La lumière dansait en rais mouvants, depuis les frondaisons des arbres jusqu’au tapis de feuilles mortes qui habillait le sol. Les grands chênes, les bouleaux longilignes, tous massés en rangs serrés, formaient une voûte circulaire qui bruissait imperceptiblement au gré du souffle chaud du vent venu de l’Ouest ; rejetant derrière un voile opaque les alentours, dans l’ombre au-delà de la clairière qui attendait son heure en silence.
Une jeune femme se tient au centre de la clairière, lovée contre la forme sombre de son arachsinge, peut-être endormie. Non : la voilà qui s’ébroue délicatement maintenant, comme pour dénouer ses muscles endoloris par les rigueurs du voyage. Car la rumeur d’une sourde cavalcade monte déjà à ses oreilles, et Eilin Jezabel, dont les yeux – deux grands yeux noisettes, prompts à la compassion plus qu’à la colère – bondissent d’un bosquet à l’autre, tient à lui faire bon accueil.
Le soir tombe, et la chaleur de la fin d’après midi s’évapore aussi sûrement que le soleil, dont les derniers rayons orangés peinent à troubler la torpeur du ciel d’orage. La mutante regrette d’avoir abandonné son épais manteau à capuchon, empaqueté avec le reste de ses affaires au profit d’une tenue plus légère : longues cuissardes de cuir noir, tunique à manches courtes, voilà pour l’essentiel de sa mise simple de voyageuse. Il n’est plus temps de penser à tout ça maintenant. Silence.
Quelque chose approche.
Ce sont tout d’abord quelques brindilles, soulevées par le trémolo croissant de la poursuite ; mais bientôt tout le buisson s’anime devant la jeune femme, s’équipe en bras, jambes… Jambes ? Eilin arrête son geste alors que la lame de son couteau n’est plus qu’à un cheveu blond paille de la tignasse emmêlée d’Amphitryon Jones, dont la tête émerge péniblement d’un épais nuage de poussière. L’aventurier – solidement empêtré dans les ronces noueuses, ses vêtements crottés et déchirés, hésite, esquisse finalement un sourire.
« - Alors, tu as pu l’avoir ? Non ? » nouvelle dénégation. « Je suis sûr qu’il était là, juste devant moi, pourtant ; un lièvre de belle taille, de quoi nous faire un bon repas : il s’est jeté dans ce taillis et…
- Ce n’est pas grave. » Jezabel rengaine son arme, presque à regret, et entreprend d’extirper Amphitryon, l’homme qu’elle aime, de l’invraisemblable imbroglio dans lequel il est pris au piège, épines et lianes élastiques. « Nous trouverons à manger d’ici ce soir. »
La nuit a pris ses quartiers maintenant, une nuit noire où seule une maigre flambée repousse les ténèbres. Un campement sommaire est dressé au milieu de la clairière : une petite tente est montée à même l’herbe rase, tout près du feu où Jezabel entonne quelques notes de son fifre d’ivoire. La mélodie s’élève timidement, renonce à s’aventurer au-delà du cercle rassurant des arbres, dont le feuillage fourni dissimule les étoiles. La mutante est emmitouflée dans son long manteau de voyage à présent, et ses cheveux noirs, une longue tresse qui court jusque ses reins, sont dissimulés par sa capuche.
Un peu plus loin, Amphitryon, cape de velours, pantalons de cotons noirs liserés d’or, hautes bottes de cuir (pas question de passer la nuit entière en haillons, maculés de boue et déchirés) s’occupe de l’arachsinge, dont c’est l’heure de sa ration du soir : une maigre pitance, un peu de fourrage mis de côté lors d’une étape plus clémente du long périple qui les a menés jusqu’ici. La bête toise Jones de toute sa hauteur ; deux mètres au garrot, et depuis son corps élancé partent six membres puissants, terminées par ce qu’il faudrait presque se résoudre à appeler des mains, de grandes mains velues, et terriblement puissantes.
