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NDLR : Cet article spécial a ainsi été rédigé dans le but de palier à un manque de mesures gouvernementales. Si vous pensez que l’approche tout public choisie ne prend pas en compte tous vos besoins, il vous est tout à fait possible de porter réclamation via le formulaire joint en fin de dossier.

Astuce : La majorité des conseils sont accordés au masculin. rajoutez mentalement l’accord féminin si nécessaire afin de tourner le texte à votre attention !

 

Mise en condition

La serrure est verrouillée : vous voici hors de chez vous. D’aucuns l’appelleront la "Jungle" quand d’autres préfèreront faire référence à un "Environnement Hostile". Cette partie du monde, partagée par la population dite locale, est un endroit où les lois de la cohabitation humaine s’appliquent différemment de chez vous. Bien des lecteurs de notre magazine nous ont fait part de leur stress quotidien quant à la rencontre de leur prochain dans ces circonstances qui ne les mettent pas à leur avantage.

Afin d’évoluer dans ce milieu sans crainte et faciliter votre vie de tous les jours, il est nécessaire d’observer certaines mesures. Nous décrirons ci-après les différentes méthodes pour palier à toute mésaventure (à noter que d’autres ouvrages sont disponibles pour prendre en compte le plus vaste panel de situations possibles).

 

L’argument majeur servant de base à cet article est que Vous n’êtes pas payé pour réfléchir en-dehors de votre travail... rendant plus que caduque toute expression du type "Vous ne pouvez pas réfléchir parfois avant de... ?" ou autre "Réfléchissez un peu !". Ceci amenant à un mode de pensée accessible à tout moment et facilement mémorisable.

Avant tout, ce qu’il faut savoir et se rappeler à tout moment de désorientation, conservez une pensée simple et pourtant très utile : "Vous d’abord." Ce court crédo est avant tout destiné aux moments où les questions vous assailleront, où vous vous demanderez dans vos débuts ce que vous devez faire pour sortir de telle ou telle situation. Le principe est simple : pensez à vous.

Peu de gens peuvent se vanter d’avoir réussi leur vie dans l’altruisme. Quand bien même, seraient-ils vraiment francs s’ils vous expliquaient qu’ils ne traversèrent que des périodes de liesse ?

 

Prenons donc les différentes étapes de votre vie à l’extérieur, revoyons ensemble les meilleurs méthodes pour appréhender votre environnement et pour vous comporter.

Piéton

Il est important de conserver, en tant que piéton, la pleine liberté qui vous est attribuée. Alors que l’on taxe les voitures de ne pouvoir se rendre où elles le veulent, lorsque vous êtes piéton vous avez la possibilité de flâner à loisir, vous arrêter pour observer tout ce qui peut se révéler intéressant et inintéressant autour de vous. Ne vous souciez pas de savoir s’il on vous suit, de près ou non, vous êtes dans votre bon droit de piler à toute intersection ou tout passage très fréquenté, et ce, sans prévenir.

N’hésitez pas à sortir entre amis et alors à profiter de la largeur des passages pour marcher à dix de front ou plus si possible. Les personnes vous suivant doivent comprendre que Vous jouissez de la liberté piétonne quand eux n’aspirent qu’à se rendre à destination sans prendre le temps de se balader. Quand bien même vous seriez pressé, n’hésitez pas dépasser ou forcer votre passage dans les groupes compacts de badauds.

Astuce : Si vous êtes munis de poussette, chariot, parapluie ou tout autre cabat volumineux, il vous sera alors possible de vous en servir comme lance et destrier, vous frayant ainsi un passage des plus aisés vers votre point d’arrivée.

 

Il est à noter que le code de la route (dont nous parlerons plus loin) spécifie aux piétons les lieux de traverse pour les routes, matérialisés par des stries blanches perpendiculaires à la circulation. Cette atteinte à votre liberté de circulation ne peut être considérée comme applicable, le code de la route ne s’adressant-il pas qu’aux automobilistes ? De ce constat, ne vous gênez pas pour traverser où bon vous semble, sans besoin aucun de regarder de gauche et de droite si quelque véhicule approchait.

