Fleur de légende est la fleur du phoenix.

Inconnue des hommes et des nains, quasi-oublié des maître de la tour blanche,

méconnue même des sylvains, on ne la trouve mentionnée que dans les antiques volumes,

si pécieux qu’ils ne sont jamais ouverts !

 

Singulière, elle ne croit qu’au sein des cendres.

Une longue tige, deux magnifiques pétales aux couleurs du soleil de l’aube,

qui telles des ailes se déploient vers l’azur.

Trois autres, fines et pâles, de l’or au cristal translucide,

forment une trainée splendide jusqu’à la terre.

 

Ephémère, elle ne vit que pour la douceur d’un nouveau jour,

Elle croit en l’espace d’une nuit, et se pare pour son ultime apparition,

ne se découvrant qu’aux premières lueures.

 

L’ astre matinal, caressant l’être fragile de ses chaudes raies de lumière,

révèle alors l’intensité de sa parure multicolore, éblouissante de couleurs vives !

Mais déjà elle décline, et avant que la terre ne soit réchauffée,

elle sera fanée.

 

Chargée de symbôles, la fleur du phoenix figure parfaitement pour qui veut le voir,

L’envol de l’oiseau mystique renaissant de la ruine.

 

Car il est un lieu où fidèle elle se trouve.

Sur la colline des Rois, où sont dréssés les buchers funéraires,

où les fils du phoenix rejoignent l’autre monde.

 

Fidèle, elle accompagne l’âme royale jusqu’aux nues,

en un court et éblouissant instant.

 

Ainsi devenue symbole d’espoir et de renouveau,

triomphe de la vie sur la mort, de la lumière sur les ténèbres,

dans les anciennes croyance, comme signe des dieux elle fut révérée,

 

Traduction du haut-elfe, grande bibliothèque.