pardon, pardon mon ami de t’avoir entraîné dans tout ceci. Puisse le Loup Blanc guider tes pas jusqu’à l’ultime Tanière !

Un scintillement derrière moi attira mon attention et je me réfugiai à l’abri d’une colonne aussi promptement que possible. Je n’étais plus seul. A ma grande surprise, je vis apparaître un miroir de transport dans une cloison qui venait de pivoter. La surface brillante oscilla quand une silhouette encore indistincte se découpa à travers le passage.

Un instant plus tard, je reconnus le mystérieux visiteur. Abandonnant toute prudence, je me mis à découvert.

- Victor !

Le renégat parut surpris mais bien vite, une joie malsaine éclaira ses traits.

- Encore toi ! Je vais enfin pouvoir finir ce que j’ai commencé !

- Tu ne vivras pas assez longtemps !

Victor me toisa du regard. Malgré ses provocations, sa concentration était au maximum. Notre dernière rencontre dans les ruelles de Middenheim lui avait laissé un cuisant souvenir. Il tournait autour de moi, tel un prédateur face à sa proie. Il se rapprocha, affichant un sourire mauvais Je sentis la rage monter en moi comme une sève brûlante qui coulait dans mes veines.

- Alors, tu apprécies mes créations ? " Demmanda-t-il en désignant le corps de Laars. " Il faut bien que je m’occupe quand on me confie la boutique " Ajouta-t-il, affichant un rictus féroce.

- Monstre ! Tu paieras pour Laars !

Il éclata de rire. Ce fut comme un signal. Je m’élançai vers lui, toutes griffes dehors. Victor courait lui-aussi, une fureur haineuse déformait ses traits. Sa crinière était hérissée et ses yeux reflétaient sa folie sanguinaire. Nous nous empoignâmes et une terrible mêlée s’engagea. Griffes et crocs faisaient un carnage de part et d’autre et bientôt, la caverne retentit de nos cris bestiaux. En un instant, Victor m’échappa, en se propulsant vers une colonne.

- Si tu ne veux pas descendre de ton perchooir, je te suivrai !

Je bondis à mon tour, mes griffes se plantèrent solidement dans la pierre. Je voltigeai dans les airs, progressant de colonne en colonne. Je frappai à la volée l’ombre indistincte de mon adversaire, mais aucun de nous ne parvint à déstabiliser l’autre. A plus de vingt mètres au-dessus du sol, notre affrontement devint un ballet de mort où le moindre faux pas nous coûterait la vie. En dessous, le sol n’était plus visible, et alors que nous exécutions de dangereuses acrobaties, le décor flou tourbillonnait sans cesse. Pourtant, je restai concentré, quand bien même je manquai de chuter, emporté par mon élan.

Le souffle haletant, j’expirai l’air qui me brûlait les poumons tandis que mes griffes, fermement ancrées dans la pierre, assuraient une meilleure prise.

Victor n’était visible nulle part. Je risquai un regard furtif aux alentours. Rien. Peut-être était-il redescendu au niveau du sol ? Mes bras et mes jambes tressaillirent sous l’effort, mes muscles étirés par la terrible tension.

Soudain, je perçus un léger bruissement... Maudissant mon inattention, je fis volte-face, juste à temps pour apercevoir Victor se ruer vers moi. Courant le long de la colonne, je bondis à sa rencontre. Je décrivis une large courbe et mon ascension me parut si longue que je craignis d’atteindre la voûte de pierre ! Victor s’était élancé à son tour. Aucun de nous ne se souciait des conséquences à présent. Un de nous deux devait périr. Je percutai le renégat de toutes mes forces et une douleur fulgurante me transperça. Je me sentis chuter, l’air s’infiltrant dans mon pelage. Je voyais le sol qui se rapprochait. Je fermai les yeux quelques secondes avant l’impact.

Rideau...

Quand je revins à moi, j’étais encore allongé sur le sol maculé de sang. Mon sang... Alors que j’esquissai un mouvement, la douleur m’arracha un gémissement. J’essayai de tourner la tête mais au premier geste, je fus saisi de vertige. La nausée m’envahit et je crus un instant que j’allais m’évanouir à nouveau. Tout mon être était perclus de douleur : mon bras formait un angle bizarre et mon corps me paraissait si pesant... Depuis combien de temps étais-je resté ainsi ? A l’extrémité de mon champ de vision, j’aperçus une forme à côté de moi : Victor. Visiblement, il ne s’était pas encore remis de notre chute. Je devais me relever. Je refis une tentative pour me redresser, déclenchant une souffrance telle que j’en vins à souhaiter retomber dans les limbes de l’inconscience.

