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À l’intention de : Lonak Futhsy Commandeur de la Flotte du secteur

Sujet : Rugtanr, monde Impérial

Certifié sain par : Inquisiteur Rexo

 

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" " Terminé " "

 

Nom : Ork Rugtanr

Secteur : Magnos

Localisation : Segmentum Tempestus

Système solaire : Zegda

Position : JL 22/ BH988

Distance de Terra : 15 300 années-lumières

Satellites : 2

 

" " Chargement des données planétaires " "

" " Chargement effectué " "

 

Planète : Rugtanr

 

Orbite : 0.97

 

Révolution : 324 jours

 

Temps de rotation : 20h (1 heure=1 lova) 18min (1 min= 1 laj) 34 s (1 s= 1 kenod) (1 jour= 1 sirus )

 

Masse : 0.86

 

Rotation : 1.03

 

Gravité : 0.93

 

Distance orbitale : 125 900 000 km

 

Diam. Équateur : 9 800 km

 

État actuel : Sous domination extra-impérium (orks)

 

Seul compte ...

 

Didius se tapit à l’ombre d’un palmier géant et attendit que les guerriers orks passent. La patrouille des extra-impérium s’éloignait et Didius se remettait à respirer quand un craquement de bois sec trahi la présence d’un ennemi. L’impérial l’avait remarqué depuis longtemps mais il ne fit aucun mouvement brusque. Il se releva lentement et rengaina délibérément son épée-tronçonneuse. Ce ne fut que lorsque l’ombre de son adversaire d’étendit au-dessus de lui que Didius fit volte-face, se baissa de nouveau et roula entre les jambes arquées de l’ork. Il se retrouva ainsi dans le dos de son ennemi en quelques secondes et lui planta son épée-tronçonneuse entre les omoplates. Ce dernier poussa une série de gargouillis pathétiques et s’effondra. L’impérial se retourna et s’apprêtait à partir quand un cri le retint.

 

-Didius !!!

 

Le jeune homme se retourna et dégaina son épée. Sortit alors des plantes géantes un homme de grande carrure mais qui se tenait voûté et sur ses gardes.

 

-Règle trente-quatre du cinquième chapitree, premier volume du Code des Résistants de Rugtanr. Tout cadavre trouvé est une menace pour les Résistants car l’occupant peut avoir des doutes sur le meurtrier. Il est donc fortement conseillé de faire disparaître tout corps ennemi ...

 

-Assez, rugit Didius.Je sais Angor, je sais.

 

-Bon peu, importe. Tu as réussi Didius, tu es maintenant un Résistant ou presque. Il reste une épreuve et ensuite tu pourras suivre la voie de ton père et de tous ceux avant lui.

 

Angor se retourna et disparu dans l’épaisse jungle qui couvrait la partie orientale de Rugtanr. Didius le suivit en bougonnant contre les lois trop strictes du Code. Ils marchèrent ainsi pendant plusieurs kilomètres avant d’arriver devant une caverne à flanc de montagne.

 

-Suis moi, fit Angor.

 

À l’intérieur de la grotte se trouvait un véhicule qui flottait dans les airs. La carlingue aérodynamique abordait fièrement l’ancien insigne de Rugtanr lorsqu’il était encore un monde impérial en plein développement avant l’invasion orkoïde. L’aigle Impérial doré et l’ancienne rune eldar verte contrastaient avec le fond noir de l’appareil.

 

-C’est un...un anti-g...,bégaya Didius.

 

-Oui, un anti-gravat eldar, vestige des temps où notre planète fut terraformée par les colons eldars en provenance d’Ulthwe, dit Angor. Et c’est toi qui vas l’utiliser pour passer la dernière partie du Passage.

 

S’avança alors un homme dont la combinaison rouge et noire annonçait clairement son appartenance à l’Adeptus Mechanius. Angor s’éloigna laissa Didius seul avec le technicien.

 

-Viens petit je vais te montrer comment ceela se pilote.

 

Les deux hommes s’approchèrent de la machine et l’homme commença ses explications.

