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Chapitre 1 : Nouveau voyage

Cela faisait deux jours que le tueur et le martelier marchaient ensemble dans les Principautés Frontalières, et ils n’avaient pour l’instant eu aucun problème. C’est seulement quand les Montagnes Noires furent en vue que les ennuis commencèrent. Pour commencer à gravir les montagnes, il fallait d’abord franchir une rivière, marcher sur encore de nombreux milles et, ensuite, traverser une forêt.

Donc, Sven et Vidkunn furent d’abord confrontés au problème de la rivière. Ils n’étaient pas de bons nageurs, le fait de prendre un bain froid ne les enthousiasmait guère et, de toute façon, le courant était trop puissant. Les deux nains durent se résigner à longer la rivière, pour trouver un pont ou un gué éventuel.

Ils ne trouvèrent un passage qu’après deux heures de route supplémentaires. En fait, c’était un petit village de pêcheurs, ou du moins, c’est ce que pensait Vidkunn, car il y avait un grand nombre de barques à flots, mais elles étaient toutes vides. Quand les Nains pénétrèrent dans le village, ils ne virent personne ni n’entendirent aucun bruit, mais ils avaient la désagréable sensation d’être épiés. Sur leurs gardes, les deux naugrims allèrent jusqu’à la place principale du village et, là, ils tombèrent sur un véritable charnier : des piles de cadavres avaient été jetés dans une fosse, qui n’était pas même recouverte de terre. Vidkunn et Sven ne s’apitoyèrent pas trop sur le malheur des humains entourés là (sans doute les villageois), n’en ayant ni l’envie, ni le temps. Car, en effet, une bande de skavens fit son apparition. Mais ce n’était pas n’importe quelle bande d’hommes-rats, car ces derniers faisaient partie du clan Moulder. Il y avait donc beaucoup de rats-ogres, plus d’une dizaine. Sans hésiter une seconde, Sven confia le talisman qu’il devait livrer à Parravon au martelier et se jeta sur ses adversaires. Il en décapita un, ouvrit le ventre d’un second et fendit un troisième rat-ogre d’un coup de hache. Puis, fier de lui, il se retourna, et vit Vidkunn entouré d’orques noirs ! Le tueur ne put pas faire grand chose pour le martelier : un rat-ogre lui assena un coup de griffes, qui lui ouvrit le crâne en deux...

Le martelier se trouvait donc entouré d’une bande de cinq orques noirs. Il ne se posa pas de questions et fracassa le crâne du plus gros des cinq. Puis, d’un geste rapide, il brisa d’un coup de marteau l’armure et le sternum d’un second peau-verte. Un troisième orque, plus malin que les autres, attaqua le Nain par derrière. Il affligea un terrible coup de hache au Nain, coup capable de fendre un arbre. Sous le choc, l’hache de l’orque vola en éclats ! L’armure avait résisté à son attaque ! Vidkunn, abasourdi par sa chance inouïe, rentra d’un coup de marteau la tête de l’orque noir jusque dans ses poumons. Les deux orques encore en vie, persuadés qu’ils avaient affaire à un dieu Nain, partirent en trombe, effrayés ! Mais c’est vrai qu’on aurait dit un dieu, lorsque Vidkunn, marteau brandit, courut venger son ami Sven, en fracassant le crâne du rat-ogre assassin et en répandant sa (petite) cervelle partout aux alentours. Les cinq rats-ogres encore vivants poussèrent un gros beuglement et fondirent sur le Nain. Il ne bougea pas d’un cil et lança de toute ses forces le marteau sur ses agresseurs. Le plus grand des cinq skavens s’écroula au sol, les os de sa poitrine fracassés sous le choc... Alors, les quatre autres entrèrent en une rage folle (et stupide) : deux d’entre eux se battirent l’un contre l’autre jusqu’à la mort, ce qui leur arriva à tous les deux, tandis qu’un troisième préféra fuir. Le quatrième, moins fou, fit face à Vidkunn. Celui-ci tira son glaive du fourreau et décrocha son bouclier qu’il portait dans le dos. Il tînt alors le bouclier de la main gauche, et l’arme tranchante de la main droite. Quand le skaven lança ses pattes en avant pour décapiter le Nain, le naugrim para de son bouclier, puis trancha net l’avant bras du monstre. Celui-ci regarda son moignon d’un air stupide et triste, et il se mit à pleurer comme un enfant. Le glaive de Vidkunn mit fin à ses pleurs...