D’autres personnes auraient présumé du code de la route une adaptation aux piétons, dès lors vous vous seriez vus obligé de marcher le plus souvent possible à droite sur les trottoirs, boulevards, rues piétonnes afin de fluidifier et faciliter la circulation. Nenni ! Comment pourriez vous utiliser votre arme favorite en période de solde, se constituant d’un zig-zag agressif d’une vitrine à l’autre, sans pour autant avoir à vous soucier de qui arrive sur vos côtés ? Ne prenez pas garde à ces idées manichéennes et continuez de mener votre vie, les autres n’ont qu’à prendre garde, à votre passage, de vous laisser place libre.

 

Autres lieux communs

Ce qu’il faut savoir des lieux de fréquentation habituels, est que les règles de comportement changent suivant les pays. Ici nous sommes en France et aucune loi ne vous tient de respecter le système rudimentaire appelé communément "file d’attente" ou "queue". Ainsi pas besoin de penser à une quelconque méthode de contournement de quelque décret que ce soit, faites force de ce que les autres hésiteront à tenter : vous en avez le droit, prenez-le et passez !.

En effet, nombre de gens se plaisent à penser que leur place leur est attitrée. Profitez-en ! Doublez, tendez les bras simulant un baillement ou un appui pour empêcher quiconque de vous passer, voire même pour assurer votre position. Feintez, esquivez, mentez, du moment que ceci vous permette de passer avant d’autres. N’importe quel motif, espace vide, distance entre deux personnes, est potentiellement du temps de gagné sur d’autres actions tellement urgentes à mener.

 

Il arrivera, malgré toutes précautions prises, des fois où vous ne pourrez biaiser de la sorte, où vous devrez passer le temps à attendre. Ne vous laissez pas dicter la patience, moultes choses étant à votre disposition pour occuper votre esprit.

Ainsi les lecteurs audio vous permettent de vous immerger en musique sans pour autant manquer de faire profiter vos voisins de vos goût musicaux. Après tout, pourquoi se priver de faire découvrir vos goût musicaux ? Les nouveaux téléphones portables sont d’ailleurs dotés de hauts-parleurs puissants afin de faire profiter la foule environnante du dernier morceau de rap-urbain-underground ou encore le must du moment en matière de chanson-texto.

Utilisez aussi ce temps pour en gagner sur d’autres choses que vous aviez à faire : faites défiler les sonneries de votre portable, afin de choisir celle qui a la meilleure musicalité, tout en testant différentes accoustiques (bus, salle d’attente, gare, etc...). Passez aussi les coups de fils importants, n’hésitez pas à hausser la voix afin de vous assurer que votre correspondant vous entende (scientifiquement parlant, il n’a toujours pas été démontré qu’un appel longue distance ne nécessitait pas de parler d’autant plus fort afin que la voix porte mieux).

 

Les transports en commun

Tout d’abord, notez la présence du mot "commun" dans cette dénomination : assurément un abus de langage, cette approche avait pour objectif de ne pas rebuter l’utilisateur lambda, l’amenant -sournoisement- à se sentir en confiance dans ce mode de déplacement. Or, comme vous avez sûrement pu le remarquer, il en est tout autre ; effectivement il se trouve que les usagers de ce type de transport semblent avoir, eux, reçu un entraînement spécial à la survie en milieu urbain. Il est donc bien nécessaire de vous mettre à leur niveau et en acquérir les principes de base. Prenons alors les différents types de locomotion partagés -cette dénomination étant déjà plus dénuée de sous-entendus trompeurs- :

A l’ouverture des portes du tramway ou du train, placez-vous en première ligne juste devant celles-ci. Bien sûr quelques passagers voudront sortir mais si votre placement est optimal, quelque peu en retrait et bien au centre, vos voisins seront ceux qui devront se déplacer, se pousser pour faciliter la descente. Si vous apercevez un petit espace, une légère distance entre deux usagers sortants, lancez-vous ! Tendez le bras, feingant un besoin d’appui, pour grimper cette marche démesurée, bloquant alors vos voisins, poussez, jouez des coudes, courez pour obtenir la première place assise disponible ! Après tout vous avez payé, vous devez obtenir le meilleur service possible.

Astuce : ne regardez pas les grincheux dans les yeux, détournez le regard, parlez à votre voisin, sortez votre portable afin d’empêcher tout débordement de situation. Quand bien même il vous suffira de donner du "Excusez-moi" ou encore "Pardon" sans pour autant le penser, ceci déboutant les teigneux qui cherchent vraiment à prendre votre place.

