Où l’on fait la connaissance du sieur Kundïn, et où il est avéré qu’il n’existe point de remède à la mégalomanie.

 

Alors voilà, Kundïn alias Julien (ou est-ce l’inverse ???) 23 ans, domicilié dans un trou perdu oublié des dieux et situé quelque part entre Lyon et Grenoble. Mon aspect physique n’étant pas de grande utilité sur un site méconnu de la gent féminine (dites-moi le contraire, mesdemoiselles, et j’aviserai alors !) je passerai volontairement sur mon mètre 82, mes cheveux bruns, mes grands yeux romantiques et mon torse musclé qui ont été à l’origine de plusieurs émeutes entre admiratrices et qui m’ont valu de nombreux procès de la part de mon facteur en raison de la quantité de lettres qui me sont adressées chaque matin par des millions de fans à travers le monde.

Des facilités dans le domaine littéraire et d’innombrables difficultés dans tous les autres domaines m’ayant amené naturellement à poursuivre mon cursus en L, j’entrai après mon Bac dans la Grande Filière Littéraire qui, comme chacun sait, a donné naissance à tant de vocations de chômeurs et de glandouilleurs dans mon genre et à si peu de vocations de célébrités, de millionnaires et autres présidents de la république. Je suis donc légitimement fier de posséder une Licence de Lettres durement acquise qui vient couronner plusieurs années de rude travail dans le milieu sans pitié des soirées entre étudiants et qui provoque des crises de fou rire dans toutes les agences d’intérim où je l’exhibe avec condescendance.

La Modestie étant de loin ma plus grande qualité, je laisserai là mes brillants résultats professionnels pour en venir à l’étude approfondie de mon Moi psychanalytique. Enfin, je ne rentrerai pas dans les détails (de grands chercheurs des siècles futurs se pencheront sans doute sur les caractères les plus obscurs de ma personnalité dans de longues études sur ma Vie et mon Oeuvre dans quelques décennies, vous n’aurez qu’à patienter jusque là) et j’aborderai directement des problèmes que vous vous accorderez à définir avec moi comme étant de loin plus essentiels :

- j’adore le chocolat

- je collectionne assidûment les Bandes Dessinées

- j’aime dormir 11 heures par jour

A part ça, vous noterez en vrac mon goût pour la lecture et l’écriture, mon absence d’intérêt désormais totale pour la politique, ma haine viscérale du racisme, de l’intolérance et de la connerie en général, mon horreur des séries télé, de la techno, du fric, de la langue grecque classique et de la langue de boeuf, et ma passion pour Magritte, la bonne musique, Tolkien, la marche en forêt, les jolies filles et l’Asie...

Aaaah, l’Asie ! Eh oui, j’en suis passionné, et cela comprend aussi bien le Japon (où j’ai passé un mois en 1999) que la Chine, le Viêt-nam ou la Corée. Pourquoi ? C’est la question qui tue... Alors là je n’en sais rien du tout... peut-être parce qu’ils ont les plus belles filles du monde !! ( pardon à toutes les autres ! )

 

Ce que contiennent réellement les écrits pernicieux du sieur Kundïn, et pourquoi la sainte inquisition est en droit d’en attendre quelques explications.

 

Avant toute chose je dois dire que j’ai été émerveillé comme beaucoup d’autres par les romans de JRR Tolkien : Bilbo le Hobbit et surtout Le Seigneur des Anneaux. Je n’ai pas vraiment lu beaucoup d’ Heroic-Fantasy, mais quand on a lu l’essentiel... Enfin bref l’univers de mes nouvelles doit en grande partie son existence à l’union de Tolkien et de Warhammer, et souvent je me suis autorisé un amalgame entre les deux, en prenant ce qu’il y avait de meilleur de chaque côté. Quelques exemples :

- pour Tolkien : les caractéristiques moins caricaturales des races (en particulier les Nains et les Elfes qui sont trop stéréotypés à Warhammer) et la réalité des personnages qui ont des caractères très étudiés et très complexes, le fait qu’il existe une séparation bien distincte entre les Forces du Bien et celles du Mal, et de nombreux détails comme les splendides runes naines et Elfiques et j’en passe...

- pour Warhammer : certaines créatures dont je trouve la représentation bien meilleure que chez Tolkien, comme les Trolls ; des particularités qui n’existent pas non plus dans l’univers du Seigneur des Anneaux comme les Tueurs Nains, avec leurs règles d’existence, leurs caractères, leurs mythes qui sont purement géniaux ; enfin d’une manière générale la mise en place d’une bataille avec les machines de guerre, la cavalerie, l’infanterie et la multitude de détails sur les combats qui sont bien souvent éclipsés chez Tolkien ( où souvent un hobbit s’endort et se réveille quand tout est fini, en gros !)

