Dans la plaine du Sang Noir, le vacarme d’un champ de bataille grondait. Une fois de plus, les hauts elfes menaient une attaque contre les peaux vertes.

-E, kèk ta fè ? demanda Wurblum à son voisin.

-Bin, jè in pti peu mi dssang sur ta bote, répondit Wurzhiff.

-E, tu trouv kssé pa grav ?

-Nan, Wurblum, dit Wurziff.

-A bon, é bin pour moa ssé grav, é tu va mnétoyé ssa tou dsuit ! gronda Wurblum.

-E, jsui pa ton sskij ! fo pa tjéné !

Wurziff flanqua un coup de tête à Wurblum, qui riposta avec son poing. Tout autour, les orques commencèrent à parier sur lequel allait sonner l’autre, et, quelques instant après, les paris se transformèrent en règlements de comptes. Tous les orques de l’unité commencèrent à se frapper les uns les autres.

Le chef de l’unité, Morbad, dut intervenir avec quelques coups de tête pour remettre de l’ordre dans l’unité.

-Zalé touss voar lchèf aprè la bataye ! E vou sré touss en korvé ! Cria Morbad à ses orques.

Les orques, en entendant cela s’arrêtèrent et se calmèrent. Pendant que les orques s’étaient disputés, des elfes prirent la fuite....

Le soir, Morbad fit réunir son unité et leur dit :

-Lchèf lé pa konten, passkon a léssé filé lé zèlfes den la foré ! Mintnan, y veu touss vou voar, é jvou prévien, y va vou en fère voir !

La petite troupe se dirigea vers la hutte de Zarak, leur seigneur de guerre. Ils entrèrent en se faisant petits, car ils savaient bien que lorsque Zarak était en colère, il allait même jusqu’à tuer !

-A, vou vla, bande de fou, y parè ksé vou ki vou zète kogné penden la bataye !!

C’était la première fois qu’on voyait des orques qui avaient honte de ce qu’ils avaient fait. Zarak reprit :

-Avèk votr disput, lé zèlfes on pu partir, zalé lregrété !

Wurblum pris la parole :

-Mè, chèf ssé Wurziff ki....

-Jmen fou dvo zistoar, pour la pène, zalé mnétoyé tou lkamp.

Les orques sortirent de la tente de Zarak, allèrent chercher des pelles et des balais et commencèrent à nettoyer.