PARTIE 4 ou 5 (à vous de voir) : A L’ASSAUT DE L’INEDUCTABLE
( Le sort est lancé et rien jamais plus ne pourra l’arrêter)
Les snotlings avaient gagné les deux premières manches avec un talent insoupçonné et une nonchalante perspicacité. Mais arriveraient-ils à trouver une ultime pirouette lorsque la mort s’approchera d’eux ? C’était dorénavant à moi de m’en assurer. Certes, ils étaient d’une incroyable habileté mais le piège que j’avais tendu était bien trop complexe pour leurs esprits faibles. J’espérais juste avoir bien cerné mes deux lascars pour ne pas avoir d’autres remords. Je les avais sous estimés bien des fois, je comptais bien leur trouver un dénouement à leur petite hauteur. Encore fallait-il cette fois-ci qu’ils n’emportent pas tout sur leur passage !
Phase 7 : Tromper l’ennemi
Tout particulièrement fier de son petit effet de manche, Boubli jubilait de voir tous ces regards perplexes et impatients braqués sur lui. Il savoura un court instant son plaisir en faisant durer ce silence gêné. C’est alors que la matriarche l’interrompit avec un zeste d’impatience dans la voix :
- Je vous écoute, jeune homme. Vous aviez quelque chose à me dire ?
- Ben, en fait, on veut bien vous conduire dans les tunnels skavens, mais on veut pas se refaire capturer. Donc, si j’y mets les pieds, il faut que je sois parfaitement caché. Grobul également.
- Qu’entendez-vous par « cacher » ? On ne va pas vous porter dans un sac ?
- J’en sais rien. Mais si un skaven croise notre chemin, je veux pas qu’il se rappelle trop vite de nous. Donc je veux pas qu’il nous voit !
- Comment voulez-vous nous conduire dans des tunnels si vous ne voyez rien parce qu’on vous aura cachés ?
- Débrouillez-vous !
Sur ces mots, comme mu par une inspiration toute divine, tel un grand seigneur ayant prononcé sa sentence sur un prisonnier, le petit snotling s’en retourna d’un pas auguste et hautain dans la tente de Grien, laissant bouche bée Ainarylle devant tant d’assurance. Il n’avait sans doute pas réalisé combien il avait bluffé l’assistance, même s’il n’était pas mécontent du tout de sa prestation.
- Griiiiiiiiiiiiiiiiiiien ! Ici immédiatement !
Telle fut la première phrase de la matriarche après sa petite débâcle personnelle. A ce cri, Grobul lança à nouveaux des éclairs à son ami, qui perdit immédiatement de sa superbe. Il craignait le pire pour sa bien aimé . Gien s’était dirigée dehors le regard las, avec un soupir qui fendit le cœur de notre ami.
- Oui, ma mère, qu’y a-t-il ?
- Vous savez très bien ce qu’il y a ! Je vous confie personnellement le soin de régler ce petit problème technique. Je veux qu’avant ce soir, nous soyons sur les pistes de nos voleurs, prêtes aux combats s’il y avait lieu !
- Oui, mais com...
- Je ne veux pas le savoir ! C’est vous qui avez eu l’idée, c’est à vous d’en assumer les désagréments, ma petite. Faîtes-moi un premier rapport, disons, d’ici deux heures. Rompez !
Comment transporter les deux terreurs sans risquer à tout moment de les voir se mutiner une nouvelle fois ? Si elle voulait retrouver un peu de son éclat, elle devait avoir un éclair de génie. Les emmener dans des sacs était la première idée qui venait à l’esprit mais cela aurait été comme si on les livrait en cadeaux aux hommes-rats... Et puis, elle ne voyait vraiment pas comment les dissimuler avec si peu sur elles ? Pourtant, il y avait une solution. Elle était, pour ainsi, dire très inhabituelle. Pour cela, il lui fallait convaincre deux de ses amies pour jouer ce petit jeu, car elles seules avaient le profil pour le faire. Avant de les chercher, elle regarda Boubli et voulut préciser certaines choses avec lui.
- Je suppose que, quand tu dis ne pas être vu, c’est que tu exclues d’être dans un sac à dos, ce serait trop facile, non ?