 

Mes sources d’inspirations sont très diverses, et cela va d’un passage de background d’un livre d’armée ( ex : le scénario du Drakkar Maudit tiré du livre d’armée des Hommes-Lézards) aux références diverses à des BD plus ou moins connues, en passant par les très fertiles livres-jeux dont Vous êtes le héros (eh oui, j’ai grandi là dedans moi, du temps où les meilleurs jeux vidéo d’aventure avaient pour nom Prince of Persia (le premier !) ou The Legend of Zelda (sur NES !!). C’était alors le règne terrifiant des monstres antédiluviens tels que l’Amiga 500 ou le CPC 464...). Enfin bref deux choses à retenir de cela :

- mes récits sont bourrés de références conscientes ou non à tout un tas de trucs.

- ma belle jeunesse appartient au passé.

Penchons-nous donc sur mes divers écrits, dans l’ordre comme ça on s’y retrouvera mieux...

 

L’Epopée de Thror

 

Ah, je me souviens encore de ce mois d’Octobre 99 et de ma première phrase que j’avais mis des jours à trouver et qui s’affichait enfin sur mon logiciel Word : "Les pas de Thror résonnaient le long de l’obscur couloir qui menait à la forge." Que de boulot pour ce premier récit ! Je n’étais jamais satisfait de ce que je faisais et j’écrivais à la main tous mes chapitres, avec un plan bien défini à l’avance, avant de tout retaper sur ordinateur... Ça n’a pas duré longtemps ! :-)

Thror reste un de mes récits que j’aime le plus, même si je suis bien conscient de toutes ses imperfections (certaines ont d’ailleurs été corrigées pour la version à télécharger, comme les Corneilles du chapitre 7 qui se transforment en Corbeaux dans la nouvelle version - Tolkien oblige : relisez Bilbo si vous ne voyez pas à quoi je fais allusion !) Enfin j’ai mis pas mal de temps à le terminer, et tout cela à l’époque des débuts du site... Tout un tas de bons souvenirs mêlés de nostalgie, quoi...

Le titre n’a rien de spécial, j’ai juste hésité un peu entre les termes "épopée" et "légende", "quête", "aventures"... etc. Quant au nom "Thror", c’est celui du grand-père de Thorïn Oakenshield dans Bilbo et Le Seigneur des Anneaux (on va dire SdA pour abréger ok ?)

En vrac, pour le premier chapitre : le titre, "Dans le château du roi de la Montagne" est le titre d’un morceau bien connu de l’opéra de Grieg, Peer Gynt. Forcément, comme ça, ça vous dit pas grand-chose... (soupir) Tant pis, la musique convient tout à fait à l’ambiance que je voulais faire ressortir dans ce chapitre, alors si vous écoutez un tant soit peu de musique classique vous arriverez peut-être à retrouver tout ça...

Même genre de référence pour le chant des forgerons Nains au travail : "Le chœur des forgerons", de l’opéra de Verdi "Le trouvère". Vous connaissez sûrement l’air sans savoir que c’est de ça dont il s’agit...

Les trois runes gravées sur la hache de Thror existent réellement et peuvent tout à fait être gravées sur la hache de votre général. Je donne pas mal d’indices dans toute la nouvelle pour vous laisser deviner de quelles runes il s’agit, et si vous pensez que vous avez la bonne réponse eh bien donnez votre solution sur le forum ! Un p’tit concours gratuit en passant !

Pour ce qui est des noms de lieux en général, eh bien certains figurent dans le lexique Khazalid du livre d’armée (ex : Karaz Lok (la montagne natale de Thror) : "la montagne aux riches décorations", Karak Grong : "l’enclume durable"...etc) et d’autres non : Gungrond, par exemple. Pas vraiment de signification là dessous, plutôt une sonorité... A noter que le message de bienvenue du chapitre 6 est rédigé en runes d’Angerthas Moria qui sont une invention de Tolkien (tout comme les runes qui ornent le site cà et là) et le message signifie textuellement "Sois en Gungrond chez toi", autrement dit : "Soyez le bienvenu à Gungrond" comme je l’ai traduit dans le chapitre 6...

Bon, reprenons dans l’ordre sinon on va jamais s’en sortir ! Le chapitre 2 contient lui aussi plusieurs références. Le personnage de Frerïn Sans-Regrets devait réapparaître plus loin dans le récit mais cela n’a jamais été fait finalement. Son histoire personnelle était évoquée dans Thror, où l’on comprenait vaguement que sa famille presque entière avait été décimée...