 

-"Le volant", c’est comme ça qu’on l’appelle, est formé de bio-tissus qui se réparent automatiquement donc pas de soucis à te faire pour les impacts de balles et autres. Il existe trois modes d’anti-gravat : un où l’altitude n’est pas une limite mais cela accapare plus d’énergie et réduis la maniabilité. L’autre, le plus utilisé, fait voler l’appareil à une dizaine de mètres du sol ou moins et permet des manœuvres précises et rapides. Le dernier mode utilise l’énergie sub-plasmatique, alors que les deux autres utilisent l’énergie psychique du pilote, ce qui le rend bien plus dangereux. Sur ce mode, l’anti-grav génère un bouclier de force qui détruit le psychique de ceux qui le touchent. Pour changer de mode il suffit d’appuyer sur l’un de ces trois boutons fit le technicien tout en pointant trois boutons respectivement jaune, bleu et blanc.

 

-Et pour pilote...commença Didius une fois qu’il eut assimilé les diverses informations.

 

-Connections psychiques par la bio-armure qu’on te fournira. Cela permet de contrôler Volant comme ton propre corps. Attention, cependant si une seule connexion fout le camp...gare à toi, enchaîna rapidement l’homme. Il n’y a pas d’armes dessus alors tu devra utiliser ton épée-tronçonneuse et on te remettra un fusil laser de faible calibre.

 

Didius se dirigea ensuite vers une porte qui lui avait désigné le technicien. Il la franchit et se retrouva dans une sorte de vestiaire. Avisant une armure eldar il la prit et l’enfila. Bien qu’un peu trop grande et trop mince, elle lui allait comme un gant. Il ressortit, monta sur l’anti-grav et, avec l’aide du technicien, mis en place les connections de l’appareil. Angor revint alors.

 

-Bon écoute-moi maintenant, dit-il tout en lui tendant un fusil laser, il est tant de te montrer digne des Résistants, une seule erreur et le rêve que nous poursuivons depuis maintenant vingt ans sera anéanti. Tu as toute la nuit pour faire tes preuves. Vas.

 

Didius hocha de la tête, fit rugir les moteurs. Tous s’écartèrent et Didius se mit à accélérer.

 

-Pour Rugtanr et l’Empereur, hurla-il avant de s’élancer dans la nuit étoilée de la planète.

 

Instantanément il se sentit libre, délivré de toute loi gravitationnelle et de toute contrainte. Comme l’avait dit le technicien, l’appareil réagissait comme si c’était son propre corps. Il suffisait à Didius de désirer aller à droite et le vaisseau effectuait une superbe courbe vers ce côté. Le jeune homme s’enfonça dans la forêt et, à cinq mètres du sol, slaloma majestueusement entre les arbres. Durant une dizaine de minutes, il s’entraîna à cet exercice pour mieux contrôler sa machine.

 

Finalement il ressortit du couvert des arbres pour accomplir sa mission.

 

Lentement, sans un bruit, le novice s’approcha des ruines de Benver, ancienne métropole de la région.

 

Didius n’avait jamais connu la cité mais tous connaissaient son histoire ainsi que celle de l’Invasion.

 

Benver, avant l’Invasion, était une grande cité industrielle. Les mines d’or et de gultice aux alentour de la ville l’avait rendue prospère. Mais cela avait aussi causé sa perte et celle de la planète.

 

On était en l’an 456 depuis la colonisation de Rugtanr dans le Segmentum Tempestus. La planète, bien que bordé par la frontière nord-est de l’empire Ork du chef de guerre Kazhulg Haj’y, était en pleine expansion. Les ressources minières, raffinées sur dans les usines rugtnaises, partaient dans les cargos en direction de Tonka, monde-forge à une dizaine d’années lumières.

 

Cependant un Space Hulk bourré d’orks sortit du Warp à proximité de la planète. Passait à ce moment un vaisseau-cargo en provenance de Benver chargé d’or et de gultice, le précieux minerais servant à fabriquer les Titans. Le Space Hulk était équipé d’un gigantesque Kanon Traktor. Cette arme, utilisant la technologie ork du champ de force et de la téléportation, servit à attirer le vaisseau Impérial jusqu’au Space Hulk. Les orks prirent alors facilement contrôle du cargo malgré la résistance acharnée des robots-surveillants. Les extra-impérium firent demi-tour et le vaisseau s’écrasa dans les environs de Benver, certainement guidé par la procédure de retour immédiat enclenchée lors de l’abordage. Les survivants orkoïdes attaquèrent la ville et la soumirent. Grâces aux gisements miniers de la région et aux spatioports de la ville, les envahisseurs disposèrent d’un poste avancé idéal pour la conquête de la planète. Car l’arrivée de plusieurs croiseurs orks utilisant la téléportation dans l’espace sous la juridiction de Rugtanr indiqua clairement qu’il s’agissait d’une invasion préparée et que le Seigneur de Guerre Kazhulg Haj’y avait décidé d’agrandir son empire.

