Une excellente nouvelle pour tous les chroniqueurs avides de tradition, le mois de juin est déclaré mois du pantouflage ! Enfin, enfin, nous aurons un mois tranquille, c'est-à-dire un mois sans textes.

      Alors oui, il y a eu un petit rebelle de renard qui s'est amusé à en glisser un mais place au repos, au calme, et cela sans la moindre ironie. Un site d'édition - amateur - normal peut jeter dix histoires par heure, et il faut une endurance à toute épreuve pour ne pas rapidement, c'est-à-dire, dans la période d'un mois, se cantonner à quelques valeurs en abandonnant le reste. Mais même quand la production est raréfiée, même quand il n'y a presque rien, eh bien, les mêmes circonstances, le même esprit fait qu'on a tout simplement envie d'attendre. On rejette la lecture à plus tard, et le pantouflage, c'est ça, c'est un mois autorisé à abandonner un plaisir mais aussi beaucoup d'efforts, sans remords.

      Et quelque part s'il reste des grognards pour nous déchiqueter un texte comme il se doit, avouons que les pavés analytiques cherchant la cédille de la cédille dans un chiasme de passage se font plutôt rares. Signe d'épuisement, là aussi ? Ou bien n'est-ce qu'une impression ? Mais faire un commentaire, une vraie critique, c'est difficile. Et si c'est une routine de longue date pour les Chroniques, il suffit de s'aventurer dans le premier fil qui passe sur la toile pour se le rappeler. Le feuilleton, surtout, se prête mal à cette discipline, pour des raisons plus ou moins diverses.

      Mois de pantouflage, donc, il en fallait un depuis le rythme - on ne s'en rend pas compte - frénétique qu'avait adopté les Chroniques, récits d'usines puis récits de pirates, puis récits de théâtre puis récit de bugnes, on a failli le réveil d'un dragon et c'était passé de peu. Alors, oui, un mois paisible, à oublier cette trépidation pour quelques temps, faire valoir l'autre avantage de notre bibliothèque, c'est un luxe à prendre. Et si cela ne se sent pas, cet éditorial en profite largement, et se repose, lui aussi, au fil des lettres.

      Alors bon, oui, le canard boiteux :

      Fantôme - Blanchard : Un texte court sur les joies de la messagerie par ordinateur, pas fantastique mais pas très sérieux non plus où le renard au final ne fait que fouiller dans les vieux cartons, au lieu de déterrer du fantôme.

      Et ça, bien sûr, c'est la petite activité qui reste pour les râleurs, ceux du toujours plus, ceux pour qui lire le feuilleton - les feuilletons, on oublie facilement l'Échiquier qui en est à sa seconde partie - ne suffit pas. C'est bien sûr les fantômes de Zarathoustra, une idée pour écrire parce que clairement le récit policier ne tentait pas, ou ne se tentait pas, et peu importe. Pour les autres, le mot d'ordre est aux vacances, des vacances sur les Chroniques, de la lecture pour tout le monde et enfin, repos, repos. Avant de revenir en forme. Alors...

Chroniqueurs, à vos plum(ards) !

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