Le passage de la rencontre avec Ganyal ne doit son existence qu’au fait que... je trouvais le chapitre trop court et qu’il me fallait un "bouche-trou" ! Sinon ce personnage n’existait pas dans le scénario original (que j’avais rédigé d’une traite en un soir avant de commencer à écrire l’Epopée). Son nom est tiré d’un livre-jeu de la série des Loup Solitaire (vous ne connaissez pas ?! Lisez, surtout si vous êtes MJ dans un jeu de rôle d’heroic-fantasy, ça vous donnera plein de bonnes idées ! Même chose pour la série des Défis fantastiques, surtout ceux écrits par Steve Jackson et Ian Livingstone). Bref, le nom se rapproche de celui du capitaine Gayal dans le livre 4 de la série des Loup Solitaire : Le Gouffre Maudit. Contrairement à ce qu’ont pensé quelques lecteurs, le duo Thror-Ganyal n’a pas pour référence celui de Gotrek-Félix, car cette association s’est développée par pur hasard et j’étais loin de penser à associer de nouveau les deux personnages à l’époque. Mais c’est vrai que ces deux duos ont pas mal de choses en commun.

Le titre du chapitre 3, Le Pas des Gobelins, vient du nom que j’avais donné quand j’étais gosse à un petit sentier des écoliers qui coupait tout droit entre deux champs près de chez moi. Si le mot "Gobelins" venait évidemment de Tolkien (j’ai lu Bilbo vers 8-9 ans) le mot "pas" qui désigne un passage étroit situé en général entre deux étendues comme la mer ou d’immenses champs a été découvert dans l’excellente BD Gil Jourdan, de Maurice Tilleux, chez Dupuis. (Une très bonne série policière que je vous conseille fermement, sauf les deux ou trois derniers épisodes). Le titre de l’album : La voiture immergée. Bon, vous voyez que parfois les références ne sont pas évidentes ! :-)

Les Nains utilisent des poneys dans Tolkien, mais pas dans Warhammer. J’ai fait un compromis entre les deux, y’a pas de raison. Autant je ne désire pas de cavalerie dans une armée de nains, autant je trouve un peu ridicule que les Nains soient totalement allergiques à ces sympatiques bestioles. Pareil pour le chapitre 3 du Jour de Grimnir.

Le chapitre 4, que je trouve le moins réussi de la série, était cependant nécessaire : il fallait que Thror puisse faire son apprentissage, gagner ses galons, et réapprendre les règles des Tueurs. Borri est le nom d’un Champion de l’armée de nains opposée à celle des Peaux-Vertes dans le livre d’armée des Orques et Gobelins.

Le chapitre 5 reprend 10 ans plus tard, et marque une transition dans le récit. A l’échelle d’un Nain, cela ne représente pas grand-chose, leur vie étant approximativement 3 ou 4 fois plus longue que celle des humains. Les anciens qui fréquentaient déjà le site à cette époque là doivent se souvenir que j’étais parti pour écrire effectivement un chapitre par semaine ( !) Or, entre le chapitre 4 et le chapitre 5, il avait dû s’écouler au moins quinze jours, chose alors intolérable pour moi ! J’avais alors intégré cette durée très importante dans mon récit, pour me justifier en quelque sorte ! A noter que les premiers messages d’encouragement me sont parvenus à peu près à cette époque, et qu’ils me firent très plaisir ; je remercie ceux qui m’ont aidé à me motiver pour continuer...

Eowelyn devait être le personnage principal d’un récit Elfe Sylvain intitulé La Flèche d’argent. Je l’avais commencé quand nous nous sommes mis à écrire Le Jour de Grimnir avec Lorindil, et je me suis alors arrêté car je ne me sentais pas le courage d’écrire deux récits à la fois. Quand nous avons fait une pause dans notre récit en commun, plutôt que de reprendre ce récit j’ai eu envie de changement et je me suis mis à La Fille de l’Aube qui devrait m’occuper pas mal de temps encore... Peut-être Eowelyn ressortira-t-il de mes tiroirs dans quelques mois...