 

Finalement, le dernier jour du mois de julius, soit le trente-six, de l’année 457, Awatto, capitale de Rugtanr tomba.

 

La Waagh de Kazhulg conquit le système de Zegda et de Limunty avant d’être stoppée par les forces conjointes de la Garde Impériale et du chapitre de la Raven Guard.

 

Mais la contre offensive s’arrêta là et la plupart des habitants des deux systèmes ont perdu espoir de revoir l’aigle Impérial.

 

« Non ! Tout espoir n’est pas perdu », songea Didius en se remémorant les paroles de Angor, « car depuis maintenant vingt-cinq ans le peuple de Rugtanr combat avec les moyens qu’il a à sa disposition et il continuera pendant vingt-cinq années encore. »

 

Sur ces pensées, Didius arrêta son anti-gravat et atterrit à proximité de la ville. Il le cacha dans un épais buisson de fougères et se dirigea vers la ville.

 

Avant Benver resplendissait grâce à l’or omniprésent dans les quartiers riches et ses nombreux espaces verts lui donnaient une atmosphère féerique. À présent elle ressemblait à une ville fantôme, une brume grisâtre étendait perpétuellement ses bras dans les ruelles, les murs des beaux quartiers avaient été mis à bas et les bois abritaient des meutes de squigs. Seul restait praticables les grandes rues où chaque jour les ork vénéraient le Kulte de la Vitess.

 

Ces mêmes rues abritaient les repaires à demi en ruine des envahisseurs. Tandis que les « soumis » vivaient dans des tentes de feuilles et souffraient chaque jour de l’humidité, les orks habitaient dans des tavernes où tous se soûlaient durant la nuit.

 

Le jeune homme remontait à présent ce qui avait été la rue commerçante de la ville. Il arriva finalement en face d’un grand bâtiment d’où sortaient toutes sortes de grognements. Se faufilant dans une ruelle, l’impérial arriva derrière le-dit bâtiment. Il s’assit et attendit.

 

Les heures passaient et rien ne bougeait, Didius, tapit dans un coin attendait qu’un ork daigne sortir. Alors que le soleil se levait et que la brume de la nuit se dissipait, le jeune homme vit enfin la porte arrière s’ouvrit et en sorti trois orks. Ils chancelaient et se dirigèrent vers leurs « bikes » stationnés dans la ruelle. Didius suivit leur progression, caché derrière un amoncellement de déchets avant de sortir de son couvert. Une fois au milieu de la rue, il sortit deux couteaux qu’il lança simultanément. L’un alla se figer entre les omoplates de celui de droite tandis que le deuxième transperça la molle épinière de l’ork du milieu. Les deux tombèrent raides morts et le dernier orkoïde n’eu même pas le temps de se retourner que déjà une épée-tronçonneuse lui tranchait la tête qui vola dans le tas d’ordures. Didius récupéra ses armes et trancha l’oreille droite de chacun de ses adversaires. Ensuite, il traîna les corps derrière le tas d’immondices et entreprit de les ensevelir. Une fois se besogne accomplie, il s’apprêtait à repartir lorsque la porte s’ouvrit à toute volée. Un gigantesque ork en sortit et tomba nez à nez avec le jeune homme. Les deux êtres restèrent ainsi à se regarder pendant quelques secondes, l’un trop ivre pour réagir, l’autre trop stupéfait pour esquisser un geste. Finalement l’ork cria :

 

-Un zomm’, un zomm...

 

Didius le fit taire d’un tir de fusil laser bien ajusté. Mais déjà d’autres orks sortaient en trombe du bâtiment en hurlant :

 

-Un zomm’, il a tué Nob Galgu’z !