- Ben, je sais pas trop ce que je veux..., hésita-t-il. C’est juste que j’ai peur des skavens et que la dernière fois, ça ne s’était pas très bien passé avec eux. J’ai vraiment pas envie de rester chez eux, vous êtes beaucoup plus gentilles qu’eux !
Elle n’insista pas. Son plan était ridicule mais elle avait fait tant de choses qui l’étaient ces deniers jours qu’elle ne s’en formalisa pas outre mesure. Après quelques minutes de recherche, elle trouva ses deux fameuses sœurs et les pria de la suivre à l’écart du campement.
- Voilà, mes chères amies, j’ai une mission délicate à vous confier. Je dis délicate mais c’est assez inapproprié, c’est surtout que vous êtes les seules à avoir les qualités requises pour m’aider...
- Si tu nous a appelé toutes les deux, nous devinons en partie de ce qui t’a fait pensé à nous... Mais en quoi penses-tu que cela puisse t’être utile ?
- C’est simple, pensez-vous pouvoir les cacher ?
- Ne me dis pas que tu veux cacher tes deux horreurs au milieu de nos...
- Si ! C’est la seule solution !
- Tu veux rire ? Il n’en est pas question ! Et pis d’abord, on a beau avoir ce qu’il faut, ce ne sera jamais suffisant !
- Allez, on fait juste un essai ! Vous avez entendu la fureur de la matriarche. Si nous ne nous ressaisissons pas immédiatement, elle trouvera d’autres victimes que moi ! Et ce sera de pire en pire...
- Bon d’accord ! Mais ils ne sont pas trop... sales au moins ?
- Ne crains rien, surtout le plus gros, ils n’arrêtent pas de se laver. Je leur ai fait comprendre qu’ils ne sentaient pas toujours bons, depuis, ils sont très zélés sur la question.
Les trois furies s’en retournèrent sous la toile de tente de l’ex-lieutenant. Les deux snotlings les attendaient en jouant à « Greli-Grelin, Combien y-a-t-il dans mon sabot ? » avec des petites pièces qu’ils avaient trouvées dans une bourse de satin noir.
- J’ai gagné !
- Non, t’as triché !
- Mais, non, c’est toi qui sait pas jouer !
- Si ! T’as triché ! On n’avait dit qu’on utilisait qu’une main !
- Mais non, j’ai dit qu’on attendrait demain, je parlait des tunnels ! etc.
Lorsqu’ils aperçurent les nouvelles venues, leurs yeux s’ouvrirent comme deux toupies. Ils n’avaient jamais vu de tels attributs mammaires. C’étaient absolument énormes, le tissu déjà d’une taille très supérieure à celui de Grien, pourtant déjà bien dotée sur la question, était tendu à mort et ne couvrait que très partiellement les magnifiques et généreuses formes. En l’espace de quelques secondes, les deux snotlings se sentirent toute chose. Leurs yeux et leur esprit ne se focalisaient plus que sur un seul point, ou plutôt sur deux points, voire même plus exactement quatre, bref, ils ne savaient plus où donner des yeux et y auraient même bien mis leur mains avec. Sans trop comprendre ce qui allait se passer, ils étaient prêt à tout avouer et à tout faire pour faire durer cet instant magique, dommage que Grien l’ignora à ce moment-là, même si elle devinait bien que, de leurs côtés, elle ne trouverait pas de résistance particulière sans pour autant en obtenir plus.
- Je vous présente Grololothi et Meganichonaëth. Elles vont vous transporter dans les tunnels. Qui essaie la première ?
Grololothi, la moins gigantesquement fournie au niveau tout relatif de sa voisine, s’empara de Boubli, qui n’avait qu’une idée en tête, celle de « toucher » la chose, et commença à le glisser dans son splendide décolleté. Malheureusement, la chair était trop compressée et l’on ne put glisser autre chose que ses jambes. Pour étudier la solution sous d’autres angles, il fallut libérer la lourde poitrine qui rebondit alors élastiquement sur son ventre musclé mais ridiculement petit au vu de ce qui reposait dessus, pour étudier la marge de manœuvre dont elles disposaient pour le camoufler compètement. Nos deux amis n’osaient plus bouger, contemplant avidement cette chair gonflée de chaleur et de douceur, Grien ne les avait jamais connus si sages. Après avoir pris quelques mesures sommaires, on porta à nouveau le snotling pour le placer au centre puis on essaya de ragrafer le bustier, la créature était parfaitement dissimulée, comme si deux coussins moelleux avaient exactement épousé son corps. Voilà, Grien avait réussi une partie de son challenge ! Malheureusement, la pression était telle dans la si curieuse cachette qu’il émit un petit cri d’alerte avant de périr étouffé. Le bustier était bien trop petit pour contenir autant de volume, il lui était très difficile de respirer, tout au plus arrivait-il à mâchouiller ce qui lui rentrait dans la bouche en guise d’air.
