Bouche à Oreille : T'as vu quoi cette semaine ?

J'ai adoré le délire sur les noms. Doué cet humoriste.

Au passage, je me permets de conseiller un film " MorseMorse ".

Rien à voir avec le code éponyme. Basiquement, c'est l'histoire d'un ado qui rencontre une jeune vampire qui habite à côté. Aïe, retour de l'autre film dont j'ai oublié le nom. "Vampire", "adolescent", ça annonce rien de bon.
Honnêtement, le film n'est pas un chef d'oeuvre. Le scénario est gros comme une maison, l'action est lente, ne cherchez pas d'effets spéciaux: y en a pas. Quant aux acteurs... pas forcément géniaux tout en assurant malgré tout leur rôle.

Non, l'intérêt du film, c'est une vision très terre à terre de la situation, presque réaliste, une gestion scénaristique assez intelligente de l'immortalité de la vampire et au fond, rien de franchement bourrin. (si on excepte une petite scène à la fin, cinéma oblige, où l'on devine un certain massacre).

Bref, un film de vampire qui n'a rien d'un film d'horreur, qui évite pas mal de clichés et qui inviterait presque à un peu de réflexion.
Bref, un bon film, pas le meilleur du monde, mais un bon film.
Et c'est rare ces temps ci...

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Je vous conseille aussi l'anime "Higurashi no naku koro ni".

L'histoire? Le jeune Keiichi arrive dans un village et découvre que, chaque année, le dieu du coin tue une personne et en fait disparaître une autre en sacrifice. Et bien entendu, il est très probable qu'il soit la prochaine victime.

Bref, ça a pas l'air terrible non plus, bien banal, mais à nouveau il y a quelque chose à récupérer derrière.
D'abord, la musique du générique est superbe (enfin, de mon point de vue). Mais un peu plus loin de cela, l'histoire se dévoile certes lentement, mais avec un peu de persévérance on s'aperçoit qu'elle recèle de très bons éléments et après cinq ou six épisodes (oui, c'est long), une ambiance toute particulière se développe, ce genre d'ambiance malsaine où quelque chose ne joue pas sans qu'il soit possible de savoir quoi.
Évidemment, c'est l'ambiance qui m'a le plus attiré, vu que je surexploite à mort cet élément dans mes textes pour tenter de les rendre intéressant. Ce qui est mieux dans higurashi, c'est que derrière l'impossible, il y a en fait des réponses parfaitement logiques, à ce point logiques qu'on en vient à se sentir assez bête après avoir bien tripé sur les solutions qui sont offertes au fur et à mesure de l'histoire.

Je ne vais pas pouvoir vous en convaincre, mais cette anime vaut vraiment le coup, à condition de ne pas regarder les douze derniers épisodes, franchement trop long et banals.

Impe.

En fait si. Les douze derniers épisodes servent uniquement à renverser la situation et briser le cycle (bref, empêcher l'histoire de se dérouler normalement).

Mais à partir du milieu de la saison 2, on sait tout ce qu'il y a à savoir, soit:
- pourquoi Keiichi tue ses meilleures amies, Reyna sa belle-mère, Shion sa soeur, le maire, sa grand-mère et un certain nombre d'autres au passage, pourquoi le médecin en chef se suicide, pourquoi l'autopsie du corps d'une femme morte prouve qu'elle avait été tuée avant son apparition au festival, pourquoi Satoshi a disparu après que sa tante soit morte assasinée et comment, etc...

L'anime pose énormément de questions, du début à la fin, mais chacune a sa réponse. Je ne dis pas que le scénario qui se cache derrière est forcément très évolué, mais il reste suffisamment terre à terre et évite le bourinisme fini.

Maintenant, les douze derniers épisodes où, soudainement, on commence à moraliser, à sortir des "ensemble on peut changer le destin", franchement, je le trouve ridicule. La dernière confrontation dans la montagne avec le commando est franchement ridicule. Amusante peut-être avec le "Elle a si bien fait la voix, on aurait vraiment cru qu'elle était un dieu en colère". Mais sans profondeur réelle, ni ambiance sympa.

Valà valà. C'est long à regarder, faut vraiment se motiver au départ, mais pour quiconque aime les ambiances étrangers et dérangeantes ou les enquêtes policières compliquées, c'est indiqué.

Impe, je regrette presque qu'il ne soit pas parti à fond dans un délire de démon...

The Imaginarium of Doctor Parnassus.

Le dernier Terry Gilliam.
Un petit bonheur en ce samedi matin. Vraiment, je vous le conseille. Les questions que posent le film me paraissent fondamentales et en partie liés aux Chroniques. Gilliam est un peu au cinéma, ce que les Chroniques essayent d'être sur internet Un univers, une bulle d'imaginaire où l'on perpétue la pensée pour équilibrer le monde, le rendre plus stable. Lui donner son sens?

A chacun sa réponse