Quatre ans, à présent, que le renard joue avec ces périodiques, et quatre ans que renaissait le phoenix.

      C'était une période troublée, forcément nostalgique, où la plus précieuse denrée était le texte. Il fallait écrire, écrire encore sans y penser, écrire pour éviter au néant d'emporter le phare des Chroniques. Et si ça n'avait pas été une épopée, ça ne serait pas tant romanesque, au final l'écrit vainquit l'inertie. Il y eut des mots pour dire qu'il valait d'écrire. Le pari insensé que les auteurs liraient aussi tient tête au temps, à l'effort et à ce détail qu'on appelle la réalité. C'est une petite fête dont la précarité, et le secret, donne toute sa valeur. Avoir attendu des années pour lire juste une ligne, et se dire que toute cette attente aura valu le coup.

      Tout le monde aura profité du nouveau feuilleton, et tout le monde aura remarqué avec anxiété l'infime retard du jour dernier, sorte de méta-retournement en sus du retournement sur lequel se concluait le dernier passage. Et la question, soudain, de savoir ce que va devenir Agratius, prend tout son sens. Il en va de même pour chacun des récits. C'est la leçon de Kundïn - ou juste une pure invention - que chaque texte doit être un enchantement. Est-ce cela, prendre des risques ? Est-ce le besoin de voir les lettres comme quelque chose de magique ? Non, simplement la tradition fantasy des Chroniques qui s'exprime et appelle à toujours plus de littérature aventureuse, et d'aventures littéraires.

      Voilà pour l'actualité, voilà pour les textes :

      Le lien - Ch3 : Un léger changement dans le lien et des vies s'effondrent, Demosthène le vérifie avec la version 2.0 de son chapitre. Restent à voir les changement...

      Ch5p5 - Bon ben d'accord : Aaaaaaaaargh... décidé à toujours décevoir les attentes, Zaleth ne s'arrête pas, récupère un dragon et une cérémonie douteuse puis laisse le renard ramasser les morceaux.

      Tlön : À peine plus sérieux, le renard jette dans les pattes de son lecteur une femme un peu folle, une machine un peu folle aussi et une planète définitivement folle également.

      Et bien entendu l'éditorial ne serait pas complet sans l'éternel salut au nouveau membre, s'il trouve sa place en ses lieux, Dakayl aura donc pu rencontrer la moitié du forum avant de découvrir ce que calme et rythme signifient pour les Jours Anciens. Et tandis que Sàn joue les raccomodeuses de sujets, Imperator tente le marathon de textes à la dernière minute et Matin d'abordage a été confondu avec les aventures du capitaine Weaving, une erreur qui n'aura pas trompé le spectre des spectres Zarathoustra. Si vous en croyez le vieux sage et sa parole, alors...

Chroniqueurs, à vos plumes !

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