Les aventures de Thror reprennent véritablement au chapitre 6. J’aime bien les auberges dans l’Heroic-Fantasy et j’avais très envie d’en décrire une... Ce chapitre a un scénario tiré dans ses grandes lignes du début d’un livre jeu génial de la série Défis Fantastiques : La cité des Voleurs. Le joueur commençait l’aventure dans l’auberge d’un petit village terrorisé par des "chiens de lune" envoyés par un cruel vampire. Les fenêtres étaient barricadées, les portes renforcées, et le village vivait dans la peur, parcouru chaque nuit par les chiens qui grattaient aux portes... J’ai trouvé l’idée géniale et je l’ai reprise dans Thror, avec l’intrusion des loups en prime pour corser l’affaire (dans le livre jeu le héros promettait aux habitants de tuer le vampire et allait chercher ce dont il avait besoin dans la ville voisine où se situait l’essentiel de l’action. Il ne se passait rien de spécial dans le village). Ganyal réapparaît dans ce chapitre et ne quittera plus Thror ; je voulais en fait me diriger vers l’enrôlement d’une véritable armée qui aurait marché sur Karak Grong. Lis était au départ une des filles de l’aubergiste, enlevée par les Gobelins et leurs loups cette nuit-là. A noter que l’une des filles de Dundïn l’aubergiste porte le nom de Dis, la sœur de Thorïn Oakenshied et la mère de Fili et Kili.

Les trois derniers chapitres n’étaient que des esquisses sur le plan initial (et le dernier n’existait même pas), et je ne savais pas trop quoi y mettre au départ. La forge de Thimbur devait être le lieu de rassemblement de la grande armée avant le départ pour la forteresse ; puis quand je me suis décidé à abandonner l’idée d’une gigantesque bataille pour préférer la solution de l’entrée d’un petit groupe dans un "donjon", Thimbur a pris de l’importance et Lis est devenue sa fille unique, qu’il ferait tout pour protéger.

Les nains qui accompagnent l’expédition ont perdu de leur importance par rapport à mon projet initial ; ils passèrent de commandants de troupes au rang de simples compagnons, et leurs personnalités et leurs exploits furent fortement réduits.

L’aspect de la montagne et son sommet en forme de tête d’aigle font référence à un tableau splendide de Magritte... Mon tableau préféré, de loin, dans toute l’histoire de la Peinture : Le Domaine d’Arnheim. Je sais que bien des gens le trouvent plutôt bizarre, mais moi je le trouve carrément magique... Je peux le regarder des heures sans m’en lasser, il est reposant, beau, génial en un mot ! J’en ai une reproduction encadrée et accrochée sur le mur de ma chambre, au format original (1.20m x 0.80m). Si vous voulez savoir à quoi ressemble Karak Grong, eh bien vous n’avez plus qu’à chercher dans les bouquins de peinture ! Attention cependant il existe au moins une dizaine de versions de ce tableau dont certaines sont moins réussies... La mienne étant bien sûr la plus belle de toutes !

La porte secrète de Karak Grong n’est pas sans rappeler sa grande sœur de la Moria... c’est volontaire, j’ai toujours trouvé cette porte de Moria fabuleusement intéressante, le lieu où l’on pénètre vers l’inconnu, le danger, la peur et la mort... (Voir le Silmarillon et le SdA). Son côté "porte secrète impossible à déceler, située au fond d’une grotte" tient un peu de la porte des Gobelins dans Bilbo.

Le langage de l’orque était difficile à trouver... Je ne voulais pas quelque chose de comique bourré de fautes d’orthographe comme dans Krunch, mais je voulais en même temps montrer les difficultés qu’avait la créature à s’exprimer normalement... Je suis finalement arrivé à quelque chose qui me satisfaisait. Le personnage de gardien stupide et fourbe colle bien à cet orque rapidement éliminé mais qui a joué un rôle décisif et m’a tiré de bien des complications de scénario !

La course-poursuite dans Karak Grong fait référence à celle de la Moria. Je trouve que ce lieu est un des plus réussis de l’univers de Tolkien et je tenais à lui rendre hommage. C’est véritablement le lieu précurseur des "donjons" que nous connaissons tous.

Le combat contre le dragon est somme toute assez banal. Un tas d’or, un gros dragon, quelques aventuriers qui ne savent pas trop par où s’y prendre... Mais il fallait que l’on passe par là ! :-)

Et le dernier chapitre, qui n’était pas du tout prévu dans le scénario initial... Il faut dire que beaucoup de choses supplémentaires s’étaient greffées sur l’histoire principale et qu’un chapitre 9 était vraiment nécessaire.