On fit la même chose avec Grobul et on arriva à la même conclusion. Seulement Meganichonaëth était encore mieux pourvu que sa consoeur, on eut alors l’idée d’échanger les bustiers. Boubli put enfin se loger confortablement entre les seins de l’elfe sans risquer l’asphyxie, le gain sur la taille du vêtement était finalement suffisant pour le dissimuler et le laisser se mouvoir. Restait plus que Grobul, dont le poids et la taille étaient significativement plus importants que son ami et à trouver un moyen pour recouvrir la poitrine maintenant découverte de Grololothi. Pour Grien, c’était un succès frustrant, elle avait réussi son challenge mais se trouver face à un tel problème technique lui apparaissait tellement dérisoire et pourtant si insurmontable, compte tenu du temps restant, qu’elle commença à se décourager.
De son côté, Grobul était tout particulièrement attentif pour satisfaire sa belle amie et percevait maintenant le moindre changement de son humeur. Sentant qu’elle baissait les bras et qu’elle en était tout dépitée, il était à son tour tout chagriné de ne pouvoir être dissimulé de la sorte, même si secrètement il enviait aussi le confort de son ami. Il s’en voulait d’être aussi gros. Comment faire pour la sortir de ce qui prenait le chemin d’une impasse irrémédiable ?
Phase 8 : Travailler l’endurance
D’habitude, dans ce genre de situation, Boubli excellait pour trouver des idées, mais là, il était trop engourdi par la douce chaleur et les battements délicieux du cœur qu’il sentait vibrer derrière son dos. Il planait dans des sphères de voluptés auxquels il n’aurait jamais rêvé. C’est alors que Grobul se redressa et surprit tout son monde en émettant une idée brillante :
- Je crois que j’ai une idée : il faut que je maigrisse !
Il avait dit cette phrase avec, dans la voix, un fatalisme et une douleur tels que peu parmi le petit groupe eurent envie de sourire. Il avait toujours été gourmant et son appétit l’avait très jeune rendu beaucoup plus rondouillard que la moyenne. Boubli savait, en regardant l’air malheureux de son ami, que de longues heures de souffrance se préparaient. S’il devait y arriver, il fallait absolument que Grien y mette du sien, c’était pour lui la condition sine qua non du succès, mais ça, elle l’ignorait complètement. Ils l’avaient tellement mise à contribution ces derniers jours qu’il lui paraissait évident qu’elle suivrait ; après tout, c’était uniquement pour elle que les deux snotlings se sacrifiaient pour plonger là où pour rien au monde ils n’auraient retourné, il ne s’agissait pas là, bien sûr, des décolletés elfique mais des tunnels skavens.
Un peu perplexe, Boubli regarda son ami. Son idée lui était apparue complètement stupide à première vue, tout comme le laissait suggérer la mine dubitative des furies, mais il se souvint avoir vu Boubli grossir parfois à vue d’œil pendant des repas particulièrement fourni. Si on le forçait à avoir de l’exercice, peut-être fonderait-il de la même manière ? Il tacha de communiquer son enthousiasme aux elfes, qui le regardèrent encore sceptiquement. Il demanda à descendre de son confortable perchoir pour exposer librement son plan. On dégrafa une nouvelle fois le haut de Grololothi pour ne pas risquer la rupture du tissu mis si fortement à contribution. L’elfe se redressa en se tenant un peu les reins, suite à la surcharge occasionnée par notre ami.
- Grobul est capable de doubler de volume lorsqu’il mange beaucoup, si nous arrivons à le faire courir ou à s’agiter pendant le temps qu’il nous reste, peut-être que nous arriverons aussi à le cacher ?
