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Ungrim tremblait. Il était le seul survivant de sa bande, le roi Thorgrim le rancunier les avait envoyés dans la cité de Mordheim pour tenter d’obtenir plus d’informations sur cette " pierre magique ". Arrivés aux alentours de la ville, le chef de la bande se renseigna et décida d’entrer dans la cité afin de ramener quelques fragments de cette pierre magique au roi de Karaz-a-karak. Il étaient entrés dans les ruines, confiants, ils étaient moins d’une douzaine, et un tueur de trolls les avait rejoints en apprenant qu’ils allaient vers Mordheim, aucun d’eux n’y avait alors prêté attention.

Ils s’étaient enfoncés profondément dans la cité et avaient trouvé une assez bonne quantité de pierre magique, ils prenaient la route du retour quand ils tombèrent dans une embuscade. Les skavens étaient au moins une quinzaine. Ils encerclèrent les nains, des tirs de fronde ricochaient sur leurs armures, un couteau lancé atteignit l’ingénieur du groupe en pleine tête. Le tueur se précipita sur le plus grand des hommes rats, il ne fallut que quelques secondes à celui-ci pour le tuer. Les arquebusiers firent feu, deux skavens tombèrent. Ungrim, qui était un arbalétrier, courut se mettre à couvert dans une bâtisse délabrée, suivi de près par le chef de la bande et un autre tireur. Il réussit dans sa fuite à tuer l’un des monstre d’un carreau en pleine poitrine.

Ils entendaient tous trois leurs camardes lutter vainement, le chef du groupe sortit de la bâtisse en hurlant et terrassa deux skavens dans sa colère. Il se fit massacrer, dépouiller, et dévorer par les survivants. Ungrim et Gorek, l’autre arbalétrier de la bande, étaient tous deux restés cachés. Ils avaient déjà tué des orques, des hommes bêtes, des hommes lézards, mais jamais ils n’avaient vu de skavens. Ils les connaissaient juste par les histoires de leur enfance, qui parlaient de héros nains terrassant des centaines de ces monstres. Ils se rendaient compte maintenant que ces créatures étaient cent fois plus horribles, cruelles, et sournoises qu’aucun récit ne pouvait l’exprimer.

Comme il n’y avait plus aucun bruit a l’extérieur, ils se décidèrent tout deux à sortir, sur leurs gardes. Les restes déchiquetés de leurs camarades gisaient à terre. Inquiets et effrayés, ils repartirent.

Après une heure de marche, le sol se mit à trembler ; une faille de plusieurs mètres s’ouvrit et un possédé, un horrible monstre, mélange d’homme et de pieuvre, en sortit, devant les nains paralysés par la terreur. La créature se dirigea lentement vers eux, ils reprirent leurs esprits et épaulèrent leurs arbalètes, deux carreaux se fichèrent dans le ventre de la bête qui sembla ne même pas le remarquer. Gorek réarma son arbalète, Ungrim quant à lui, regarda le monstre et il ne se contrôla plus, ses jambes se mirent à courir sans lui demander son avis et il sauta dans la faille d’où provenait le monstre. Il s’y terra et attendit, il entendit le bruit d’un tir d’arbalète, puis un horrible hurlement et un son indescriptible. Puis plus rien.

Il se rendit compte qu’il était dans une galerie, probablement creusée par des skavens car il y avait quelques cadavres d’hommes rats, et que le trou était bien trop profond pour qu’il puisse remonter. Alors, sans s’en rendre compte, il se mit à pleurer. Cela ne lui était jamais arrivé. Il resta dans son trou plusieurs heures avant d’oser bouger. Puis la raison lui revint et il fit le bilan : il s’était caché lors de la bataille contre les skavens, il avait abandonné Gorek, son ami d’enfance, à un horrible monstre, et, pire que tout, il avait pleuré, ce qui chez les nains était un signe de faiblesse impardonnable. Ungrim retira son armure et se mit torse nu. Il posa son arbalète, prit sa hache et resta pieds nus. Il venait de devenir un tueur. Il décida de chercher la mort et s’engouffra dans les sombres tunnels qui se présentaient à lui. Il ne reverrait jamais la lumière du jour.

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