J’ai voulu dans ce chapitre réhabiliter les femmes des Nains qui n’existent pas ou peu dans l’heroic fantasy. Tolkien affirme qu’elles ressemblent tellement aux hommes qu’on ne peut les distinguer d’eux, ce qui est totalement stupide puisqu’elles ne portent pas de barbe ! Le Grand Auteur n’était pas dans un bon jour quand il a écrit cela ; c’était un être humain après tout ! Un moment de distraction peut arriver à tout le monde... A Warhammer, la seule naine que je connaisse est la reine Helgar Longues-Nattes, qui est affreusement moche. Comme je ne comprenais pas pourquoi les Nains n’avaient pas droit eux aussi à de jolies filles dans leur armée, j’ai décidé d’en rajouter... Peu m’importent les quolibets et autres sournoiseries de nombreux joueurs de Warhammer sur les femmes Naines : dans ma tête, Lis est très belle et il n’y a pas à revenir là dessus.

A part cela, pour les références de ce chapitre, voilà ce que ça donne :

La couronne d’Arschnian fait bien entendu référence à un objet du style "couronne de sorcellerie". Le fait que le nécromancien en ait besoin pour développer ses pouvoirs est une référence au quatrième livre-jeu de la série Sorcellerie (encore un autre must dans le genre !), intitulé La couronne des Rois. C’est un livre jeu en 4 bouquins, géant et vraiment super dans sa conception, achetez-le si vous le trouvez encore !

Le sacrifice d’une vierge sur l’autel des morts est lui aussi une référence à un livre-jeu que j’ai déjà cité : Le Gouffre maudit. Je ne vous raconterai pas l’histoire car cela tuerait le suspense si vous le lisez un jour...

Voilà à peu près tout pour les références de mon premier et principal récit jusqu’ici !

 

Krunch !

 

C’était au tout début de l’histoire des Chroniques...Ce court récit gobelin avait pour unique but d’étoffer un peu le site... Il fallait quelque chose d’autre que Thror pour changer un peu des Nains, car l’épopée en était alors à son deuxième chapitre et cela voulait dire que pendant au moins 6 semaines il n’allait y en avoir que pour les Nains sur mon site ! C’est donc naturellement que je me tournais vers les gobs, ma première armée étant une armée de Peaux-Vertes.

J’avais donc envie de déconner un peu ce soir là (j’ai écrit Krunch en une soirée) et de rompre avec le sérieux de mon récit nain. Un gob, ça n’a d’intérêt que parce que c’est rigolo : c’est nul au combat, c’est lâche, fourbe, peureux, stupide... rien d’un héros classique quoi ! On pouvait bien bricoler quelque chose d’un peu sérieux avec un chef de guerre orque mais bon, l’intérêt était mince...

J’ai eu l’idée de prendre pour héros un apprenti-chamane d’une façon un peu bizarre : j’étais à l’époque embauché pour un mois comme magasinier dans une entreprise dont je ne citerai pas le nom mais où je peux vous dire que tout se fait "à fond la forme". (je précise en passant que ce n’était qu’un de mes nombreux boulots d’étudiant et non pas un métier d’avenir dans lequel je débutais plein d’espoir et de courage tout neuf !!). Donc, je m’emmerdais à pousser des chariots que je devais remplir de tutus et de chaussons (on m’avait affecté au rayon "gym-danse" qui correspondait assez mal à mon physique, d’ailleurs ; je me serais personnellement plutôt vu dans un rayon style rugby ou arts martiaux ; vous pouvez donc imaginer à quel point j’avais l’air con en trifouillant dans mes tutus). Et il faut bien le dire, ce genre de boulot ça laisse le temps de penser ! Et entre deux tutus, en pensant à Warhammer, je me suis dit qu’un Chamane Gobelin devait avoir une existence assez agitée et très intéressante, bourrée d’occasions de multiplier les conneries en tout genre... Je sais que cette anecdote n’a a priori aucun rapport avec le sujet, mais elle fait parie de l’Histoire du site : Krunch est né entre deux tutus au milieu d’une journée de travail en entrepôt. Comme quoi l’inspiration, ça vient quand ça veut, pas besoin de s’isoler au milieu de la nature pour pouvoir écouter les muses...

Le nom du gob, Zorg, a été trouvé dans Litteul Kévin n°2, l’histoire intitulée "Ces gars et puis le psy". Si vous n’avez jamais lu Litteul Kévin, votre vie n’a aucun sens, suicidez-vous ou allez l’acheter.

Il paraît que les gobs dans Warhammer 40 000 naissent dans des trucs bizarres... Pas le cas pour moi, mon gob a un papa et une maman... Et pourquoi que les gobs y z’auraient pas droit à une sexualité normale et épanouie, hein d’âbord ?!