 

Réalisant le danger de la situation, Didius se mit à courir vers les motos orks toujours situées au bout de ruelle. Les balles des précaires armes orkoïdes sifflèrent à ses oreilles lorsqu’il sauta sur l’engin. Démarrant au quart de tour, il s’enfonça dans le complexe labyrinthe de ruelles. Alors que dans un dérapage quelque peu contrôlé, l’impérial tournait dans une rue adjacente, il put voir les extra-impérium enfourcher les véhicules restant et ce lancer à sa poursuite. Didius accéléra et après quelques tournants le bruit des motos se fit plus faible. Il déboucha finalement sur une grande avenue moins encombrée que les petites rues dans lesquelles il avait roulé. Le jeune homme s’engagea alors sur la rue et descendit en direction de la forêt, mais au bout de quelques instant le bruit des bikes orks se fit de nouveau entendre et Didius se retourna pour voir avec horreur une bande de peaux-vertes se précipiter sur lui. Accélérant de nouveau, il se mit à dévaler la rue à toute vitesse. Pendant que les balles ricochaient sur la carrosserie du véhicule, l’impérial freina brusquement en voyant une autre bande de motards surgir devant lui.

 

Les orks formèrent un cercle autour de l’humain, ricanant en voyant sa mine déconfite. Didius descendit alors de sa moto et garda la pédale du frein appuyée tout en continuant à accélérer. La fumée commençait à s’échapper dangereusement de la moto lorsque Didius sauta sur l’arrière de son véhicule tout en relâchant le frein. Le véhicule patina quelques secondes avant de s’élancer vers l’avant tout en cabrant de façon spectaculaire. Le temps de comprendre ce qui se passait et la moto était déjà sur les orks. Ces derniers se mirent à tirer dans tous les sens en espérant de toucher l’humain. L’un des tirs déchira la combinaison du jeune homme mais cette dernière se répara en un rien de temps. Pendant ce temps Didius remonta prestement le long de la moto et s’élançant dans les airs avant de retomber en roulant sur le sol tandis que son véhicule percutait avec fracas les orks. Le jeune homme se releva prestement et, profitant de la confusion qui régnait dans les rangs des extra-impérium, se faufila de nouveau dans une étroite ruelle. Il entra vivement dans un bâtiment en ruine et barricada la porte. Une fois en sécurité l’impérial se lassa tomber sur un tapis d’aspect miteux et délabré. Il ferma les yeux et sentit le sommeil l’envahir tranquillement.

 

Un rugissement de moteurs le fit s’éveiller quelques heures plus tard. Se relevant rapidement, le jeune homme se précipita à une fenêtre condamnée À travers les interstices du bois pourri, il peut distinguer la lueur verdâtre du soleil se coucher à l’est. Il ramassa rapidement son matériel et sorti sans bruit dans la rue. Au bout d’une minute de marche, l’obscurité se fit quasi-totale et seul la lueur des constellations d’Alarisse et du Chêne lui permirent de s’orienter dans la ville. Il arriva finalement à l’endroit où il avait laissé son anti-grav qui l’attendait toujours. L’impérial connecta rapidement son armure à l’appareil avant de décoller silencieusement. Il n’eut aucun mal à retrouver le repaire des Résistants et une fois son véhicule posé, il fut acclamé par ses camarades. Il se retrouva par la suite dans le bureau d’Angor qui l’observait, un sourire aux lèvres.

 

-Alors, la chasse à été bonne ? Demanda-t-il avec ironie.

 

Didius sortit de sa sacoche les trois oreilles de ses ennemis et les déposa sur le bureau sans un mot. Le sourire d’Angor s’effaça et il demanda d’une voie rauque :

 

-Trois seulement !

 

Le jeune homme hocha tristement de la tête. Le mentor se leva et lui fit signe de le suivre. Tous deux marchèrent en silence dans les étroites galeries creusées dans le massif rocheux qui servait de cachette aux humains. Didius parcouru encore le chemin qu’il avait suivi pendant des années en compagnie de Atinis, le seul psycher de la planète.

 

Finalement, les deux hommes arrivèrent sur une sorte de balcon qui surplombait une rivière serpentant vers le Lil. Ils restèrent ainsi dans la noirceur de la nuit, sans prononcer un mot. Toute discussion était inutile entre eux. Angor repartit au bout de quelques minutes laissant le jeune homme seul. Ce dernier resta debout à penser.

 

L’épreuve que constituait le Passage avait pour but de définir une place à chacun dans la complexe hiérarchie de l’Aigle Vengeur. Le dernier jour du Passage, l’aspirant devait partit seul pendant la nuit et revenir le lendemain avec les oreilles droites de chaque ennemi qu’il avait tué. Cette pratique permettait de déterminer la qualité en tant que guerrier de chaque résistant. Si le nombre d’oreilles excédait vingt, l’homme était considéré comme un guerrier hors paire. Tandis que s’il ramenait moins de cinq oreilles, l’individu était vu par tous comme un lâche et un pleutre.

