La saison est abominablement inadaptée à la concentration, et l'éditorial risque d'en pâtir. D'où ce choix cornélien, écrire n'importe quoi ou ne rien écrire.
Ou bien la marche au grand air est un très mauvais conseil, ou bien le renard est fatigué, et ceci n'explique pas le retard d'un jour pris pour accueillir ce nouveau mois. Ce retard est volontaire, le soir venu avec cette idée que puisqu'il était possible d'attendre cela attendrait. La question initiale vaut, écrire n'importe quoi ou ne rien écrire, ce choix ponctue la vie d'un scribouillard. Et les mêmes questions reviennent, comme un écho d'année en année... écrire pour se divertir, ou bien pour quoi, s'entraîner, s'épanouir et d'autres mots qui à force perdent de leur force. La fatigue se fait sentir, là.
Les nouvelles plumes, d'ailleurs, peinent à trouver leur place sur les Chroniques. On le savait du reste, que la bibliothèque était plus une confrérie qu'un lieu public, tant les exigences au fond y sont grandes. Le commentaire, ce Graal du réseau, est d'autant plus rare qu'il s'oppose aux encouragements plébiscités le plus souvent, et où le nombre importe parfois bien plus que la forme. Vécu. Ces questions, c'est toujours, ce que veut dire s'améliorer, si c'est seulement possible, et ce que représente pour nous comme pour autrui la flamme des Chroniques. Non, ce ne sont pas de vraies questions, prenez cela comme du remplissage en attendant d'en venir au texte.
Donc venons-en au texte :
Rêve d'Ether 16 - Raison et folie : Zarathoustra sera donc seul à patienter sur cette saga quelque peu boudée, à tenter toutes les techniques et remontrances que les chroniqueurs lui auront asséné, et il nous promet du COMBAT !
Oui, le tronchage est déjà terminé, sans même une suggestion de bonne forme de la part d'un renard une once flemmard, et dans la foulée un autre texte en souffrance n'aura pas su suivre celui du chasseur de fantômes. Le défi ? Le défi ! Relevé en taverne traîne toujours alors même que la trame est prête, et c'est comme si le texte n'avait pas sa raison d'être. Il ne manque qu'une raison de s'y mettre, et c'est le thème de cet éditorial, une raison d'écrire ou écrire à raison. Et c'est aussi le thème de déraisonner et de dérailler parce que fatigue.
Quoi qu'il en soit, à peine le tronchage fini le renard s'engage déjà dans une refonte de la fameuse "méthode de travail", plus vieille que l'espérance de vie de l'espèce et moins obsolète qu'inefficace, et tant deux mille douze avait été marqué du sceau de la bataille, entre les tentatives du sage et la volonté juvénile du rouquin, autant deux mille treize est frappée par la malédiction de la critique au débutant, des techniques, des conseils et de tout ce florilège qui fait peur rien que d'y penser. Une tâche de longue haleine que les Conseils d'Écriture du forum se devront bien d'accueillir, jusqu'à ce que ces mots vous rappellent,
Chroniqueurs, à vos plumes !