- Bon, pourquoi pas... Je n’ai plus rien à perdre. Vous vous en occupez ? De mon côté, je vais tacher de gagner du temps auprès de la matriarche, fit Grien d’un air décidé.
La première mission de Grobul, mais pas la moindre, était de l’empêcher de manger. Pour cela, il devait être en permanence accompagné de l’un de ses trois voisins. La seconde consistait à le faire courir. Ce dernier n’avait jamais particulièrement poussé sur l’effort physique, à part pour sauver sa peau ou être le premier à table. Ainsi, on le vit trottiner puis très vite se traîner en soufflant comme un sanglier qui charge. Au bout de dix minutes, il était inutile de le pousser davantage, il s’était écroulé et avait sombré dans un profond sommeil. Quand Grien revint de son entrevue l’esprit soulagé, elle paniqua immédiatement à la vue de son amoureux en train de ronfler bruyamment, les trois autres en train de jouer aux cartes.
- Mais, mais...vous voulez ma mort ?
- Non, pas du tout. Seulement, crois-moi, on ne peut plus rien faire, on a essayé de le réveiller, il ne réagit plus.
- Moi qui ai gagné une demi-journée, je ne compte pas m’arrêter en si bon chemin. Prenez-le par les pieds, on va le balancer dans la rivière !
Boubli chercha un court instant à la dissuader mais il n’état pas de taille à affronter trois furies déterminées. Son ami ronflait toujours bruyamment lorsqu’il décrivit une courbe courte et inexorable vers les eaux encore peu profondes de la rivière.
- Hein, quoi ? Qu’est-ce qu’il y a, fit-il en se réveillant tranquillement, sans pourtant réaliser son humide situation.
- Allez, gros sac, tu dois encore courir, sinon Grien va se faire tuer par la matriarche !
A cet appel de détresse, il bondit hors de l’eau et se mit à gambader énergiquement à la grande surprise de son ami qui avait maintenant du mal à le suivre. Mais, là aussi, le rythme se ralentit très nettement après quelques minutes pour finir par atteindre une cadence proche de la marche. C’est alors que Boubli eut une idée. Il se dirigea vers Grien sans dire un mot au malheureux coureur et lui chuchota quelque chose à l’oreille. Grobul regarda la scène d’un œil inquiet, tout en continuant à se traîner, la seule chose qu’il constata, ce fut le regard curieux de l’elfe vers sa direction, un regard à la fois narquois et langoureux. Elle s’installa devant lui, les bras serrés contre son cœur, avec une moue boudeuse. Surpris, il ne put que lui demandé le pourquoi de cette posture.
- Grobul, je suis très déçue de toi ! On dirait que tu ne fais aucun effort, insista la belle elfe, à ces mots, un énorme gargouillis sortit du ventre tout vert. Moi qui comptais sur toi pour me sauver, tu t’arrêtes toutes les dix minutes... Jamais tu ne pourras maigrir et te cacher. Jamais nous n’irons dans les tunnels. Et je serais maudite par ma chef pour toujours, je n’ose d’ailleurs pas imaginer mon sort dans les minutes qui suivront le constat de mon échec.
- Non, je vais tout faire pour y arriver. D’ailleurs, j’ai retrouvé des forces !
- Ca ne suffit pas, dans dix minutes, tu traîneras à nouveau ou, pire, tu dormiras encore plus profondément que la fois précédente.
- C’est pas de ma faute si c’est trop dur !
- Ah bon ? C’est trop dur ? Et si je te donnais ça à chaque tour du campement ?
L’elfe se pencha délicatement et lui prit les joues dans ses mains pour lui poser un gros bisou sur le front, puis sur les joues. L’effet fut immédiat, il se redressa, puis zigzagua sur quelques mètres comme s’il était ivre et se lança dans une course frénétique, approuvée par un grand soupir de soulagement de ses trois compagnons. Et il courra ainsi une bonne demie heure. Au bout de ce délai, sur les derniers tours, son rythme ralentit fortement. C’est alors que tous purent constater qu’il avait maigri un peu, ce n’était pas encore très marqué mais légèrement perceptible. Grien repris courage en voyant la chose se produire. Seulement, cette fois-ci, quand Grobul tomba, il était complètement épuisé, tous les baisées du monde ne le firent pas repartir.