Quelques noyaux de pêches abandonnés en tas, à proximité du feu, rappellent que pour deux aventuriers aussi, la ration du jour a été chiche.
La forêt est silencieuse, ce soir comme les précédents, et ce silence habite les bois comme une conscience ancienne qui semble veiller sur les voyageurs. Le gibier est rare ici, dans cette contrée verdoyante qui, il y a longtemps, est tombée sous le coup d’une puissante malédiction : le pays Fantôme, car c’est ainsi que l’on nomme le Hellden, dont les derniers habitants ont depuis longtemps déserté les prairies pour trouver refuge dans leurs antiques cités blanches.
La main d’Amphitryon se porte machinalement vers son ceinturon, vers la crosse ivoire de son revolver, mais il est trop tard lorsque l’aventurier comprend que le mal a déjà gagné le campement. L’enfer saugrenu qui s’abat alors se déverse depuis le rideau soudain déchiré, béant du feuillage des arbres que le vent anime de tremblements glacés ; mais déjà l’ombre imposante disperse le foyer en flammes mourantes, depuis lesquelles s’élèvent des serpents de brume qui peuplent l’obscurité de fantômes opalescents. Agenouillée dans l’herbe humide, les yeux rougis par la fumée, Jezabel la distingue, cette forme qui domine la clairière, se rue désespérément, hennit de terreur ; à la lumière des dernières braises se dessine un museau squelettique, la silhouette famélique d’un petit cheval de course – le genre de monture qu’utilisent les éleveurs de l’Onddenmark, dans l’ouest lointain, a le temps de se dire encore la jeune femme – et dont la selle paraît ridiculement grande, jusqu’à ses étriers où pend encore…
Mais la bête a déjà bondi hors de vue, happée de nouveau par la nuit noire de la forêt silencieuse – à jamais, cette fois. Le regard de Eilin reste braqué sur l’obscurité du bois, d’où ne monte plus un bruit. Elle tressaillit à peine lorsque Amphitryon presse sa main contre son épaule, l’aide à se relever, lui tend, déjà, son paquetage.
« - On se remet en route. » Souffle Jones d’un ton sans contestation. L’aventurier tient la bride de l’arachsinge d’une poigne ferme, mais son attention reste figée dans l’ombre qui s’étend au loin. « Tout de suite.
- Il ne vaudrait pas mieux attendre le matin ? » Jezabel, à vrai dire, n’a pas le cœur à rester non plus. Une lassitude immense la gagne lorsqu’elle avise le campement dévasté. « Il y a trop de risques de se perdre à voyager par une telle nuit.
- Je connais une ferme, dans les collines non loin d’ici. En partant tout de suite, nous pouvons y arriver demain avant la fin du jour. Nous y serons bien accueillis.
- Cette chose… Qu’est-ce que c’était ?
- Il y a une chose de sûre. Quoi que ce soit qui puisse se cacher dans ces bois, je ne tiens pas à l’attendre ici. Plus vite nous aurons mis de la distance entre cet endroit et nous, meilleures seront nos chances. »
La nuit se disperse finalement en langues de brumes qui chuchotent leurs secrets à la forêt endormie. Les voyageurs font route vers l’est, serpentent péniblement entre les arbres serrés, que la rosée leste de son épaisse floraison cotonneuse. Ils suivent pour un moment le rivage ombragé d’un ruisseau, dont le glouglou apaisant leur redonne courage.
Le chemin qu’ils suivent les jette bientôt contre la courbe d’une combe profonde, dont ils empruntent le contour évasé. Les deux aventuriers progressent sur des sentes grossières, tapissées de feuilles mortes que le soleil matinal éclaire de-ci de-là. La démarche chaloupée de l’arachsinge berce Jezabel, dont les deux bras sont fermement cramponnés autour de la taille d’Amphitryon ; la jeune femme sent son étreinte se relâcher tandis que le sommeil la rattrape insensiblement. Elle ne sait dire combien de temps s’est passé lorsque soudainement, Jones tire sur les rênes de sa monture ; s’arrête ; pointe son regard en arrière, vers Eilin elle-même et le bois au-delà, enfin.
