Hi'.
Pour la résolution du nouvel an, l'éditorial a décidé d'être publié à temps. Et pour y arriver il a fallu le publier à l'avance.
D'autres résolutions, il y en aurait des tas, mais la première leçon des résolutions est de voir petit. Par exemple, non le projet "Point Final" n'avancera probablement pas, faute de raison pour l'avancer. Il n'y aura sans doute pas plus de textes que l'année passée, et l'éditorial continuera de faire du hors-sujet. Inversement, et même si les Chroniques restent uniques, il est rassurant de voir, ailleurs sur les forums ou les sites vitrines, des groupes de critiques et de relecteurs se mettre en place, et la validation des textes, quand elle existe, se montrer ouverte et raisonnable. Et sans doute que les Chroniques n'y sont pour rien, mais il est rassurant de savoir que l'esprit des lieux peut, au moins dans une certaine mesure, se retrouver ailleurs. Nous ne sommes pas une espèce en voie de disparition.
Le jeune auteur continuera à se soucier d'être lu. Le vieux grognard se demandera toujours à quoi riment ses phrases. Et toujours la passion nous renvoie à l'écritoire, des idées plein la tête et un quotidien d'anecdotes à disposition, avec seulement des doutes sur le si et le comment. C'en est devenu amusant, cette idée qu'on arrêterait. Pour le renard, ce n'est pas une question. Quand bien même il ne resterait plus personne pour lire, le besoin d'écrire serait toujours là, et vaille que vaille les personnages continueraient leur ronde. On répète les mêmes erreurs. On doute de son art. On se demande à quoi ça sert et une fois le texte écrit, comme si de rien n'était, on se demande pourquoi c'était si facile cette fois.
Alors, même si c'est l'appel lancé à chaque fois, la résolution du nouvel an ne devrait pas être d'écrire plus. Au contraire, ce serait plutôt d'écrire moins. Faire des gammes, par exemple, des récits courts, toujours plus courts au besoin. Un temps, le renard avait imaginé d'écrire des textes de moins de dix phrases. Ou si on ne peut consacrer que vingt minutes, trouver un style adapté à vingt minutes de temps. Un cadavre exquis, une histoire en hachures, peu importe. Ça finira en TdE, ça aura l'allure de brouillons, ça n'en vaut sans doute pas la peine. Mais c'est une résolution du nouvel an. Elles ne durent en général pas deux semaines.
On pourrait croire, en lisant ces lignes, qu'elles expliquent le thème de ce mois :
RdM - Cause
On pourrait même croire que c'est lié au retour des votes, sur l'année cette fois :
Les Lustres, 2015
En fait, et question d'anecdote, il n'en est rien. C'était plutôt une réflexion sur les idéologies dans nos textes, dont la jeune plume n'est souvent pas consciente, et qui donnent ces héros irréalistes, criminels à leur insu, dangereux pour peu qu'on applique leur logique au monde réel. Il semble que, pour ne pas gaspiller nos efforts, on compartimente nos connaissances, et cela donne les fameuses contradictions dans notre vie de tous les jours. Souvent, on peut trouver la différence qui justifie deux attitudes bien différentes. Parfois, on découvre combien cela était arbitraire et accidentel. Et si quelques livres se soucient de montrer cela, ces mécanismes inconscients qui bien souvent nous poussent à notre insu, le plus souvent les héros se contentent d'avoir raison, d'avoir de bons sentiments et de gagner à la fin.
L'enfer est pavé de bonne résolutions. De la résolution suffira. Un peu de patience, un peu de curiosité et un brin de fantaisie, chroniqueurs,
à vos plumes !