Le martelier creusa un grand trou pour son ami tueur, l’y posa délicatement, aux côtés de sa grosse hache, et reboucha le tombeau. Récemment, il avait enterré Snorri, Kor, Worek, Balin et Skalf. Maintenant, il enterrait Sven. Il ne lui restait plus un seul ami, hormis Lorfindel. Le Nain se demanda s’il devrait aussi enterrer celui-là. Puis, la rage au ventre, le martelier monta dans une barque, et traversa à la rame la rivière.

Il continua ensuite à marcher pendant plusieurs heures, bien que la nuit soit tombée, jusqu’à ce qu’il arrive à l’orée de la forêt qui était aux pieds des Montagnes Noires. Là, il se reposa près d’un grand feu, qui attira un visiteur indésirable....

Alors que Vidkunn dormait depuis maintenant trois heures, il fut réveiller par un grognement sourd. Le Nain ouvrit les yeux et découvrit un troll, qui était en train de jouer avec les braises encore chaudes du feu maintenant éteint. Apparemment, le troll semblait occupé à brûler des fourmis. Il s’amusait tellement bien qu’il ne s’aperçut pas que le Nain s’était réveillé, et qu’il s’approchait derrière lui, marteau brandit... Le naugrim fracassa d’un coup puissant le crâne de la stupide créature, qui ne sut jamais ce qui lui était arrivée... Puis, le Nain réfléchi un peu, et hocha la tête. Il posa alors son marteau et, aidé de son glaive, se mit à dépecer le troll. Il fit alors des brochettes de sa chair et, une fois cuites à point, il mangea du troll ! Il trouvait que son goût ressemblait beaucoup à du poulet, mais en plus fort. En plus, il y avait beaucoup plus de viande, sur le troll ! Une fois l’estomac plein, le martelier continua a nuit, couché au pied d’un arbre...

Le lendemain, vers 16H00, le Nain venait de finir de traverser la forêt. Il n’y avait rencontré personne, et il gravissait maintenant la montagne. Après une heure de prospections, il trouva enfin un sentier qui menait vers où le Nain se dirigeait : Karak-Hirn. Le martelier suivit son chemin encore quelques heures et, vers minuit, il arriva à la cité. Vidkunn n’avait encore jamais été à Karak-Hirn, donc il ne savait pas à quoi la cité ressemblait. Dix brise-fer gardaient l’entrée de la forteresse. Celui qui semblait être le chef s’adressa à Vidkunn :

" Qui es-tu, étranger, et que viens tu faire dans cette cité ?

- Mon nom est Vidkunn Thorinsson, et je suis le chef des marteliers de Thorgrim le Rancunier, Roi de Karaz-A-Karak, et Haut Roi de tout le peuple Nain. Je viens à Karak-Hirn pour me reposer un peu, puis pour repartir à Karak-Norn.

- Si tu te rends à Karak-Hirn, martelier, tu te trompes de chemin.

- Que veux-tu dire ? Je ne suis pas devant les portes de Karak-Hirn ?

- Pour sûr, nan !, dit le brise-fer en éclatant de rire. Tu es à Karak-Izor !

- J’ai dû me tromper de chemin, alors., dit Vidkunn, un peu déçu mais toutefois joyeux. Bon, ben j’ai encore du chemin ! Adieu, brise-fer !

- Attends, Vidkunn Thorinsson !, appela le brise-fer.

- Quoi ?

- Si tu es le chef martelier de Thorgrim, tu dois savoir te battre ?

- Effectivement.

- Ca tombes bien ! Viens avec moi, on va discuter ! ".

Sur ce, le brise-fer, qui se nommait Thrain, emmena avec lui Vidkunn jusqu’à une taverne. Là, il commanda un baril entier de Bugman, qu’il emmena jusqu’à une table. Puis, il défonça le couvercle et plongea sa chope à l’intérieur, pour ensuite la vider d’un trait. Vidkunn se plia aux coutumes locales, qui n’étaient pas pour lui déplaire. Après avoir englouti de nombreux litres de bière, Thrain commença :

" - T’vois, Vidkunn, d’main, on part en guerre !

- Ah ouais ? Cont’qui ?

- Des enfoirés d’bretonniens d’Quenelles. Y nous ont pas payé un truc, et y veulent pas. Alors, c’est la guerre !

- Salauds de bretonniens !

- Ben justement, Vidkunn. J’m’demandais si ça t’dirait d’venir avec nous à la guerre ?

- Pour mettre la raclée à ces pédales ?