Non ! Il fallait surmonter la douleur. L’oublier et laisser à mon corps le temps de me requinquer. Petit à petit, je me tins sur les genoux, des tâches sombres voletaient devant mes yeux. Victor, toujours immobile, n’était plus qu’à quelques mètres. Je me levai lentement, m’approchant du renégat pour lui porter le coup de grâce. Quand une voix familière retentit soudain, me privant de toute volonté.

- Ne bouge plus Lothar !

L’homme qui se tenait devant moi brandissait une arme que je connaissais bien pour l’avoir déjà vue en action à de maintes reprises. Une fraction de seconde, je crus être victime d’hallucinations, le traumatisme que j’avais subi aurait probablement altéré mes perceptions. Hélas, il n’en était rien et je dus me rendre à l’évidence :

- Je t’ai cru mort" fis-je en désignant d’uun mouvement de tête le cadavre ensanglanté qui gisait non loin.

Laars ! Une partie de mon cerveau refusait encore de l’admettre. Pourtant, son long fusil d’Hochland était bel et bien pointé sur moi.

- Je suis navré, Lothar, je n’ai pas eu le choix...

- On a toujours le choix.

Il baissa le regard alors que Victor reprenait conscience.

- Comme c’est touchant " fit Victor d’un toon ironique. " J’ai attendu cet instant avec tant d’impatience. "

Victor se releva, mais il n’était pas encore complètement rétabli. Il boitait et il tenait son bras serré contre son ventre.

- Pourquoi ? " Demandai-je, ignorant totaleement le renégat.

Mais Laars ne répondait toujours pas tandis que Victor marchait dans ma direction.

- Je vais enfin avoir le plaisir de t’achevver. Quand je pense qu’Oderik voulait te recruter ! Tu ne vaux pas mieux que ce misérable chien ! " Cracha-t-il en désignant Laars.

Je continuai de fixer mon " ami ". Celui-ci détourna le regard, ses mains tremblaient sur la crosse de son arme. Mes forces m’avaient abandonné. Mes blessures mal cicatrisées laissaient couler un filet de sang. Mais cette douleur physique n’était rien face aux tourments de mon âme. Je refusai de céder à la résignation tandis qu’une vague de colère me balaya tel un vent de révolte.

- Laars, je sais que tu vaux mieux que celaa ! Crois-moi, si tu ne me viens pas en aide, Middenheim va être dévastée. Tant d’innocents...

J’avais hurlé ces mots dans un ultime sursaut d’énergie mais ma voix s’était brisée avant de pouvoir achever ma phrase. Je ne pouvais plus rien faire, si ce n’est accueillir la mort avec courage. Victor me surplombait, extatique. Ses griffes s’élevèrent, prêtes à porter le coup de grâce. Du bout des lèvres, je recommandai mon âme au Loup Blanc... quand une violente déflagration retentit soudain dans un écho assourdissant.

- Laars...

Son visage déterminé était fixé sur le corps inerte de Victor. Puis il tourna son regard vers moi et sourit faiblement :

- Je ne pouvais le laisser faire...

Je ne pus réprimer un sourire. Il fit quelques pas dans ma direction, son fusil en bandoulière, et s’apprêtait à me tendre une main secourable. Soudain, dans un rugissement à glacer le sang, je vis la forme de Victor surgir de l’ombre, s’abatant sur mon ami, tel un diable jaillissant des limbes. En un battement de paupière, je vis Laars relever le canon de son arme alors que le Renégat se jetait en avant. Le choc fut terrible et les deux hommes chutèrent pour ne plus se relever. Laars... Non, je ne pouvais y croire...

Je parvins à grand peine à me hisser vers eux. Avec prudence, je repoussai le corps du renégat. Ses traits figés dans une expression haineuse, il roula sur le sol. Cette fois, c’en était fini. Un murmure parvint à mes oreilles.

- Lothar... Pardonne-moi... Il m’avait promis... Promis de me guérir...

Laars toussa, un filet de sang coulait de ses lèvres. Adossé à une colonne, il avait les yeux mi-clos mais la souffrance de ses blessures déformait ses traits. Je me précipitai vers lui, lui intimant de conserver ses forces mais il me voulut rien entendre. D’une voix tremblante, il continua son récit :

- Laisse-moi finir, je t’en prie. Je te doiis bien des explications... Quand je suis revenu de Lustrie... je souffrais d’un mal inconnu... J’ai sillonné tout le Vieux Monde à la recherche d’un antidote, mais je ne trouvai rien ni personne pour m’aider... Je me croyais condamné quand je rencontrai un homme qui affirma pouvoir me guérir... Ma guérison contre une faveur... Retrouver trois objets d’une grande valeur...

Je comprenais maintenant. Oderik avait chargé Laars de récupérer les livres. Notre rencontre dans les forêts de Friisburg n’était pas due au hasard.

- Je vois que tu m’as compris, Lothar. Je rregrette... Si seulement...

Une nouvelle quinte lui déchira la poitrine. Le teint livide, il grimaçait de douleur.