C’est aussi valable pour toute personne âgée vous faisant comprendre du regard ou de leur présence oppressante que vous devriez leur laisser la place.

 

Une fois assis, vous êtes propriétaire -temporaire disent certains- de votre place, de cet espace vital. N’hésitez pas à poser vos affaires sur le siège adjacent, empêchant tout inopportun de venir prendre la place. Quand bien même vous pouvez le rediriger vers des sièges disponibles, prétextant l’attente d’un ami, une maladie grave ou tout autre excuse se rapportant à l’hygiène corporelle. Dans le cas où le siège serait encore demandé, au départ du véhicule, adoptez une mauvaise foi, expliquant à grand renfort d’aplomb que votre ami s’est décommandé ou que ce sera aux risques et périls de votre nouveau voisin. Ceci ne vous empêche pas, vous l’aurez compris, de prendre plus de place qu’à l’accoutumée histoire de rendre le voyage désagréable au possible à cette personne.

Note : - Pour les personnes accompagnées de poussettes il vous suffira de stationner aux endroits les plus larges, à savoir : les lieux de passage. Quitte à bloquer les allées et venues, vous êtes bel et bien prioritaire et donc dans votre bon droit.

- Si vous êtes équipé de parapluie ou tout autre élément encombrant, faites au plus simple, au plus acceptable : les personnes autour comprendront -ou pas, mais peu importe- qu’il est important que vous soyiez du voyage à votre plus grande aise. Vous vous éviterez ainsi de prendre la pluie à l’entrée dans le véhicule ou de devoir porter votre colis pendant la durée du transport.

 

Malgré tous ces conseils il peut arriver que certains d’entre vous restent debout -en aucun cas de votre faute, mais plutôt à celle de la société en charge des transports- auquel cas nous vous conseillons vivement de prendre la première place disponible en station debout et ce dans le passage. Ne vous étonnez pas : dans le passage vous serez là le plus sujet à atteindre une place se libérant inopinément ou rejoindre la porte à destination. Les autres voyageurs comprendront -ou pas ... - et feront un détour ou se tasseront en amont pour votre bon plaisir.

Au moment de sortir, ne vous demandez pas si les personnes venant de se lever ou faisant file devant les portes souhaitent sortir : l’important est que Vous sortiez en premier. Ceci nécessitera encore une fois de pousser, de vous excuser en visant l’arrivée en premier à la sortie. Les autres ne sont sûrement pas pressés mais Vous si, de toutes façons !

 

En Voiture

Il est du code de la route une légende qui voudrait que l’on applique des règles de conduite afin que tout se passe pour le mieux. Puisque peu de gens sont assez bêtes pour se conduire en mouton et observer ces directives, pourquoi Vous ne trouveriez pas votre propre interprétation de ce guide du voyage ?

Ainsi les limitations de vitesse ne sont, au final, dédiées qu’aux personnes âgées qui pourraient perdre le contrôle de leur véhicule voire même une façon de générer de l’emploi aux agents de police et prélever une dîme sur les contrevenants. Peu de risque de se faire attraper s’il on se réfère aux loi de probabilité, il est fortement conseillé de ne pas tenir compte de ce système de limitation qui, somme toute, se révèle être un ralentisseur de circulation et donc générateur d’embouteillages.

Ainsi, roulez à votre vitesse. Les accidents n’arrivent qu’aux autres et, après tout, vous n’avez pas payé les yeux de la tête votre grosse cylindrée pour ne pas jouir de son potentiel. Il est d’ailleur de notoriété que ces voitures sont des plus sûrs en cas de collision. Profitez donc de votre voyage, observez le paysage. Si le chauffeur de la voiture avant venait à freiner brusquement, vous pourriez toujours stipuler que vous n’aviez pas le temps de réagir et vous dédouaner de toute responsabilité. Mais tout ceci sans pour autant vous empêcher de ralentir s’il survenait quelquechose d’intéressant à voir en détail (accrochage, ami, oiseau particulier, etc...). De toutes façons, le conducteur vous suivant se doit de rester maître de son véhicule, vous ne serez donc pas responsable de ce qui arriverait.

