Hi'.
Ça sent le renfermé par ici... il est temps de se redonner une bouffée d'air ! Après deux mois à l'arrêt, plus ou moins, le Récit du Mois revient et mélange rien de moins que le feuilleton du Libra et le projet Point Final pour une aventure qui se promet très... chronicriste ? Euh... d'accord.
Il faut l'admettre, les défis des RdM précédents n'étaient pas très tentants, et le renard allait même chercher ceux qui collaient le plus près à ce que lui comptait écrire de toute manière. Ce qui ne l'a pas empêché de pantoufler. Le Libra ne fait pas exception et il est difficile de décrire la petite excitation à l'idée de retourner dans ce méta-univers où les seules règles sont celles de l'écriture. Pas mal de nostalgie, un peu de plaisir et beaucoup d'expérience avec les récits communs qui ont tendance à s'enliser et à ressembler beaucoup plus, sinon trop, à du simple jeu de rôle. On dira qu'à ce stade ce n'est même plus du récit commun, et c'est vrai, mais l'accent est cette fois mis sur la liberté d'écriture, et sur quelque chose que les chroniqueurs avaient de toute manière l'intention de faire un jour ou l'autre.
Pourquoi Point Final a-t-il pris autant de retard ? Parce que c'est difficile, parce que ça demande beaucoup d'efforts et qu'au final aucune histoire ne semblait à même de reprendre ce que Leste-Plume pouvait avoir à l'esprit. Mais c'est l'avantage d'une saga comme le Libra, que de pouvoir revisiter des mondes sans avoir à se soucier vraiment de la fidélité, le principe même étant de s'approprier cet univers pour en faire sa propre histoire. C'est peut-être même une obsession chez le renard, qui sait, puisque le projet Hydre avait déjà ce côté visite des univers. Et puis, parfois, cette représentation des Chroniques semble un peu faible par rapport à ce qu'avait dressé Zarathoustra avec l'Ether. Mais pour qui a pu expérimenter avec la liberté du Libra, jouer sur les mondes et sur les styles, jouer avec la cohérence des histoires, c'est vraiment très prenant.
Il faut dire que, pour nous tous, l'écriture a pris beaucoup de retard. Zara' le remarquait, et le renard s'en plaint constamment. Mais comme c'est arrivé plusieurs fois ces derniers temps, ce sac à puces a réussi à remettre un peu d'ordre dans sa vie et à déplacer son dossier de musiques sur le bon disque dur, ce qui a soudainement remis la plume en avant. Les deux pages d'introduction semblent n'être rien, mais sans ces infimes détails rien que la première ligne aurait été impossible. Et à nouveau, plus que jamais, cela rappelle à quel point les récits sur les Chroniques sont particuliers, avec cette atmosphère quelque peu grandiloquente, faite de mystère et d'énigmes parfois tordues, mais aussi de cet humour feutré entre les blancs des mots. Et donc oui, le sac à puces est confiant.
Et il vous invite à le rejoindre dans le village des gnomes :
À noter, pour terminer, la nature très intimiste du Libra, fait par un chroniqueur pour les chroniqueurs et que quelqu'un de l'extérieur ne comprendrait probablement pas. C'est assumer, peut-être, à quel point les Chroniques ne s'adressent plus qu'à un cercle restreint. Mais c'est surtout ce besoin d'écrire pour soi, qui n'est pas ignorer le lecteur mais plutôt, au lieu d'écrire ce que le lecteur veut, pousser le lecteur à lire ce qu'on fait. Le Libra fait sans cesse mention aux Chroniques, et suggère qu'il s'agit d'un château, ou d'une bibliothèque, mais ne la décrit presque pas et finalement ne pose jamais l'univers. Simplement parce que c'est le nôtre. C'est chez nous. Et au final c'est une excuse comme une autre pour s'y promener encore.
Que vous soyez là pour la visite ou simplement de passage, les Chroniques elles resteront toujours dédiées, chroniqueurs,
à vos plumes !