- Ne me laisse pas mourir comme un chien saans honneur...

Laars resta sans rien dire, les yeux clos, la main pressée sur sa blessure ensanglantée. Il n’en avait plus pour très longtemps. Les griffes de Victor lui avaient quasiment ouvert le ventre. La douleur devait être atroce. Quant à moi, je ne savais plus quoi penser, mes idées étaient emmêlées par la douleur et le choc de ces révélations. Je me remémorai notre rencontre dans les bois du Middenland où j’errai comme une âme en peine. Ce jour-là, tu m’avais sauvé la vie... Je savais ce qu’il me restait à faire. Je pris son bras et le portai vers mon visage.

- La vie est si courte... Nous règlerons nos différends dans l’au-delà. Mon ami...

 


 

J’accueillis avec bonheur les minces rayons de soleil qui filtraient à travers l’épaisse couche nuageuse, leur chaleur apaisante me purifiait de toutes les horreurs dont j’avais été témoin lors de mon périple sous terrain. Au plus profond des ténèbres, j’avais croisé le Mal. Et pourtant, j’étais encore en vie. Redevenu humain, j’essayai toujours de m’en convaincre, étirant mes membres las. Mes blessures étaient encore fraîches. Il s’en était fallu de peu. Vivant ! Cette pensée me réconforta, me redonnant la force d’affronter les sombres évènements qui se profilaient. Sans perdre plus de temps, je pris la direction du Manoir. A mesure de ma progression, j’entendis des cris qui se faisaient plus nets. Je pressai le pas jusqu’à atteindre une des artères principales de la ville. Là, je dû me plaquer contre un mur pour éviter de me faire emporter par le flot de personnes qui se déversait dans la rue. Ces gens, ils prenaient la direction du Manoir ! Je me réfugiai dans la pénombre d’un porche pour observer la scène. Des hommes en armes avançaient d’un pas régulier, l’emblème de la comète à deux queues frappait leur étendard. Puis, je vis un groupe de fanatiques, les yeux fous, traînant leurs lourdes masses hérissées de pics. C’était une véritable armée qui défilait devant moi. Qu’est-ce qui avait bien pu précipiter les évènements de la sorte ? Je devais avertir les autres. Nous n’étions plus en sécurité à Middenheim.

Lentement, je sortis de ma cachette, les dernières troupes venaient de bifurquer au coin de la rue. Je m’apprêtai à m’élancer vers le Manoir, quand le martèlement de sabots sur les pavés attira mon attention. J’esquivai in extremis la lame incurvée qui siffla au-dessus de ma tête. Un groupe de dix cavaliers, tous de noir vêtus, firent demi-tour à leurs montures. Ils me faisaient face, figures ténébreuses à l’image même de la Mort. Certains portaient une capuche sombre qui dissimulait leurs traits, d’autres, le visages découverts, avaient la peau d’une pâleur extrême. Mais tous maniaient une imposante faux et je reconnus l’arme de prédilection des cavaliers de la garde noire de Morr ! Par le Loup Blanc ! Le Haut Conseil avait rassemblé à Middenheim une force suffisante pour rayer de cette cité toute notre espèce ! Mes assaillants sur mes talons, je m’enfuis en toute hâte, quittant ce lieu trop exposé pour un passage plus encombré où les chevaux ne pourraient me suivre. Les poumons en feu, je tournai à gauche, puis à droite, mettant de plus en plus de distance entre mes poursuivants et moi. Finalement arrivé devant un parc à l’abandon, je me laissai aller, longeant les grilles avec prudence. Le Manoir n’était plus très loin mais tous ces détours m’avaient épuisé. Une fois remis de mes efforts, je me remis en marche. Le temps pressait.

Le Manoir ! Enfin... Je décidai d’emprunter une entrée dérobée qui menait directement dans les jardins. Alors que je m’apprêtai à pénétrer dans le bâtiment, des éclats de voix s’élevèrent. Faisant fi de toute prudence, je me précipitai, ouvrant les portes à la volée.

Un petit groupe se tenait dans le hall, et tous les visages tendus se tournèrent vers moi. A travers une forêt de jambes, je vis un homme au centre de l’attroupement. Les traits hagards, il semblait bouleversé et je remarquai le bandage entourant son bras. Bon sang ! J’étais certain à présent qu’il faisait partie de l’escorte partie ce matin ! Je me rapprochai quand soudain, Lord Karson fendit la foule et se dirigea vers le blessé, m’ignorant totalement à ma grande surprise.

- Que s’est-il passé, Pavel ?

- Magdalena, mon seigneur ! Ils la retienneent prisonnière...