 

Didius le savait. Toute sa vie, il avait attendu ce moment, il n’avait vécu que pour devenir Aiglier, l’un des postes les plus élevé dans la société de l’Aigle Vengeur.

 

Il contempla la rivière qui coulait lentement en bas de la paroi. Lentement, respirant par saccades, il monta sur la rambarde qui le séparait du vide, se mit debout et regarda de nouveau en bas. Il prit une grande inspiration, et sauta...

 

Il sentit le vent siffler à ses oreilles puis, enfin, il rentra en contact avec l’eau froide, froide...

 

La dernière image qui s’imposa à son esprit avant de sombrer dans les limbes de l’inconscience fut celle de l’aigle Impérial à deux têtes...

 

Le jeune homme toussota et, tout en recrachant l’eau qu’il avait avalée, se releva en titubant. À en juger par l’obscurité environnante, il se trouvait sous terre. Derrière lui les vagues sortaient pas une basse arche avant de venir s’écraser sur la berge constituée de pierres dures et cassantes. Didius y reconnut du silex, il arracha un lambeau de son habit mouillé et l’enroula autour d’un bout de bois pourri par l’humidité trouvé sur la berge. Après plusieurs essais infructueux, il réussit cependant à produire une étincelle qui enflamma le tissu humide ainsi que le bois. La flamme vacillante révéla une pièce aux proportions titanesques. Le plafond en forme de dôme s’élevait à plusieurs dizaines de mètres de hauteur. Quelques mètres devant Didius se dressait un mur sur le quel était sculpté un complexe entrelacs de ce qui semblait entre deux serpents à tête de griffon. Entre les queues des reptiles apparaissait une lourde porte de fer.

 

Sa torche improvisée à la main, le jeune homme s’avança et ouvrit la-dite porte. Les gonds grinçants cédèrent à la poussée de l’impérial et il se retrouva dans ce qui semblait être une immense bibliothèque. Partout d’étendaient des milliers et des milliers de livres alignés sur des centaines d’étagères en bois. Didius s’approcha et saisi le premier livre qu’il vit, l’ouvrit pour voir des pages couvertes d’une étrange écriture composée de glyphes complexes. Déçu, le jeune homme referma le livre et s’apprêtait à le remplacer lorsqu’une voie résonnant avec force dans son esprit.

 

-Non !!!

 

Bouleversé, le jeune homme lâcha et le livre et se retourna, cherchant à déterminer d’où provenait le bruit. Mais rien d’autre ne troublait la tranquillité des lieux. Il fit le tour de la rangée d’étagères pour revenir à son point de départ. Là, il ramassa le livre et se dit que la salle n’avait pas souffert d’un surplus d’humidité comme c‘était le cas dans la pièce où il s’était réveillé ce qui expliquait l’excellent état de conservation des livres et du bois. Sur ces pensées, il rouvrit le livre et poussa un hoquet de surprise manquant ainsi de lâcher de nouveau le livre. Les pages de ce dernier étaient maintenant couvertes d’une écriture du Bas-Gothique d’une qualité irréprochable. Une fois son étonnement passé, Didius, entreprit de feuilleter méthodiquement les autres volumes pour découvrir avec un certain plaisir que tous étaient à présent écrit en Bas-Gothique. Il reprit donc le premier livre et entreprit de faire un petit feu car la lumière émanant de sa torche se fessait de plus en plus faible. Une fois qu’il eut détruit quelques étagères pour alimenter le feu et confectionner le-dit feu, Didius s’assit et commença sa lecture. Mais de nouveau le jeune homme eut une surprise. Alors qu’il commençait à lire les premières lignes, une lumière en forme de cône renversé surgit des pages, puis apparut l’image d’un crapaud bouffi, il se mit alors à parler d’une voie monocorde.

 

« Au commencement était Jius, la Mère-Galaxie, puis, elle donna naissance à Xuluctan, le Grand-Reptile. Au bout de plusieurs millénaires, Xuluctan, atteint sa maturité, alors, il s’accoupla avec sa mère. De cette union naquirent Yamalo et Yanaon, fille et garçon, l’eau et l’air. Plus tard Yamalo et Yanaon s’unirent et naquit enfin Xante, le Temps.