D’autres références dans le récit : Gloub est un des trolls de mon armée, et c’est désormais une de mes plus belles pièces depuis que je l’ai peint (les deux autres ayant été achetés d’occase et déjà tout peints). Vous aurez sa photo dès que moi, de mon côté, j’aurai un scanner. Sinon il y a de nombreuses références directes aux sorts de Waaagh de Warhammer. En ce sens, Krunch est peut-être celui de mes récits qui se rapproche le plus de Warhammer. A part ça pas beaucoup de références à des choses extérieures... Le Comte de Belazur doit son nom au sort dont il est victime, et qui le fait s’envoler dans l’azur... Je sais, c’est pas très subtil, mais c’est comme ça !

Ce récit ayant été rédigé en une seule fois, j’ai tout écrit au fur à mesure que les idées venaient... Le gag final du gros pied qui écrase le général orque a été trouvé au cours de l’écriture et pas du tout longuement mûri... L’improvisation, y’a rien de tel ! Tous les joueurs Orques & Gobs auront reconnu le sort de magie Waaagh qui porte le même nom, ainsi que tous les sorts utilisés dans la bataille d’ailleurs. Le titre a été changé à la fin (le titre original était le Kass’tête) et le récit mis sur le site le lendemain.

Et finalement, ce qui ne devait être qu’un récit vite fait qui devait juste étoffer un peu la pauvre bibliothèque du site s’est transformé en récit très apprécié des lecteurs : pas mal de messages de félicitations, et l’on m’a souvent demandé une suite que je ne voulais absolument pas faire : Krunch faisait déjà de l’ombre à l’épopée de Thror, mon récit "sérieux" dans lequel je m’investissais beaucoup plus et qui recevait beaucoup moins d’encouragements ! Enfin, c’est la vie...

Et dire qu’au début, je voulais signer Krunch sous un autre pseudonyme, pour faire croire à un envoi de visiteur et encourager ainsi la participation à mon site... Comme quoi l’honnêteté paye toujours ! Enfin, presque toujours... Bon, de temps en temps alors... Bref, l’honnêteté paye pas souvent, mais quand elle paye enfin, on est content !

 

Le Drakkar maudit

 

Cette nouvelle est parue début février sur le site. C’était ma "reprise" car après la fin de l’Epopée de Thror j’avais marqué une petite pause pendant le mois de Janvier et je n’avais rien écrit de nouveau. Il faut dire que pendant cette période pas mal de récits arrivaient sur le site et assuraient son renouvellement fréquent. Je précise aussi que je venais de me faire installer internet chez moi et que l’accès était donc beaucoup plus facile et beaucoup moins coûteux désormais qu’en cyber-café, où j’allais depuis Septembre 99 pour créer mon site puis télécharger les nouvelles en passant par les disquettes ! A raison de 50 balles de l’heure vous pouvez aisément imaginer combien il m’était difficile de m’occuper sérieusement de mon site ! Enfin, c’était le temps des débuts difficiles qui prenait fin, quoi...

Bref pour ce récit, je voulais à la fois faire quelque chose qui tienne en un chapitre et changer totalement de race : ni nains ni gobs ! Fallait diversifier un peu... C’est en parcourant les récits du livre d’armée des Hommes Lézards que je suis tombé sur l’histoire de la conquête d’une partie de la Lustrie par les Comtes Vampires (page 13 pour ceux qui ont le livre d’armée). Je me suis entièrement basé là dessus, et j’ai simplement développé l’histoire qui m’était proposée.

Et pour être franc, je n’ai pas vraiment réussi à faire ce que je voulais... Je voulais une ambiance sinistre, avec la montée progressive de la peur, l’augmentation des disparitions... etc. et je ne suis pas trop content du résultat, voire pas du tout content. Si j’avais le courage (et je ne l’aurai pas) je réécrirais toute cette nouvelle en supprimant par exemple la première partie où l’on voit le navire impérial avant son abordage par les pirates nordiques.

Pas grand-chose comme références dans ce récit. Les noms sont d’une originalité folle (Olaf par exemple... argh !) et l’inspiration manque... Je sais qu’il ne faut pas cracher dans sa soupe comme on dit, mais quand c’est raté c’est raté, rien à faire... Le drakkar était vraiment maudit pour tout le monde, y compris pour moi ! :-)

 

Le Jour de Grimnir

 

Alors que je venais de terminer mon maudit Drakkar et que j’allais entamer mon second récit en plusieurs chapitres (La flèche d’Argent dont j’ai parlé plus haut), Lorindil m’envoya un message à l’occasion de l’ouverture du site de la Confédération des Nains. C’était une sorte de message envoyé par le Roi des Hauts Elfes à son ambassadeur le maître mage Lorindil, au sujet de la naissance de la Confédération des Nains. Méfiance et circonspection étaient de mise chez les Elfes... Je jouais le jeu, et j’envoyais comme réponse un message de la part du responsable de la Confédération, le Tueur Kundïn, à maître Lorindil pour l’assurer de nos bonnes intentions envers son peuple... Et bientôt nous eûmes l’idée d’en faire le point de départ d’un récit en commun...