- Ouais ! ?

- Ouais ! ".

C’est ainsi que Vidkunn décida de partir avec l’armée de Karak-Izor, en guerre contre Quenelles...

Chapitre 2 : Tragarth le Noir

Très très loin au Nord de Karak-Izor, dans les Terres du Chaos, un terrible guerrier se préparait lui aussi à la guerre. Il se nommait Tragarth, et il était un Prince de Khorne. Il avait sous ses ordres une immense armée, de plus de cent milles soldats. C’était tous des guerriers du chaos, à l’exception d’une terrible cavalerie, menait par Tragarth en personne. Le seigneur du Khorne s’apprêtait à lancer toutes ses troupes contre le Vieux Monde, pour devenir enfin le Maître. Il savait pertinemment que l’Empire ne pourrait jamais arrêter ses troupes, et que n’importe quelle armée impériale, même commandée par Karl Franz lui-même, ne ferait pas le poids. Tragarth était impatient de vaincre ses pitoyables adversaires. Mais il savait qu’il devrait encore attendre, car lui et ses troupes devaient effectuer un lent voyage, jusqu’aux portes du Vieux Monde. Mener une telle armée sur plusieurs centaines de milles n’était pas chose facile, et cela lui prendrait plusieurs mois, voir même un an, avant d’atteindre les portes de Kislev. Mais les jours du Vieux Monde étaient maintenant comptés...

Chapitre 3 : trahison

Les arquebusiers de Karak-Izor venaient de tirer leurs dernières cartouches, ce qui enraya la charge d’un régiment de chevaliers du royaume bretonniens. Les Nains, impatients d’en découdre, n’avaient pas eu le temps de ramener des canons ou d’autres machines de guerre, les seules troupes de tir emmenées étaient des arquebusiers.

Quand le seigneur de l’armée de Quenelles se rendit compte que les Nains n’avaient plus de projectiles à opposer à ses terribles chevaliers, il ordonna une attaque générale : tous ses guerriers, chevaliers et fantassins chargèrent les lignes naines. La terrible attaque en fer de lance fit de terribles dégâts : deux régiments de longues-barbes furent entièrement massacrés, trois régiments de guerriers de clans nains furent contraints à prendre la fuite, tandis que le seigneur de l’armée naine et ses marteliers furent annihilés. La majorité des Nains ayant survis à la sanglante charge bretonnienne, voyant leur seigneur mort, prirent la fuite à toute allure. Ils se firent rapidement rattrapés par des chevaliers du Graal, qui les embrochèrent de leurs longues lances...

Les seuls Nains qui n’avaient pas fuis étaient des brise-fer, au nombre de cinquante. Ils étaient commandés par Thrain, qui se battait aux côtés de Vidkunn. Ils étaient aux prises avec de nombreux chevaliers, qui se battaient comme des lions. Rapidement, des 50 braves, il n’en resta plus que 12, dont Thrain et Vidkunn. Les survivants faisaient partie des meilleurs guerriers de Karak-Izor, car ils faisaient partie de ceux qui n’avaient pas fui et qui n’étaient pas tombés. Vidkunn et Thrain emmenèrent leurs dix compagnons jusqu’à un promontoire, se taillant un chemin sanglant dans les rangs bretonniens. Une fois que les Nains, maintenant réduits à sept, furent sur les hauteurs d’une petite colline, les bretonniens cessèrent le combat un instant.

Là, un cavalier blanc alla voir le seigneur de l’armée bretonnienne, qui lui remit une bourse pleine d’or. Vidkunn reconnut le cavalier blanc comme étant son compagnon Lorfindel. Il fit part de sa découverte à Thrain : " Regardes, ami ! Tu vois, cet elfe, là-bas ? Eh bien c’est un ami et... ". Le martelier n’eut pas le temps de finir sa phrase : une flèche siffla et alla se figer dans le cou de son ami brise-fer. Vidkunn, hors de lui, scruta les rangs, pour voir l’archer embusqué. Une deuxième flèche fut tirée, et elle donna la mort à un second guerrier. Vidkunn reconnut le tireur : c’était Lorfindel. Le Nain fut pris d’un excès de rage, et chargea les lignes bretonniennes, à la tête des quatre autres Nains. Le chef des marteliers de Thorgrim abattit un grand nombre de chevaliers bretonniens, mais il tomba vite à terre : un cavalier venait de lui briser sa massue sur la tête...