Les elfes se concertèrent, elles savaient maintenant que la méthode était bonne, il leur restait à trouver un stimulant suffisamment fort pour redonner les forces et du courage à Grobul, qui ronflait à nouveau comme un bébé. Mais comment faire pour le gonfler à bloc durant au moins une bonne heure ? Elles se décidèrent à lui infliger un vrai traitement de choc. Elles le prirent sous les yeux inquiets de Boubli pour l’emmener sous leur tente et s’enfermer avec lui. Une fois n’était pas coutume, c’était le plus malicieux des deux qui se trouvait à la porte, avec une terrible envie de voir ce qui s’y passerait.
Une fois à l’intérieur, Grien se mit à lui susurrer des gentillesses comme il n’avait jamais dû en entendre, elle n’obtint qu’un grand sourire au milieu de son rêve. Elle lui prit sa main et commença à la promener sur son corps tout en continuant de lui murmurer à l’oreille des douceurs. Grobul avait ouvert les yeux et semblait voler comme un petit oiseau que l’on vient de libérer d’une cage. Il tenta de se lever. Ses jambes restaient raides et il s’assit quelques secondes plus tard, incapable d’aller plus loin. Alors, les trois elfes se décidèrent à employer les grands moyens. Tout d’abord, elles se dévêtirent langoureusement. Dehors, Boubli ne pouvait pas le voir mais il le devinait et s’en voulait de ne pas être plus gros pour lui aussi bénéficier du traitement. Grobul, de son côté, voyait tout mais c’était comme si son cerveau refusait de voir, il avait l’impression de rêver encore. Au départ, il était resté un peu timide, bridé par le profond respect qu’il avait pour Grien, qui finit par l’encourager à ne pas être exclusif dans ses caresses. C’est alors qu’il se mit à toucher ces formes rebondies et offertes, en même temps que les elfes se frottaient sensuellement à lui. Il en vint à ne plus savoir où donner de la tête et des mains. Mille baisés s’échangèrent, parfois sur une joue, parfois sur un sein, parfois sur une croupe, tout ceci se mouvait et se mélangeait si subtilement qu’il était difficile d’en cerner l’origine ou la propriétaire. Grobul n’était d’ailleurs pas le seul bénéficiaire de ces généreuses caresses. Devant la tournure des évènements et les soupirs inquiétants qui lui parvenaient, Boubli imaginait des scènes de tortures, voyait son ami souffrir, perdre la tête, voire même avouer tout ce que les elfes recherchaient depuis qu’ils étaient arrivés. D’un autre côté, il avait aussi un doute, un rien de jalousie, comme s’il manquait quelque chose d’essentiel. N’écoutant que son courage, il ouvrit la porte de la tente, près à se battre s’il le fallait. Il fut pétrifié par ce qu’il vit. C’était pire que ce qu’il imaginait, heu non, disons plutôt mieux, pour être plus honnête avec la vive émotion du snotling, Cependant, son intrusion mit immédiatement fin à l’étrange ballet qui se déroulait dans le secret.
Lorsque tout le monde se redressa, on put enfin retrouver Grobul complètement étourdi par ce qu’il avait vécu. Il était dans une sorte de transe, il tournait sur lui-même, sautait en l’air sur un pieds en poussant des cris de joie, complètement mouillé de sueur, tellement les dernières minutes avaient été torrides. Pourtant, si tout le monde le regardait si fixement, ce n’était pas à foncièrement parler pour son état second. Non. Il aurait pu faire des saltos arrière que personne n’aurait rien vu. Ce que l’assemblée contemplait, c’étaient ses joues, son ventre, ses bras qui avaient considérablement dégonflé. En constatant cette baisse de volume, Meganichonaëth s’empressa de chercher son bustier de combat et l’enfila pour qu’on puisse y glisser le snotling, qu’on ligota pour qu’il arrête de tourner sur lui-même. Le résultat était miraculeux, il tenait parfaitement entre les deux bonnets en cuir et tout son corps était suffisamment enfoui dans la plus qu’abondante poitrine de l’elfe pour qu’on le devine à peine. Puis ce fut le tour de Boubli qui, quant à lui, ne se fit pas prier pour prendre sa confortable place. En contemplant le résultat, Grien ne put s’empêcher de sourire en pensant que l’armée d’Anarylle allait enfin être prête à affronter les skavens !