Mon cœur se serra si fort qu’il me sembla sur le point de s’arrêter. Quand je regardai autour de moi, je vis que la nouvelle avait provoqué un grand émoi. Des visages horrifiés échangeaient des regards d’incompréhension, cherchant un réconfort qui ne venait pas, une âme charitable qui interromprait ce cauchemar. Faisant preuve une fois de plus de sa grande maîtrise, Lord Karson fut le premier à se reprendre et demanda à notre homme de continuer son récit. Les mots qui suivirent meurtrirent mon âme plus sévèrement que mon corps ne l’avait été entre les griffes de Victor ; des évènements si terribles que je refusai encore d’y croire alors que la douloureuse vérité s’imposait peu à peu à moi.

- Nous nous sommes rendus au lieu du rendezz-vous comme prévu. La place était bondée. Au-milieu de cette marée humaine, un homme de grande taille aux livrées du culte de Sigmar se tenait devant une véritable petite armée. Nous reconnûmes immédiatement Von Guelt et ses répurgateurs. Son regard perçant balayait la foule qui se tut presque instinctivement. Il prononça un discours passionné, et ses propos claquèrent à nos oreilles de la plus douloureuse des façons, minant notre moral et nos cœurs. Sa haine pour ce qu’il ne pouvait comprendre lui fit prononcer de terribles paroles, vouant à la damnation l’engeance démoniaque et ses partisans qui infestaient la Cité.

Pourtant, nous ne nous détournâmes pas de notre tâche même si nous ne détectâmes aucune présence du Cercle Primaire. Notre petit groupe devint plus nerveux à mesure que le temps passait alors que la foule s’excitait. Sans Marcus, nous aurions cédé à la panique mais son sang-froid nous guida sur la voie de la raison. Les répurgateurs nous repérèrent bientôt, nos emblèmes leur inspirant autant de dégoût que les idoles impies. Ignorant l’affront, nous supportâmes leurs regards emplis de suspicion et de mépris.

Mais alors que Marcus se rapprochait de Von Guelt, un changement s’opéra. L’espace d’un instant, je vis son regard se voiler, comme si une ombre s’était jetée à son visage. Il chancela et quand nous nous approchâmes pour le soutenir, il se transforma en loup ! D’un bond, il se jeta sur les répurgateurs, déchiquetant, mordant, lacérant... Sa cible ne faisait aucun doute : il visait Von Guelt !

Les soldats ne restèrent pas longtemps sans réaction et voulurent se jeter sur nous. Encore trop sous le choc pour réagir, nous serions tous morts à cet instant si le mouvement de panique qui se déclencha alors ne nous avait pas servi de couverture. Dans la cohue, je me retrouvai seul, séparé de mes compagnons, bousculé de toutes parts. Le bruit d’armes à feu détonna au loin et, fendant la marée humaine, j’entraperçus la silhouette de Marcus filer comme le vent, le pelage couvert de sang. Les répurgateurs étaient parvenus à le repousser et avec une légère déception, je vis Von Guelt se redresser, son plastron marqué de l’empreinte des griffes de son assaillant. Alors que je me décidai à rebrousser chemin, je remarquai un groupe de répurgateurs entraînant une personne qui gisait, inconsciente. Avec horreur, je reconnus Magdalena, encore sous sa forme de louve, traînée sans ménagement aux pieds de Von Guelt ! C’était plus que je ne pouvais en supporter. Le cœur lourd, j’essayai de retourner au Manoir et encore maintenant, j’ignore comment j’y suis parvenu.

Son discours terminé, Pavel se laissa tomber. Il fut rattrapé de justesse et on l’amena jusqu’à un fauteuil pour qu’il puisse reprendre ses esprits. Alors que les discussions allaient en s’amplifiant, Lord Karson souhaita lui parler seul à seul. Bien des points restaient à éclaircir. Leur entretien dura une dizaine de minutes au bout desquelles Lord Karson revint vers nous, la mine sombre.

- Que tout le monde se prépare ! Il faut quue nous portions secours aux nôtres ! Tenez-vous prêt à agir dès mon appel, Allez !

Sans poser une question, les hommes et femmes se scindèrent en plusieurs groupes, suivant les instructions de leur chef. Ce dernier s’avança vers moi.

- Je ne peux croire que Marcus se serait laaissé abuser par les paroles de Von Guelt, aussi dures soient-elles. Et d’après le récit de Pavel, il semblerait que son sort soit plus funeste encore. Je crois que Marcus a été victime d’un sortilège d’effacement.

- De quoi s’agit-il ? " m’enquerrai-je

- Toute parcelle d’humanité a été effacée dde l’esprit de Marcus ! La flamme de la raison humaine qui brûle en chacun de nous, a été soufflée par la puissance de la magie, le réduisant à l’état de bête sauvage. Et en provoquant cette agression, Oderik nous a hélas irrémédiablement compromis. Maintenant, la cité tout entière va sombrer dans la peur. La chasse va commencer et nous sommes les proies !

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