Les Chroniques, si elles ont une réputation, ont la réputation d'être littéraires. Donc lourds, longues, pesantes. J'ai voulu remonter un peu notre cours voir ce qu'il en était, et trouver des textes qui méritaient bien leur nom de "on shot". Cette suggestion est celle des textes les plus courts, ceux qui se lisent le plus vite, le plus simplement. Pas forcément en le moins de lignes mais certainement des billets qui ne durent qu'un instant.

De combien de textes ne regorge pas notre fantasy ? Ils étaient innombrables et bon nombre me tentaient mais si un me restait en tête, pour être court et percutant, c'était bien L'animosité. Zarak était allé au plus court, et oui, c'était simple, mais pas moins percutant. Comparez-le à l'impressionnant Falc'hun et son si long, si interminable Vous ne passerez pas, titre presque en abîme du texte ! Que je tenais à suggérer quand même car c'est un one shot à ne pas manquer.

Avouez qu'on préfère quand c'est court.

Qui ne la connait pas ? Aussitôt qu'on demande une bonne histoire celle-ci ressort encore et toujours, impérissable sur les Chroniques, c'est bien sûr Finebune et sa suite, à la recherche du cactus magique, qui ne lasse pas par sa simplicité. Coup de maître d'Elfiriond et décidément l'incontournable de nos textes courts, la fée est toujours un enchantement dans la forme comme dans le fond.

Vous rappelez-vous de la Genèse d'Ignit ? Mais nous en avions une autre de Sky, rappelez-vous d'Un conte à brûler et cela m'oblige, même s'il n'est pas court, de rappeler l'excellent Brûle-Gueule concocté par Kundïn pour Noël et qui se lit sans peine. Des choix difficiles pour cette suggestion, d'autant que le fantastique était un terreau fertile.

Il en reste deux à citer parmi les plus courts et pourtant les plus frappants, qui rappellent que la taille ne compte pas - non, je ne parlerai pas de nains. Bien sûr que j'allais parler du Cuba Libre de Gulzan, un auteur qu'on cite tant que c'en est presque rageant. Mais il y a plus court, peut-être le plus court que j'aie pu trouver. Le petit billet prenant d'Elise T. Myron, souvenez-vous, s'appelait Cathédrale. 

Je vous laisse, après tout cela, vous êtes sûrs que cela fait beaucoup de textes. Et pourtant je ne pouvais pas vous laisser sans suggérer une saga, dans tout le lot, et pour ne pas délaisser la science-fiction... avez-vous entendu parler de Zephyr Vendest ? Non ? Alors essayez Le Dernier Homme si ce n'est pas la preuve qu'en étant bref on peut faire plus qu'en une infinité de mots.