Tout autour du corps inerte de Vidkunn, ce fut un massacre. Les quatre Nains furent embrochés vifs, et ce fut les derniers tués de l’armée de Karak-Izor. L’armée bretonnienne triomphante quitta rapidement les lieux du massacre, fière de sa victoire...

Vidkunn se releva après de nombreuses heures d’inconscience. Son casque l’avait protégé du coup de massue, mais le choc l’avait quand même assommé. Il prit le talisman bretonnien qu’il devait auparavant escorté jusqu’à Parravon et le serra fort dans sa main droite, jusqu’à ce qu’il fut en miettes. Puis, il déclara : " Lorfindel, on se retrouvera... ".

Chapitre 4 : Vengeance

Lorfindel, dans son superbe lit, dans son appartement personnel, à Lothern, faisait un cauchemar. Dans son rêve, il voyait Chardo mourir, le crâne fracassé par un chevalier bretonnien. Mais une fois que le chevalier fut parti, il vit le Nain se relever, les yeux entièrement blancs. Il prononçait un mot, qu’il répétait sans cesse : " Vengeance "...

Le prince de Tiranoc se réveilla en sursaut, en pensant à ce qu’il avait fait au Nain. Sa fenêtre était ouverte, et la lune éclairait assez bien la pièce, mais les recoins les plus sombres de la chambre étaient invisibles. Lorfindel, inquiet, scruta un des coins de la pièce avec attention. Au bout d’un moment, une forme s’avança de l’obscurité. Lorfindel faillit mourir d’une crise cardiaque en reconnaissant Vidkunn. Il se leva, les bras ouverts, et dit : " Chardo ! Tu es vivant, mon ami ? ". Le Nain s’avançait vers l’elfe avec détermination. Une fois qu’il fut à moins de deux mètres, une lueur éclaira les yeux du naugrim, et il brandit son marteau de ses deux mains. En s’élançant contre l’elfe, il hurla : " TRAITRE ! ! ! " et fracassa le crâne de son ancien ami d’un formidable coup de marteau. La cervelle gicla sur la belle armure du Nain, et le sang coulait abondamment. Vidkunn essuya une larme et, quand les lanciers hauts elfes le menacèrent de leurs armes et lui ordonnèrent de ne pas bouger, il obtempéra. Il fut jeté dans un cachot froid et lugubre, et il se laissa faire.

Le Nain savait qu’il venait de massacrer un prince de Tiranoc, et qu’il serait condamné à rester dans son cachot jusqu’à la fin de sa vie, mais il ne s’en souciait guère. Tous ses amis, tous, étaient morts, et à cause de lui, en partie. Il ne méritait que la mort, ou l’emprisonnement. La pensée de devenir tueur ne l’avait pas effleuré, car il n’avait pas perdu son honneur, ou briser un serment, ou quoi que ce soit dans le genre. Ses amis étaient de bons guerriers, et c’étaient à eux de se protéger, pas à Vidkunn. De plus, c’était Sven qui avait donné sa parole d’emmener le talisman à Parravon. Vidkunn avait simplement dit qu’il accompagnerait son ami, c’est tout. Il l’avait accompagné jusqu’aux portes de la mort, point. Quant au meurtre de Lorfindel, le Nain ne se le reprochait pas : il n’avait fait qu’arracher la tête à un traître, qui avait juré assistance au naugrim...

Chapitre 5 : Menaces...

Finubar le Voyageur, Roi-Phénix, seigneur de tous les Hauts Elfes, avait organisé une soirée spéciale, dans son palais de Lothern. Tous les nobles elfes blancs avaient été invités, et ce fut une superbe soirée. Une mage haut elfe prit à part Finubar et lui parla de Lorfindel :

" - Je sais qu’il n’est pas permis de critiquer les morts, et qu’il vous manque comme à nous tous, mais Lorfindel tournait mal...

- Comment ça, chère Ardalaë ?

- J’ai appris il y a peu qu’il était l’ami du Nain qui l’a tué. J’ai mené alors ma petite enquête pour savoir comment le naugrim en est arrivé à tuer son ami.

- Et quelle est votre conclusion ?

- Lorfindel et Vidkunn, puisque c’est le nom du Nain, s’étaient jurés assistance et amitié, en se quittant. Un mois avant la mort de Lorfindel, le Nain avait assisté à une bataille, qui opposait une cité naugrim à un château bretonnien. Les Nains furent défaits, mais Vidkunn et quelques amis à lui se retranchèrent sur une colline, hors d’atteinte des bretonniens. Alors, Lorfindel fit son apparition, et tua un à un les amis du Nain. Voilà la cause de la mort de Lorfindel, seigneur Finubar.