 

lors que les autres Klunuans, mis à part Jius qui était là au Commencement, étaient nés en sortant par la bouche de leur père, Xante, sortit d’une rose bleue qui avait poussé sur le nombril de sa mère, Yamalo.

 

Et puis naquirent les C’tans, fils des étoiles et de Xante. Mais ils se mirent à rêver de grandeurs et leurs pouvoirs devenant de plus en plus puissants, le Grand-Reptile les condamna à se nourrire de la lumière des étoiles, devant à chaque fois tuer leurs mères pour subsister. Ils s’exilèrent donc en quête de nourriture et ils ne firent plus parler d’eux pendant des millénaires. Mais pendant ce temps, le Grand-Reptile créa les Six Enfants, chaque un d’entre eux devait correspondre à une race majeure de Mère-Galaxie. Il y avait Kork, l’ork, Deus l’humain, Ain, l’eldar, Lokai, le Jokaero, Lot, le Tau, Ruchei, le tyrannide. Les Six enfants allient donner naissance aux races qui peuplerait la Mère-Galaxie. Passèrent alors les millénaires durant lesquels chaque race se développa de son coté.

 

Apparut alors deux races nouvelles, sorties du néant : les Anciens et les nécrons.

 

Les Anciens, qui avaient la faveur du Grand-Reptile, évoluèrent plus rapidement que les autres, créant ainsi une civilisation d’où était bannie la guerre entre les mêmes espèces, où tous respectaient la Vie plus que tout. Les Anciens devinèrent des maîtres en génétique et les premiers êtres crées en matrice furent des reptiles combinant certains aspects des Anciens et d’autres d’animaux à sang-froid.

 

Mais pendant ce temps les C’tans réapparurent. Ils asservirent les nécrons et déclarèrent la guerre aux Anciens. Les nécrons convoitaient l’immortalité des Anciens et les C’tan les montèrent contre ces derniers. Les nécrons furent condamnés à rester dans des armures métalliques les isolant du temps pour avoir une chance de combattre, leur durée de vie étant des plus brèves. S’en suivit une guerre galactique durant laquelle curieusement, aucun Ancien ne succomba. Ils se servaient de leurs connaissances pour créer des guerriers-éprouvettes. Ces slaans, comme leurs créateurs, les nommaient formaient une armée polyvalente, chaque type d’unité pouvant être fabriqué génétiquement, et quasi-inépuisable.

 

Finalement, les nécrons furent défaits et les C’tan enfermés dans des Champ de stase. Mais cette guerre causa aussi la décadence des Anciens. En étudia les technologies volées aux nécrons, il apprirent l’existence du Warp et de tous ses mystères. Il advint dont qu’au cour de recherches sur ce sujet, les Anciens créèrent une mixture qui rendait capable de discerner les limbes de l’avenir. Ainsi, les Anciens purent connaître le destin de leur empire. Mais Xante leur révéla un triste destin, leur empire était condamné à l’oubli tandis qu’un autre surgirait d’une des six races élues. Car tel est la destinée de chaque race, conquérir la galaxie et régner sur des millions de mondes avant de disparaître et qu’une autre prenne sa place. Et lorsque chaque race aura régnée, la Mère-Galaxie disparaîtra, ne laissant que ses enfants. Tel est l’ordre sur lequel repose tout fondement, seul compte le temps...

 

L’image se brouilla avant de disparaître, plongeant la salle dans les ténèbres. Didius observant les braises mourantes du feu.

 

Toute sa vie n’avait servit à rien, l’avenir étant déjà prévu. Car il ne doutait pas des révélations du crapaud, il avait reconnu un représentant des Anciens, l’espèce la plus évoluée ayant parcouru la galaxie. Tous les idéaux pour lesquels il s’était battu n’avait servit à rien, la défense de l’Imperium, la chasse des hérétiques et bien d’autres, sa façon de vivre s’écroulait. Si la galaxie devait suivre le chemin tracé pars Xante, sa lutte futile pour délivrer Rugtanr ne servait à rien car tôt ou tard la race humaine serait renversée.

 

Alors le jeune homme poussa un rugissement de rage qui résonna longuement dans les entrailles de la terre, avant de se saisir d’une poignée de braises brûlantes et de les lancer à travers la pièce. Il répéta son manège une dizaine de fois, ne ressentant aucune douleur. Puis lentement la fumée des incendies l’étouffa, alors, il s’étendit sur le sol rocailleux avant de recommander son âme à la Mère-Galaxie...

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