Un éditorial peut ressembler à une routine, et parfois c'est le cas. Parfois c'est une plage de liberté pour réfléchir aussi bien aux Chroniques qu'à l'écriture, et nous rappeler notre présence en ces lieux.

      Lire, écrire, commenter, partager, oui certes mais pour la lecture admettons que, quand notre bibliothèque est bien remplie, nos tubes le sont quelque peu moins. Commenter, certainement, pour peu qu'il y ait des textes on ne s'en privera pas et d'autant mieux que, chacun jouant le jeu, la parole y est la plus libre et la plus sincère. On ne doit pas craindre d'y froisser. Reste que commenter est bien dur quand la plume nous appelle et que, pour mille raisons, on ne la saisit pas. Un chroniqueur est avant tout scribouillard, de l'encre pour sang et le trait interminable. Qu'il doute de l'écriture, qu'il hésite, qu'il remette en cause son activité et c'est toute son activité qui s'effondre avec lui.

      Un éditorial peut resembler à une routine, parfois.

      En son temps l'Échiquier à lui seul a été le poumon des Chroniques. Sa seule présence embrasait chaque mois la lumière du phare. Puis les Cimes ont pris le relai et, inéluctables, ont fait briller le foyer. À présent que le feuilleton tout doucement se braise, et que même le plus emporté des comtes n'arrive guère à clapoter sur les rivages, c'est Ether qui reprend le flambeau. De saga en saga ce sont ces colosses qui, bien plus que quelques textes isolés, ont fourni l'aliment du phoenix. Ce sont des textes de centaines de pages, sur des mois, des années parfois, travaillés et retravaillés, pas seulement des fantaisies - mais des fantaisies quand même. C'est un vaste projet, c'est un plaisir d'écrire et c'est une raison d'être pour le chroniqueur, que d'inscrire son travail dans la durée. De savoir, au final, pourquoi il écrit.

      Plage de liberté passée, voici la plage autrement plus importante des récits :

      Zaleth Ch4p1 - On a oublié le chapitre 4 : Et apparemment cet oubli va encore durer puisque le renard, en un mois, se demande toujours ce que son comte fait sur une coquille de noix.

      Rêve d'Ether Ch10 - Les Courants Contraires : C'est une coutume de donner le dernier des trois chapitres d'une saga, sous la correction effrénée de Zarathoustra peut-être enfin aurons-nous un devenir pour Bérénis.

      Au coeur de l'agonie : Une fois n'est pas coutume, en addendum un texte d'un certain Sudhy à propos de la Terre une fois de plus condamnée, tout comme nous le sommes par la curiosité à aller voir ce texte.

      Avant d'en arriver au coeur de l'activité du mois, une petite anecdote. Les gens auront déjà remarqué comment, parfois, les feuilletons ont du retard ou voire, une semaine, ne sont même pas actualisés. On aura remarqué aussi, pourquoi pas, le léger retard de cet éditorial. Mais aura-t-on remarqué les trois textes glissés juste avant, qui ont occupé la page d'accueil ? Le Rêve d'Ether est partout.

      Trêve de plaisanteries et retour à la planche de travail, c'est-à-dire en Travaux d'Écriture où le feuilleton a si longtemps tenu la première place, quand le canapé des Chroniques n'était pas occupé subrepticement. Ce sont à présent les chapitres d'Ether qui y remportent l'attention, avec ce travail parcimonieux pour essayer des faires des personnages de personnages. Mais c'est aussi Fléau, l'Azincourt du renard, qui vient s'y réfugier par peur de rejoindre les rayons de la bibliothèque. Oui, les Travaux d'Écriture sont une valeur sûre pour les textes en chantier. Hélas, on ne peut plus vrai pour l'entrevue de Zarathoustra qui n'a toujours pas été intégrée aux rayonnages. Pour certains c'est le temps de travailler, pour d'autres c'est le droit d'attendre et pour la majorité,

Chroniqueurs, à vos plumes !

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