Quoi qu’il en soit ce n’est pas à Vous qui n’avez jamais eu de problème que l’on apprendra comment se conduire sur route. Ainsi tous ceux qui vous blâment d’omettre votre clignotant ne saisissent sûrement pas la l’ampleur de cette conspiration visant à entretenir le marché des ampoules. Après tout, s’il on y réfléchit bien, comment se pourrait-il que l’on vous dise d’un côté qu’il ne faut pas s’amuser avec les interrupteurs au risque de griller l’ampoule, quand, de l’autre côté, on installe en série des clignotants sur voiture, vous expliquant qu’il faut les utiliser de manière exhaustive.

De plus, s’il on y pense bien, le véhicule vous suivant se doit de faire attention à ce que vous faites et non pas à regarder le paysage ! S’il vous prend l’envie de déboîter sur file de gauche sur autoroute, en quoi deveriez-vous vous soucier de ce qui se passe à l’arrière quand vous n’aspirez qu’à aller de l'avant ?! Et puis si vous déboîtez, si vous restez sur la file de gauche, il y a sûrement une bonne raison qui devrait suffire au conducteur vous suivant.

D’aucuns parlent de rétroviseurs qui ne mènent, au final, qu’à détourner votre regard de la route. En effet ce petit miroir d’intérieur est bien pratique pour surveiller les enfants jouant sur la banquette arrière, voire pour vérifier votre maquillage. Mais ceux hors de la voiture ne sont-ils pas inutiles ? D’autant plus que s’ils n’étaient présents, il serait beaucoup plus facile de se garer sans craindre de les casser ou d’abîmer la voiture du voisin.

 

Il est un des inconvénients majeurs de la voiture, en dehors du coût exhorbitant de l’essence, qui est le besoin de se garer. Il faut savoir que les villes lancent des actions offensives à l’encontre des places de parkings souhaitant vous rediriger vers les transports en commun et ainsi, soit-disant, sauver la planète du réchauffement climatique. (Passons ce débat stérile qui, vous le savez, n’a aucun rapport avec Vous mais concerne plutôt les autres.)

Alors que vous entrez dans un parking, il est de notoriété que vous ne voyez que les places prises et qu’aucune indication ne fait mention d’une place disponible à votre intention. Il sera alors intéressant d’adopter une démarche d’affût. Mettez vous en première et passer tranquillement le long des allées, recherchant toute personne quittant les lieux, chargeant son véhicule. Dès lors, passez la seconde et accélérez subitement pour atteindre le lieu en question et mettez votre clignotant pour indiquer que la proie est à vous. Si la voiture tarde à repartir et libérer la place, n’hésitez pas à utiliser l’avertisseur sonore pour signaler votre présence.

Il peut arriver que la place soit déjà indiquée comme prise par l’arrêt d’une voiture à proximité. Il est tout à fait faisable, en étudiant bien la situation, de trouver de quelle manière le véhicule sortant bloquera le véhicule à l’attente et ainsi de vous faufiler pour prendre la place. Auquel cas, bien joué ! Vous êtes dès lors fin prêts pour une utilisation optimale des parkings.

Dans le cas où aucun parking n'est disponible, il est évident que d’autres endroits se prêtent à l’arrêt de durée moyenne de votre véhicule, prenez par exemple les trottoirs, les places réservées aux handicapés (partez du principe qu’un handicapé n’est pas sensé savoir ou pouvoir conduire, il sera alors logique que ces places seront toujours libres -et diablement tentantes) mais aussi les rues piétonnes, les sorties de garages, les passages piétons voire même, dans les cas despérés, les rond-points. Ne vous en offusquez pas, il suffira à la rigueur de laisser les warnings allumés voire même, en cas d’absence prolongée prévue, d’indiquer une panne possible de votre véhicule. En recherchant bien sur le net, vous devriez aussi pouvoir trouver de faux caducées, vignettes GIG-GIC et autres véhicules prioritaires pouvant aussi vous soustraire aux contraventions.

 

Non, ne prenez pas la sortie à l’extérieur comme quelquechose de stressant. Détendez vous, roulez, marchez à votre rythme, laissez-vous aller et pensez comme si vous étiez seul au monde. Voilà, sans cette foule de personnes autour de vous n’aspirant qu’à leur bien-être et leur égo. Tant de gens ne pensent qu’à leur personne et à leur satisfaction, pourquoi ne feriez vous pas abstraction de leur présence pour ne penser qu’à ce qui vous a fait sortir de chez vous ?

À présent, appliquez au mieux ces quelques conseils et profitez enfin des sorties en public, au contact de votre prochain.