- Mais pourquoi donc Lorfindel aurait tué les amis du Nain ?

- Ca, seigneur, c’est une énigme qui ne sera sans doute jamais résolue. Car, peu de temps après la défaite naine, le seigneur bretonnien vainqueur partit à la chasse avec ses lieutenants. Ils furent tous retrouvés morts, tous les os du corps fracassés. J’oses penser que cela était du travail nain, et qui plus est effectué par le Nain qui croupit dans nos cachots...

- En fait, le Nain qui est enfermé depuis maintenant deux mois a tué Lorfindel seulement par vengeance ?

- Oui, seigneur Finubar. C’est la raison pour laquelle on ne peut le garder prisonnier. De plus, Rorik, le Maître des Runes qui étudiait à Hoët est rentré à Karaz-A-Karak.

- Et alors, Ardalaë ? Tu penses que Thorgrim va nous déclarer la guerre à cause d’un simple nain ?

- J’ai appris que ce simple Nain, comme vous l’appelez si bien, est le chef de la garde personnelle du Haut Roi, et il lui a sauvé la vie une bonne paire de fois...

- Tiens donc ? Ardalaë, ne t’inquiètes pas ! Thorgrim n’est pas assez fou pour défier notre peuple. ".

Sur ces mots, Finubar alla se coucher. Il passa une bonne nuit, mais trop courte. A l’aube, il fut réveiller par Ardalaë en personne. Elle le secoua et, sans un mot, lui tendit un parchemin. Finubar devînt blême, quand il prit connaissance de la lettre. Ardalaë, hors d’elle, tira les rideaux qui menaient au balcon, et s’écria : " Pas assez fou pour défier notre peuple, c’est ça ? ". Le Roi-Phénix se mit au balcon, qui dominait la cité et qui offrait une bonne vue sur la mer. Il ne tarda pas à s’apercevoir qu’une immense flotte naine, de plus de cinquante croiseurs, avait jetée l’ancre non loin du port. Les bateaux étaient faits de métal, et hérissés de canons...

Le parchemin que Finubar tenait dans la main était écrit par Thorgrim lui-même, en bonnes vieilles runes naines. Il disait, en gros, que si le martelier n’était pas relâché, Lothern serait détruite...

Chapitre 6 : révélations...

Bien entendu, Finubar n’hésita pas une seconde, et le martelier fut rendu, avec armes, armures et équipements. La flotte naine repartie comme elle était venue, et moins d’un mois après cette petite menace, Vidkunn était devant son libérateur, Thorgrim le Rancunier. Le martelier était à genoux, et, le visage incliné, lui demanda pourquoi il l’avait sauvé. Thorgrim répondit :

" - Tu m’as sauvé la vie plus d’une fois, et j’ai appris ce qui était arrivé à tout tes amis. J’en suis désolé pour toi, et j’ai appris une autre nouvelle, qui m’a poussé à venir te chercher, seigneur Vidkunn.

- Seigneur ? Que me vaut cet honneur ?, demanda Vidkunn, relevant les yeux vers son roi.

- Laisses-moi t’expliquer. Connais-tu la saga de Morgrim ?

- Morgrim Elgidum ? Le tueur d’elfes ? Le neveu de Gotrek Brise-Etoiles, Haut Roi de l’époque ?

- Lui-même. Bon, et bien je vois que tu le connais. J’imagines que tu sais qu’il avait créé une forteresse, au Nord de Karak-Norn ?

- J’avoues que non, je l’ignorais.

- Eh bien maintenant tu le sais. Elle s’appelait Kazad Dar, la forteresse de l’épreuve. C’était une petite mais puissante cité, et elle était imprenable. Mais elle a été renommé, suite à une terrible guerre contre des skavens et des orques, Kazad Uzkul, la forteresse de la mort... Les Nains de cette forteresse sont très souvent en guerre contre des skavens et des orques. Elle a souvent été attaquée, mais jamais été prise... Tous les habitants de cette forteresse sont des Nains qui, dès la naissance, ont des facultés incroyables pour le combat. De plus, les naugrims qui peuplent cette cité sont légèrement plus costauds et plus grands que les autres Nains...

- Je ne suis pas sûr de comprendre où tu veux en venir.

- Tu viens de Kazad Uzkul, Vidkunn., déclara Thorgrim.

- Mais mon père vivait ici depuis toujours !