Pas vraiment de scénario préétabli, mais on s’est bien marrés. Les chapitres suivaient notre humeur du moment, et on a dû s’envoyer pas mal de mails pour arriver à tout assembler, ce qui ralentissait forcément le travail ! A propos des mails, une petite anecdote en passant : un des premiers mails d’échange de chapitres s’intitulait "la valse des mails" pour désigner le nombre impressionnant de messages qu’on aurait à s’envoyer... Un jour, j’en ai eu marre d’intituler tous mes messages de la même façon et j’ai envoyé à Lorindil non plus une nouvelle "valse des mails" mais un "tango des mails", histoire de changer un peu de "danse"... Et au bout d’un moment cela a donné naissance à un petit jeu implicite : changer à chaque fois de titre en changeant le nom de la danse, et en se creusant la tête pour en trouver des qu’on avait pas encore mis. Il y eut d’après mes souvenirs pas mal de danses ainsi appliquées aux titres de nos messages : "rap, salsa, bourrée auvergnate, hip-hop, smurf, rock ’n roll, fox-trot... des mails". On s’amuse comme on peut !

Pour ce qui est du récit proprement dit, vu que la moitié est l’œuvre de Lorindil et que nous n’avons pas encore terminé ce récit je ne peux pas trop en parler maintenant... Mais on reviendra là dessus dès qu’il sera fini ! Il y aura alors pas mal de choses à dire...

Ah si tout de même, l’apparition de Karek Longue-Barbe nous a été suggérée par... Karek lui-même, un des Confédérés pour ceux qui ne le connaissent pas. C’était sympa d’intégrer ainsi à notre récit des personnages qui faisaient référence à des joueurs existant réellement ! Mais personne d’autre ne s’étant proposé pour figurer dans le récit, cette intégration fut la seule de la nouvelle.

Sinon, au chapitre des gaffes figure en bonne place l’histoire des lacets défaits de Kundïn alors que celui-ci ne porte pas de chaussures... Eh oui c’est difficile de ne pas faire d’erreurs quand on écrit à deux un récit ! Helm, toujours observateur, mit le doigt dessus et me le signala assez rapidement... Nous étions bien embêtés avec Lorindil ! Mais on a préféré laisser l’erreur sur le site et en faire une sorte de jeu, en laissant chercher les internautes et en donnant la solution sur le site de Lorindil dans sa rubrique "bêtisier"...

 

La fille de l’Aube

 

Ah, je sais que ce récit en est encore à ses débuts mais il faut bien que je réponde à quelques questions d’ordre général...

J’adore l’Asie, je l’ai déjà dit. Alors quand on s’est mis à parler d’une nouvelle édition de Warhammer sur le forum Warhammer, j’ai tout de suite pensé : si ils sortent une armée d’asiatiques, je la prends !

J’avais déjà trouvé pas mal de références sur plusieurs sites anglais à des races nouvelles qui n’existent pas encore (et n’existeront sans doute jamais !). L’armée de Cathay me plaisait bien, et quitte à faire un premier récit dont le héros serait en fait une héroïne, autant prendre une héroïne asiatique ! Je sais que mes récits ont tendance à être dans le stéréotype des récits d’aventure avec un plan classique du style "départ du héros suite à un événement dans sa vie ; il quitte le lieu de son enfance et se lance dans l’aventure, la quête initiatique. L’expérience lui vient au fur et à mesure de ses rencontres et des épreuves dont il doit triompher. Puis il retrouve une position stable après une ultime épreuve et l’histoire se termine sur un happy end." Mais bon, là j’ai essayé de briser un peu le moule et de faire quelque chose d’assez différent de ce que j’avais fait dans Thror, avec un univers moins manichéen, plus violent, plus réaliste... forcément pour l’instant on a pas eu le temps de voir grand chose mais je vous promets de l’action dans la suite ! Sinon, d’accord, les filles dans mes récits ont toutes tendance à être des beautés fatales... C’est pas très original mais tant pis, je n’y peux rien si j’aime les jolies filles...