« - Sont-ils toujours après nous ? » La mutante est complètement réveillée, à présent.
Mais déjà l’aventurier a fait volte-face, et lance sa monture en avant.
Midi trouve les deux voyageurs sur la crête d’un plateau, où ils prennent un repas frugal à même l’herbe rase. Ils suivent désormais un raidillon qui grimpe à travers les collines naissantes, et dépassent bientôt les frondaisons des arbres – la vue est claire à présent, s’étend sur une plaine mouvante de cimes ballottées par le vent jusqu’aux premières ombres des montagnes à l’Ouest. Un soleil somnolent salue notre paire de héros à travers les nuages vagabonds.
Comme entendu, l’après midi touche à sa fin lorsque la forme solitaire d’une ferme se dessine sur les hauteurs au loin. C’est un large bâtiment, dont les tuiles sont rehaussées d’un éclat sanglant par les lueurs du couchant. Le pré alentour a été aménagé en un champ bien ordonné – pas de clôture, remarque toutefois Jezabel : les semailles s’alignent en travées régulières jusqu’à un petit cabanon, posté à l’orée des bois. « - Ohé ! » Hèle Amphitryon à plusieurs reprises, doucement d’abord puis de plus en plus fort, mais personne ne répond.
Les deux voyageurs mettent pied à terre ; Jones noue la sangle de l’arachsinge indifférent à une branche du pommier qui se dresse au-devant de la ferme, et dont les fleurs soupirent leur parfum capiteux dans l’air du soir. Un peu plus loin, quelques poules s’égaillent au beau milieu du potager, bruyamment.
Chacun de leur côté, les aventuriers partent en quête d’un quelconque signe de vie, d’un indice, à tout le moins. Quelques minutes se sont passées, silencieuses, lorsque Jezabel réapparaît à la faveur d’un angle de la bâtisse : bras ballants, indistincte - vaincue.
« - Je crois… Je crois que je les ai trouvés. » La voix de la jeune femme est fuyante, presque inaudible, si bien que Amphitryon hésite avant de comprendre enfin, ou peut-être de renoncer à comprendre tout à fait.
« - Tu crois ? »
Mais Jones, déjà, emboîte le pas de la mutante, dépasse les solides portes de bois, contourne la façade de la ferme, ne remarque rien, perdu dans ses pensées ; mais un détail, bientôt, le force à quitter le territoire douillet où opère son esprit.
Sur le mur de pierre forte baigné par la clarté rouge du crépuscule naissant, il y a quatre ombres.
Aux côtés des silhouettes des deux voyageurs se tiennent les deux formes figées, facilement identifiables, des fermiers, oh, voilà des années qu’il ne les avait pas vus, mais une certitude glaciale frappe le cœur d’Amphitryon : ce sont bien eux, réduits à l’état de traces charbonneuses depuis lesquelles monte, il le remarque à présent, une odeur vague de graisse brûlée. Le lierre semble s’être comme vaporisé aux abords de ce pochoir cauchemardesque, laissant à nu la roche vitrifiée par la chaleur.
Il n’y a plus grand chose à dire où à faire, alors ils se remettent en route. En bas, en direction de la forêt toute proche.