- Non, Vidkunn. Ton père n’est pas Thorin, comme tu le croyais. C’est seulement lui qui t’as élevé, en suivant mes ordres. Ton véritable père t’avais confié à la protection de Karaz-A-Karak, car il avait peur que tu meurt en bas âge, avec toutes ces batailles...

- Tu connaissait mon véritable père ?, demanda Vidkunn.

- Oui, c’était même un bon ami à moi. Il est mort, hélas. Il y a peu de temps de cela. Tu dois aller prendre sa place...

- Prendre ça place ? Mais comment ça ?

- Ton père était le Roi de Kazad Uzkul. ".

Vidkunn eut du mal à croire son haut roi. Ainsi, lui, le martelier, était en fait le seigneur d’une cité méconnue ? Sans hésiter outre mesure, le Nain remercia son seigneur et quitta Karaz-A-Karak, pour regagner son vrai royaume...

Chapitre 7 : " Le Retour du Roi "...

Une compagnie de brise-fer gardait les portes de Kazad Uzkul. Leur chef, un vieux guerrier sage, était très respecté. C’était lui qui était devenu le nouveau seigneur de la cité, à la mort de Dain. Il n’était pas parvenu au trône par le sang reçu, mais par le sang versé. En effet, il avait été le meilleur compagnon de l’ancien Roi, et l’avait toujours accompagné au combat. Il savait au fond de lui que Dain avait eut un fils, mais il le pensait mort. Il pensait que si le fils du Roi reviendrait, il abdiquerait en sa faveur, à une condition : que le nouveau Roi le batte en duel.

Un jour, Vidkunn se présenta aux portes de la forteresse. Les brise-fer furent d’abord horrifiés, puis, ils mirent tous un genoux à terre et dirent : " On vous croyait mort, seigneur Dain. ". Vidkunn ne comprit pas tout de suite. Quand il se rendit compte que les guerriers le prenaient pour son père, il leur dit de sa voix puissante : " Je ne suis pas Dain, mais son sang coule dans mes veines. Allez me chercher votre seigneur, l’usurpateur qui est sur ce trône. ". Le vieux brise-fer sortit des rangs, et s’inclina. Il commença la conversation :

" - Usurpateur ? Le mot est fort. Je suis seulement l’intendant de la cité, en attendant le retour du fils de Dain. Mais je crois en effet que le jour est venu.

- Je le crois aussi., fit le martelier. Je suis Vidkunn, fils de Dain. Je penses que cette cité m’appartient.

- Tu ressembles d’une façon troublante à Dain, mais ça ne me dit pas que tu es son fils.

- Ce marteau peut te le prouver. (Vidkunn tend le marteau au vieux brise-fer). Quand Dain m’a confié à son Haut Roi, il lui a offert ce marteau, que Thorgrim m’a ensuite remit.

- Ce marteau appartient aux Elgidum depuis de longues générations. Mais ça ne me prouve rien non plus. Tu peux l’avoir dérobé au véritable héritier du trône.

- Tu penses que le fils de Dain se laisserai faire voler sans rien dire ? Tu es fou !

- J’ai juré de me battre en duel contre celui qui revendiquera le trône. Combat jusqu’à la mort, cela va de soit...

- Je suis le fils de Dain. Mais je préfères abandonner mon trône plutôt que de tuer un Nain. , déclara Vidkun. ".

A ces mots, le vieux brise-fer se mit à genoux et regarda Vidkunn. Devant les portes, tous les guerriers de la forteresse s’étaient regroupés, ce qui faisait plus de mille soldats. Le vieux brise-fer dit à Vidkunn : " Seul le vrai fils de Dain peut se montrer aussi bon de cœur. Je suis tout à fait convaincu de tes dires, seigneur. Mais prouves aux autres Nains que tu es leur seigneur. Montre-leur la marque ! ".

Vidkunn savait avoir un tatouage sur le crâne. C’était un ours, qui croquait une biche. Il l’avait depuis la naissance, mais ses parents adoptifs lui avaient vite caché, en lui faisant pousser les cheveux. Alors que le vieux brise-fer lui parlait de la marque, Vidkunn se la remémora. Sans hésiter, il tira son glaive et se rasa l’intégralité de ses cheveux. Il abaissa alors la tête en direction de tous ses guerriers qui, à la vue du tatouage, hurlèrent : " Le Roi est de Retour ! Le fils de Dain est sur le trône ! Vive le Roi ! "...

***FIN DE LA DEUXIEME PARTIE***

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