 

Sinon quelques références :

- le prénom Keum-Sook est un hommage à Roger Leloup, l’auteur de Yoko Tsuno la BD bien connue. Keum-Sook est le nom de la fille de Leloup... (voir dédicace en première page de l’album n°16 Le dragon de Hong-Kong) (Tant que vous y êtes lisez aussi l’album, et puis la série aussi, tiens.) Je l’ai trouvé joli, ce prénom, et en même temps cela faisait à la fois un clin d’œil à un de mes auteurs préférés et à une série ayant pour héroïne une belle asiatique...

Après coup, j’ai trouvé dans un des récits du site Kalon le Navrant une héroïne s’appelant elle aussi Sook... je jure sur l’honneur ne pas avoir lu ce récit avant de trouver le prénom de mon héroïne à moi ! (sinon j’aurais choisi autre chose sans doute).

Quant au sens de ce prénom ainsi que sa prononciation exacte, ils me demeurent inconnus. Et au fond cela vaut peut-être mieux, je peux tout imaginer comme cela...

- une référence dans le premier épisode : l’entrée d’une femme dans la taverne, et l’intervention d’un homme nommé Rufus sont des références au début de la BD La mouette, de Hubinon et Charlier. Pas connue du tout, cette BD déjà ancienne date des années 70, et il n’y a eu qu’un seul épisode à ma connaissance... Les auteurs sont aussi ceux de Buck Danny... ça doit vous dire quelque chose, au moins, j’espère !!!!! NON ?????????? Vous me désespérez !

- la méditation de Keum-Sook dans le deuxième épisode est une méditation Zen. Essayez, ça marche et ça fait du bien dans la tête ! Le truc, c’est d’arriver à ne plus penser à rien, en laissant les pensées partir d’elles-mêmes. Vous pouvez essayer de commencer par vous concentrer sur votre respiration, en vous sentant respirer naturellement et en ne pensant à rien d’autre. C’est pas si facile !!

- L’apparence physique de Keum-Sook m’a été dictée par deux images :

* la beauté de ma boulangère de l’année dernière (une asiatique évidemment) pour qui je me levais tous les matins en prétextant aller chercher du pain, et dont la fréquentation a dû me faire prendre quelques kilos... Environ 20 ans, des yeux magnifique, un sourire enchanteur, une conversation passionnante et des séances de drague terribles autour d’une baguette de pain... Que de souvenirs !! Maintenant quand je rentre dans une boulangerie je ne peux m’empêcher de trouver l’endroit terriblement romantique.... Boulangère, ma Mie, je ne vous oublierai jamais !

* une photo splendide trouvée quelque part sur le net. La fille n’est pas asiatique mais ses yeux et son visage sont masqués par un chapeau qui peut tout de même laisser planer le doute. La coiffure (deux tresses noires) est exactement celle que j’imaginais. Et le reste du corps n’est pas mal non plus, si vous voyez ce que je veux dire... Ce qui explique pourquoi vous ne verrez jamais cette photo sur mon site hélas ! NON je ne suis pas un vieux cochon obsédé !! Une jolie fille, c’est joli à regarder, y’a pas de raison !!! Et après tout on en voit (presque) autant à la télé tous les jours dans de très nombreuses pubs ! Alors les puritains en herbe, venez pas me faire chier !!! Et si quelques féministes passent par hasard sur ce site ce n’est pas non plus la peine de m’engueuler : la femme ne se réduit pas à un objet pour moi, ou alors si vous pensez ça vous n’avez rien compris à ma personnalité !!!

Pour reprendre là où on en était, eh bien le récit devrait occuper une vingtaine de chapitres si tout va bien. La fin se passera en Cathay, et les amateurs auront droit à leur lot de descriptions de ce pays merveilleux faites moi confiance ! En attendant Keum-Sook poursuit sa quête (dont vous ne savez rien pour l’instant, eh eh eh !) et elle vous embrasse tous bien fort !

 

Où il est traité de choses fort distrayantes mais intrinsèquement inutiles...

 

Que dire pour terminer tout ça ? Cette "interview" qui n’en est pas une sera régulièrement renouvelée afin de vous permettre de suivre de près l’évolution de ma mégalomania complexata ainsi que la croissance du diamètre de mes chevilles. J’espère que je ne vous ai pas trop emmerdés en vous livrant tous ces petits secrets sans grand intérêt (mais après tout vous n’étiez pas obligé de tout lire, eh !). Si vous avez des questions, encore une fois n’hésitez pas à me les poser et je me ferai un plaisir d’éclairer des mes explications lumineuses votre esprit obscurantiste et obtus. Voilà, je crois que tout est dit !

@ +

Kundïn-que-la-Terre-ne-peut-plus-porter

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