La marche s’étend encore sur une nuit et un autre jour, pendant lesquels le temps passe peu à peu à l’orage. Un ciel noir chargé de reproches surplombe les voyageurs, bannit hors de vue le soleil pâle, confond le midi et le crépuscule. La forêt avance ses bras enrubannés de brume autour d’Amphitryon et Jezabel, imperceptiblement ; les enveloppe dans un cocon silencieux où règne le parfum moite du danger. A un moment, Jones dit :
« - C’était une belle contrée, prospère, autrefois. » Les mots s’égrènent dans un souffle, comme s’il lui en coûtait de remuer l’atmosphère muette, poussiéreuse à travers laquelle ils voyagent comme dans un songe. « Il y a longtemps, avant même les chants des ménestrels et l’âge des Rois-Chevaliers. Shalah-Ehl, voilà comment étaient appelées ces terres dans l’ancienne langue : un royaume puissant, un royaume de l’Eté où resplendissaient les fruits de la sagesse des hommes. »
Jezabel opine silencieusement, mais ne l’écoute pas. Tourbes marécageuses et rues grouillantes, voilà la jungle dans laquelle elle a grandi, et elle se sent comme une intruse dans cette forêt qui empeste la mort. Aussi, Amphitryon continue :
« - Lorsque les hordes barbares envahirent la région, toutes les défenses tombèrent l’une après l’autre, jusqu’aux remparts puissants des montagnes, qui s’étaient toujours révélés des alliés fidèles. » L’aventurier s’arrête, pensif, puis reprend : « Les habitants de la forêt usèrent alors de leur arme la plus puissante : un souffle de mort, qui balaya les terres, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de vie de ce côté-ci de l’Odro Bis. »
Jones hume l’air du soir, profondément. Un autre crépuscule tombe, aussi vain que les précédents. « Depuis trois âges, ils patientent dans leurs cités blanches, que la malédiction soit levée et leurs terres rendues. La mort les prend, parfois. Seuls errent les gardiens qu’ils ont laissé derrière eux ; des sentinelles qui sont le plus souvent figées dans un repos trop long pour être compté selon les standards des hommes. »
« Le temps a passé, disent certains ; le vent a dissipé les poisons, et la vie reprend ses droits ici. » Dit encore Amphitryon. « La forêt est à nouveau un refuge pour les vagabonds et les bêtes. Peut-être n’est-il pas trop tard. »
La nuit s’étire pathétiquement, sans apporter aucun réconfort aux aventuriers, puis s’effiloche comme un cauchemar déjà oublié dans les premiers brouillards de l’aube. Une autre journée de marche monotone se déroule devant les voyageurs, dont la route les mène à l’Est, vers la frontière orientale du monde. A leur droite s’élèvent les montagnes impassibles, en falaises grises et régulières, comme des vagues anciennes figées dans une posture de défi. L’écume grisâtre, noire dont elles sont coiffées est constituée de sapins malingres, assez volontaires pour survivre si haut perchés.
Quelque chose est changé dans l’air – comme la senteur iodée de l’océan, encore lointain mais plus proche à chaque lieue parcourue.
Amphitryon guette. Son attention se presse pour démêler les empreintes fugitives qui semblent s’imprimer juste à la limite de son champ de perception. Parfois, c’est un bruissement, trop faible pour monter tout à fait jusqu’à ses oreilles, d’autres fois encore un mouvement trop bref pour être vraiment discernable.
Et lorsqu’ils finissent par trouver ce qu’ils étaient partis chercher dans cette forêt ancienne, rien ne se passe comme ils s’y seraient attendus.
La clairière sur laquelle ils débouchent court jusqu’à un gouffre profond – mieux, un sombre précipice, dont on ne distingue pas ce qui se dresse au-delà. L’herbe rampante danse timidement sous l’effet du vent, mais ce n’est pas ce qui retient l’attention des aventuriers.
Il y en a une centaine, peut-être plus, semblables à des statues de sels, mais qui ne sont, en fin de compte ni statues, ni de sel. Au total, cent-trente-six corps, puisqu’il faut les appeler ainsi, sont dispersés à travers le pré comme les acteurs d’un bal costumé gagné de guerre lasse par la grisaille. Ils sont figés là, tous ; réduits à l’état de cendres, mais encore reconnaissables dans leurs postures figées de terreur et leurs expression figées d’horreur muette. La plupart ont été marqués par les intempéries, et se dressent comme les ébauches de sculptures jamais achevées, bras manquants, cicatrices laissées au hasard par la pluie et dont les traits effacés n’en expriment pas moins un effroi inhumain. Beaucoup d’autres se sont dispersés, jusqu’à ne laisser derrière eux qu’un petit tas de cendres tourbillonnantes.
Amphitryon dégaine le premier : « Bang », son pistolet clinquant claque comme une obscénité. Il tire en direction d’une statuette précieuse, mais ce qu’il vise se trouve au-delà. Il n’y a rien d’humain dans la forme qui s’élève bientôt dans un nuage de poussière, ou plutôt si, deux bras, deux jambes, un torse disproportionné à l’absurde, tous chromés, métalliques, menaçants. Deux veilleuses rouges qui n’expriment rien s’allument dans la tête ridiculement petite.
La créature s’élance en direction de Jones, sans se presser, presque instantanément, mais l’aventurier se contente d’armer le chien de son revolver, incapable de se détourner du danger, comme par la force de l’habitude.
Jezabel s’interpose. La jeune femme n’en est plus exactement une, pourtant elle n’a jamais autant eu la sensation d’être elle-même qu’à l’instant incertain où sa peau se change en diamant luisant. Elle intercepte la chose où moment où les yeux de celle-ci s’embrasent en lueurs diaphanes qui consument ses vêtements, se dispersent en nuages irisés comme au travers d’un cristal. Le choc s’accompagne d’un bruissement strident de tôle froissée, envoie les deux adversaires bouler à bonne distance de là, tout près en fait du bord de la falaise. Une mêlée confuse s’engage alors, si vive qu’elle laisse Jones, hébété, incapable d’ajuster la silhouette massive de la créature avec son pistolet. L’aventurier, vainement, assiste à la lutte surhumaine qui repousse bientôt les protagonistes… Jusqu’au delà du gouffre ? Oui, hors de vue, voilà qu’ils ont basculé, avec une absence de bruit qui tranche avec le vacarme extravagant des coups échangés.
Lorsque Eilin revient à elle, ce n’est ni le ciel ni la terre. Elle rouvre péniblement les yeux, cille une fois où deux pour chasser l’étourdissement qui étreint encore son esprit. Ils sont là, si nombreux à l’attendre : il y en a une centaine, peut-être plus, semblables à des statues de sel mais qui ne sont, en fin de compte, ni statues, ni de sel. Elle reconnaît les torses surdimensionnés et les membres chromés, surprend jusqu’au souvenir d’yeux rubis depuis longtemps éteints. Les voilà, après tout, les gardiens, plongés dans leur sommeil immémorial, figés dans leurs postures raides de défi.
La jeune femme se relève, s’ébroue délicatement comme pour dénouer ses muscles endoloris. La route sur laquelle elle se trouve est blanche, uniformément blanche, et s’élance en courbes régulières quelque part au-dessus du vide, jusqu’à disparaître tout à fait derrière le voile de la végétation revêche, sauvage qui s’écoule de la falaise à la façon d’une cascade. Jezabel se dirige hésitante vers le parapet qui se dresse un peu plus loin, du même blanc immaculé et à moitié effondré sous la violence du choc. La chose – le robot, qu’elle tenait, quelques instants plus tôt encore, pour son ennemi, est passé par-dessus bord, et s’agrippe à la rambarde avec la poigne inébranlable de son bras valide ; pas pour longtemps, comme elle y veille.
Ce n’est qu’à cet instant là que la mutante consent à lever la tête en direction de la silhouette minuscule d’Amphitryon, qui la surplombe depuis le sommet de la falaise. Elle devine plus qu’autre chose l’inquiétude sur les traits de l’aventurier, lui adresse un sourire réconfortant.
« - Tout va bien, lui dit-elle, et elle le pense vraiment.
Fin